Week 10 - Palawan


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June 16th 2016
Published: June 16th 2016
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Palawan


Week 10 : Palawan

EL NIDO

Enfin les vacances tant attendues ! Départ à 13h 45 du bureau pour un vol à 18h. Ce n’était pas de trop car les philippins n’aimant pas dire qu’ils ne savent pas, indiquent parfois des mauvaises directions. Sortie du métro, je demande comment aller au terminal 4 et le garde m’envoie au terminal 3. Heureusement que j’avais de l’avance. Mon vol confirme le retard traditionnel des avions philippins. A Puerto Princessa (capitale de Palawan), je me rends directement au terminal de bus pour prendre celui direction El Nido, " Le nid " (en espagnol) qui tire son nom des nids d'hirondelles de mer comestibles trouvés dans les falaises de calcaire qui bordent le site, aujourd'hui servis en soupe à des prix exorbitants.

Avec 7h de route de 21h à 4h du mat, la nuit est longue. Surtout, je n’avais pas prévu les lacets de montagne où le chauffeur, se prenant pour Schumacher (avant son incident hein) ne ralentit pas dans les virages… Merci les somnifères. Une fois arrivée sur El Nido, je me rends à l’auberge pour backpackers que j’avais repéré sur Internet et fini tant bien que mal ma nuit étant un peu malade… Les vacances s’annoncent bien^^.

En termes d’anecdote, l'histoire raconte qu'en 1979, une expédition de plongeurs a été forcée de jeter l'ancre de leur bateau en pleine nuit. Apparemment une ligne utilisée par des pêcheurs de thon avait bloqué l'hélice de leur bateau. A leur grande surprise, ils se sont réveillés le lendemain matin entourés de hautes falaises de calcaire. Le paysage était fabuleux : des forêts luxuriantes, des plages de sable blanc, de l'eau turquoise et des îles désertes. Quatre ans plus tard, le premier poste de plongée a été établi sur la superbe île de Miniloc. Ce poste marque le début du tourisme à El Nido, village au large duquel se trouve l'archipel de Bacuit. Celui-ci est composé de multitudes d’îles à formation karstique, à l’instar des baies de Ha Long au Vietnam ou Phang Nga en Thaïlande, mais dans un environnement « pleine mer », ce qui permet des eaux plus limpides.

Aujourd’hui, El Nido est déclarée zone protégée et est le plus grand sanctuaire marin des Philippines avec une population unique de tortues de mer, dauphins, des centaines d'espèces de coraux différentes. En somme, un paradis pour amateurs de spectacle sous-marin, de snorkeling et de plongée sous-marine.

En soi, la ville d’El Nido n’est pas terrible, elle est même assez moche. Ce qui fait la renommée de la ville c’est l’ « island hopping », activité consistant à aller visiter les îles des alentours en bateau le temps d’une journée est de faire du snorkeling (plongé masque et tuba) dans des endroits paradisiaques. Grâce à ça, on apprécie les délires géologiques de la nature, crevants les verts et les bleus azurés de la mer. Quatre tours (a,b,c,d) sont proposés, par des dizaines de compagnies, toutes le même programme! J’ai opté pour le parcours A en bangka le premier jour. C’est sympa, mais comme tous les tours partent au même moment, les lieux se retrouvent vite encombrés! Du coup déception surtout que le temps est nuageux. Cette déception est tout de même relative car le décor reste splendide entre le sublime bleu des lagons secrets, les falaises, les iles inhabitées et les multiples plages et le snorkelling. Grâce à mon masque et mon tuba, je découvre une magnifique vie sous-marine peuplée de poissons plus beaux les uns que les autres et aux couleurs incroyables. Je prends plaisir à les suivre tout en les observant et en essayant parfois d’éviter les méduses. J’aurai même l’opportunité d’apercevoir une raie manta. Un seul bémol, pas la peine de saliver sur les fonds, même si l’eau bleue dévoile des rochers colonisés par des coraux, la plupart sont très endommagés (normal quand on voit que les bateaux jettent l’ancre n’importe où).

Pour ma deuxième excursion, je choisi le tour C. Ce jour-là, peu de touristes et un grand soleil : la chance. Les paysages sont encore une fois magnifiques, l’eau transparente et les coups de soleil (plutôt brûlures oui) au rendez-vous. Je passe ma journée à profiter des charmes des lieux. Le poulet et le poisson grillés quelque part sur une île à midi, accompagnés de légumes et de fruits, complètent ce tour magique.

Hormis, les tours en bateaux et malgré le fait que je sois quelque peu malade, j’ai choisi de pas mal bougé ce qui ne doit pas trop vous étonnée. Je me suis donc rendue au marché où les prix sont incroyablement élevés, j’ai visité la ville d’El Nido (concentration de boutiques pour touristes et de restaurants). Surtout, j’ai loué un scooter pour me rendre sur une plage à proximité et profité du coucher de soleil. Au final, les gaz étaient mal réglés ce qui m’a valu un magnifique accident lors du démarrage. A peine ai-je tourné la manette de vitesse que le scooter est parti au quart de tour. Du coup, vidéo gag c’était moi. Heureusement plus de peur que de mal même si mon pied est bien écorché ce qui posera problème avec le sel de la mer. Après cet incident, je poursuis ou plutôt démarre tout de même mon expédition avec un autre scooter. Finalement, je ne trouverai pas la plage (les indications routières ne sont pas le fort des Philippins) mais ferait une super balade dans la partie rurale autour d’El Nido. J’ai croisé nombre de paysans travaillant dans les champs, traversé des rizières et observé le coucher de soleil depuis les montagnes donnant sur la mer.

Après toutes ces péripéties, je me dis que dès que je m’éloigne de la ville (en scooter ou en bateau) ça vaut le coup de venir et comprend pourquoi tout le monde en parle comme un petit paradis. Cependant, j’avais tellement entendu parler d’El Nido que j’ai quand même été déçue par cet endroit. La destination est vraiment trop touristique (même en période de basse saison) à mon goût. Je pense qu’il y a que quelques années en arrière ça devait vraiment être extra mais malheureusement le tourisme de masse est passé par là et les constructions avec. En justes trois ans les prix ont plus que doublé et ce n’est pas prêt de s’arrêter (même si c’est encore largement abordable). Du coup, au lieu de rester toute la semaine à cet endroit, j’ai décidé de bouger sur Port Barton, petit village de pécheurs, refuge pour backpacker encore peu développé par le tourisme.




PORT BARTON

M’étant renseigné pour savoir comment m’y rendre, je vais directement au terminal de bus sans passer par une agence pour gagner quelques euros (ou plutôt pesos). Là encore la route n’est pas de tout repos. Je suis ballottée de lacets en lacets… Les trente derniers kilomètres se font dans la douleur entre les travaux, le sable et la piste. Je comprends pourquoi Port Barton n’est pas aussi touristique qu’El Nido. Il faut vouloir y aller^^.

Une fois arrivée, je découvre un adorable petit village de pécheurs authentique, paumé au milieu de nulle part entre la jungle, la forêt et la mer. C’est un endroit très paisible et pas encore touristique, où je me sens immédiatement bien. Je suis conquise par la sérénité du lieu. Au maximum, 50 touristes doivent être présents c’est dire qu’on ne se marche pas sur les pieds. Je trouve un lit dans une auberge de jeunesse qui donne directement sur la plage. Ne voulant pas perdre de temps, je vais directement sur celle-ci, à la rencontre des pécheurs pour savoir quelle activité je peux faire.

Après réflexion, j’opte pour un tour dans les mangroves ayant très envie de découvrir cet écosystème particulier. Je pars donc, seule avec un pécheur, à la rencontre d’un nouveau type de végétation. J’y croiserai plusieurs bestioles plus ou moins sympathiques avec notamment cinq serpents grâce à la vue acérée de mon guide. Après avoir navigué pendant plus d’une heure entre les palétuviers, nous reprenons le chemin du retour. En bonus, j’ai droit à un arrêt sur une plage privée magnifique.

Ensuite, je décide de visiter un peu mieux Port Barton pour trouver quelques provisions et souvenirs. C'est vite fait car la ville ne compte qu'une seule route principale avec très peu de commerces et de services. Je découvre cependant une petite boutique de souvenirs artisanale ce qui est rare. Celle-ci est tenu par un couple de français donc obligatoirement la conversation s’engage. Ils me parlent de leur parcours, de leurs projets, me donne plein de conseils…Une super rencontre et surtout très inattendue. Je rentre à mon auberge pour avancer un peu sur mon mémoire.

Le lendemain, je décide de faire un dernier tour d’island hopping sachant qu’à Port Barton, les paysages sont différents, sans falaise. Les plages sont plus du type carte postales : sable blanc fin, cocotiers, eau transparente. J’aurai même la chance de nager avec une tortue des mers : instant magique. Lors de la pause déjeuner sur une île, les pécheurs avaient également des bébés tortues, trop mignon. Le guide nous a également emmenés sur une bande de sable renommée pour ces étoiles de mer. Il y en avait plein. C’est bizarre, on dirait qu’elles sont mortes. Bref, le tour en bateau fut super et j’ai même sympathisé avec deux couples charmants.

De retour sur Port Barton, je me suis dirigé vers les cascades proches de la ville, les chutes de Pamuayan. Seul problème, le chemin censé ne pas se diviser, se divise. Or, il n’y a aucune indication de direction bien sûr. Avec ma chance, je prends le mauvais et me retrouve en train de patauger dans la rivière avec impossibilité de faire marche arrière car les rochers et le sol pentu sont trop glissants. Je me casse plusieurs fois la figure, me fait peur mais heureusement après quelques centaines de mètres retrouve le bon chemin. Arrivée aux chutes d’eau de 14m, je suis toute seule et profite de cette quiétude avant de retrouver mon lit pour un petit film bien mérité.

Pour mon dernier jour, je décide de suivre les conseils du couple de français et de me rendre à pied à White Beach, petit bijou selon eux. Dès 8h30 avant que le soleil ne chauffe trop, je me mets en route en compagnie d’un chien de rue. Tout d'abord il me faut franchir une rivière au bout de la plage. Le paysage est magnifique, l'eau est claire, les lumières, les reflets du soleil et des quelques nuages donnent à la mer des couleurs différentes.

Certes il fait chaud mais je m'émerveille à chaque virage des nouveaux panoramas. J’arrive finalement sur une première plage vierge de toute habitation où, la seule personne présente m‘interpelle. Il me demande si le chien est le mien ce à quoi je réponds innocemment non. Là, il me dit qu’il peut donc le tuer. Je le fais répéter, interloquée et pensant avoir mal compris. Il m’explique qu’il risque de tuer ses chèvres. Bien évidemment je refuse qu’il le tue et s’ensuit une conversation surréaliste. Finalement, j’arrive à avoir gain de cause seulement si j’accepte que son fils vienne avec nous jusqu’à ce que ses chèvres soit sans danger. Incroyable !

Après 1h15 de marche, j’arrive à la White beach. Au détour du sentier, un panorama à couper le souffle s'offre devant moi : des cocotiers, encore et encore, le soleil, la mer, tout est calme et paisible. Sur une étendue de 300m environ, personne, rien que moi. Je me croirais au paradis. Et là, aucune hésitation, après tous ces efforts, je me précipite dans l’eau limpide, chaude pour une baignade bien méritée. Quelques coulées et quelques abdos plus tard, je m’accorde une petite bronzette sur ce sable blanc, très fin. Un petit peeling au sable sur ma peau, car oui je pèle, le soleil ici est traitre. Je m’installe ensuite dans un hamac avec ma musique et profite.

Quelques minutes plus tard, j’entends des pas. Je ne suis donc pas seule^^. C’est la personne qui s’occupe de la maintenance de la plage et des ressorts privés (fermés lors de la saison des pluies). Il discute avec moi pendant que je prépare mon déjeuner et m’apprend qu’il vit là avec sa famille, sans électricité et ne se rend à Port Barton que pour les provisions et recharger son portable 3 fois par semaine… Ça fait réfléchir.

Après cette discussion forte intéressant, je décide rapidement de repartir car je commence à m’ennuyer. Lézarder sur la plage ça va bien une heure. Cette fois-ci je passe par le chemin de la montagne afin de m’enfoncer un peu plus dans la jungle. Un petit sentier traverse celle-ci et me permet de me repérer. Partout dans la forêt, je suis accompagnée par un concert de bestioles.

Je repasse par la boutique des français ou ils m’accueillent à bras ouvert, me rends dans un hôtel pour avoir une connexion internet et travailler un peu. Finalement je retrouve les deux couples rencontrés la veille car nous avons pour projet d’aller à Sabang en bateau le lendemain tous ensemble. Cependant, comme c’est la basse saison, il n’y a pas de liaison prévue donc il faut négocier avec les pécheurs. Pour finir, je m’offre un diner dans un restaurant avec deux filles que j’avais déjà croisées à El Nido. Je commande un plat traditionnel philippin : potiron et lentilles cuits dans lait de coco avec riz. J’adore. Je m’offre même un dessert : espèce de charlotte glacée à la mangue. C’est le luxe pour 3euros. J’explose mon budget^^.



SABANG

Le lendemain, départ à 6h pour Sabang, connue pour son immense grotte souterraine en bateau avec les deux autres couples. Le soleil se lève, nous sommes seuls sur l’eau. Parfait. Je mets ma musique et le monde s’efface. Plus rien n’existe hormis le paysage de rêve que j’ai sous les yeux et le son dans mes oreilles : moment d’extase.

Après 2h30 de navigation, nous accostons à Sabang. Une fois le permis pris à l’office de tourisme, un bateau nous emmène jusqu’au parc national renfermant la rivière souterraine. Là, surprise, nous sommes accueillis par des lézards géants. Des varans, pour être exact, même si ce n’est pas les « dragons de Komodo », ils font quand même plus d’un mètre d’envergure, c’est assez impressionnant.

Après avoir patienté quelques instants, nous prenons un autre bateau qui nous emmène dans les entrailles de la terre. … En effet, the “Underground River”, est, comme son nom l’indique une rivière dessous mais dessous quoi ? Eh bien une rivière dessous une grotte, enfin une grotte avec une rivière ça marche aussi^^. Elle est inscrite au patrimoine de l’Unesco et a été nommé comme une des sept nouvelles merveilles du monde. Sa célébrité est due à sa longueur. C'est en effet la plus longue rivière souterraine du monde : 8,2 kms. Cependant, nous n'en parcourons que 1,5 km pendant 45min.

Cette rivière est située au milieu d'un très beau paysage de karst et elle débouche directement sur la mer. Les formations rocheuses à l'intérieur sont très esthétiques avec de nombreuses stalagmites et stalactites. Certaines cavités atteignent jusqu'à 120 mètres de largeur et 60 mètres de hauteur.

Le spectacle vaut réellement le coup et l’ambiance qui y règne est plutôt “flippante”. Entre chauve-souris par milliers (40 000 dont certaines espèces endémiques à Palawan) et les fonds marins plongés dans le noir complet, la visite en devient quasi mystique. Heureusement, un gilet de sauvetage et un casque de chantier (oui oui la classe n°2, après le masque et tuba), me protège d’un simple crottin de Batman ou d’une chute à l’eau… Je suis sauvée 😉

Un guide audio nous donne différentes informations sur la grotte tandis que le guide en chair et en os n’apporte pas grand-chose. A part les généralités du début de son commentaire que l'on trouve dans tous les guides, il s'est surtout borné à donner des noms aux stalagmites et stalactites aux formes originales. En effet, armé d'une lampe torche, le conducteur pagaye à l'arrière de la petite embarcation et plaisante au sujet des formes, suggestives ou non, des stalagmites et stalactites. C'est une visite rigolote mais pas forcément instructive… J’ai notamment eu le droit à : "Là, c'est un champignon; ici, ça ressemble à la Vierge Marie; là-bas, on dirait un ange. Regardez, ici, c'est un cheval volant et là une femme nue".

A la sortie, je ne serai finalement pas déçue par la visite comme beaucoup de touristes. Même si ce n’était pas ouffisime, ça vaut à mon avis le coup d’y aller rien que pour dire « j’ai vu une des sept nouvelles merveilles du monde ». Plus sérieusement, c’est en soi un écosystème incroyable et une exception de la nature.

Finalement, après une petite heure passée dans la grotte, nous repartons sur Sabang pour un rapide déjeuner et la réservation d’un van en direction de Puerto Princessa. Bien m’a pris de négocier pour ne pas avoir mon sac à dos sur le toit car 30min plus tard, il pleut des trombes d’eau. Toutefois, le trajet reste très inconfortable. Je suis coincée à l’arrière du van avec la fenêtre obstruée car cassée et sans aucune place pour les jambes… Les 3h de trajet sont longues.

A Puerto Princessa, je mets 1h30 pour atteindre l’auberge de jeunesse recommandé par le couple de Français à cause du trafic. Je pose mes affaires et vais faire un tour en ville. Il n’y a vraiment rien à voir excepté l’église historique et encore… La « bay walk » ne vaut pas non plus le détour. C’est juste une promenade sur les bords de mer. Sur le chemin du retour, je m’arrête au marché pour le diner. A l’auberge, j’ai enfin une douche digne de ce nom et je profite d’internet pour travailler un peu.



Le lendemain, réveil 5h30 direction l’aéroport pour retrouver Manille et surtout le travail. Les vacances sont finies, snif. J’aurai quand même passé une super semaine, vécu des choses uniques, vu des endroits superbes… Je repars avec plein de souvenirs et vraiment la sensation d’être plus que chanceuse de vivre tout cela. Trop hâte de finir mon stage et de voyager avec ma sister.


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