Une dernière semaine, au Québec


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North America » Canada » Quebec » Montréal
May 8th 2010
Published: May 8th 2010
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Ca va, vous êtes corrects (satisfaits) ? Les portes ne sont pas barrées (fermées). Priorité aux personnes de l'âge d'or (agées). Voila, parmi d'autres, quelques délicieuses expressions auxquelles j'ai été confronté, dès mon arrivée au Québec. Avec l'accent et mon habitude à parler anglais depuis des mois, la reprise en main du français sonnait presque comme le réapprentissage d'une langue étrangère, mais on s'y est très vite fait. Une toute petite semaine donc, passée entre Montréal et la ville de Québec, durant laquelle j'ai rencontré énormément de monde et savouré presque sans m'en rendre compte ces derniers jours, le sac au dos.

Montréal, la conviviale

A mon arrivée a Montréal, j'ai eu l'étrange sentiment de me trouver en territoire familier, cela d'abord en raison du français, qui domine ici dans les conversations. Le retour à une compréhension fluide, presque sans effort, lorsque l'on vous parle, cela faisait un bail et cela rend les contacts plus simples et riches, normaux en définitive. Cela tient aussi probablement à d'autres petites choses : le choix de l'auberge, le hasard des rencontres, l'état d'esprit,... L'osmose a donc très vite opéré, entre les Québecquois qui parlent avec passion de leur province, les Francais, nombreux, venus y passer les vacances ou chercher de l'embauche, et le Valaisan de service, sur le chemin du retour.

Montréal, c'est aussi une ambiance plus proche de la vieille Europe et, je serai même tenté de dire, de la France. Un drôle de cirque pour prendre les billets de bus à l'aéroport, les squatts au bord de l'autoroute, les vieux édifices noircis par les échappements, l'odeur de la beuh dans les rues à 9h00 du matin, les jeunes qui jouent au foot dans les parcs, les conducteurs agités et les flics qui savent assouplir le règlement quand il le faut. Parti dans les rues du Vieux Montréal, j'ai dû marquer un temps d'arrêt devant la première église que j'ai vue ; plus habitué aux vieilles pierres. Bon, ça n'a pas 400 ans, mais pour le Canada, c'est la nuit des temps. De la Cathédrale Notre-Dame au Marché Bonsecours, le vieux quartier n'est pas immense et se parcourt facilement à pied. Résolument courageux, je me suis décidé à tester la spécialité canadienne : la poutine... euh, ouais, mais non. Des frites, sur lesquelles on ajoute des morceaux de fromage fondant et une sauce brune, ça ne se veut pas être gastronomique, mais ça a l'avantage (peut être le seul) de vous remplir l'estomac comme il faut pour le reste de la journée 😊

Pour la vie nocturne, cette grande ville offre un large éventail de clubs, pubs, restos, etc... Sur les conseils d'un quinquagénaire corse, un habitué des lieux, nous nous sommes rendus dans un pub proche de notre auberge. L'endroit ne payait pas de mine. C'était un lundi, il n'y avait pas grand monde et, pourtant, un duo de musiciens se produisaient en live. La qualité des artistes ! Ca m'a complètement soufflé. A la guitare, à la flute ou au pipeau, de la bonne vieille country aux gigues irlandaises, on ne se trouvait plus à Montréal, mais quelque part, entre Nashville et Dublin. Rendez-vous a été pris pour le vendredi suivant, où l'ambiance devrait être bien différente, mais la musique similaire, le violon en plus.

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A trois heures de bus de Montréal, la ville de Québec dévoile le charme de ses vieilles rues et la majesté des flèches argentées de ses églises, sur les rives du fleuve St-Laurent. C'est ici que débuta la colonisation francaise en Amérique, au début des années 1600, et les locaux n'en sont pas peu fiers. Ici, on est Québecquois bien avant d'être Canadiens. Plus que partout ailleurs dans le pays, on parle français et l'on adopte l'anglais, presque avec une pointe de dédain, lorsque l'on a pas le choix. Peut-être une facon de tordre le cou a l'histoire qui, sur les plaines d'Abraham, toutes proches, vit les troupes du Baron de Montcalme défaites par celles du Général anglais Wolfe, en 1759, et les colonies françaises en Amérique passer sous administration britannique.

J'ai vraiment été séduit par la vieille ville de Québec. Encore plus qu'à Montréal. Ici, les gens disent volontiers faire partie d'un village et chérissent cette ambiance simple et chaleureuse. Se promener dans ces rues centenaires, lever les yeux vers la silhouette imposante du Château de Frontenac, entrer dans une boulangerie où l'on vous sert autre chose que du pain flasque, choisir quel musée visiter, embarquer à bord d'un ferry sur le St-Laurent, sortir entre potes dans les pubs, pour voir jouer les Canadians de Montréal et nocer... il y a de quoi faire et pas le temps de s'ennuyer. Et lorsqu'à ma table, en regardant le match, résonnaient les accents bernois, les "mais vas-y voir ou bien !" jurassiens et les "tcheuu c'est beau" fribourgeois, j'avais déjà l'impression d'être a la maison, un peu avant l'heure 😊

Gumball 3000

L'évènement jet-set de la semaine à Québec, ça n'était pas l'arrivée en masse des Romands, mais celle des participants du Gumball 3000, au volant de leurs bolides. Mais qu'est ce que le Gumball 3000 ? Et bien, c'est avant tout une grosse opération publicitaire. C'est aussi une façon de s'amuser pour les fortunés de ce monde qui n'ont rien d'autre à foutre. Ce rallye réunit chaque année, sur un parcours différent comptant 5'000 km environ, plus de cent équipes, au volant de grosses cylindrées, de bagnoles de collection ou de véhicules loufoques. L'édition 2010 proposait de rallier Londres à New-York, via Copenhague, Stockholm, Québec et Toronto. Intéressés ? Sachez qu'il faut poser près de 80'000 francs juste pour s'inscrire, ce qui ne comprend évidemment pas la caisse ni le carburant. Chaque année, le rallye sauvage met les forces de l'ordre sur les dents et les éditions précédentes ont eu leur lot de controverses, de gars en tôle, de bagnoles confisquées et même de spectateurs tués.

A Québec, une foule très jeune s'était massée près du Château de Frontenac, où les participants devaient arriver pour parquer leurs engins et passer la nuit. Des Suédois aux Rizouls, des Lamborghinis aux Bugattis, Porsches et Mercos, ça s'y croyait à mort et faisait vrombir les moteurs dans les rues, sous l'oeil vigilant des policiers qui, eux aussi, avaient sortis le grand jeu : motos rutilantes aux gyrophares bleus et rouges et casques blancs étincelants à la Chips. Ne manquaient que les lunettes, mais bon, il faisait nuit 😊 Mais tout ça, c'était rien. Rien du tout ! Je l'ai compris, lorsque j'ai entendu, au loin, une vague d'acclamations sans précédent et fini par discerner les phares d'une caisse qui fendait très lentement la foule. Les Emirs venaient de débarquer, au volant de leur Rolls Royce Phantom décapotable ! En tenue, bien sur, plaque des Emirats no 1, signature d'autographes, gueulées en arabe dans un microphone sous les vivats de la foule qui ne devait rien y comprendre et lancé de bracelets promotionnels dans le public 😊 Rien a dire, superbe ! Les trois gueules sont apparemment de grands habitués de l'évènement et ils ont du savoir-faire pour assurer le spectacle. La soirée people s'est poursuivie dans un club réputé de la ville, ou quelques stars des platines étaient réunies pour l'occasion. A ce stade, je n'étais plus de la fête : à 250 dollars l'entrée, ca calme 😊 Mais, même sans ça, j'étais en premiere page des journaux du lendemain. Si, si, parmi la foule, on discerne une coupe de tiffs blonde, le Canon à la main... c'est moi !


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25th May 2010

MERCI
Bon retour à la vie active et un grand MERCI d'avoir partagé ce si beau voyage !

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