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7h23 en gare d'Helsinki. Le confortable train Sibelius démarre. Destination St Petersburg, dans approximativement 6 heures. A mi-chemin, passage de la frontiere russe. Controle des passeports tranquille, douane limite négligée et visas tamponnés sans avoir a se lever de son siege. La routine, l'époque des controles serrés parait révolue. Me voila déja en Russie. Espérons que ce sera aussi facile pour sortir du pays.
Je ne vous apprends rien en vous disant que St-Petersburg est vraiment une belle ville. On dit ici que cette cité, construite a l'époque selon les plans d'architectes italiens et francais, est plus européenne que russe, contrairement a n'importe quelle autre métropole de Russie. J'aurai bientot l'occasion d'apprécier la justesse de cette affirmation. Pour moi cependant, c'est déja bien la Russie. Pas grand monde ne parle autre chose que le russe et le décryptage du cyrillique est pratiquement toujours de mise. Mais enfin, avec quelques bribes de russe, des gestes évocateurs et un peu d'imagination, on arrive a se faire comprendre presque partout. Par exemple, le jour suivant mon arrivée, je me suis rendu au guichet de gare pour tenter d'obtenir des billets de train pour Moscou et Irkutsk, en compagnie de deux jeunes écossais rencontrés
la veille. La guichetiere nous a considéré d'un oeil amusé quand on lui a demandé si elle comprenait l'anglais et nous a gratifié d'un ''niet'', l'air de dire : ''bien sur que non, bande de débiles''. On est quand meme parvenus a nos fins en écrivant en caracteres cyrilliques ce que nous voulions : destination, date, heure approximative, classe et nombre de billets. On en est ressortis 30min plus tard avec beaucoup de ''spasiba'' (merci) et nos billets de train jusqu'en Sibérie ! Le programme se présente donc comme suit : départ de St Petersburg le 1er mai au soir, arrivée a Moscou le lendemain matin, puis départ de Moscou le 4 mai au soir, pour débarquer a Irkutsk le 8 mai au matin. J'ai donc changé mes plans initiaux, qui prévoyaient quelques arrets sur la route de la Sibérie. Trois raisons a cela. La premiere est que je commence a avoir envie de grands espaces et de nature, apres un mois passé presque exclusivement dans des villes. Les bords du Baikal devraient a cet égard me combler. La deuxieme est que j'ai entendu beaucoup de bien du train no 10 reliant Moscou a Irkutsk. Fractionner le parcours aurait été
plus difficile a organiser, moins confortable et au final plus couteux. Enfin, troisieme raison, je voulais quand meme expérimenter la vie a bord du train sur une période plus ou moins longue. Ces trois jours et demi devraient donc etre idéaux !
Mais revenons-en a St Petersburg. En moins de deux jours et demi, je n'ai fait qu'effleurer la surface de ce que cette ville a a offrir, mais je suis tout de meme assez satisfait de mon séjour. Ca n'a pas manqué, la vodka s'est invitée a ma table des le premier soir. Fort heureusement, la suite de la soirée a tourné au Vermouth, moins fort et plus parfumé, pour feter une naissance chez un journaliste ukrainien de passage. Pour les highlights, le musée de l'Hermitage, bien sur, l'Eglise du Christ Sauveur sur le Sang-Versé, superbe, et la forteresse Pierre et Paul, ou les tsars et leur famille résident a jamais.
En sortant de l'Hermitage, j'ai trouvé la place bouclée par les militaires. Une parade des forces armées de la ville on dirait, avec discours enflammés sur fond d'airs glorieux joué par une impressionnante fanfare. Autre chose que la remise du drapeau sur la place de la
Planta 😊 Et lorsque le fabuleux hymne russe est entonné par des milliers de voix, la scene devient presque surréaliste, de celles que l'on peut trouver dans les films d'espionnage de la guerre froide, mais que l'on ne s'attend pas a vivre pour de vrai. Un grand moment qui m'a donné l'impression, l'espace de trois minutes, de faire partie de cette nation.
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anonymous
non-member comment
Vanskr !
Ko-pec ! peck peck peck... hum euh je dirais la viste de Nicolas 2 à Stalingrad en 1856 ? ^^ Ah l'hymne me fait tellement penser à Octobre Rouge ! :)