Martinique, la suite moins catastrophique...


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Published: July 31st 2018
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Jour 2:

Mélie se met dans son beat de vacances... c'est à dire qu'elle se réveille dès 5:00, pour être certaine que tout le monde profite bien de sa journée... Pour ma part, je ne suis pas très convaincue, mais bon, pas le choix. On devait avoir des trucs dans nos armoires pour notre déjeuner, gracieuseté de Nounoune, mais bon, c'est comme le reste, c'est tout croche et nous n'avons rien sauf des collations qu'on a apporté et des conserves... À 6:00, je pars donc en expédition vers le village avec Mélie dans le porte-bébé, direction la boulangerie. Heureusement, la Martinique, c'est un peu la France, alors je fais une razzia pour pas cher dans le comptoir: croissants, sandwichs, viennoiseries et cie. Ça deviendra mon pèlerinage matinal presque quotidien, un beau 2,5 kilomètres de marche et l'équivalent de 28 étages de grimpette, sous la chaleur et l'humidité des tropiques, un bon départ pour la journée! On décide d'aller se remettre de nos débuts chaotiques d'hier à la plage de la Pointe-Marin, à 5 minutes de voiture à peine de notre logement. La plage, sur laquelle le seul Club Med de l'île est établi, est absolument parfaite avec de jeunes enfants: très peu de vagues, de l'ombre à profusion, pente douce sur la plage et dans la mer, etc. En bonus, l'eau y est translucide et l'ensemble est bordé de cocotiers. Ce sera notre quasi quartier-général pour les 2 prochaines semaines! On profite de notre matinée sous le soleil et Mélie mange (malgré nous) ses premiers grains de sable. Peu avant midi, nous achetons dans un resto de plage quelques plats créoles à emporter, que nous allons manger sur notre jolie terrasse, à l'appartement. Étonnamment, les filles sont folles de ces nouvelles saveurs bien relevées! Ça y est, nous sommes en vacances!



On profite de la sieste des filles pour relaxer un peu plus puis on embarque les troupes direction l'épicerie. Ahhhh, faire l'épicerie. Cette tâche, si banale, est une expérience culturelle intéressante en voyage. En Martinique, si certains prix nous font littéralement grincer des dents ( viandes froides à 1 euro la tranche, petit paquet de poitrines de poulet frais à 16 euros- mais en version congelé, on retrouve le même poulet à 5 euros le kilo), d'autres fois on trouve les produits vraiment très abordables, comme tous les immenses morceaux de fromage à 2 ou 3 euros alors que ce serait le quadruple du prix en dollars canadiens... Je vous parle même pas des bouteilles de 40 oz de rhum à 5 euros ou des bouteilles de vin à 3 euros... l'immense présentoir de queues de cochon dans le vinaigre nous laisse un peu de glace, par contre... On surestime «légèrement» la capacité de notre micro-congélateur avec tous nos achats puis on rentre à la maison pour le repas et une bonne séance de baignade à la piscine. Les filles semblent bien apprécier «d'être à la maison mais pas vraiment à la maison».



Jour 3:

Le programme de la journée, c'est d'aller faire un petit kilomètres de randonnée en forêt tropicale pour faire découvrir cet écosystème aux filles, puis d'aller se la couler douce à la plage de l'Anse Figuier, située tout près. Après un déjeuner familial où l'on goûte à tout ce que l'on a acheté d'exotique hier, on monte dans la voiture, direction la forêt de Montravail. On fait alors connaissance avec la topographie de l'île... Je me figurais une Martinique bien vallonnée, mais on arrive littéralement dans les montagnes, ça grimpe et ça grimpe sur des routes en lacet très étroites. Danaé ne cesse de se plaindre que c'est long alors qu'elle est normalement une passagère exemplaire en voiture. Je jette alors un gros coup d’œil sur la banquette arrière...Elle est littéralement verte, les yeux vitreux et commence aussi à nous dire qu'elle a mal au ventre... Signal d'alarme: mal des transports, et oui. Il n'y a pas que papa qui en est affecté finalement... On la fait patienter comme on peut jusqu'à notre arrivée sur les lieux, quelques minutes plus tard. On débute alors notre randonnée, mais c'était sans compter l'invité-surprise du week-end dernier: l'ouragan/tempête tropicale Beryl, qui a laissé les sentiers complètement détrempés. Résultat: notre balade de 1 kilomètre relève plus du parcours du combattant que de la petite randonnée pépère. Les filles apprécient quand même les énormes crabes que l'on croise un peu partout ainsi que les multiples fleurs tropicales présentes. Par contre, je crois qu'on a passé plus de temps à nettoyer la boue qu'à marcher, mais bon, too bad!



Direction l'Anse Figuier après toute une descente. Quelle jolie, jolie plage! L'eau y est encore plus translucide qu'à la Pointe Marin, mais, du fait de sa situation plus centrale sur l'île, il y a aussi beaucoup plus de monde. Il y a même quelques bus scolaires remplis d'enfants, probablement des camps de jour. Les filles adorent l'endroit et ne veulent plus sortir de l'eau! Après quelques heures à la plage, on retourne encore une fois dîner à l'appartement puis c'est sieste et piscine pour tout le monde, on commence à prendre nos marques et trouver notre rythme, bien tranquille. Pour le souper, je m'essaie à la cuisine locale en préparant des ignames selon les instructions reçues d'une martiniquaise. Pas mal, les filles n'y voient que du feu et pensent manger des patates!



Jour 4:

Mélie décide qu'aujourd'hui, elle veut vraiment profiter à fond de ses vacances, alors elle se réveille à 4:30... On lui fait comprendre qu'elle ambitionne un peu et on étire la sauce jusqu'à 5:30 avant le grand réveil familial... On annonce alors aux filles que nous avons une surprise pour elles et on leur demande de deviner de quoi il s'agit... Maé s'exclame haut et fort: «Du McDonald» et Danaé renchérit en demandant une poutine... Ouin.... Ce n'est pas tout à fait cela... Aujourd'hui, nous irons visiter l'Habitation Clément (ça, c'est pour papa et maman) et ensuite, nous irons jouer au Lion's Park, sorte de parc avec hébertisme pour les tout-petits. Elles sont enchantées. Danaé déchante vite cependant devant les nombreux méandres de la route, toute en côtes. Mon ami google map nous a en effet envoyé dans les petites routes de montagnes perdues (mais pittoresques) au lieu de nous faire rouler sur les grands axes... La copilote prend des notes...



On arrive finalement à l'Habitation Clément à 9:00, pile à l'ouverture. Cet endroit regroupe à la fois des beaux jardins, des expositions d'art contemporain, une habitation coloniale superbement restaurée et une distillerie de rhum où l'on peut en apprendre plus sur le processus de fabrication de cette boisson. Le tout se visite en plus avec un audioguide, ce qui devrait aider les filles à y trouver leur intérêt... Et, en effet, c'est gagnant. Pendant qu'elles pianotent les numéros des expositions sur les audioguides, on peut profiter et admirer les lieux. C'est une belle visite, au calme, dans un superbe environnement. Pour les explications, on repassera (la faute aux Contraintes), mais j'ai beaucoup apprécié ce moment!



Les filles ont été bien sages lors de la visite de l'Habitation Clément alors pour les récompenser, on se dirige vers le Lion's Park. En chemin, on se fait un peu surprendre car cette semaine, c'est le tour cycliste de la Martinique et on a la surprise de se retrouver sur le parcours de la course pour quelques virages... Par chance, cela ne nous retarde pas. Une fois au Lion's Parc, les filles s'en donnent à cœur joie dans les activités d’accrobranche, les mini-tyroliennes, les jeux gonflables et le trampoline. Tout est vraiment bien pensé et conçu pour de jeunes enfants, c'est assez rare pour être souligné. On pique-nique sur place avec des sandwichs qu'on avait acheté au matin auprès de la boulangerie de «notre» village. Puis, on commande des crèmes glacées par walkie-talkie au comptoir-snack du parc... ça a du style! L'activité est un gros hit auprès des filles, mais après une heure ou deux, on sent le niveau d'énergie des troupes baisser dangereusement alors on reprend le chemin de la maison, cette fois en utilisant les routes principales, beaucoup moins pentues et sinueuses. Je vous laisse deviner la suite de la journée: piscine! On se fait un bon petit souper avec de bons fromages, de la baguette et du vin français. Belle manière de clore cette belle journée!



Jour 5:

Après ma virée matinale à la boulangerie, on prépare tout le monde et on prend la direction de la plage mythique des Salines, LA plage de carte postale de la Martinique, et même, l'une des plages les plus réputée des Antilles. En effet, elle vaut amplement le coup d’œil, c'est tout simplement magnifique, particulièrement de si bonne heure, quand les lieux sont presque déserts. L'envers de la médaille, c'est que c'est une plage avec de la vague, beaucoup trop au goût des filles. Elles ne veulent pas se baigner et s'approchent à peine de l'eau. Ce qui limite les plaisirs à faire des châteaux de sable et chercher des coquillages, sans intermède «baignade». Il faut aussi savoir qu'en ce moment, les Caraïbes sont envahies par les algues sargasses, un fléau brunâtre et nauséabond qui envahit les plages sans aucun égard. Toute la côte Atlantique de la Martinique est présentement touchée par le phénomène, les algues se font enlever avec d'immenses pelles mécaniques et emmener par camions-bennes entiers je ne sais où... La plage des Salines se trouvant très près de la pointe sud de l'île, où se joignent l'Atlantique et la mer des Caraïbes, cela fait en sorte qu'on retrouve un peu d'algues dans la mer et à certains endroits de la plage. Rien qui empêche de se baigner ou de passer du bon temps à la plage (contrairement à toute la côte Atlantique), mais mieux vaut le savoir et ne pas s'attendre à une plage immaculée et une eau vierge de toute algue. Pour notre part, comme adulte, on en profite pleinement .



Nous allons ensuite dîner à un petit resto de plage et mangeons des spécialités locales: poulet créole, crevettes gi-gan-tes-ques et on nous offre les accras de morue, dont toute la famille raffole, même moi!!! On teste aussi l'un des drinks de prédilection de la Martinique, le planteur, préparé avec du rhum local. Très bon, mais assez fort. Il faut dire qu'ici le rhum contient de 50 à 55% d'alcool, ça fait une sacrée différence. Sur le chemin du retour, on est étonné par ce qui joue à la radio...Nous sommes sur les ondes de «Chérie» ou de «T'es ma première» et les publicités annoncent une «super soirée zouk pervers», et ce, qu'il soit 7:00 le matin ou 23:00 le soir.. Nous, on rigole!



Après la sieste, on rembarque notre troupe dans la voiture. Cette fois, on veut prendre le temps de visiter un peu plus notre petit village d'adoption, Sainte-Anne. On se promène au bord de l'eau et sur les quais, à la recherche de crabes. Puis, on laisse les filles s'amuser longuement dans le petit parc, juste à côté. On en profite également pour faire un premier repérage dans les boutiques de souvenirs. Les filles touchent à tout et veulent acheter le magasin au grand complet.... y'en aura pas de facile... au moins, elles ne cassent rien! On s'arrête ensuite acheter des bokits, sandwich originaire de la Guadeloupe et ayant comme particularité son pain frit, un peu comme si on mangeait un sandwich dans un pain à la texture de queue de castor...Oh my god, un vrai délice, ça donne le goût de visiter cet autre territoire français! Ça nous donne aussi l'occasion de goûter à la sauce chien, aliment qui intriguait beaucoup beaucoup mes grandes avant le départ. Malheureusement, le nom de la sauce a eu plus de succès que son goût auprès des filles, mais pour ma part, j'ai adoré cette petite sauce relevée aux herbes et à l'oignon. Une autre belle journée qui se termine dans les Antilles!


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