Salerno, les lundis, l’hiver et les transports

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Première chose que Genevieve me dit en arrivant à l’arrêt de bus pour aller à Amalfi (ensuite transfert de bus vers Salerno) et je cite, mot pour mot: « Là, *beeep*, t’es-tu sur de ton coup avec le bus? On s’est *beeep* fait *beeep* hier, j’ai *beeep* pas le goût de recommencer ». J’ai été obligé de lui dire de surveiller son langage. Le blog est classé PG-13. Et bien évidemment, je ne me suis pas trompé de bus.



Par contre, on avait 15 minutes pour le transfert de bus à Amalfi. Ce qui me semblait initialement amplement suffisant commençait à paraître bien peu avec le traffic. On commence à regarder nerveusement notre montre et la distance restante. Il reste 3 minutes et on est pris dans le trafic, à 200 mètres du terminus. Heureusement, un bon samaritain (i.e. un italien qui allait lui aussi à Salerno) a demandé au chauffeur d’arrêter son bus sur le champ pour qu’on puisse récupérer nos bagages dans la soute et se précipiter vers notre prochain bus... qui arrive finalement avec 20 minutes de retard.



On a tout juste le temps de déambuler un peu dans le quartier autour de l’appart que la journée tire déjà à sa fin. Le lendemain, je promet à Romy qu’on ira voir le jardine di minerva si elle se déguidine un peu. Elle espère qu’il y aura des carottes. Une autre promesse brisée. Le jardin est fermé le lundi. On se dit donc qu’on va aller voir le centre historique avec la cathédrale. Romy est plus intéressée à regarder les poissons dans le canal sur le bord de la promenade (Genevieve était sur le gros nerf tout le long, ayant peur que Romy tombe en bas, peur qui, bien évidemment, était complètement infondée), aller lancer des cailloux dans la mer et jouer sur la plage à construire des maisons et planter un jardin. Geneviève et moi en profitons pour tenir le 2e tournoi international francophone de lancer du galet, tenu cette année à Salerno. Encore une fois, j’ai été couronné grand champion avec un lancer de 5 bonds. Je suis donc undefeated en tournois internationaux. Geneviève a bien tenté de tricher en utilisant non pas des galets, mais des matériaux de construction, artificiellement plats. Sans succès.



Le lendemain, on prévoit aller dans le parc du Cilento voir les grottes di Castelcivita, notamment. Évidemment, le transport en commun se rend pas là. Dans l’espoir de récupérer ma certification de guide, je fais mes devoirs. Je vais demander des soumissions dans 3 agences de location de voiture. 135 euros, 129 euros et ... 75 euros, pour une journée. J’ai tendance à prendre le moins cher, jusqu’à ce que je lise sur internet que c’est des fraudeurs qui chargent des frais loufoques plusieurs semaines après la location, quand tu es de retour chez vous et que contester est plus compliqué. Mais à ce prix là, je commence à me demander si ce serait pas moins cher en taxi. Je fais des recherches sur les prix de taxis en Italie. Et évidemment, comme c’est l’hiver ici (touristiquement parlant), les heures d’ouverture sont réduites. On pourra pas faire beaucoup plus que visiter les grottes. Après 2-3 heures de recherches et de planification pour la location d’une voiture ou l’affrètement d’un taxi, alors que je suis fin prêt à procéder, Geneviève me déclare: « F*** that, c’est trop compliqué». Comme ça. 3 heures de ma vie que je ne reverrai jamais...



On se reprend donc pour le jardin de la minerve, un jardin spécialisé dans les plantes médicinales. Romy aime surtout les fontaines avec des poisons et demande s’il y a des carottes.... soupir. Ensuite, on va aussi voir la cathédrale du Duomo, considérée comme l’une des plus belles églises médiévales d’Italie (dixit le Lonely Planet). Bon. Ça va. C’est vieux. Ça tient encore. Si vous êtes dans le coin, vous pouvez passer la voir, mais faites pas un gros détour pour ça. Ensuite, retour à l’appart pour la sieste et on prévoit aller voir le château après. Pas de chance. Le château ferme à 17:00 l’hiver. À 17:30, Romy dormait encore...



On va peut-être se ressayer demain matin, parce que mine de rien, demain, on quitte déjà pour un dernier 48 heures à Rome, avant le grand retour au Québec.



Denis, Geneviève et Romy



PS: des pâtes aux beans, ça sonne louche mais c’est vraiment délicieux!

PS2: ça faisait longtemps qu’on avait pas vu des gens fumer au restaurant.

PS3: en plus, parlant de fumer, on a croisé une machine distributrice de produits du cannabis. Cocottes, chocolat, energy drinks au cannabis. Vraiment un pays de dépravés. Pis les enfants qui vont passer devant la machine, on leur dit quoi???

PS5: Genevieve a initié Romy aux vidéos de chats pendant le voyage. Romy rie à gorge déployée et est surexcitée. Parfait pour l’occuper en voyage. J’anticipe un peu le retour...

PS6: lors de notre dernier souper à Salernes, après la 3ème fois en autant de minutes que la serveuse soit venue nous voir pour prendre notre commande, j’ai répondu un peu plus sèchement qu’on avait besoin de plus de temps. après ça, ça a bien dû prendre 10 minutes avant de la revoir... en plus, le resto n’avait pas de carte des vins. C’est la serveuse qui demande ce que tu veux. Du rouge. Quelle région? Aglianico. Ok. C’est tout. Aucune idée de ce qu’on va boire ni de combien ça va coûter....dans ce même resto, Romy avait demandé de la pizza mais a fini par manger tout le cornet de fruits de mer de Genevieve sans toucher à sa pizza. Genevieve était déçue...

PS7: ON A VU EMIS KILLA EN PERSONNE A SALERNES!!!!! OMG! OMG! OMG!

PS8: Romy a découvert les téléphones payants. Du gros fun noir. On sait pas à qui elle parle, mais elle adore ça!



PS9: Romy a finalement eu sa carotte. Mais pas au jardin botanique. En passant dans un marché de fruits et légumes, un monsieur qui avait un kiosque la trouvait cute et pour l’amadouer, lui a donné une banane et une carotte, sans qu’on lui demande rien du tout.

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