Bulungula, The Place Where Time Stops


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June 6th 2008
Published: June 25th 2008
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EN FRANCAIS PLUS BAS!

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Several people have recommended that I go stay at the Bulungula Lodge, on the Wild Coast, as it is said to be the most beautiful stretch of coast in the country. I believe them. But man, do you have to deserve it! Eight hours on the bus from Port Elizabeth, followed by two and a half hours of dirt road, the last half hour of which would probably be covered faster on foot, as it can no longer really be called a road, dirt or not... The driver is the sweetest old man, even though I can barely understand what he tells me--except that I should "be taken by a South African man to be his wife," and that it's God's present to have 10 children. Heaven forbids--please!!! When we finally arrive at the lodge, I do thank the Lord as my butt is now hard as wood, and am pleasantly greeted by Lisl, whom I can perfectly understand--phew, and takes me on a quick tour of the property as it gets dark (it is winter time here, and the sun sets at 5pm). I'll have a full dorm hut for myself, and she shows me how to turn on the light (strike the match, light the candle), use the compost toilet (aim properly, flush with soil), and the rocket shower (light up paraffin-soaked toilet paper), and how to get a cold cold beer at the honour bar and enjoy it by the fireplace! Already, I have fallen in love with the place and forgotten about the mission to get here!

As I write this in my little notebook (merci Elise, again!), I am lying down by the small fireplace, after a delicious traditional dinner shared with other travellers and members of the staff. The atmosphere is so laid back, the music so sweet, the sound of rain falling on the tin roof so soothing, that everyone fell asleep around me, even the dog, before 9pm...

At Bulungula, one looses the sense of time, you just live with the sun, and the chickens. I laze my first morning until 7.30am, but the following two, I'm up and on the outpost for day break, all bundled-up to face the chilly morning winds, a hot coffee in hands, and the dolphins and whales to keep me company as the sun slowly rises over the Indian Ocean and starts to warm up the day. Whatever was empty in me I feel it slowly filling up with every ray of sun shining my way, with every dolphin jumping out of a wave. Hot air in my balloon. Oh yeah, this is what I'm here for...

Time has really come to a halt in Bulungula. I go fishing and get to fry and eat my catch of the day as an appetizer (well, it was my first time, better than nothing); for a horse ride on the beach and through the village--which is nothing more than small thatched huts scattered on the green hills, with their vegetable gardens of pumpkins and beans, patches of mud bricks lazily drying in the soft sun, and the Transkei's Big 5: cows, horses, sheeps, goats and dogs! It feels like I have arrived in Hobbiton, Shire, in Middle Earth, even more so when we paddle our canoes upstream the river. Instead of goblins however, it's a pack of cute monkeys that runs along us on the rocky banks. In some places, it looks (or just feels maybe) strikingly like Puerto Rico, if it weren't for the absence of decomposing Coors light cans... and the monkeys of course!

During the horse ride, my guide Moyeni and I stop at a "shebeen," a bar, or what is the closest thing. It's actually just a lady who sells coke and beer and lets you sit in her hut while she and mother/cousin/sister (who knows?) are podding beans. They teach me a few words of Xhosa, laugh heartily at my lame attempts (for the life of me, I can't do the click of the tongue...), laugh again upon seeing themselves on the little screen of my camera (no mirrors around), and laugh hard again when I try to say goodbye in Xhosa, and go back to their business. When on our way back from the canoe trip, we stop at the community "restaurant" the following day, one of the girls ends up laughing so hard she almost dropped to the floor. The paint on their face is actually a kind of mud that acts as sunscreen for them.

Knowing that my money goes directly and entirely to the community people who provide the service, I also treat myself to a full body massage. I realize that for about a year, I am going to be nothing else than a pleasure seeker, and I feel a sudden pang of guilt for a moment. Then I remember my philosophical 5-year-old niece saying: "Moi, ce que j'aime, c'est dormir. Et puis les calins, et puis manger aussi" (Me,I like to sleep. And cuddling, and eating too.) That's right, Suzanne. Life is about taking pleasure where and where you can. I'm replacing the cuddling by the travelling, for now at least--who says you can't have it all anyway?!




Plusieurs personnes m'ont recommandé de faire étape à Bulungula Lodge, sur la Côte Sauvage, c'est connu pour être le plus bel endroit de la côte dans ce pays. Je les crois. Mais, bon sang, vous devez le mériter ! Huit heures en bus, venant de Port Elizabeth suivies par deux heures et demie d'une mauvaise route, dont la dernière demi-heure se ferait sans doute plus vite à pied, car ce ne peut même plus être appelé une route, mauvaise ou non… Le chauffeur est un vieux monsieur tres gentil, même si je peux à peine comprendre ce qu'il me dit - excepté que je devrais "être prise pour femme par un sud-africain" et que c'est un don de Dieu d'avoir 10 enfants. Au secours !!! Quand finalement, nous arrivons à l'hotel, je remercie le Ciel car mon arrière-train est désormais dur comme bois, et je suis agréablement accueillie par Lisl, que je peux parfaitement comprendre, ouf !, et qui me fait faire un tour de la propriété alors que la nuit tombe (on est en hiver ici, et le coucher du soleil arrive vers 17 heures). Je dispose d'une hutte entière pour moi, et elle me montre comment allumer la lumière (gratter une allumette, allumer la bougie), utiliser les toilettes- compost (viser correctement, jeter de la terre pour "tirer la chasse"), la douche-fusée (allumer du papier toilette paraffiné) et aussi comment obtenir une bière glacee au bar d'honneur et en profiter au coin du feu ! Déjà, je suis tombée sous le charme de cet endroit, et j'ai oublié la mission pour arriver ici !

Alors que j'écris dans mon petit carnet (merci encore, Elise !) je suis étendue près de ce petit coin du feu, après un délicieux dîner traditionnel partagé avec d'autres voyageurs et membres du personnel. L'atmosphère est si détendue, la musique si douce, le bruit de la pluie qui tombe sur le toit en tôle si lénifiante, que tout le monde autour de moi s'endort, même le chien, avant 9 heures du soir…

A Bulungula, on perd le sens du temps, on vit juste avec le soleil et les poules. Je paresse, ma première matinée, jusqu'à 7 h 30, mais les deux suivantes, je suis debout et sur le pont pour l'arrivée du jour, toute emmitouflée pour faire face aux vents glacés du matin, un café chaud en mains, avec les dauphins et les baleines pour me tenir compagnie, alors que, lentement, le soleil se lève sur l'Océan Indien pour réchauffer un peu la journée. Ce qui etait vide en moi, je le sens se remplir avec chaque rayon de soleil qui se leve sur la mer, avec chaque dauphin qui saute au gré d'une vague. De l'air chaud dans ma montgolfiere. Oh ! oui, c'est pour ça que je suis venue...

Le temps s'est vraiment arrêté à Bulungula. Je vais à la pêche, je fais frire et je mange ma prise du jour, comme apéritif (bon, c'était ma première fois, mieux que rien) ; je vais faire une balade à cheval sur la plage et à travers le village - qui n'est rien d'autre que de petites huttes couvertes de chaume, éparpillées sur les collines vertes, avec leurs potagers de citrouilles et de haricots, des coins où les briques de boue sèchent paresseusement au soleil, et les "Big 5" du Transkeï: vaches, chevaux, moutons, chèvres et chiens ! J'ai l'impression d'être arrivée à Hobbiton, Shire, dans la Terre du Milieu, encore plus quand nous pagayons sur nos canoës pour remonter la rivière. Mais au lieu de orcs et goblins, ce sont des singes tout mignons qui courent à nos côtés sur les rives rocheuses. A certains endroits, cela ressemble (ou c'est juste ce que je ressens, peut-être) de façon frappante à Porto Rico, si ce n'était l'absence de canettes de biere en décomposition, et la présence des singes, bien sûr !

Au cours de la randonnée à cheval, mon guide Moyeni et moi nous arrêtons à un "shebeen", un bar, ou ce qui s'en rapproche le plus. En fait, juste une femme qui vend du Coca et de la bière et vous laisse vous assoir dans sa hutte pendant qu'elle et sa mère/cousine/sœur (qui sait ?) écossent des pois. Elles m'apprennent quelques mots de Xhosa, rient de bon cœur à mes essais maladroits (impossible de claquer la langue, meme si ma vie en dependait), rient encore en se voyant sur le petit écran de mon appareil photo (pas de miroir dans ce coin), et rient encore bien fort lorsque j'essaie de dire au revoir en Xhosa, puis elles retournent à leurs occupations. Quand au retour de notre balade en canoë, nous nous arrêtons au "restaurant" de la communauté, l'une des filles finit par rire tellement de son portrait photo qu'elle manque de tomber par terre. La peinture qu'elles ont sur la figure est en fait une sorte de boue qui leur sert d'écran solaire.

Sachant que mon argent va directement et entièrement aux gens de la communauté qui fournissent le service, je m'offre un massage corporel complet. Je me rends compte que pendant à peu près un an, je ne vais rien faire d'autre que rechercher du plaisir et je ressens un moment une pointe de culpabilité. Puis je me souviens de ma philosophe de nièce de cinq ans me disant : "Moi, ce que j'aime, c'est dormir. Et puis les câlins, et puis manger aussi." Tu as raison, Suzanne. Dans la vie, il faut prendre du plaisir où et quand on peut. Je remplace les câlins par le voyage, pour l'instant en tout cas - mais qui a dit que l'on ne pouvait pas tout avoir, après tout ?


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