AO NANG - BKK - AYUTHAYA


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February 13th 2018
Published: February 13th 2018
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Dernière soirée picoléenne à Ao Nang. Tous mes efforts végétariens et de limitation de cervoise tombent à l’eau d’un coup. Les tiger prawns et Tiger beer sont délicieux ensemble et dans les bars, les mini orchestres s’égosillent pour attirer le chaland et la chalande. Toujours les mêmes valeurs sûres, de Janis Joplin jusqu’à Dire Straits, en passant par Clapton, les Eagles, Pink Floyd aussi, Machine Head, etc. Ma cédéthèque en gros… Ceci dit, Hotel California et Stevie Wonder, ça commence à bien faire… Les interprètes étaient loin d’être des projets lors de la création de ces chansons, idem pour la majorité de l’assistance, qui pourtant connaît bien. Les vieux croûtons comme moi se trémoussent et versent les larmes nostalgiques de circonstance.

Pendant ce temps-là, les télés des dits bars, qui sont plus que dix, retransmettent invariablement les matchs de premier league. Ce soir c’est Arsenal vs Tottenham. Arsène qui n’arrête pas de trépigner, n’a rien gagné avec Arsenal, et ne gagnera jamais rien, et pourtant il dure. Les caméras donnent des images d’un public frigorifié, bonnet moche aux couleurs de la team, écharpe et grosse doudoune. Et ça applaudit pour se réchauffer. Le joueur, lui, croît qu’on reconnaît enfin son talent ! Moi ici, je retire mes tongs au restaurant car elles me tiennent trop chaud ?



Retour à BKK, vol Krabi – Don Muang, l’aéroport domestique de la capitale. En voulant changer de l’argent, je m’aperçois qu’on m’a piqué ce qui me restait de billets, environ 250 €, dans ma chambre d’hôtel de Phang Nga ou celle de Ko Yao Noi. Si quelqu’un passe par là et retrouve mon argent… C’est la première fois qu’on va fouiller dans ma petite sacoche qui m’accompagne depuis toujours, elle est moche cette petite sacoche, mais j’y suis habitué comme à une vieille compagne. En même temps, je n’ai pas l’expérience d’une vieille compagne…

A l’hôtel, j’ai fait une mauvaise résa, ils m’attendaient hier. Il faudra qu’on m’explique comment Booking, pourtant très soucieux du bonheur de sa clientèle, mon œil, humour, cynisme et sarcasmes… peut ne pas alerter un client qui réserve une chambre d’hôtel à la même date et en deux lieux distants de 600 kms, tout en demandant si je serai bien l’occupant sur ces 2 résas. Résultat, Booking se défausse évidemment et l’hôtel dit à Booking qu’il m’attendait hier et qu’hier c’est pas aujourd’hui ni demain, mais hier. J’en serai de ma poche certainement pour payer une nuit non occupée.

Il vaut mieux que je n’investisse pas en bourse aujourd’hui, ce n’est pas ma journée financière. Avec ce vol et les différentes erreurs de réservation et de lieux d’embarquement au Myanmar, mon budget du mois s’alourdit de près de 500 €. Pour compenser, je vais arrêter de fumer, mais ça c’est déjà fait, arrêter la bière, mais il fait chaud quand même, arrêter le Pad Thai, mais on ne peut pas dire que ça coûte cher, et de toutes façons, le Pad Thai, en France… Arrêter de respirer tout simplement peut-être ? Certainement que bientôt, le bon air coûtera de l’argent. A Bangkok plus vite qu’ailleurs !

Je menace Booking de me passer de leurs services à l’avenir. Ils doivent bien rigoler chez Booking. Reste que cette nouvelle économie du net qui consiste pour un groupe (très fort il faut le reconnaître) d’entrer dans une position quasiment monopolistique et de tuer à petit feu la concurrence et les pratiques d’avant sans en avoir l’air, de devenir incontournable et surtout de se déresponsabiliser de tout, c’est drôlement effrayant, c’est la perte des libertés, et la liberté, moi… C’est le cas de Booking et sa filiale Agoda (en Asie surtout), c’est Airbnb aussi, mais c’est Google, Amazon, etc. Je lutte, je lutte, j’en profite aussi et ça me révulse, plus vraiment le choix de faire autrement et ça me gave.

Je m’installe dans le quartier de Sukumvit, marre de Kho San road, trop lointain. Ici, ce sera plus pratique, il y a le métro, les centres commerciaux, les bars à gogo, plein de restos, les expatriés à flots, très pratique aussi pour me rendre à l’aéroport en fin de parcours.

Je cherche un bar pour ce soir, qui retransmette l’Ecosse-France de rugby, c’est à 22h. J’irai au Sportman’s Bar, vaste complexe à 2 étages, 7 ou 8 billards, un nombre incalculable de télés, on choisit son programme sportif… Soirée guère mémorable pour les bleus, je rentre à pieds à l’hôtel. Situé entre les points chauds de Bangkok Nana Place et Soi Cowboy, j’hallucine, c’est bourré à craquer (dans tous les sens du terme « bourré »), ça piaille. Les putains s’alignent aux endroits stratégiques, sortie des hôtels, en haies d’honneur prosternées, mais surtout bien prostituées… Pardon Madame, non merci Madame, mais c’est aimable d’avoir pensé à moi, bonne soirée Madame…

Un autre marché de la viande est celui de Khlong Toei, à 1 station de métro de Sukumvit, un des plus vastes, animés et diversifiés marchés de nourriture principalement que j’aie vus, et j’en ai vu pas mal dans mes virées asiatiques. Les restaurants de BKK s’y fournissent paraît-il, le Rungis local. Les poissons encore vigoureux sautent de leurs bassines à mes pieds, pardon monsieur… Au rayon des volailles vivantes, c’est suffoquant et assourdissant. Les crapauds flasques, entassés dans des filets, remuent sans trop moufeter. Il faut dire qu’ils ont sous leurs yeux, étalés sur l’étal, leurs congénères dépecés les jambes écartées. Fermer sa gueule serait avoir la vie de crapaud sauve ? Moi je dis rien…



Lever de bonne heure, le train est à 6h40, direction Ayutthaya, capitale du Siam pendant 400 ans, jusqu’à la fin du 18ème siècle, un état grand comma la France et le Royaume Uni, pour une fois que ces deux là se réunissent, il ne fallait pas louper l’occasion de le dire ? Quitter Bangkok est laborieux, le train n’a pas la priorité des passages à niveaux, alors on s’arrête. L’occasion de voir l’envers du décor, les bidonvilles installés à l’indienne le long de la voie ferrée, baraques de planches et tôles longeant un petit cours d’eau gris opaque, nauséabond et stagnant et servant de décharge ménagère.

Le train n’est pas bondé, il coûte 20 thb (0,50 €) pour relier Ayutthaya en 1h45. Il faut déjà 1 heure pour arriver à Don Muand, après ça roule mieux, on retrouve la campagne, les rizières, les ibis et la vitesse. A la gare, les loueurs de vélo attendent les sportifs, c’est 50 thb le vélo classique qui fait mal aux fesses avec son petit panier à l’avant et 100 thb pour le vtt, j’opte pour ce dernier, super ! Le site ressemble à Sukhothai mais n’a pas la paisibilité de l’autre. Si le séjour est court et si on doit n’en choisir qu’un, il faut préférer la visite de Sukhothai et de Sri Satchanalai. C’est à Ayutthaya que se trouve la fameuse tête de Bouddha engoncée dans les racines d’un banyan ?

Le train de retour, à 15h30, est nettement plus chargé, et guère plus rapide.



Au billard du soir, je fais quelques coups de maître, c’était ma soirée, partenaire écœuré.

Mon vol de retour est ce soir, journée tranquille dans l’air conditionné des fabuleux malls commerciaux de Bangkok, ou au bord de la piscine de l’hôtel. La nouveauté est que les boutiques Boots semblent arrêter le référencement des produits Botanics (shave, after shave, shampooing et déo…), ça va drôlement changer ma vie tout ça. Quel intérêt aurai-je à revenir en Thaïlande ?

Les boutiques se préparent activement pour la St Valentin et le Nouvel An chinois, mais rien sur le Ream-PSG ni sur les 225 ans de la mort de Louis XVI !

Le dernier roi est bien mort maintenant, le deuil d’un an est passé, ses représentations ont quasiment toutes été remplacées par celle de son fils, que son peuple attend, mais qui préfère continuer ses frasques et claquer le fric de la couronne à l’étranger, en Allemagne, plutôt que de venir se faire couronner et demeurer auprès de ses fidèles. Mais attention, les crimes de lèse-majesté, ne serait-ce qu’un sarcasme, sont fortement punis en Thaïlande.



J’ai pris quelques jours de plus par rapport à mon habitude et l’ai bien ressenti, je me sens tellement éloigné des contraintes, du froid et du quotidien français… Le retour va être bien dur.

Merci de m’avoir lu, j’espère qu’il y a eu pour vous du plaisir et surtout de l’envie à venir faire un ou quelques petits tours dans les parages.

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