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Published: July 24th 2014
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22 juillet
Je me lève tranquillement de mon lit d'un guesthouse bulgare que je n'arrive pas à prononcer le nom, juste là, devant le chaotique auberge à poux d'avant-hier.
Il n'était pas question de passer une nuit de plus à cet autre dortoir infecté,
évidemment.
Je me lève donc, et traine mes morsures de puces de lit sous la douche.
Je réalise que j'ai l'avant-bras droit probablement plus attrayant et du coup, plus appétissant que le reste du corps.
Heureusement, ce n'est rien de trop défigurant.
Je devrais m'en sortir indemne.
Je me rend à la station de bus (...une autre que les deux autres de Plovdiv(!)...) et embarque dans un mini-bus en direction de Veliko Tarnovo cette fois, plus au Nord.
Ce ne sera que de longues routes dans les montagnes aux denses forêts pour s'y rendre.
Quelques fois, des villages pittoresques, presque déserts, apparaissent dans le croisement de deux chemins.
Des toits tordus en tuiles terracotta et des fenêtres placardées.
Dans la dernière année, la moitié des bulgares ont quitté le Pays qu'on m'avait mentionné à Sofia.
Je
le vois bien dans les campagnes
et je l'ai constaté aussi dans les rues des grandes villes modernes qui souvent semblent anormalement tranquilles.
Il se met à pleuvoir.
On dirait qu'on arrivera jamais à sortir de ces forêts de sombres conifères sous la pluie.
Sur la route, on croise parfois des calèches sur lesquelles des hommes basanés nous regardent passer en courbant l'échine sous l'averse. Mais le plus souvent, ce sont les lourds camions de transport que l'on croise, avec leur cargaison de pétrole ou de longs troncs d'arbres émondés.
J'arrive à l'arrêt de bus de Veliko Tarnovo alors que la pluie a doublée d'intensité.
En moins de deux, je me retrouve au fond d'un taxi avec une taïwanaise sur-maquillée et un vietnamien immigré en Allemagne, et j'atteint l'Hostel Mostel de la ville médiévale.
Sans surprise, j'y retrouve plein de visages de backpackers rencontrés à Sofia dont
Loverboy, un rasta pas très joli que j'ai surpris plus d'une fois à frencher les filles moches aux hostels alors que j'allais pisser en pleine nuit.
"Are you following me?" qu'il me demandera à l'Hostel de Veliko.
Loverboy est inquiet: je connais son secret.
Il a peur que je dévoile à tous sa nature de frencheux.
Je découvre donc, durant les éclaircies, les vieilles rues pavées envahit par les chats et l'impressionnante forteresse près de l'auberge.
J'ai totalement l'impression d'avoir reculé le temps et de promener ma Nikon dans une époque moyenâgeuse où les sorcières prenaient la forme de félins pour éviter le bucher.
Les chat m'observent et miaulent à mon passage.
Ils sont inquiets: je connais aussi leur secret.
En soirée, je m'installe dans un amphithéâtre extérieur au centre-ville et j'attend le spectacle: c'est le
Festival International de Danses Folkloriques à Veliko Tarnovo. On y présente à tous les soirs de juillet, de 20h00 à 21h00, des danseurs d'à travers le monde qui viennent performer leur folklore sur la scène de Veliko.
J'attend.
Ce sont les danseurs de la Macédoine (le Pays bien sûr, pas les légumes...) qui partent le bal.
Une goutte de pluie, puis deux, puis cent, puis milles gouttes de pluie.
Forte averse.
Les bulgares ouvrent leur parapluie alors que les danseurs ne cesse de
danser:
ils ont le pouvoir d'appeler l'orage les macédoniens.
Notes à Moi-Même:
1- Dans les épiceries ici, il y a un comptoir pour le fromage feta: il y en a plus de 20 sortes!
2- Vu dans les menus de la Bulgarie:
a) Grilled duck hearts
b) Fried tongue
c) Tongue in butter
d) Cabbage with corrot
e) Cabbage with mayonnise
Etienne X
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