Breathing like a fish, joking like a Brit, crying like a baby


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September 22nd 2008
Published: October 10th 2008
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EN FRANCAIS PLUS BAS

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The minute I met Phil, he cracked a witty joke and I knew we would have a good time together. Phil and I have at least two big things in common: divorced, and affected by a serious case of travel bugs. Phil used to be a high-ranking purchasing director for an electronics parts manufacturing company in Wales. He had picked that career in part for its high income potential, which would allow him to send it all to hell early enough in life and go traveling. Which he did about four years ago. He sold his house, bought a van and traveled all the way from London to Seoul, driving with his partner Angie through Uzbekistan and other "-stans," Mongolia's muddy deserts, using the couchsurfing network whenever possible and going through incredible situations,as one would expect in such an incredible trip... He then shipped his van to the United States, explored Mexico, worked for a few months in San Antonio, then decided to head to Thailand as Angie had to go back to the UK to work.

Thanks to his more-than-impressive negociating skills, and to a couchsurfing contact on the island, he got us a pretty good deal for our Open Water dive certification and accommodation, and it would only be the two of us, which did a lot to reassure me. And so, between two jokes, we started to study, watch the instruction video, read the book, answer the questions, understand the repetitive dives tables, discuss the effects of nitrogen, check on the equipment, and by the time we were ready for our first dive, I was not feeling nervous anymore about pretending to be a fish, as our smile on our pre-dive picture can tell! After the first few training dives, learning to take off and put back on your mask, regulator (the breathing apparatus in your mouth), and even the whole equipment (buoyancy vest and tank), I felt confident enough to wonder why I was ever scared of doing this...

At the end of the Open Water course (five dives), we went for our first fun dive as certified divers to Shark Island, where a whale shark had been spotted in the morning. Unfortunately he was long gone, but the dive was still wonderful, being our first non-training dive when we could actually start feeling comfortable underwater and focus on enjoying the beauty of our surroundings: colourful parrot and butterfly fish, corals of all shapes and colours, giant mussels, sea slugs, scary urchins... I experienced a bit of an internal struggle there, one older me trying--unsuccessfully--to convince the stoical and exhilarated new me that being 20 meters under the surface, looking for a 15-meter long shark was against nature and should scare the shit out of me... As the new me won the battle without much of a fight, I decided to stay another day to move on to the Advanced Adventurer course along with Phil, and become certified to dive down to 30 meters...

Phil and I have another thing in common: we love good food, and wine! So we indulged several times in barbecued fish and lobster-sized prawns right out of the boat at beach restaurants, and even in a superbly silly and ridiculously expensive dinner of red wine and crackers with anchovies! We quickly took the habit of teasing and annoying each other like brother and sister, we would share life stories both happy and sad, laugh a lot, he would cover my recent tattoo so it would be sun and sand-proof, I would practice thai massage a little on his sore shoulder, and apart from the fact that he was always hovering three meters above me so I thought I had lost him, he was the best scuba buddy I would have hoped for, both under and above water! I mean, he even joined me in not seeing that two-meter long shark which, according to our instructor, was placidly swimming right next to us as we were descending to 30 meters--that's solidarity for you!!

Saying goodbye to South-East Asia


But the end of my Asian adventures are growing near and I have to head back to Bangkok and catch a flight to Macau, where I will spend a few hours before reaching Hong Kong on the fast ferry. I have a few early morning hours to kill in Bangkok and am lucky enough to have Simon, the Swiss friend I had spent a day motorbiking around Luang Nam Tha with, join me for breakfast at a very brave 5:30am. His cheerful company kept me from feeling too nostalgic about having to leave the country and the region.

It was definitely not easy to write the last page of this chapter, the one that had seen me heal and change, starting to really enjoy the travel deep down inside, ditching plans and follow the flow of the Mekong (and almost drowning in it!), having my first crushes since my teens, learning to ride a motobike, and to cross the street for real, and to breathe under water, and to relieve shoulder pain, and to cook pad thai, and so, sooooo much more... No, it wasn't easy to say good bye... This is probably why it has taken me so long to write this last Asian entry. But I will be back, I know...




Respirer comme un poisson, plaisanter comme un anglais, pleurer comme un bébé


A la minute où je rencontre Phil, il sort un trait d'esprit, et je sais que nous allons passer un bon moment ensemble. Phil et moi avons au moins deux choses importantes en commun : divorcés, et atteints assez gravement par le virus du voyage. Phil était directeur des achats à haut niveau dans une compagnie d'électronique au pays de Galles. Il s'était lancé dans cette carrière en partie pour son potentiel de hauts revenus, ce qui lui permettrait de tout envoyer au diable assez vite et de partir voyager. Ce qu'il a fait il y a quatre ans. Il a vendu sa maison, acheté une camping-car, et a fait tout le trajet de Londres à Séoul, avec sa partenaire Angie à travers l'Uzbekistan et autres "stans", les déserts boueux de Mongolie, en utilisant le réseau du couchsurfing où cela était possible et en passant par des situations invraisemblables, comme on peut s'y attendre sur un trajet aussi aventureux… Puis il a envoyé son camping-car aux Etats-Unis par bateau, exploré le Mexique, travaillé quelques mois à San Antonio, puis décidé de se diriger vers la Thaïlande alors que Angie devait revenir en Grande Bretagne pour travailler.

Grâce à ses dons plus qu'impressionnants pour la négociation, et à un contact de couchsurfing sur l'île, il obtient pour nous un prix tout à fait intéressant pour le certificat de plongée et le logement, et ce sera juste nous deux, ce qui fait beaucoup pour me rassurer. Et donc, entre deux blagues, nous commençons à étudier, regarder la vidéo du cours, lire le livre, répondre aux questions, comprendre les tableaux de plongée successives, discuter des effets du nitrogène, vérifier l'équipement, et quand nous sommes prêts pour notre première plongée, je ne me sens plus du tout stressée de prétendre être un poisson, comme le sourire sur notre photo avant-plongée le montre !!

Après les quelques premiers entraînements de plongée, il faut apprendre à enlever et remettre votre masque, votre détendeur (l'appareil de respiration dans votre bouche) et même tout l'équipement (veste et bouteille d'air) ; et je me suis sentie suffisamment en confiance pour me demander pourquoi tout cela m'avait toujours effrayée…

A la fin du cours en Open Water, nous sommes sortis pour notre première plongée de plaisance en tant que plongeurs certifiés jusqu'à l'Ile des Requins, où un requin baleine avait été repéré le matin. Malheureusement, il était parti loin, mais la plongée fut quand même superbe, notre première qui n'était pas un entraînement, et où nous pouvions nous sentir à l'aise sous l'eau et nous concentrer pour profiter des beautés de l'environnement : des poissons perroquets et papillons, des coraux de toutes formes et couleurs, des moules géantes, des limaces de mer et des oursins…
J'ai expérimenté là une lutte interne, un ancien moi essayant -sans succès- de convaincre le nouveau moi, stoïque et euphorique, que se trouver à 20 m sous l'eau, en train de chercher un requin de 15 mètres de long était contre nature et devrait me terrifier complètement… Comme le nouveau moi a gagné la bataille sans trop de difficultés, j'ai décidé de rester un jour de plus pour suivre le cours de d'Advanced Adventurer avec Phil, et obtenir la certification pour plonger à 30 m…

Phil et moi avons d'autres choses en commun : nous adorons bien manger, et le vin ! si bien que nous nous faisons plaisir à plusieurs reprises avec du poisson grillé et des crevettes de la taille de langoustes juste sorties du bateau dans des restaurants au bord de la plage, et même avec un dîner absolument stupide et ridiculement cher avec vin rouge et crackers d'anchois ! Nous avons rapidement pris l'habitude de nous taquiner et nous agacer comme frère et sœur, nous échangeons des histoires de vie heureuses ou tristes, nous rions beaucoup, il recouvre mon récent tatouage de manière à ce qu'il résiste au soleil et au sable, je pratique un massage thaï sur son épaule endolorie, et à part le fait qu'il ait toujours été en train de nager à 3 mètres au-dessus de moi de sorte que je croyais l'avoir perdu, il a été le meilleur scuba buddy que j'aie pu espérer, sous et au-dessus de l'eau ! Et même, il s'est joint à moi pour ne pas voir ce requin de deux mètres de long qui, selon notre moniteur, nageait placidement juste à côté de nous pendant que nous descendions à 30 mètres - ça, c'est de la solidarité !

Faire ses adieux à l'Asie du sud-est


Mais la fin de mes aventures asiatiques approche et je dois rejoindre Bangkok pour prendre mon avion vers Macau, où je passerai quelques heures avant d'arriver à Hong Kong par le ferry. J'ai quelques heures à perdre à Bangkok le matin et j'ai assez de chance pour retrouver Simon, l'ami suisse avec qui j'avais passé une journée en moto autour de Luang Nam Tha et qui vient bravement prendre le petit déjeuner avec moi à 5 heures ½ du matin. Sa joyeuse compagnie m'aide à ne pas me sentir trop nostalgique de quitter le pays et la région.

Ce n'a vraiment pas été facile d'écrire les dernières pages de ce chapitre, celui qui m'a vue me remettre sur pied et changer, commencer réellement à profiter du voyage au plus profond de moi-même, abandonner des projets et me laisser porter par le cours du Mekong (en m'y noyant presque!), avoir mes premiers béguins depuis mon adolescence, apprendre à conduire une moto, traverser une rue pour de vrai, respirer sous l'eau, soulager une douleur d'épaule, cuisiner un pad-thaï, et tellement, tellement plus… C'est probablement pourquoi cela m'a pris tant de temps pour écrire la fin de cet épisode asiatique. Mais je reviendrai, je le sais…

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