Advertisement
Published: July 20th 2010
Edit Blog Post
Katmandou
De retour au Népal et déjà la mémoire nous revient. La mémoire des lieux, des couleurs, des odeurs.
Rien a changer ou si peu, cela fait à peine 10 mois que nous sommes partis.
Se sentir à l'aise loin de chez soi, parler le Népalais avec les gens, juste un peu mais assez pour gagner leur confiance. Connaître le Népal au-delà d'une carte postale, impressionnante impression d'architecture de bois sculpté, de maisons bancales datant d 12ème siècle, de corps et de peaux que le soleil engouffrent en milles sensations colorées.
Voir au soleil levant, la pauvreté qui se terre dans la nuit. Les enfants des rues, qui dorment les uns sur les autres ont d'autres rêves que ramasser les ordures.
Les enfants qui sniffent de la colle, errent sans fin le long des trottoirs, mendient quelques roupies afin de survivre à l'enfer dans lequel ils sont tombés.
Ecouter la nuit les centaines de chien errants qui se racontent des histoires, parfois des histoires à gêmir qui se terminent en coups de crocs et en cris.
S'asseoir sous un cahoutchoutier bienveillant, boire un tchia préparé par une vendeuse de rue, et regarder la vie défiler. Dans le brouhaha incessant, une
bataille de moto, de vélos, de passants s'opère dans un chaos indescriptible mais qui semble proprement organisé.
Nous retrouvons nos amis. Nous rattrapons le temps perdu. Une semaine passée à parler de nos vies respectives, souvent autour de repas gargantuesques et délicieux.
Nous leur montrons le film. Validé.
Aller à Varanasi. Prendre le bus, faire 300 km en 20h jusqu'à la frontière, la mousson provoque accidents et nombreux glissements de terrain.
Varanasi
Arrivés très tard dans la vieille ville. Nous dormons d'un sommeil profond dans une chambre au bord du Gange. Après la tempête, le bruit incessant de Katmandou, voici le calme apaisant de Varanasi.
Au détours des ruelles des indiens nous alpaguent toujours en français. A coup de : « Bonjour ça va ? », « Comment tu t'appelles ? », « Tu aimes Varanasi ? », « Tu viens visiter mon magasin de soie ? Toi juste regarder », bla, bla, bla.
Au bord du Gange c'est le « Boat » qui résonne : « Hello, boat ? ». No, no boat.
Les indiens ici nous abordent toujours pour une raison, souvent liée à l'argent. Au début on n'y voit que du feu car ils font ça bien. Ils prennent le temps de parler, de raconter plein de
choses passionnantes jusqu'à épuisement, et dans le flot de paroles on en vient a vouloir faire des affaires, sans avoir rien demander...
Passer au dessus du flot de paroles et réussir à discuter.
Nous rencontrons la bande d'Ashish ( bénédiction en Hindi) à Assi Ghat, un des quais au bord du Gange. Ashish est dans le buisness de tout, il est professeur et gère une guest house.
Il a des milliers de rêves en back up au cas ou le sien ne marcherait pas. Sunil est illuminé, c'est ce qui fait son charme. Les petites filles de castes inférieures nous aggrippent pour nous vendre des bougies. Difficile de résister à leurs bonnes bouilles, leur boulot est si pénible que nous en achetons souvent.
L'une d'entre elle, Prya accompagne nos douces soirées. Son anglais composé d'un seul mot : « this » est craquant.
Le temps est troublant pour un occidental, a l'opposé de notre obsession de la performance, ici l'attente règne. Le plaisir de l'ennui. La nonchalance.
5h30 du matin, une ballade sur les Gaths. Le soleil se lève à peine, l'animation est à son comble.
Regarder les indiens se baigner dans le Gange, faire des prières à Ganga la
mère, et les envier parce qu'il fait déjà 35 degrés.
Se perdre dans les ruelles escarpées déjà plus fraîches.
La sueur nous colle à la peau, et c'est la poussière, l'ambiance moite et chaotique de Varanasi qui nous imprègne tout à coup, comme une évidence.
Passer par les quartiers musulmans. Regarder ces femmes frappées par le joug d'une étoffe noire, silhouettes singulières dans la lumière accablante de la ville.
Ces femmes nous intriguent. Peut être essayer de les prendre en photos avec leurs Burkhas, tenter d'écouter les voix qui se cachent sous ces masques.
Mais les indiens nous disent : « Ces femmes sont réservées. ». Il faudra donc plus d'une semaine pour pouvoir les approcher. Revenir à Varanasi ? Une autre fois, faire un documentaire sur la communauté musulmane qui vit dans une ville hautement sacrée pour les hindous.
Sept jours ont passés, nous devons repartir.
Dans le train, la mousson éclate.
Nous rentrons au Népal, nous allons renconrter des Chamanes.
Advertisement
Tot: 0.051s; Tpl: 0.013s; cc: 8; qc: 26; dbt: 0.0297s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.1mb
catherine
non-member comment
elles sont magnifiques ces photos, la lumiére est tres belle et adrien a l'air d'un sage...bisous à vous deux