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Published: October 10th 2011
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Jaco et sa bande
Mon voyage a enfin commencé. Je me retrouve seule, face au monde, face à moi-même, à mes rêves et mes angoisses. La saison des pluies est certainement la pour quelque chose, moi qui me plaignait de ne rien avoir écrit depuis deux semaines. J’ai enfin le temps, je peux enfin capturer ce temps et décider quoi en faire. Profiter de chaque instant de la vie, ressentir des emotions nouvelles, savoir s’ennuyer et trouver des moyens de combler les vides sont des choses qui te rendent plus fort, qui te permettent de te connaitre et de prendre les choses avec plus de recul, plus de maturité, mais surtout cela aide a moins souffrir.
Lorsqu’on décide de toute quitter, de partir en laissant derrière soit les personnes qu’on aime, le quotidien auquel on s’est habitué, c’est qu’une force nous pousse à le faire, car ce n’est pas une chose évidente à faire. Pour moi, c’est différent. La question de bouger n’est pas une question, c’est une nécessité. Une force qui me pousse de l’avant sans que je me l’explique totalement. Je crois que certaines personnes sont appelées par Dieu, d’autres par le travail, moi c’est le mouvement
continu. J’ai besoin d’être ailleurs, sur la route ou dans un autre contexte pour me sentir vivante. Ca ne veut pas pour autant dire que je ne me sens pas vivante lorsque je vis une vie plus tranquille, car j’y trouve aussi mon compte, seulement je me sens vraiment vivante, j’ai l’impression de faire quelque chose de constructif (certainement car je me pose les vrais questions / qu’est ce que j’ai envie de faire aujourd’hui, demain, après-demain, qu’est ce que j’attends de la vie, etc.), et même si cela n’est pas évident tous les jours, car on ne peut pas toujours répondre de manière précise a ces questions, cela me permet d’avancer, d’y trouver une sorte de bonheur d’avoir pu répondre a ces questions en même temps si basiques et si complexes. Pourtant ce quelque chose est complique a définir, comme si rien de tout cela n’a de sens sur le moment. La unique chose qui a du sens est et qui me pousse en avant est cette volonté de bouger, ce mouvement qui me rend si vivante. C’est ainsi que j’avance, je me pose sans cesse ces questions existentielles auxquelles personnes ne peut vraiment donner qu’une réponse. Je retourne
aux “basics”. Je suis à la recherche de sensations, de la vie dans son état le plus primaires, de relations fortes et de passions. Cela m’aide à comprendre les gens, leurs réactions, leur culture, mais le plus important c-est que cela me permet d’en apprendre davantage sur moi. Ce n’est pas facile, car apprendre a se connaitre, c’est apprendre a comprendre et accepter ses faiblesses ainsi que ces peurs. La liberté fait peur, car elle laisse la route, le destin décider, on perd un peu le contrôle sur ce qui va se passer. Moi qui ai tellement besoin de contrôler mon environnement, ce fait me libère. Je veux vivre.
Cela veut donc dire que je suis à la recherche de quelque chose de différent, peut-être quelque part aussi a la recherche de moi-même, ce qui expliquerait cette envie si pressente de pratiquer les arts martiaux. J’ai envie de me prouver que je suis capable de me dédier totalement à une tache, ce que je n’ai que rarement fait dans ma vie, étant toujours pousse par un désir de papillonner. Me soumettre à une certaine autorité, aller aux bout de mes limites.
Pour l’instant mon voyage se passe sans encombre. J’ai
quitté ma bande de voyageurs, Céline, Adrien (NY), Harry (UK), Rich and Brady (US) il y a quelques jours à Montezuma (ou Montefuma pour les intimes), un village de surfer au sud de la péninsule de Nicoya, du cote du Pacifique sud, pour me retrouver un peu seule, voir dans quelles mesures je me débrouillais sans personne. Pas si mal je suppose. Je me suis retrouvée à Jaco, une mini-ciudad au bord de la mer, paradis du surf, comme l'indique le bus local. Les gens vivent au rythme de la mer, des vagues, se demandent en se croisant comment va la mer, s'ils ont "chopé de bonnes vagues ce matin, ou "como esta el mar". Parce qu'il faut savoir qu'il se réveille bien tot ici, j'en suis toute chamboulée...Mais c'est le surf qui veut ca. Les vagues sont meilleures le matin, à 6h du mat....Mais moi, je dors quand meme jusqu'à 8-9 heures, faut pas abuser tout de meme! Je suis hébergée chez David, un tica à part, adorable, tellement gentil que j’ai peur d’abuser de son hospitalité. Mais je me sens bien ici, je n’ai pas envie de m’en aller, C’est dur de savoir pourquoi. Je me sens en
famille avec ses amis, acceptée. En partageant la vie des gens du pays, j’ai l’impression d’être une meilleure voyageuse. Je ne comprends pas comment on peut prétendre voyager (car pour moi voyager signifie apprendre à connaitre une culture et ses gens) sans partager leur quotidien. Sans être traitée comme une touriste, mais comme une amie. C’est bel et bien différent. Et ce que je tente de faire. Me fondre la masse, ne pas passer pour une gringa. Ca me fait me sentir différente, spéciale. I’ll be around to grow, My home is the road (Into the Wild).
La pluie s’est arrêtée, c’est le moment d’en profiter. Je vais prendre canello, le chien de mon voisin vénézuélien et aller marcher dans la nature. Je deviens de plus en plus comme mon frère, presque ca m’effraie. Les 3 jours que j’ai passés en ville ont été un cauchemar, je n’avais même pas envie de sortir visiter quoi que ce soit. Ca puait trop la pollution. Ici je respire. J’espère voir des animaux.
Ben en fait non. La pluie a repris de plus belle. Ca fait 2 jours qu’il pleut sans arrêt et que je suis en slow motion. J’ai envie de
faire plein de choses, maintenant en plus que le vélo est répare, mais la pluie m’en empêche. Demain, qu’il pleuve, vente, neige (lol j pense pas quand même), je vais aller visiter le parc Manuel Antonio à une heure et demie de Jaco. Je sens bien que c’est le dernier jour ou je vais pouvoir rester sans rien faire à part lire, écrire, faire à manger ou regarder des films. Bien que ce soient des activités qui je dois l’avouer m’apaisent et me procurent un certain repos. Finalement je suis allee me promener avec Romer (Cookie PoWER) et son chien sous la pluie et j ai vu un magnifique toucan a 2 metres de moi. Puis j'ai passé l'apres-midi chez Vero avec son chien Capo, un Mastin Espagnol, 8 mois, 60kg, un monstre de bave. Mon couchsurfer ne va pas tarder à rentrer du travail, on va cuisiner et surement se regarder un bon petit film, en ces jours de pluie, le programme est retreint. A quand un peu de beau temps? Sur ce chers amis, je vous retrouve pour de nouvelles histoires sous peu. Mana.
LA REVOLUTION SPIRITUELLE EN COLOMBIE ?
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