Au Sommet du Monde


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Nepal's flag
Asia » Nepal » Kathmandu
December 11th 2007
Published: December 23rd 2007
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J'étais au sommet du monde, mais pas au sommet de ma forme. Le Népal est une destination d'aventures, d'expéditions, de nature, bref un endroit où les jambes sont très sollicitées. Et comment vont tes jambes Alex? La gauche va très bien, la droite est bonne pour les vidanges. Je rappelle que je me suis fait une vilaine coupure au pied en Indonésie. Après radiographies, il semblerait que l'os de mon pied ait été endommagé exactement où un ligament s'y attache. Aaaa c'est donc pour ça que j'ai une énorme bosse et que j'ai l'impression que le pied m'arrache lorsque je marche trop vite.

Juste pour en ajouter, j'ai le nez congestionné à un point tel que je peine à respirer et j'ai mal à la tête. Bon je suis tanné là!! Est-ce que quelqu'un peut venir me chercher? Je suis à l'auberge Pelgrims dans le Gettho Thamel à Kathmandu. Je suis au 2e étage, la chambre avec la porte verte, 4 murs vert piscine et une légère odeur de moisi.

Alors que je m'apitoyais sur mon sort, je m'en suis remis à mon karma, concept très populaire dans la région. Si tout ça m'arrive, c'est parce que j'ai du
HimalayaHimalayaHimalaya

Alex et Kamel et Langtang peak a 7400 metres d altitudes
faire des choses pas trop belles dans une de mes vies passées et là j'en paye le prix. Ce n’est pas de ma faute d'abord, mais oui c'est de ma faute, mais en même temps pas vraiment. Anyway c'est compliqué tout le concept de karma, disons juste que c'est ça qui est ça et que je m'en vais magasiner un manteau parce qu'il fait 10 degrés dans ma chambre.

Pour mettre les chances de mon côté et récupérer le plus rapidement possible pour aller faire du trekking, j'ai mis en oeuvre un plan pour menager mon pied. J'ai engagé quelques conducteurs de rickshaw qui ont pédalé aux quatre coins de la ville. Moi j'étais bien installé à l'arrière, admirant la ville, prenant des photos, me faisant griller au soleil.

Kathmandu c'est une ville agréable. Définitivement l'un de mes coups de cœur asiatique avec Hanoi et le bon vieux Pékin. Dans le fond Kathmandu c'est pollué, bruyant et sale, mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me plait ici, l'architecture est spéciale et la culture hindou rend le tout intéressant.

Mon plan pour récupérer a fonctionné à merveille. Je me suis réveillé le 2 décembre au matin avec un pied fonctionnel. Je suis donc allé voir mes amis népalais pour booker mon trekking et je me suis lancé dans une course pour m'équiper. À Kathmandu, c'est plutôt simple, Thamel est rempli de magasins spécialisés dans les randonnés en montagne. Pour 125$ j'ai donc eu un habit de neige North Face, une paire de bottes, des combinaisons, une paire de pantalon, une paire de gants et 3 paires de bas. Pas si pire.

Le 3 au matin, je partais donc avec mon guide Kamel pour 8 jours de trekking dans la région de Langtang. Sept heures d'autobus pour se rendre au bout de la route et après on commence à marcher. La journée ne s'est pas déroulée exactement comme je l'avais prévu. En premier lieu, l'autobus ressemblait davantage à une cage à poules sur 4 roues, avec des freins criants et définitivement déficients. Des problèmes mécaniques qui ont forcé l'arrêt de l'autobus à plusieurs reprises et qu'on semblait réparer temporairement avec des bouts de barbelé et de cages à poules qu'on ramassait sur le bord du chemin. Pour ajouter au confort, l'autobus était tellement plein qu'il y avait même des passagers sur le toit, parce qu'au Népal, les mots ‘’ capacité maximum’’ ne font pas partie du vocabulaire courant. J'ai donc partagé pendant une partie du chemin mon banc avec une madame qui sentait la vieille citrouille et qui ne cessait de me faire des sourires, exposant une dentition typique des régions éloignées (à faire fuir un dentiste) . La madame a finit par inviter une de ses amies sur notre banc, on était donc rendu trois, le party venait de commencer...

Donc bien entassé à l'intérieur du bus, j'ai réalisé assez rapidement que la route n'était pas vraiment une route, mais bien un chemin de terre, rempli d'énormes roches gracieuseté des éboulements de terrain et que ce merveilleux chemin sillonnait les montagnes où pour être plus exact les précipices. Et je vous jure, les précipices je les ais vus de près, tellement que parfois j'avais l'impression d'être au-dessus, essayant le plus possible de me détendre, agrippant de mes mains en sueur mon sac-à-dos lorsque la roue de l'autobus se frottait au ravin, bref de quoi vous donner des palpitations cardiaques. Le retour, je vais le faire sur le toit assurément. Au moins de là, si la balade ne se déroule pas comme prévu, tu peux sauter en bas de l'autobus.

Et puis après le tour d'autobus, le trekking dans les Himalayas c'était de la petite bière et mon pied a tenu le coup. Donc pendant une semaine, j'ai vécu comme un habitant dans les montagnes, à dormir dans des cabanes de bois (petites auberges) où il faisait sous zéro, chauffées par un poêle de bois dans lequel on met plus de crottes de Yak que de bois et qui ne chauffe plus passé neuf heures. J'ai mangé de la nourriture home made, et au Népal, la diversité culinaire, ils ne connaissent pas vraiment ça. Ils ont inventé un plat, le Daalbhat (riz, patate curry et soupe de lentilles) ils l'ont trouvé tellement bon qu'ils l'ont nommé seul et unique plat national. Bref, les népalais mangent ça deux fois par jour. Moi, je faisais un peu de diversité, je me commandais un riz frit pour diner et le soir, je me payais la traite avec un Daalbhat.

Finalement rendu en haut des montagnes, le tour d'autobus à faire peur et les conditions de vie rustique ont vite été oubliés pour faire place aux sommets enneigés des Himalayas qui dépassant les 7500m.
Langtang Peak Langtang Peak Langtang Peak

A 7400 metres d altitude
Namaste Népal. Je redescends sur terre maintenant. À suivre…

***

Népal 2e partie: journée typique dans la vie d'un voyageur (de retour À Kathmandu après mon trekking)

Six heures du matin, je me lève et enfile mes jeans qui sont congelés parce qu'il n'y a pas de chauffage dans ma chambre à Kathmandu. Aujourd'hui est une journée de réorganisation parce que demain, je déménage. Je m'en vais en Inde et en avion en plus. Oh oui, je me paye la traite là! Je suis légèrement tanné ces jours-ci des chemins qui sillonnent les montagnes et des nuits à dormir tout croche dans les autobus. Aujourd'hui je sors le chéquier et je balance les milliers de rupies. Ce matin, on laisse faire la douche, de l'eau congelé avec une température ambiante aussi froide ce n'est pas un combo vendeur. Faudrait bien que j'aille me chicaner un peu avec le propriétaire par rapport à ça, j'ai eu plus d'eau chaude dans les cabanes de bois dans les montagnes qu’ici. Aussitôt après avoir enfilé ma tuque, je me lance dans les rues de la ville qui s'activent tranquillement. J'agrippe un beigne à 15 cents au magasin du coin et je mets le cap vers l'ambassade de l'Inde à quelques coins de rues de là. Arrivé à l'ambassade, on me donne un jeton pour faire la fille. Le numéro 41. Quoi 41!!! Ca sent l'arnaque tout ça, il est 6h30 du matin, ça ne se peut pas qu'il y ait eu 41 personnes qui se soient levées avant moi. Je teste le garde, je lui demande s'il n'y a pas un moyen d'obtenir un numéro plus petit si vous voyez ce que je veux dire (j'essaye d'acheter le gars, ils sont souvent corrompus dans ces pays). Il semble que non, tout est en réglé ici. On me dit de revenir à 9h00.

Pour passer le temps, je décide d'aller sur internet pour lire les nouvelles sur Cyberpresse. Après avoir passé à travers de la rubrique environnement, je sors du café internet un peu déprimé. Il semble que l'humanité court à sa perte, que les États-Unis regarde le tout les bras croisés et que le ministre de l'environnement du Canada n'est pas gentil (pour être poli). La bouffée de CO2 que je respire à la sortie du café n'a rien pour me rassurer. J'agrippe un 2 ième beigne et je mange ma frustration avant d'aller attendre 3 heures pour que passent devant moi les 40 personnes qui veulent aussi aller respirer du CO2 chez l'un des plus grands pollueurs de la planète. De belles petites vacances en perspective. Assez rapidement, je me rends compte que je suis entouré de gens bizarres dans la file d'attente. La fille en avant de moi est en train de lire la bonne aventure à d'autres filles. Tous des hippies que je me dis. Il parait que l'Inde c'est spécial. Pas surprenant que ça attire des gens marginaux. C'est finalement mon tour, je donne mon passeport, mon formulaire, ma photo sur laquelle j'ai l'air d'un criminel et je crache les 3000 rupies (50$). On me dit de revenir chercher mon visa à 5h. 10-4 monsieur l'indien.

Je me dépêche de retourner à mon auberge, car j'ai rendez-vous avec Kamel (mon guide dans les Himalayas) qui doit m'attendre depuis au moins 1 heure. On va dîner ensemble. Et qu'est-ce que vous pensez qu'on a mangé? He oui un bon Daalbhat, miam miam, du bon curry, riz soupe lentilles directement dans le bedon, un repas de champion. La veille j'avais aussi mangé avec Kamel, il m'avait invité
Un petit tanantUn petit tanantUn petit tanant

Dans un village perdu
chez lui. Je m'imaginais déjà manger dans une grande cuisine. La réalité m'a rattrapé assez vite lorsque je suis entré dans son une pièce avec 2 lits collés et un petit poêle genre camping dans le coin. On a donc mangé sur le lit, avec ses deux enfants qui sautaient partout dans la pièce. J'ai toujours aime ça manger au lit de toute façon. En passant, on a mangé du bon Daalbhat ce soir là, juste pour faire changement.

Et puis après notre dîner, je suis allé acheter mon billet d'avion. Finalement j'ai terminé la journée à l'ambassade où on nous a encore fait attendre. Vive l'efficacité.

Le lendemain, je me lève, enfile mes jeans congelés et me dirige vers la douche. L'eau est encore froide, ha ben *****. Ce matin le propriétaire va en entendre parler… Un peu plus tard, je me suis rendu a l'aeroport ou j'ai presque manqué mon avion parce que je me suis endormis dans la salle d'attente dohh (J'ai eu droit a une navette privée qui m a amené a l'avion). Finalement, je suis embarqué dans l'avion et atterri 30 minutes plus tard en Inde et pas à n'importe quel endroit, au cœur de l'Inde, l'Inde en Inde, un endroit surréel. À suivre…



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VillageVillage
Village

D ou on a commence le trekking
HimalayaHimalaya
Himalaya

Vu du toit de l autobus, au retour
Chemin dangeureuxChemin dangeureux
Chemin dangeureux

Du toit de l autobus


24th December 2007

JOYEUX NOEL ET BONNE ANNÉE
Joyeux Noel et Bonne Année Alexandre. Je continue à lire avec beaucoup d'intérêt les récits de ton voyage. Tu manqueras à toute la famille lors de mon souper du Jour de l'An. Nous penserons à toi. Sois prudent afin de ne pas nous revenir estropié.

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