Advertisement
Published: January 31st 2011
Edit Blog Post
Nous voici à Luang Prabang, petite ville paisible et très charmante du Laos, et où tout voyageur se doit d’y consacrer quelques jours lors de son périple. Il faut avoir le temps de s’imprégner de l’atmosphère si particulière de cette ville située au bord du Mékong.
Toujours ces habitants et ces enfants avec le sourire aux lèvres en permanence, les moines omniprésents qui distillent une sérénité sans pareil, le marché de nuit et ses petits stands qui s’étalent sur plusieurs centaines de mètres, se montent et se démontent tous les soirs à une vitesse fulgurante.
La belle Luang Prabang, qui offre une vue à 360°C spectaculaire sur les environs, depuis une petite colline située en plein centre-ville. Les montagnes au bord du Mékong, le fleuve en lui-même avec ses rives et petites plages, puis les plaines laotiennes de l’autre côté, toujours encerclées de montagnes de part et d’autre.
Il va me falloir quelques jours de repos forcé dans cette ville. Durant la deuxième journée de bateau entre Pakbeng et Luang Prabang, je vais commencer à sentir une petite douleur au bout de mon index, une sorte de picotement. A première vue, rien d’apparent. Par contre, à partir de
20h, au moment où l’on commençait à s’imaginer dormir sur le bateau à la belle étoile au bord du Mékong, je vais m’apercevoir que le bout de mon doigt est légèrement infecté et enflé en voyant une petite excroissance sur le côté.
La nuit passe, et, au réveil à 8h du matin, l’histoire change assez violemment. Je n’arrivais pratiquement plus à plier mon index. Mon doigt avait tout simplement doublé de volume et me faisait mal. J’avais aussi une douleur sur le dessus de la main, rouge et enflée elle aussi, et même topo pour mon avant-bras.
Je suis donc allé sur le champ à l’hôpital. Je me sentais plutôt faible. Quand le docteur est arrivé, il a regardé ma main et m’a fait remarquer une ligne rouge qui courait jusqu’à mon épaule, ce qui n’était pas très bon à en croire son visage. Il m’a prescrit des antibiotiques et mis en garde quant à l’évolution. Si jamais je ressentais une douleur le lendemain matin, au niveau des pectoraux, je devais retourner d’urgence à l’hôpital pour être suivi et empêcher que l’infection atteigne le cœur.
Bref, après 3 à 4 jours, mon doigt avait retrouvé sa taille
normale et je n’avais plus aucune trace d’infection où que ce soit. Une bonne frayeur qui rappelle que toute plaie, aussi bénigne qu’elle puisse paraître, peut prend des proportions un peu surprenantes dans ces pays.
Mis à part cette petite anecdote, il y a plein de choses à faire à Luang Prabang. Je n’ai bien sûr pas pu prendre le risque d’aller me rouler dans la boue avec les éléphants ou de me promener en vélo dans les petits villages avec mon infection. J’ai tâché d’éloigner mon doigt de toutes bactéries. Mais pour ceux qui veulent, il y a de quoi faire dans la région.
Je me suis donc concentré sur la découverte de la ville pendant les premiers jours. Très tôt le matin, il y a un petit marché dans des petites ruelles parallèles à la rue principale. Un marché encore une fois extrêmement calme, où se vendent les denrées de la région. Poissons chats ou silures pêchés dans le fleuve. Certains bestiaux peuvent être impressionnants. Mais aussi fruits et légumes, viande, principalement bœuf (ou plutôt buffalo), ainsi que du poulet. Ici, il faut souligner que, généralement, en voyant les étalages, vous devenez vite végétarien.. L’appellation «
boucherie » prend tout son sens.
J’ai aussi trouvé une excursion vraiment pas chère pour aller voir les cascades « Khuang Si », situées à une 1h en tuk-tuk de la ville. Tous les conducteurs essaient de vous arnaquer bien comme il faut, et même en ayant bien négocié, je n’avais pas réussi à égaler le prix que proposait l’auberge « Spicylao ». J’ai donc opté pour la formule backpackers et suis parti avec quelques personnes qui avaient inscrit leurs noms sur le tableau de l’auberge. L’occasion de rencontrer encore quelques personnes que je vais retrouver un peu plus tard dans mon voyage, et probablement aussi en Australie.
Les chutes valent le détour. Ce sont les plus grosses dans les environs. Elles m’ont rappelé les chutes du Carbet en Guadeloupe, en un peu moins grandes, et avec une couleur bleue plutôt magnifique dans les bassins. Quand vous arrivez sur le site, vous prenez un petit sentier et vous découvrez au fur et à mesure ces petits bassins, puis vous arrivez en face de la cascade majestueuse. Un pont permet de traverser pour continuer le sentier et monter au bord de la cascade, sans grand intérêt car la vue
n’est pas terrible. A l’intérieur du site, vous pouvez aussi admirer des ours qui se prélassent dans des sortes de hamacs gigantesques, ce qui est assez drôle.
Un matin, je me suis levé sur les coups de 5h du matin pour aller offrir à manger aux moines de la ville. En réalité, cette offrande quotidienne, effectuée par les habitants et les touristes, permet aux moines de s’alimenter pendant la journée. Ce qui est de trop pour le moine ira aux pauvres, et s’il reste encore quelque chose, on le donnera aux animaux. Voilà comment marche le processus dans les grandes lignes.
Ce moment fût assez puissant à vrai dire. J’ai d’abord acheté un panier de bananes et du riz collant, puis je suis allé m’asseoir sur les genoux, en retirant mes chaussures, sur des nattes dépliées par les locaux par terre. Les moines partent du temple situé au bout de la rue principale vers 5h30 du matin et la remontent paisiblement avec une sorte de pot qu’ils portent en bandoulière. J’ai été étonné par l’âge que devaient avoir certains, puis intimidé par la sagesse et l’attitude des anciens. Une manière de remercier très élégante et toujours ce silence
indéfinissable. Il est assez facile d’envier ce rythme de vie, ce n’est qu’une question d’état d’esprit.
Ajoutez à cela la petite communauté constituée depuis le départ de la frontière en bateau, et vous obtenez une ambiance très conviviale. La ville n’est pas grande et les points d’intérêts plutôt restreints, donc vous tombez rapidement sur quelqu’un que vous avez rencontré dès que vous sortez vous promener ou allez manger.
Quant à la vie nocturne, elle est assez scellée. La majorité des bars ferment avant 23h30, et si vous avez encore la niaque, vous pouvez pousser jusqu’à 1h30 dans la seule boîte locale où les enceintes crachent un son carrément folklorique, à mi-chemin entre le rock et la techno réarrangée par les soins de nos DJ « internationaux » !
Si vous avez ce programme en tête, je vous conseille d’aller d’abord à l’Utopia. Un bar/restaurant, traditionnellement construit en bambou sur pilotis, où vous pouvez admirer le coucher de soleil sur le bras du Mékong qui enlace la ville. Un endroit et un cadre exceptionnel à ne pas manquer.
Luang Prabang est vraiment une ville incomparable. Ceci est surement dû au fait que le Laos est incomparable. Comment
ne pas aimer ce pays ? Aucune idée.
Advertisement
Tot: 0.037s; Tpl: 0.014s; cc: 8; qc: 24; dbt: 0.0155s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1;
; mem: 1.1mb
Seb
non-member comment
No comment
Franchement, c'est vraiment décidé, le laos c'est la prochaine destination :) tu pense qu'il y a moyen d'y rester genre 2-3 semaines? kiss kiss vieux. take care