Ubud, Bali (ou Le Chien Rose qui s'appelait Donald)


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March 7th 2014
Published: March 8th 2014
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5 mars

Je quitte le quartier touristique de Kuta ce matin alors que je me colle sur d'autres voyageurs dans un minibus inconfortable. Le véhicule s'éloigne de Kuta en traversant la cité mouvementé de Denpasar... pour se rendre à Ubud, un peu plus au nord de l'île.

Ubud.

Il paraît qu'on en parle dans le livre Mange, Prie, Aime de cet endroit, mais bon. Comme je ne l'ai pas lu et que je ne suis aucunement influencé par ce bouquin, je ne pourrai pas vous dire si on y mange, y prie ou y aime.

Mais je peux vous dire qu'on y voyage beaucoup par contre.

...

C'est après une bonne heure et demie de transport que je pose mon corps suant devant le portique de chez Donald Home Stay de Ubud.

Aucune idée c'est qui Donald en fait.



C'est une charmante dame qui m'y répond alors qu'une centenaire assise par terre tresse du feuillage pour en faire des petits paniers d'offrandes.

Le prix de la chambre est ridiculement bas: 12.00$ la nuit. J'ai un lit double et un lit simple pour moi tout seul.

"Room with Hot Water" que m'assure l'hotesse...

alors qu'un petit chien rose arrive précipitamment et se met à japper après mes mollets, comme s'il avait un minimum de crédibilité avec sa tignasse bonbon.



Le chien s'appelle Donald.

"Sometimes green" que m'informe l'hôtesse.

"Green? That's a nice color green" que je lui mentionne alors que Donald finalement se tait.



Au loin dans la cours, des poussins multicolores piaillent jusqu'é moi. Un jaune, un vert, un rose et puis un mauve aussi. Ils veulent se faire flatter on dirait.

Étranges ces couleurs sur les poulets. On dirait bien que c'est Pâques à Ubud.

Je vous l'ai tu-dis que l'hôtesse du Donald Home Stay est aussi coiffeuse?



Je quitte ma grande chambre aérée sans plus attendre, et je me lance dans la découverte de la paisible ville qui s'étire jusqu'à la Monkey Forest tout au bout.

C'est qu'elle est exactement ce qu'elle prétend être cette forêt.

Joie! Je vous avoue que ça me fait toujours un immense effet de revoir des singes, ces petites bêtes imprévisibles.

Ici, les touristes s'amusent à les nourrir de bananes et de patates douces... alors que moi, je cherche leur regard dans la mire de ma Nikon. C'est qu'ils sont photogéniques les macaques.



Mais Ubud n'est pas qu'une ville de singes vous savez. C'est surtout un centre culturel important sur l'île de Bali. Ici, on présente des spectacles ahurissants de danses et de chants balinais. Et c'est qu'à tous les soirs, on a l'embarras du choix. On n'a qu'à choisir dans le lot proposé et puis de se pointer au Temple qui présente le spectacle choisit au coeur d'Ubud.

Ce sera le Kechak and Fire Dance Trena Jenggala pour moi ce soir, spectacle basé autour des légendes hindou du Bhagavad Gita... où l'apogée final présente un homme travestit en cheval sauvage qui galope dans les braises d'un feu de noix de coco.

Encore une fois, ma Nikon fait de l'overtime alors que je suis aux premières loges, accroché à mon trépied clopant.

Demain, j'assisterai à un autre spectacle certainement.



C'est calme et apaisant ici.

On s'y sent beaucoup plus serein qu'à la tourbillonnante Kuta.

Et c'est que l'harcèlement des vendeurs à pratiquement disparu aussi.



Note à Moi-Même:

Au restaurant face au Temple, ne plus demander de la nourriture "fast fast" en regardant le menu alors qu'on est pressé. La serveuse risquerait alors de nous répondre "no possible fast fast" alors qu'elle pense que c'est un plat exotique qu'elle ne connaît pas.



6 mars

Des poussins me réveillent de derrière le mur de ma tête de lit.

Il est dans les environs de 5h30AM et déjà le poulailler de la ferme voisine s'éveille.

Ils ont des poules aussi mais surtout plusieurs coqs qui chantent les uns sur les autres, sans aucun répit. Quand l'un cesse son alarmant cri, l'un des autres relance l'avertissement comme si il avait peut-être pas compris que le soleil va sortir dans quelques heures encore aujourd'hui.

"Chicken for ceremony" que m'a dit l'hôtesse désolée.

"They kill the chicken in ceremony? que je lui ai demandé alors surpris.

"Yes yes"

"Oh! Can i help? Let's do a big big ceremony and kill all these chickens!"

Mais j'y pense, avec le beau plumage des poulets fluo aux alentours... ça ferait une bien belle cérémonie bien colorée ce génocide aviaire.



Me suis réveillé de bonne heure donc. Mais tant pis.

Mon cadran portatif sonne alors que j'essai d'entrer sous l'eau froide de la douche malpropre de ma chambre.

"No hot water" que je dirai plus tard tristement à l'hôtesse.

"Yes hot water but no gaz for heating"

Ce fût sa réponse.

Et bien voilà qui fait du sens.



Je quitte pour une journée de visite des Temples aux environs d'Ubud. Il est 8h30AM. Je me suis joint par hasard à une française et une australienne qui réservaient leur tour hier soir. Ça revient toujours moins cher de partager le transport donc. Nous étions tous les trois d'accord là-dessus.

Goa Gajah, Gurrung Kawi, Tirta Empul... tout plein de Temples où le port du sarong est obligatoire pour tous. Je me retrouve donc sous le puissant soleil couvert d'un long drap à motifs comme au sortir de la douche. Il faut se couvrir les jambes dans les lieux sacrés ici. La décence est de mise. Les Dieux ont horreur des genoux moi je dis.

Au retour, je m'accroche une place devant un hypnotisant spectacle folklorique balinais sur lequel je ne pourrai pas devier le regard d'une seule seconde.

Costumes flamboyants sur de la musique et des danses épileptiques.

Je sort du Temple stupéfié... et engourdi.

C'est que j'ai passé le spectacle entier accroupi derriere mon trépied trop bas.

Voilà.

Mais j'ai un truc pour m'en remettre rapidement: l'heure chez la massothérapeute est à 6$ à Ubud.



Etienne X


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