Hong Kong / 香港 (ou Le Dragon Bicéphale)


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Hong Kong's flag
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February 11th 2015
Published: February 13th 2015
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11 fév



Il est 22h45 lorsqu'on me libère à l'aéroport de Hong Kong.



Le transit à Chicago, et puis celui au Japon m'ont tenus en otage pendant plusieurs heures.

Pan Pizza et Starbuck à l'aéroport de Chicago,

et puis Mangas et sashimi à celui de Tokyo.



Ce fût donc un 27 heures 35 minutes à passer dans les avions, dans les foules aux escales ou en ligne pour les détecteurs de métal et de terroristes.

Ouaip.

Même à Tokyo la sécurité aéroportuaire s'est resserrée.

Points de contrôle comme aux States.

Ici, la douanière japonaise, du haut de son cinq pieds de politesse, m'a souri des yeux.

Konichiwa, konichiwa.

Ça souri beaucoup les japonaises.

Même quand elles sont armées.

Sans blague, j'ai eu envie de la prendre dans mes bras la petite douceur, toute menue qu'elle était.

Et elle m'aurait dit Konichiwa en souriant je pense.

Voilà.

Et puis je l'aurait prit une seconde fois dans mes bras... comme ça, j'aurais pu dire que moi aussi, à Tokyo, j'ai resserré la sécurité aéroportuaire.





Donc, comme je disais, il est 22h45 à l'immense aéroport de Hong Kong.

Immense.

Je dois prendre le métro pour me rendre aux douanes, c'est pas peu dire.



Je me poste bientôt au carrousel à bagages num. 9 avec les japonais de mon avion.

J'attend.

Les valisent défilent sous mon nez alerte.

Et puis j'attend.

Je regarde les japonais de mon avion agripper leur valise colorées, sans toutefois voir apparaître mon packsack.

Mais je ne suis pas encore inquiet.

J'attend.

Sans raison, je tourne les yeux et regarde au loin dans la l'aéroport qui se vide tranquilement.

Le carrousel num. 7 derrière moi tire qu'un seul packsack qui ressemble étrangement au mien.

Surprise!

C'est effectivement le mien!

Il est là, seul et ennuyé.

Voilà.

Les japonais du carrousel num. 9

n'étaient pas les japonais de mon avion finalement.





Je quitte l'aéroport dans un bus de ville à deux étages.

Je sais vaguement quand débarquer.

Je me tiens sur le qui-vive, assis sur le rebord de mon banc en cuirette.

Par la fenêtre défile le gigantesque port de Hong Kong qu'éclaire des lampadaires flous que brouille visiblement le smog figé de la Chine.

Je suis dans Blade Runner.

Et puis passent ensuite, derrière la fenêtre du bus, des buildings immenses accrochés au noir du ciel, comme un seul mur le long de notre route.

Le centre-ville ne semble jamais se terminer.

Hong Kong n'est qu'un centre-ville.



Je débarque à la quatorzième arrêt, parachuté à minuit au cœur de Hong Kong.

Je demande mon chemin, et heureusement, on me comprend.

''This way, this way'' que me dit la madame.

''Straight straight'' que me disent les flics.

Voilà.

C'est ainsi que je me suis retrouvé à boire une Tsingtao dans l'hostel désordonné que j'avais booké d'avance sur internet.

Enfin.

Mais bordel.

C'est comme les sites de rencontres les hostels sur internet vous savez: la réalité peut décevoir, et c'est parfois plus poussiéreux que ce que vous aviez vu sur la photo.



Notes à Moi-Même:

1- Le Gros Lot de la loterie Powerball/Powerplay aux États-Unis est de 450 millions.

2- Le password du Wifi à mon auberge de Hong Kong est -WangFath-





12 fév

Je me lève alors qu'il est midi dans ma chambre à trois lits.

Il s'y trouve deux chinois.

Et moi-même.



Je me suis couché à 5h00am ce matin à cause du décalage horaire... et parce que j'ai dormi comme une scoliose narcoleptique dans tous ces vols depuis Montréal.

J'ai de la difficulté à rallumer ma veilleuse.

Je me frotte les yeux.

L'un des chinois me regarde.

On se présente.

''I'm Joy'' qu'il me dit.

''I'm Jetlag'' que je répond en lui serrant la pince.

''I need a shower and a coffee'' que j'ajoute.



Arg.

Je suis barbouillé.



Les deux chinois finissent par quitter la minuscule pièce où j'ai dormi.

J'en profite alors pour retrouver du linge propre au creux de mon packsack.

Direction la douche.

Je vais bientôt reprendre vie.

...



Je me lance bientôt à la découverte de l'étonnante Hong Kong.

Ou l'étonnant Hong Kong.

En fait, je ne sais pas trop si Hong Kong est plutôt masculin ou davantage féminin.

De jour, Hong Kong est de béton et de gratte-ciel.

Hong Kong s'habille d'un veston et d'une cravate.

Il fait de l'argent Hong Kong.

Beaucoup d'argent.

Mais lorsque le soleil se couche, les gratte-ciel s'allument, les néons s'illuminent et tout se mets à briller.

Hong Kong est une femme pour qui on ne peut s'empêcher de tourner la tête et de suivre du regard.

Hong Kong est chic.

Hong Kong est éclatante.

Mais Hong Kong n'est pas androgyne.

C'est un dragon bicéphale.

...



C'est troublant la propreté ici, même avec ses 7,2 millions d'habitants. Ça fait beaucoup de monde ça. Mais le cœur de la ville est pourtant immaculé. Et puis tout semble droit et ordonné.

Tout semble s'enchaîner.



Les motos sont presqu'inexistantes dans les rues.

Il y a des bus, des tramway, des taxis rouge... et des voitures de grands luxe à chaque tournant.





Je me rend au ''Victoria Peak'' durant la journée pour voir la vue imprennante sur les gratte-ciel.

Et puis j'attend tout en haut de la montagne que le soleil se couche.

Le béton se rhabille alors de ses néons phosphorescents.



Le spectacle est magique.

Mais on imagine bien que je ne suis pas le seul à m'époustoufler devant la ville qui s'allume.

C'est un raz-de-marée humain qui déferle sur la terrasse à 360 degré sur la montagne.

On m'accroche, on me pousse et on me tasse pour avoir son ''selfie'' devant Hong Kong.

Les chinois sont très ''selfie''.

Il sont nombreux les chinois à vouloir exister.





Je retourne ensuite vers le pieds des buildings alors qu'une petite faim me tenaille.

Bol de nouilles et boulettes spongieuses louches

que je mange avec des baguettes,

sans va sans dire.



Des poissons argentés me regardent manger au travers d'un aquarium sale

alors qu'un vieux chinois avec les cheveux teint en mauve me dessert.



Je n'ai pas choisi mon repas vous savez.

C'est le repas qui m'a choisit.



Note à Moi-Même:

Les ambulances s'arrêtent au feux rouge à Hong Kong!



Etienne X


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