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Published: February 6th 2013
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02 février 2013, la palmerais de Skoura et la vallée du Dades
Salam!
J’ai retrouvé au Maroc un peu de ce dépaysement que nous avions perdu en Europe, et après 10 jours dans ce pays à se balader entre mer et montagnes, vallée et désert, villes et villages, je me sens d’attaque pour étayer quelques faits divers sur le pays et ses habitants.
Premièrement, oubliez le poivre. Ici on retrouve sur le table une salière et une …cuminière ? Ils mettent du cumin dans tout, sauf le thé. Quoiqu’ils le parfument avec d’autres épices, comme le thym par exemple.
En parlant de thé. La spécialité du Maroc est le thé à la menthe, habituellement très sucré. Ça goute le pepermint! Offrir le thé est indissociable de l’hospitalité marocaine, qu’ils servent à toute heure de la journée. Donc quand nous sommes arrivés à Merzouga à 21h, on n’a pu refuser le thé de bienvenu et nous sommes restés éveillés jusqu’à 1h du matin… Il y a un moment où je le refuse, et c’est quand je flâne dans les souks. Parce qu’offrir le thé fait aussi parti du marchandage, et les marchands marocains sont un peu trop insistants
à mon goût. Je ne suis pas capable d’accepter quelque chose qui ne m’ait pas offert de bon cœur ou plutôt par intérêt commercial que par intérêt personnel.
Dans la catégorie ‘’vente’’, les plus tannants sont les rabatteurs (les pirates, comme les appelle notre hôte à Merzouga), c’est-à-dire les Ti-Jo-Clinclin qui traquent les touristes pour ensuite les diriger vers des hôtels ou des agences de tours guidés qui leur versent une commission. Aussitôt que tu mets le pied hors de l’autobus, 3-4 se précipitent sur toi alors que tu n’as même pas remis ton sac sur ton dos. Certains vont même jusqu’à te déranger au restaurant pendant que tu manges, ce qui est encore plus désagréable parce que leur introduction est longue. Ils parlent de tout et de rien avant d’offrir leur service, et ainsi vous donner la raison pour lui couper le sifflet (bien qu’elle soit écrite sur son front) et vous laissez manger en paix. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que pour avoir un véritable service professionnel, on ne fait affaire qu’avec les gens vers qui l’ont va, et non pas avec ceux qui viennent à nous. Jusqu’ici ça donne de très bons résultats!
En parlant de parler (et de faire du même coup un superbe jeu de mots!). On a aussi remarqué que les marocains aiment beaucoup parler avec les étrangers. Parfois la discussion est agréable, alors que d’autres fois on trouve cette attention un peu envahissante. C’est fatiguant de se faire interrompre à tous bout de champs par un étranger de passage qui veut seulement savoir d’où on vient, et qu’après ils puissent nous interpeller par notre pays à des kilomètres à la ronde. C’est un peu gênant quand tout le monde dans le rue se retourne pour voir qui sont les canadiens, alors que tu tentes de te faufiler incognito!
Fait cocasse : j’ai remarqué que les hommes marocains coupent souvent la parole à Phil dans une discussion, mais jamais la mienne! Bien que cela pourrait être une marque de respect envers les femmes, je ne voyagerais pas pour autant seule au Maroc, surtout pas en dehors des grandes villes touristiques. Dans les petits villages, toutes les femmes sans exception portent le hijab et le djellaba. Donc quand je descends la rue seule, couverte en tout à l’exception de mes cheveux, je sens tous les yeux braqués sur moi
et cette attention non désirée me rend mal à l’aise. Et c’est quand je suis seule qu’ils m’appellent la ‘’gazelle’’! Ils le disent tellement d’une manière candide, du genre ‘’hey la gazelle, ça va ce matin ? Bien dormie ?’’, que je ne sais comment interpréter cette expression qui à mes oreilles d’occidentale sonne péjorative.
Côté température, nous sommes plus que choyés! Je ne veux pas vous faire chier, mais ici on n’a que du gros soleil et un ciel d’un bleu que je n’avais jamais vu. Je ne sais si c’est à cause du contraste avec la couleur ocre de la roche, mais le bleu est éclatant, franc, éblouissant, aveuglant! Tellement bleu que même le plus bleu des bleus n’est pas aussi bleu! Depuis que nous sommes dans la vallée, le mercure doit monter jusqu’à 25 sous le soleil, pour redescendre à 5 ou 10 le soir. Les nuits sont fraîches, mais pas suffisamment pour qu’ils chauffent les bâtiments. Les maisons en terre sont plus tempérées, alors que celle en pierre sont plus froides et humides la nuit. À Skoura, on a ‘’emprunté’’ le radiateur au gaz du corridor pour chauffer notre chambre avant de se coucher, et
même là, je portais me doudoune sous 4 couvertures!
Pour terminer, j'ai découvert la caverne d’Alibaba dans un petit village berbère, que m’avait conseillé Ahmou, notre guide de randonnée. Je voulais seulement de l’huile d’argan; je suis ressortie avec de l’huile et deux bracelets. Faut bien les encourager! Mais ce qui m’a retenu dans ce magasin rempli de coussins, de tapis, de tajines, de théières et de bijoux, c’étaient les femmes berbères qui venaient fouiner plus pour me voir que pour marchander. Voilées et maquillées au khôl, elles riaient de me voir essayer leur parures en argent, comme par exemple les gros colliers qu’elles se mettent autour de la tête pour leur mariage, les pendentifs devant les yeux. Comme l’une d’entre elle achetait un moulin en terre cuite pour moudre le khôl, je me suis dit que j’étais vraiment dans uneboutique de campagne où l’huile d’argan ne pouvait être plus pure. En plus qu’elle flottait encore dans un bassin au-dessus des noix broyées, que les femmes berbères récupèrent ensuite pour faire des masques qui aident à cicatriser. Maintenant que j’ai sentie et essayé la douceur de cette huile, je sais que je me suis royalement faite avoir à Essaouira!
vallée du Dadès
Les maisons se fondent bien dans le décor! Concerant ce que nous avons fait, je vous laisse les photos vous conter notre visite de la palmerais de Skoura puis notre balade en vélo et à pieds dans la vallée du Dadès.
Ciao Bye!
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