Mostar, en pays de mixité


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July 8th 2015
Published: July 8th 2015
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En longeant la côte croate le long de l'Adriatique, 150 kilomètres vers l'ouest, on arrive à Mostar. Il faudra passer la frontière bosniaque à 3 reprises vu la découpe géographique entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Dès l'autre côté de la frontière, on remarque la très grande diversité d'architecture d'abord: bienvenue en monde musulman... Nous sommes désormais loin de la mer et l'aridité du paysage le confirme. En rentrant à Mostar, la Neretva, rivière que l'on a suivie en bus depuis la frontière, prend une couleur émeraude unique au monde. C'est une couleur familière des lacs de l'ouest canadien, mais c'est la seule rivière au monde qui a cette teinte exceptionnelle. C'est en partie dû à la très grande densité de cuivre qui s'y retrouve, la rendant même toxique.

En s'engouffrant dans les petites rues de galets de la vieille ville, truffées d'échoppes de toutes sortes, on est tout de suite confronté à un multiculturalisme vibrant. Les ottomans ayant fondé cette ville en 1477, on y retrouve donc une forte influence turque. Étonnamment, les touristes ne sont pas si nombreux, donc je prendrai mon temps pour flâner et me rafraîchir (si c'est possible...) à un petit café surplombant le magnifique et légendaire pont de Mostar. Ce pont unique au monde est de fait l'emblème de la région. Sa construction remonte à 1577. Sa hauteur exceptionnelle permettait alors aux bateaux turcs de descendre vers l'Adriatique. Il a été complètement rasé en1991 pendant le conflit yougoslave mais a été reconstruit à l'identique en 2004 sous la protection de l'UNESCO.

En retournant vers la ville moderne, je ne suis pas surprise de constater l'ampleur de la souffrance que cette guerre a infligée. Les ruines et les maisons abandonnées en font foi. Il n'est pas rare de voir des façades criblées de tirs de toutes sortes s´étaler sous nos yeux. Contrairement aux croates qui semblent revivre depuis 25 ans, les bosniaques (ou bosniens) eux, semblent plutôt survivre et on peut comprendre.

L'heure de la prière s'est fait entendre. Du haut du plus haut minaret, on entend le muezzin appeler les fidèles. C'est une expérience sensorielle d'être là à ce même moment! Des gens s'arrêtent, d'autres pas. Chrétiens et musulmans ici se côtoient en pleine ville où églises et mosquées se voisinent. Au détour d'une petite rue, une synagogue en construction. Cette mixité confère tout de même à Mostar un caractère unique et particulier. J'aurais eu envie de continuer vers Sarajevo au nord, mais faute de temps, je rentre à Dubrovnik.


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