Réflexions et agrément à l'équatorienne...


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December 14th 2007
Saved: June 11th 2010
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Carte de l'ÉquateurCarte de l'ÉquateurCarte de l'Équateur

Vilcabamba est entre Loja et la frontière péruvienne (un peu plus près de Loja). Désolé, pas d'autres photos pour l'instant... Source: http://www.lib.utexas.edu/maps/cia00/ecuador_sm00.jpg
Mercredi 12 décembre, au soir… Nous en sommes à notre deuxième journée complète et complétée à Vilcabamba. L’ambiance est décontractée, comme à l’habitude. Et comme Benoît s’en fait une vilaine habitude depuis le départ de la famille à Mélanie, il en est à jouer à Civilization IV sur le lap top à Mel. Cette dernière est dans le lit, regarde passivement la télévision. C’est que vous savez, la télévision, ce n’est déjà pas notre fort au Québec, alors ici, en Amérique du Sud, ouf!... Il y a bien les bulletins de nouvelles, mais sinon…? Les affreux soaps mexicains?!... Les succulents films de Van Damme plein de subtilités et de profondeur? Des émissions-concours bidons? Nan, la tv, ce n’est pas notre fort… mais que faire de cette soirée? Rien à faire! Crever le temps…

Une chance, la journée numéro deux de Vilcabamba s’est bien amorcée, avec une bonne petite marche d’au moins 90 minutes dans le village. Tranquille. Joli. Comme une multitude de villages que nous avons vus. Ensuite? Bah, rien à faire, alors Ben s’est installé devant le lap top, à la conquête de villes japonaises - les Japonais étant son principal ennemi à Civilization IV. Et Mel de lire. Papillon, un bouquin que Bruno, un Québécois rencontré à Huanchaco, lui a donné. Mais vous savez, Mel dévore les livres, elle lit à la vitesse de l’éclair! Bientôt, ce roman sera terminé, comme plusieurs autres que nous traînons ou que nous avons largué à la famille Pelletier à leur départ.

Et puis maintenant, qu’est ce qui nous attendra? Nous voici en Équateur depuis 48 heures. De Chachapoyas à Jaen, notre trajet de 18h à minuit du dimanche 9, une route à couper le souffle avec des formations rocheuses épeurantes; notre bus passait tout juste en dessous, nous avions peur qu’il les percute! Puis le lundi, de longs trajets de plusieurs bus ou taxis dès 7 heures du matin: Jaen - San Ignacio, San Ignacio à la frontière - La frontière à Zumba - De Zumba à Vilcabamba… Dans notre fatigue du moment, Mel ne trouve pas sa petite feuille de douane, obligée de défrayer une quarantaine de soles pour pouvoir passer la douane. C’est Ben qui avait la dite feuille, il l’avait sorti du passeport lors de l’achat des billets de train à Aguas Calientes. Oups! Pas grave, des choses qui arrivent, vous savez, la fatigue… Bref, on arrive épuisés à Vilcabamba, on sirote un mini café vers 22h, mais on se couche peu de temps après. Le mardi, c’était une journée repos déclarée; aussi Ben en profite pour encercler les Japonais avec sa cavalerie, et Mel s’enfonce plus profondément dans son « papillon ».

Alors voilà, on se pose donc cette question, mardi soir, après deux jours complets à Vilcabamba : « Qu’est ce qui nous attend »? Ben avait commencé à regarder entre deux tours de jeu les endroits à visiter en Équateur (Mel avait fait ce travail depuis longtemps déjà). Quelques villes ici et là. Des musées. Des ruines. Des bains thermiques. Des superbes routes qui surplombent toujours d’autres et d’autres vallées. Des bus, des hôtels, une nouvelle découverte chaque fois, pour chaque fois réaliser que ce sera la même chose : 1- On arrive quelque part, fatigués, et on connaît que dalle; 2- On cherche un hôtel, pas trop cher, car c’est long sept mois; 3- On bouffe puis on se couche car l’énergie n’est plus pour cette journée; 4- On s’octroie un lendemain d’arrivée tranquilos. 5- On s’aperçoit ensuite que les merveilleuses expéditions possibles dans le coin coûtent ici aussi 20 ou 40 dollars chaque, alors on oublie cela!; 6- On visite en prix de consolation une ruine, ou on contemple des pots dans un musée; 7- On demande « Cuanto cuesta » et « la cuenta por favor », « donde esta el museo », puis bref on quittera pour une autre destination… Et on reprendra au point 1, avec entre les deux de 3 à 23 heures de bus!

***

C’est assez! On veut autre chose maintenant! Ben ferme son jeu anormalement tôt en ce mardi soir (22h, c’est mieux qu’à 5 heures du matin comme s’est arrivé quelques fois!), voyant que Mel n’en mène elle non plus pas très large dans le lit, zappant d’une chaîne à l’autre, et se couche à ses côtés…

***

Ben- « Qu’est-ce que l’on fait demain? »

Mel- « Ça dépend si c’est encore nuageux »

Ben- « On pourrait faire un tour de vélo »

Mel- « Pour aller où?, Vilcabamba est très petit et on a déjà pas mal vu avec notre marche… »

Ben- « Ouan ».

Mel- « Qu’est-ce que tu en dis si on quitte dès demain pour notre prochaine destination, si jamais c’est nuageux ».

Ben- « Ouan »…

Mel- « Mais en même temps, pour quoi y faire de plus? C’est quand même chouette ici. Mais il n’y a rien à faire… »



Ben- « Qu’est-ce que tu en dis, si on « zappe » pas mal toutes les destinations qui s’en viennent en Équateur, et si plutôt on choisi un endroit où rester, genre un mois, et faire du bénévolat? »

Mel- « Ah ouiiiiiii! Je suis tannée de tout voir mais qu’en surface »…


***

L’idée nous plaît. Pour même vous confier un excès de franchise, nous commencions à trouver notre voyage un peu morne. Oui nous voyons plein de trucs. Plein de villes, plein de paysages, plein de musée… Mais à un moment donné, ça revient du pareil au même. On décide donc de prendre dès le lendemain matin deux bus pour aller directement à Quito, capitale équatorienne au nord du pays, et de passer les Guayaquill, Cuenca, Riobamba, Baños, Latacunga, Parc Cotopaxi, Puyo, et quoi encore! Ce sera simplement Vilcabamba, puis Quito la capitale, et merci bonsoir, ensuite, bénévolat!


***

Chers lecteurs, où donc aimeriez vous, avec les pages que vous avez vues, faire du bénévolat pendant un mois! Hum… Pas facile… Mais voici nos arguments nous ayant décidés :

a) Un endroit où il fait soleil!
b) Un endroit où nous allons nous plaire dans notre demeure
c) Un endroit où nous aurions accès à une cuisinette, question d’être autonome culinairement parlant!
d) Tient, un endroit où nous pourrions voir Anouk, une amie qui vient étudier en Argentine en mars, mais qui arrive dès janvier au Pérou… et qui projette aller vers le nord!...
e) Tient, un endroit où nous pourrions également voir Vincent et Vincent, deux amis ingénieurs de Ben, qui eux aussi projettent aller au nord du Pérou, notamment pour y pratiquer le surf!
f) Surf? Soleil?... Plage?! Alors oui, pourquoi pas, un endroit où il y a une plage, et tient, pourquoi pas aussi une piscine, et un coup parti, un gentil chien, un gentil staff, deux drôles de Québécois qui sont en train d’écrire un livre intitulé « J’m’en câlisse » qui un jour aura un succès monstre!!... Ohhh, et tient, on va commander avec cela internet gratuit via les ondes et notre clé Wi Fi. Le tout, à un endroit où il s’y sert une excellente bouffe végé dans un resto OÙ JUSTEMENT IL EST AFFICHÉ QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE DU BÉNÉVOLAT!


Dans une semaine environ donc, aux environs du 23 décembre, direction Huanchaco, tout près de Trujillo, au Pérou! À nous tous ces atouts, ces moments de détente, mais aussi ces importants moments d’implication sociale!


***

Mercredi matin, nous quittons tôt Vilcabamba, avec cette nouvelle situation en tête. Wow! Du bénévolat! Wow! Aller à Quito directement! Cette dernière idée est quand même un peu exagérée, la route sera longue… Après seulement une heure de bus, à Loja, où nous avions à faire le choix final de destination, nous aurions pu choisir un peu moins loin que Quito, afin de couper la route… ou alors retarder le départ de Loja pour Quito; car celui de onze heures - que l’on choisi finalement - prévoit arriver à 3 heures am à la capitale!

Mais bref, on fonce! Nos moments de voyage, de « backpakers » achèvent, « let’s go! » « Tâchons donc d’être prudents d’ici Huanchaco, c’est souvent dans les derniers miles que des voyageurs, affichant un excès de confiance, se font avoir …» lance tout bonnement Benoît.

Excès de confiance… ou de fatigue.

***

Nous arrivons à 4 heures du matin à Quito, après 21 heures de bus. Trop tôt pour se dégoter un hôtel qui ne nous réclamera pas de payer pour la nuit actuelle qui n’est pas encore terminée. On prend donc un p’tit café dans un mini resto du terminal d’un quartier déconseillé. Pour crever le temps… Pouach. Vite « terminé ». Mais encore trop tôt. On se commende un petit déj, même si on a pas faim, et malheur - il est servi avec un autre café! Pouach! Ben tente un Sudoku, ça faisait longtemps - mais un « ceinture noir », ouf, pas une bonne idée, difficile, captivant… et Ben a de l’orgueil, « quand il s’y met… »; Mel, de son côté, flâne dans le Lonely Planet, pour trouver un hôtel convenable. Plus constructif, aussi captivant.

Soudain, une dame frappe dans la fenêtre avec sa bague. Nous la regardons. Elle a une carte d’appel dans les mains, et nous parle. On entend rien. Ben, agacé, replonge dans son Sudoku. Mel tente de déchiffrer ce qu’elle dit. Ben regarde à nouveau la madame, puis Mel, et dit à Mel, un peu agressivement : « Laisse faire, Mel ». Il regarde à nouveau la dame et lui dit « Vayase » (Foutez le camp - au « vous »). Et prend une tite gorgée de café. Et replonge dans son Sudoku, en disant tout haut « Si ça se trouve, c’est une pogne ».

C’est sans doute sur ces dires, dans ce mémorable et nébuleux contexte, dans ce resto minable de Quito, pour la dernière fois peut-être à moins d’un excès de rapidité, que nous aurions pu contempler le sac à dos bleu Asolo de Ben, qui à ce moment précis, s’enfuyait sans le moindre bruit, à pas de loup, sur le dos de l’un des deux hommes qui étaient assis à nos côtés…

« Joyeux Noël à vos enfants, chers messieurs, j’espère que vous en avez »…



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Comments only available on published blogs

14th December 2007

Dommage!
C'est dommage de se faire voler ainsi, les arnaqueurs, il y en a malheureusement dans tous les pays. Je vous souhaite de ne plus avoir à revivre cette expérience, c'est désolant. Bonne chance dans votre bénévolat et lâche-les pas les Japonais Ben, ils rendront les armes devant ta puissante nation! Les bouts de plomb n'étaient pas dans le sac j'espère?!?!
15th December 2007

Bouts de plomb...
Ils y étaient... ;(
15th January 2008

J'arrive!!
Et tient dont! Dans une dizaine de jours ça y est! On se voit au bord de la playa, chela, ceviche au resto végé ça sonne bien ça! Nos vemos amigos :)

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