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Published: November 18th 2011
Ah la la, on ne le dira jamais assez, que le temps passe vite ! Voilà déjà pile un mois que j’ai écrit ces dernières lignes au sujet de l’Argentine et maintenant, comme beaucoup le savent déjà, nous sommes en Suisse depuis déjà combien de temps ? 3 semaines ??? Pffffff…..
Je tenais malgré tout à finir le récit de nos aventures correctement, quoiqu’en retard je vous l’accorde, mais les derniers temps ont été plein de rebondissements, ce qui a vite différé l’écriture du blog. De plus, sans Internet, pas facile de le faire.
Tentons donc de reprendre l’histoire où nous l’avions laissée…
Nous avons donc quitté Buenos Aires le 19 octobre, 5h30 du matin. Nos dernières images de la capitale argentine ont donc été des visions nocturnes, pleines de couleurs et d’illuminations particulières, dans cette ville qui ne dort jamais, sur la route de l’aéroport, à 35 km du centre.
Au moment du décollage, le lever du soleil nous a salué une dernière fois, nous laissant filer tout droit vers le nord, direction Sao Paulo, au Brésil.
Nous avons fait escale en terre brésilienne durant 2 heures pour reprendre un vol rempli d’excités brésiliens (merci le bruit
!) direction Caracas, Venezuela cette fois-ci. Une rapide escale nous a juste permis d’observer le paysage, très découpé et sauvage, rempli de forêts denses, aux alentours de la capitale vénézuélienne.
Puis on redécolle, cette fois-ci pour notre destination finale : la République Dominicaine. Eh voilà donc où nous avons passé une petite semaine « hors du commun » pour clôturer ce voyage.
Pourquoi là-bas ? Plusieurs raisons : pays aux mœurs et au climat différents de ce que nous avons connu durant 10 mois, pays « sur la route de la Suisse » (ok un léger détour mais rien de conséquent lorsqu’on a le temps) et pays peu cher. Notre envie était de finir ce voyage sur une note relaxante, de farniente et de chaleur, histoire de charger les batteries à bloc avant le retour en Suisse, à l’approche de l’hiver…
Nous avons donc atterri en début de soirée à Punta Cana, où nous avons gaiement fait la file dans une chaleur et une moiteur surprenante (et un peu dérangeante) pour passer au bureau de migration, entourés d’une panoplie de touristes de tout horizon, déjà prêts à découvrir leur peau blanche au puissant soleil local.
Ca colle !
…
Contents d’être enfin officiellement dans le pays, nous sommes vite sous l’aile de sympathiques jeunes gens dominicains, organisant notre transfert à notre hôtel, se situant à Bayahibe, au sud.
Il faudra 1h30 de route pour y arriver, traversant au passage plusieurs petits villages assez pauvres et quelque peu délabrés, nous rappelant avec sourire la Bolivie. Juste le climat n’est pas le même, c’est sûr ! La température à passé 20h est encore facilement de 25 degrés, avec une humidité dans l’air tout à fait impressionnante. Bon, on avait connu pire lors de vacances à Bali, il y a quelques années de cela. Mais après 10 mois de voyage dans des lieux plus que secs, la transition s’est déjà bien faite sentir !!
La République Dominicaine, c’est un peu le lieu par excellence des vacances avec méthode « All Inclusive », très bon rapport qualité-prix pour ce service. On paie donc nos jours d’hôtels et on fait les grosses larves dans le complexe hôtelier, buvant et mangeant tout ce que bon nous semble !
Alors on précise, d’habitude c’est pas trop le style de nos vacances, mais il faut dire que là, ça faisait un bien fou. Après
autant de temps de « privation » ou plutôt dirons-nous de « retenue », se laisser aller au buffet à gogo ou derrière le bar, quel plaisir ! Et une petite pause « cuisine » fait aussi du bien de temps en temps.
Par contre, ce genre de vacances ne laisse pas du tout la place à une découverte du pays, ce qui en soit est une honte d’après nous, mais bon, c’était une exception.
Vous l’avez donc compris, nous avons larvé durant ces quelques jours, notre esprit étant perturbé par des questions existentielles: « aller tout de suite à la plage ou d’abord déjeuner comme des cochons au buffet ? » « quel resto choisir ce soir, italien, mexicain ou plutôt asiatique ?? » (tous étant inclus dans le complexe bien sûr), « est-ce qu’on s’installe plutôt sur cette chaise longue ou sur celle sous les cocotiers ?? » …
Vous l’avez compris, c’était pas dur !! :D Et presque un peu trop… tranquille !!! Le premier jour on n’a d’ailleurs pas pu s’empêcher de prendre la « carte » donnée par la réception et d’aller visiter à pied, avec notre appareil photo en bandoulière, les environs
de l’hôtel, pour visiter quoi ! :D
Mais on s’est vite calmés, lorsqu’on a commencé à glandouiller au soleil, sur nos chaises longues, cocktails en main, sous les cocotiers bordant les plages de rêve qu’ils ont là-bas, dans une chaleur plus que présente, invitant les touristes à se plonger allégrement dans l’eau si chaude et si belle qui borde les côtes !!
Franchement, cette partie de la République Dominicaine que nous avons découvert, c’est vraiment comme un plongeon dans une carte postale d’un lieu paradisiaque ! Les plages sont si belles, le sable si blanc et fin, l’eau si turquoise et transparente, les cocotiers, la flore et la faune tropicale (petit singe, perroquets, étoiles de mer, etc), bref, le rêve.
Nous avons tout de même tentés une excursion d’un jour pour aller visiter une petite île, Saona, légèrement plus au sud de la côte.
Mais bon, quel spectacle ! Un brin (euphémisme !!) pathétique ! Trop touristique, l’exagération totale, l’incohérence avec notre esprit du moment : une bande d’excités (on ne parle pas que du « doux côté » de l’excitation !) sur un catamaran, voguant au rythme des vagues, avec une musique latino-caribéenne, le rhum qui coule
à flot (avec une forte incitation à la consommation !), un super mec chargé de l’animation à bord (on l’a entendu, je peux vous le dire !!!), forçant tous les passagers à se montrer en spectacle en effectuant une danse ridicule devant les autres, en mimant des gestes à forte tendance érotique, le mec n’hésitant même pas à danser avec des mamies du 3ème âge, venues se refaire une jeunesse (quel spectacle ridicule je vous jure) et n’ayant aucune gêne ou finissant même par rouler des galoches au gars, tout juste 25 ans… C’est fou ce qu’on peut faire pour du fric ! Berk !………. Mouais……….
Si on n’assistait pas à ce spectacle, on pouvait alors opter pour la démonstration « m’as-tu vu » qui se situait plutôt à l’avant du catamaran. Les miss (de tout âge, 20 ans comme 60 !), exhibant fièrement (parfois il y avait pas de quoi !) leur poitrine nue aux yeux de tous, pour la bronzette. Le bonus c’était parfois avec le string en plus. Quoiqu’il en soit, ici la devise c’est vraiment : « moins de tissu tu as sur le corps, mieux tu te portes » …
Mais bon, cette excursion
nous a quand même permis de se balader dans le coin, sur un catamaran (beau concept de base), de voir que toutes les plages ne sont pas remplies de complexes hôteliers (heureusement) mais qu’elles sont toutes superbement magnifiques. Et on ne parle même pas de l’eau ! La folie, trop beau. Nous avons même fait un arrêt dans des eaux peu profondes où l’on pouvait observer des étoiles de mer.
Au final, nous sommes arrivés sur Saona, où en fait les paysages n’étaient franchement pas différents de la côte près de notre hôtel. On nous avait promis de belles plages désertes mais bon, classique ! Vu le nombre de bateaux qui venaient jusqu’ici, la densité de touristes au mètre carré n’était pas moins importante qu’ailleurs. Un peu cher pour ce que c’était, mais bon, pas grave. On saura pour la prochaine fois !
Le reste du temps, nous avons profité des lieux, de notre grande chambre d’hôtel, de notre salle de bain perso, de nos grands lits !!, de la nourriture et particulièrement des fruits vraiment excellentissimes, bref, une belle halte au final. En plus, les locaux (du moins, ceux qui ne sont pas trop « moisis » par
le tourisme) sont des gens extraordinaires, de bonne humeur, très accueillants, souriants, toujours en train de chanter. Très agréable. Et notre connaissance de la langue espagnole a suscité de vrais compliments, remplis de surprise. C’est sûr, on comprend bien que dans des lieux si touristiques, on ne s’attend pas à rencontrer des touristes qui daignent parler la langue locale, dommage, l’espagnol c’est si beau comme langue.
Alors voilà, les jours ont filé, nous rapprochant toujours plus de la rentrée en Suisse, qui nous semblait encore si irréelle. Mais en fait, c’est un peu ainsi que nous l’avons vécu au final. Même avec le recul, tout semble irréel, comme si rien de tout cela n’avait vraiment eut lieu, en tout cas pas dans la même vie…
Le mardi 25 octobre, nous avons donc pris notre avion depuis Punta Cana, direction Frankfurt, escale de quelques heures en Allemagne. Dur atterrissage en Europe que d’entendre parler allemand à tout va, après l’espagnol si doux…
Puis finalement, le dernier vol et l’arrivée en Suisse le mercredi 26 octobre en fin de journée, sous un ciel plus que généreux, une superbe journée d’automne, qui nous a laissé admiré l’arrivée spectaculaire dans nos contrées.
Que c’est beau ces montagnes pleines de neiges éternelles, ces couleurs d’automne exceptionnelles, ces verts et gras pâturages abritant quelques bonnes vaches de chez nous, et ce lac, le lac Léman, si grand et si bleu au pied de ces hauts sommets. Wow !
Ce fût le petit cadeau du retour.
Un peu « décalés », ne se sentant pas vraiment en Suisse dans nos têtes, nous avons pris le CFF direction Aigle, sous un ciel qui s’éteignait déjà (il se couche tôt ici !!!), direction ces montagnes qui semblent si agressives et hostiles ici, ne ressemblant en rien à celles de la Cordillère des Andes que nous avons suivi durant tous ces mois !
Et les retrouvailles avec nos familles pour une première soirée de partage. Wow…. Que le temps a passé vite. Tout semble avoir changé et en même temps, c’est comme si tout s’était en quelque sorte figé, durant notre absence. Des différences par ici mais des totales similitudes par là… Bizarre.
Mais le plus gros choc restait à venir : reprendre contact avec ce monde d’ici, pressé, organisé, ne laissant que très peu de place pour la spontanéité, pour le contact facile dans
la rue ou au supermarché. Ce monde qui est en fait le nôtre mais qui ne l’est plus vraiment à notre retour… ce monde nous semblant soudain tellement matérialiste, parfois même raciste par le discours ou l’attitude des gens.
Retrouver nos affaires personnelles et se rendre compte qu’il y a un réel décalage qui s’est opéré depuis le jour où on les a laissées ici, pour partir à l’inconnu… Autant de choses étranges à vivre.
Probablement que cette différence s’atténuera et se gommera avec le temps, mais les valeurs nous semblant importantes ne sont plus les mêmes qu’avant et franchement, c’est perturbant d’être confrontés à cela, à sa propre différence.
Nous en sommes là, nous vivons tranquilles, un jour après l’autre, essayant de profiter du temps que nous avons, sans trop se brusquer mais en tentant petit à petit de se réintroduire dans ce monde d’ici. Cela en essayant simultanément de garder le plus longtemps possible, dans un coin de notre tête, toutes ces belles images de ces lieux, de ces gens, de ses cultures que nous avons découverts, côtoyés, qui nous ont touché, marqué, et qui nous ont enrichi tout en nous changeant un peu…
Merci
de nous avoir suivi durant cette si belle expérience de vie.
Ben et Rose, novembre 2011
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Pascal
non-member comment
Yeahh
Bon retour chez nous (un peu tard) ! J'ai apprécié la lecture de (presque) tous vos petits récits ! Bande de veinards ! Magnifique leçon de vie ! J'espère qu'on va bientot se revoir et bonne suite ! :-)