Argentina : La région du nord-ouest (NOA) : à l’assaut des « Quebradas »


Advertisement
Argentina's flag
South America » Argentina » Salta
August 31st 2011
Published: August 31st 2011
Edit Blog Post

L’Argentine ! Nous voilà enfin arrivés après 220 jours de voyage sur les terres des « gauchos », du tango, de Maradona et d’Evita. Un pays plein de promesses qui devrait être notre dernière étape avant notre rentrée sur terre helvétique d’ici deux mois. Bon, nous n’avons pas encore acheté le billet de retour alors restez calme mais préparez déjà le fromage à raclette :D.

41 millions d’habitants et une superficie de 67 fois la Suisse, ce géant d’Amérique du sud respire l’Europe. Il est le deuxième pays le plus grand d’Amérique du sud par sa taille, après le Brésil évidemment (3 à 4 fois l’Argentine !!!). Et avec ses 3700 km de longueur, ce pays possède une richesse de climat exceptionnelle, passant du 22ème au 56ème degré de latitude sud. On peut donc geler tout au sud et crouler sous la chaleur tout au nord du pays !

Ici, fini le quechua et les langues ancestrales des indiens. On crache de l’espagnol avec des « ch » chaque 5 mots, on a la peau clair, de grosses lunettes de soleil cachant quelques fois des yeux clairs, un jeans moulant, une chemise blanche entre-ouverte qui laisse entrevoir une croix en or rattachée à une petite chaînette et on arbore un semblant de barbe de 2 jours. Il y a donc comme un air d’Italie et d’Espagne sur les faciès des gens.
Et c’est bien normal ! 90% de la population est d’origine européenne, principalement issue de ces 2 économies aujourd’hui en crise (j’ai pas pu m’empêcher, ah non le boulot reprend le dessus :D).

Au pays du « peso », Rose passe donc facilement incognito mais c’est sans compter sur le blondin de service toujours pris pour un allemand. Va falloir prévoir les prochaines vacances en Allemagne ou en Suède :D.

L’Argentine c’est aussi le paradis des carnivores. La viande est omniprésente dans presque tous les plats et lorsque l’on décide d’aller au resto, la « bidoche » occupe toujours une place de choix sur les cartes argentines.
Pour accentuer cette ferveur carnivore, on se retrouve devant son assiette avec uniquement son morceau de viande car ici les légumes ou féculents sont annexes. D’ailleurs, si on ose vouloir manger son steak avec des garnitures, et bien il faut les payer en plus :D.
Avis aux végétariens : pensez-y deux fois avant de débarquer par ici, risque d’incompréhension la plus profonde de la part des locaux ! :D

Si l’Australie est la reine du « barbie » (barbecue), on peut dire que l’Argentine n’est pas en reste. Ici aussi, la grillade est le plat n°1 pour les argentins. En plus, on peut la manger au resto, elle s’appelle alors « la parilla » ou chez soi, entre amis ou avec la famille, où elle prend le nom d’ « asado ».

Et que faut-il de plus pour agrémenter une grillade ? Allez, je suis sûr que vous le savez ! Du vin bien sûr ! Et là, c’est également une très bonne surprise. Le vin argentin est excellent et plutôt… bon marché. Nous avons acheté quelques bouteilles au supermarché du coin allant de 10 à 15 pesos (soit CHF 2.- à 3.-). Donc pas du vin de table ou du vin en brique mais bel et bien du vin en bouteille. Et bien mes aïeux, accrochez-vous car on peut difficilement faire meilleur rapport qualité/prix !

Ce « Grand européen à la folie latine » a également une Histoire passionnante. Elle remonte à moins loin que dans les autre pays d’Amérique du sud, mais ses soubresauts sont tout autant intéressants.
Ici fini les Incas, les peuples Guarani ou autre civilisation antique. Quelques tribus indépendantes, descendants des peuples sibériens probablement (ayant passé le détroit de Béring), sont arrivés jusqu’en terre argentine, mais n’ont jamais développé une civilisation à part entière. Ces tribus se sont contentés de vivre tranquillement dans leur coin de montagne ou de pampa, occupant donc soit la région du nord-ouest argentin (proche de la Bolivie), soit des régions du sud, en Patagonie actuelle. Leur principale activité : cueillette, chasse, élevage de lamas. La belle vie quoi ! 😉

Le gros de l’Histoire du pays se situe dès l’arrivée des Espagnols ou plus précisément dès qu’El Señor Juan Diaz de Solis, espagnol, pose pied sur ces terres désertes, en février 1516. Le malheureux est vite repéré et vite tué par des Indiens, propriétaires des terres à ce moment-là. Après lui, des vagues successives de colons débarqueront sur ce continent qui fait rêver. En effet, le mythe de l’Eldorado se fait également entendre dans le coin, surtout avec les richesses découvertes un peu plus loin, à Potosì. Ce sont d’ailleurs des aventuriers, avides de découvrir de l’argent également, qui vont nommer le pays ainsi : « Argentum ». Faisant référence à l’argent bien entendu. Même le principal fleuve, qui baigne de nos jours la ville de Buenos Aires, se fait appeler « Rio de la Plata » ou « Rivière d’Argent », étant selon les colons la voie qui les mènera à leur richesse tant espérée.

Ils seront déçus, car en Argentine, point d’argent ! Ils se reconvertiront finalement à l’agriculture et à l’élevage de bovins dans les plaines de la Pampa. C’est le début de la bonne viande, les ancêtres des bons bœufs actuels ! :D
Point négatif : cette arrivée massive de colons infortunés dans la Pampa amène aussi son lot de mauvaises surprises pour les locaux. En effet, une forte population d’Indiens indigènes peuplait alors ces vastes plaines. Avec l’installation des peuples espagnols, les Indiens furent d’abord chassés, puis ensuite exterminés ! Aujourd’hui, plus aucun peuple indien ne vit dans ces contrées sauvages. L’extermination fût totale.

Seuls certains descendants métissés ont survécu, issus d’un mélange hispanico-indiens. Les « gauchos » descendent d’eux.
Aaahh, le « gaucho », mythe argentin de la toute-puissance. En effet, les «gauchos » sont apparus à la fin du XVIIIe siècle. À la base, simples gardiens de bétail, ces hommes deviennent vite un symbole puissant de liberté, de peuples insoumis, se moquant de toute convention ou de toutes lois. Vivant au milieu de leur Pampa, ils règnent sur les vastes plaines sans se soucier des autres, surtout pas des citadins qui commencent à s’agglutiner dans la future Buenos Aires. Arborant fièrement leur tenue traditionnelle (pantalon de toile serré à la cheville, large ceinture de cuir, lasso et large couteau à la taille), ils dévalent ces étendues sauvages sur leur fière monture, le cheval évidemment.
Avec leur besoin d’indépendance et leur tête dure, ces hommes auront même, à un certain moment, une force politique non négligeable et seront des adeptes de la révolution.

Il reste encore 2 personnages mythiques dont nous sommes obligés de parler un peu.

Premièrement, Evita. Vous rappelez-vous du film « Evita » d’Alan Parker, sorti en 1996, avec Madonna en rôle principal, scandant des « Don’t cry for me Argentina » au balcon de Buenos Aires ? Eh bien la Madonne interprétait le rôle de la vraie Eva Peròn, surnommée Evita, née en 1919 dans un village argentin.
Cette femme deviendra un mythe et une icône de l’histoire argentine. Elle fût la deuxième femme du président Peròn et œuvra durant sa courte vie (elle mourut à l’âge de 33 ans d’un cancer) pour le prolétariat abusé, pour les pauvres sans travail (descamisados), pour les femmes et leur droit de vote. Elle fit construire énormément d’hôpitaux, d’orphelinats et de sociétés de soutien pour les pauvres.
Cette femme influente restera à jamais dans le cœur des argentins. D’ailleurs, même aujourd’hui, à chaque fois qu’une femme s’approche d’une position politique importante dans le pays, la comparaison avec Evita est inévitable. On peut même visiter sa tombe à Buenos Aires.

Deuxième personnage important, masculin cette fois : Diego Armando Maradona !
Bon, alors là, si quelqu’un me dit qu’il ne connaît pas ce nom, il peut arrêter immédiatement la lecture ici. Et surtout surtout, il ferait mieux de ne jamais mettre les pieds en Argentine, un crime inévitable pourrait se produire !!! :D
Par où commencer ? Maradona, c’est un réel DIEU VIVANT dans ce pays où le football est le premier sport national et revêt une importance telle que les masses se soulèvent à chaque match de petites équipes comme de la « Selecciòn ». Impossible de ne pas dévier sur le sujet du football lorsqu’on parle avec un argentin. C’est sa vie. C’est LA vie.
Et Maradona, comme vous le savez tous, a été un joueur exceptionnel, commençant sa carrière professionnelle à même pas 16 ans (surnommé « El Pibe de Oro », le gamin en or), étant capable de prodiges sur le terrain, jouant principalement dans le club de Buenos Aires « Boca Juniors », mondialement connu. Après quoi, un bref passage dans l’équipe du FC Barcelone puis le voilà arrivant à Naples, pour jouer dans le club SSC Napoli. Après avoir également fait des prouesses dans le club italien, un coup de pioche sur la tête pour cet homme qui dérape, trop de pression !
Le voilà positif à la cocaïne. C’est le début du déclin pour Diego, qui va alors connaître une longue période d’addiction à la poudre blanche, désintoxication puis abus de tabac, d’alcool et boulimie qui l’amènent tout droit à un malaise cardiaque, le laissant presque mort. Nous sommes en 2004.
Le deuil pour les argentins avait alors déjà commencé. Un nombre de fleurs, de prières, de messages et de personnes veillant le « Maître », aux portes de l’hôpital de Buenos Aires qui le soignait, est le signe de l’amour, du respect et de la passion que le peuple argentin a en cet homme.
Après un autre petit soubresaut médical en 2007, Maradona semble se stabiliser un peu. Étant entraîneur infortuné de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde 2010, Maradona est écarté de l’équipe « albiceleste » lors de la défaite contre l’équipe d’Allemagne, aux quarts de finale.
Depuis, rien de bien particulier mais « l’Homme à la Main de Dieu » n’est toujours pas loin, on entendra encore parler de lui. Et quoiqu’il en soit, il vit avec passion dans le cœur des argentins, on en a eu la preuve déjà plusieurs fois.
On se réjouit déjà d’approcher le terrain de foot de la « Bombonera » (stade de football du club de Boca Juniors) à Buenos Aires, pour se plonger dans l’ambiance frénétique du football argentin… :D

Salta : l’agréable capitale du nord-ouest argentin

Après 15 heures de bus depuis le Chili et un cirque pas possible au passage-frontière (4 heures d’attente) nous arrivons enfin à Salta. La capitale de la province du même nom est donc notre première étape en terre argentine. Elle dispose de 550'000 habitants, d’une bonne économie et d’une réputation de la plus belle ville d’Argentine, d’ailleurs on la surnomme « la linda » (la belle).

Et bien à défaut d’être réellement « linda », c’est une ville agréable. Elle est bien loin de l’historique Cuzco ou de la blanche Sucre mais dispose d’une jolie place, de bons restos, de taxis sûrs (enfin!) et d’un excellent backpacker : l’Inti Huasi !

Fini le « luxe » des hôtels sud-américains car pour tenir deux mois ici, va falloir viser les backpackers et se remettre au fourneau. On a donc ressorti avec plaisir le tablier à carreaux rouge et blanc pour cuisiner « nos » spécialités.
C’est donc à l’ « Inti Huasi », une maison familiale tenue par Eduardo et ses potes, que nous avons posé nos lourdes valises pour presque 2 semaines. Et très bonne surprise, c’est propre, pas si cher (28 CHF la nuit pour deux) et super convivial.
D’ailleurs, nous y avons rencontré Sara, une néo-zélandaise très sympathique avec qui nous avons arpenté les ruelles de la ville à plusieurs reprises. Nous avons également « pris sous notre aile » Alex, un birman d’origine mais qui vit à Seattle depuis 12 ans pour une escapade en voiture au nord de Salta (voir la suite du post). Et bien sûr, nous avons eu le droit à un « asado » maison concocté par Eduardo, le tout agrémenté de plusieurs bouteilles de vins… Bref que du bonheur !

La Quebrada de Humahuaca : riche en couleurs

9h27. Deux suisses et un américain d’origine birmane sortent de l’office de poste de Salta à toute allure. Ben tape nerveusement avec son index sur sa montre « Camel Trophy ». Nous sommes en retard sur l’horaire de départ ! Bon au moins, nous nous sommes débarrassés de 8 kilos d’objets divers qui devraient arriver en Valais d’ici deux semaines…
Nous rejoignons donc notre Golf de location, parquée à l’arrache au coin d’une rue, pour une virée de 3 jours dans le nord de Salta. Au programme, la « Quebrada de Humahuaca » qui figure sur la très convoitée liste des sites classés à l’UNESCO.

Mais avant tout une « quebrada » c’est quoi ? Et bien on pourrait le traduire en français par « gorge » ou « canyon ». Et justement, le coin regorge (trop fort le jeu de mot) de « quebradas ». La plus fameuse, celle de Humahuaca, s’étire tout le long du « rìo Grande ». Au programme, une zone très aride d’une grande beauté où pullulent cactus et roche de couleur brune, rouge, ocre, jaune, violette ou blanche. Envoutante et déroutante !

Pour accéder à cette vallée, nous avons opté pour une longue, sinueuse et belle petite route de montagne qui traverse une forêt. 2h30 seront nécessaires pour s’extirper de la canopée et enfin arriver à l’entrée de la « quebrada ».
La verdure laisse peu à peu place à l’aridité. Les cactus commencent à apparaître. Les premières roches aux tons rouges se manifestent. Au fil de notre progression au cœur du canyon, sur le billard asphalté, les arrêts photos sont de plus en plus fréquents. C’est beau, très beau et non sans nous rappeler certains paysages du centre australien.

Finalement, nous arrivons à Purmamarca, village typique de 700 habitants, où nous décidons de passer la nuit. Nous profitons encore des quelques heures de jour pour se balader à pied dans les environs et là, de nouveau la même constatation : c’est très bizarre et très beau à la fois. Des monts rouges, violets, blancs, ocre, jaunes,… Ah la nature est bien faite quand même :D.

Le lendemain, nous repartons de bonne heure pour une première halte à Tilcara. Il paraît qu’il y a des ruines d’une ancienne forteresse au sommet d’une colline qui surplombe le village. Rien de bien impressionnant après notre bagage de 7 mois mais tout de même, un excellent point de vue sur la vallée ainsi qu’un ciel défiant le Nikon, pour des clichés de qualité.

Après une dose de caféine d’une médiocrité certaine, nous continuons la mission. Vers les midis, nous arrivons à Humahuaca, ville de 10'000 âmes perchée à 3’000 mètres, qui a donné son nom à la fameuse « quebrada ». Rien de spécial si ce n’est notre lieu de repos pour la prochaine nuit.

Disposant encore de plusieurs heures, nous décidons de continuer plus au nord pour voir la fin de la vallée. Nous grimpons donc à 3’800 mètres pour finir par déboucher sur un plateau qui clôt officiellement la fin de la « Quebrada de Humahuaca ». Ce sont de féériques paysages qui nous ont accompagnés durant cette belle journée.

Le lendemain, nous posons Alex au terminal de bus pour la suite de son trip vers la Bolivie et nous regagnons Salta en quelques heures, étrangement seuls dans notre voiture.

Cette « quebrada » a donc tenu toutes ses promesses avec de magnifiques paysages aux couleurs surréalistes. Et Hop UNESCO +1 :D !

Les Vallées Calchaquiès : escapade hors des sentiers battus

Après 3 jours passés dans le nord, nous attaquons nos 3 derniers jours de caisse dans le sud de Salta. Nous allons faire une boucle en passant par les « Vallées Calchaquiès », par le village de Cachi , réputé pour son authenticité et sa tranquillité. Puis, Cafayate, réputé pour ses vignobles et bons vins. Ensuite nous remonterons vers Salta par la « Quebrada de las Conchas ». Tout un programme !

C’est un double CD des années 80, gracieusement prêté par l’équipe de l’Inti Huasi, qui rythmera nos longues journées de conduite. C’est donc au son des « Modern Talking », toujours au top, que nous quittons l’agréable Salta par une route goudronnée.

Après 1h30, nous atteignons « El Carril », village sans charme. Nous bifurquons non sans peine (merci les travaux et les indications) vers l’entrée des « Vallées Calchaquiès ». Fini le bitume, place à la piste ! Notre voiture du peuple allemand se débat très bien sur cette route poussiéreuse. Ah la mécanique allemande c’est quand même du bon…

Nous traversons d’abord une forêt séparée en son milieu par une petite rivière. La piste serpente d’un côté et de l’autre de la vallée et nous traversons un pont plutôt archaïque. Pont de fer où l’on a posé des planches de bois par endroit cassées. Ouf c’est bon, on est passés ! La route se fait ensuite de plus en plus serrée mais, même pas peur : les route de montagne on connait nous, valaisans.

À mesure qu’on grimpe le long de la vallée, les paysages changent. Les arbres disparaissent et laissent place à une série de montagnes aux tons ocre. Puis, la « sec attitude » reprend le dessus avec des montagnes plutôt classiques. Ça grimpe ! Ça grimpe ! Les lacets se succèdent, nous laissant apparaître à presque chaque contour d’agréables paysages de montagnes. On pourrait presque se croire en Valais :D.

2h30 plus tard, nous atteignons le sommet ! Et qui y a-t-il en haut ? Et bien au lieu d’avoir comme par chez nous une descente sur l’autre flanc de la montagne, c’est un immense plateau aride qui se dresse avec fierté devant nous. Ici vivent à l’état sauvage vigognes, chevaux, vaches, lapins,… Tout cela sent l’asado !

Nous arpentons donc la « puna » (plateau en espagnol) durant une petite heure. Une armée de cactus nous offre un superbe accueil le long de 14 kilomètres de route toute droite. Le Nikon bat son plein mais il est éprouvé par la poussière omniprésente qui s’engouffre partout. D’ailleurs notre coffre ne ferme pas très bien et nos sacs changent peu à peu de couleurs :D.

En milieu d’après-midi, nous arrivons enfin à notre destination finale : Cachi. Nous prenons nos quartiers dans un charmant petit hôtel et flânons le reste de la journée dans la jolie bourgade. Nous visitons une petite église qui rappelle certains westerns et le cimetière qui surplombe la cité. Nombreux chiens bronzent au soleil, en totale harmonie avec l’activité humaine. Paisible et reposant.

Le lendemain, nous reprenons la route pour 170 kilomètres de piste très caillouteuse. Difficile de dépasser les 40 kilomètres à l’heure même si quelques pointes à 60 ont été effectuées. Si nous avions mangé de la poussière le jour d’avant, ce n’est rien par rapport à aujourd’hui. Un duel constant le long des 170 kil’ avec 9 quads nous permet de dîner au grain de sable et de refaire la peinture de la VW.

Sans être exceptionnels, les paysages traversés tout le long de cette journée se sont révélés beaux et variés. Tantôt champs cultivés, tantôt désert ou gros rocher type « Far West ». De plus, les villages traversés ont réussi à garder une trace du style colonial.

Éprouvés mais entiers, nous arrivons à Cafayate en début d’après-midi. Il est donc temps de l’apéro ! Nous lançons nos sacs poussiéreux dans notre dortoir d’une nuit et nous nous dirigeons vers la cave la plus ancienne du village de 12'000 habitants. Nous goûtons quatre pinards : deux Torrontès (cépage de blanc de la région), un rosé et un Tannat (cépage rouge). Le premier Torrontès, sec, révèle une robe clair et une odeur de fruit très agréable. L’attaque, légère et gracieuse, nous dévoile un excellent goût mais avec tout de même une très légère note d’acidité. Mais il est le bon petit blanc d’ici !!
Nous enchaînons avec le rosé. Il révèle une forte odeur de fruit prometteuse mais au final, l’acidité et l’amertume sont trop présentes pour nos palais valaisans.
Ah voilà le rouge ! L’odeur toujours au top avec une odeur de fraise et framboise. L’attaque est plutôt agressive et le rouge se révèle être du lourd. Le genre de vin à mélanger avec un asado !
Le dernier (ahhhh non déjà !!), le Torrontès doux se révélera être non harmonieux. Sucré mais acide. Seul le nez fût très agréable.
Nous repartons donc avec notre petit blanc sec en direction du backpacker. La bouteille ne passera pas le nuit… :D.

Ainsi s’achèvent nos deux premiers jours au cœur des « Vallées Calchaquiès ». Sans être exceptionnelle du point de vue des paysages rencontrés, cette ballade fût agréable et bercée au son des années 80 :D.

La « Quebrada de las Conchas » : en plein western

L’attraction n°1 au sud de Salta est encore une « quebrada ». « Las Conchas » signifie « les coquillages ». Simplement car avant il y avait une mer qui s’étendait ici. Cette « quebrada » est décrite par beaucoup comme l’un des plus beaux sites du nord-ouest argentin. Récit !

Cette fois-ci, Rose, les lunettes « Dolce Gabbana » vissées sur le crâne, prend les rênes du « bolide » allemand. La route, totalement asphaltée, est un vrai carambole. Après seulement une quinzaine de kilomètres, nous entrons dans la « quebrada ».

Alors d’entrée ici c’est le « Far West » ! La terre est rouge et les monts taillés par l’eau et les vents rappellent sans conteste Clint Eastwood, cravachant à brides abattues, au soleil couchant. De plus, tout est fait pour le touriste. Il y a de nombreux panneaux indiquant les arrêts, les kilomètres, un descriptif,… On pourrait presque se croire en terre néo-zélandaise :D.

Nous traversons donc l’entier de la « quebrada » sur ses 50 kilomètres, avec de nombreux arrêts photos. Et en effet, la réputation du lieu n’est pas usurpée. C’est très beau, très agréable et en plus il fait bien chaud :D.

Ravis et toujours bercés par nos chères années 80, nous regagnons Salta en milieu d’après-midi pour clore cette belle aventure. 6 jours de conduite au sein des « quebradas » du nord-ouest argentin fût un retour à la conduite des plus appréciés.
Nous avons traversé de merveilleux paysages secs, arides et riches en couleurs ! Ce fût une très bonne entrée en matière argentine.
Nous regagnons notre cher backpacker pour une mise à zéro avant la suite (par exemple, laver notre linge poussiéreux !)

Notre prochaine étape devrait rester dans le même registre mais plus au sud, dans la région du centre, où deux parcs classés à l’UNESCO nous font déjà de l’œil...




Additional photos below
Photos: 35, Displayed: 35


Advertisement



1st September 2011

Hé amigos !
Salut les Gringos ! Une nouvelle fois, ça claque secos vos photos : des couleurs qui me rappellent les souvenirs d’une enfance encore proche, que de jeux dans les pièces délabrées du Manoir de …. de … ? Ah ? Hum, ok on se reprend… qui me rappellent les souvenirs australiens ou ouest-américains. Voilà un road trip qui me serait allé sur mesure. Das Auto : serait-on déjà en train de faire des essais ? La grande classe ! Bon, toutes vos histoires de grillades à domicile ou au resto c’est bien joli, mais où sont les preuves ? Quelles preuves Mr. Vincent ? Et bien la photo de l’Aloyau, si possible avec Tricatel dans l’axe ! A part ça, je constate qu’on a pris un certain plaisir à souligner 4 fois que tel ou tel coin est classé à l’UNESCO, et je perçois distinctement le petit sourire de côté des types en train de taper leur texte. Faites attention ! Faites très attention ;-) Je me demande s’il ne vaudrait pas mieux pour tout le monde que vous rentriez très rapidement. Il est encore temps pour Vinéa si vous faites vite… et puis, vous allez louper les vendanges, le Comptoir, les derniers jours cléments, le début de Star Wars,… Bon, je vois bien que ça ne sert à rien… viiiiiite à Vinéa pour s’en remettre ;-)
1st September 2011

Salut, salut :) Ben dit-on si t'es déja comme cela avant Vinea cela promet :D Plus on avance, plus on se dit qu'on devra aller tres bientot aux USA en effet. La marque allemande nous a été imposé. Mince alors :D. Mais l'Argentine est aussi un berceau pour les rescapés de la chute l'Allemagne de 39... ceci explique cela. Les preuves?? Ok ok je note ! Pour le coup on avait pas des tete de vainqueurs alors c est pas grave ^^ mais promis tu auras ta preuve tres prochainement... hehe Panique pas pour les sites UNESCO quand je vous que tu en as fait 48 en 13 mois... on est encore loin du compte ! T'inquiete on arrivera tout juste pour Star wars et le salon du terroir. Pour Vinea on le fait ici :D A tout bon apero :)

Tot: 0.117s; Tpl: 0.021s; cc: 14; qc: 29; dbt: 0.0432s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.2mb