Las Islas Galápagos : découverte onirique d’une terre sauvage préservée


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South America » Ecuador » Galápagos
July 11th 2011
Published: July 11th 2011
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Galápagos… le pouvoir que détient ce mot est impressionnant. Il suffit de le dire pour voir déjà défiler devant ses yeux une foule d’images illustrant un lieu unique où la nature est la principale force et en même temps l’attrait majeur de l’endroit. Une faune unique. Une histoire époustouflante.
C’est exactement dans cet environnement que nous avons mis pied durant 5 jours, pour notre plus grand plaisir.

L’archipel des Galápagos, ou « archipel de Colòn » de son vrai nom, se situe à environ 1000 km des côtes équatoriennes, sur la ligne de l’équateur, et est une province à part entière de l’Equateur, depuis 1832.
L’archipel est constitué de 41 îles, toutes volcaniques, la plus grosse – Isabela – est d’ailleurs composée de 6 volcans (dont le point culminant de l’archipel, le volcan Wolf, à 1710 mètres au-dessus du niveau de la mer). La superficie totale de ses îles et îlots atteint les 8010 km2.

La particularité de cet archipel réside dans le fait qu’il est resté préservé de toute présence humaine jusqu’au XVIe siècle ! C’est un fait exceptionnel en pensant qu’il n’est pas si éloigné du continent !
La faune et la flore ont donc eu tout loisir de se développer à leur guise jusque-là, amenant donc une diversité et une particularité dans les espèces totalement insolite. Il existe d’ailleurs une foule d’espèces endémiques aux Galápagos, par exemple 40% de la flore et 80% de la faune sont endémiques (dont principalement 26 espèces d’oiseaux).
On pense même que pour que la vie se développe sur ces îles, ce sont des insectes qui sont arrivés ici, poussés par les vents ou sur des morceaux de bois à la dérive ! C’est quand même fou de se représenter une chose pareille, surtout lorsque l’on voit ce qui vit sur les îles de nos jours !

C’est donc en 1535 que l’espagnol Tomàs de Berlanga a découvert par hasard ces îles inhabitées ! Au cours du XVIIe et XVIIIe siècle, l’archipel devient un refuge pour les marins naufragés, pour les pirates et les boucaniers, pour certains navires de guerre anglais et américains puis pour les chasseurs de baleines. Ce sont ces derniers qui ont eu la bonne idée d’y introduire, pour la première fois, des animaux domestiques (qui allaient par la suite fragiliser l’écosystème local) et commencer à chasser les tortues géantes qui vivaient paisiblement dans l’archipel !

Puis c’est en 1835 qu’un certain Charles Darwin, naturaliste britannique ayant étudié la médecine et la théologie, débarque sur l’archipel où il s’installe durant 5 semaines. Là-bas, il étudie la faune locale, ses particularités, ses différences et 24 ans plus tard, sur la base de ces observations entre autres, il publie un écrit qui va révolutionner le monde de la biologie et la vision du monde : « la Théorie de l’Evolution des espèces ».
Ce n’est pas sans problèmes qu’il développe sa théorie, conscients qu’il s’attaque là à un sujet très délicat pour l’époque et qu’il va falloir bien s’accrocher pour faire accepter ses conclusions ! En effet, Charles Darwin amène là la vision révolutionnaire que les espèces vivantes sur Terre descendent toutes de quelques ancêtres communs seulement et que de ce fait, les espèces vivantes (humains y compris) se sont toutes peu à peu différenciée avec le temps, mais qu’il n’existait pas à la base un ancêtre propre à chaque espèce connue de nos jours. Le principe de la « sélection naturelle » est de mise. C’est-à-dire que si une espèce n’est pas suffisamment adaptée à son environnement, elle s’éteindra tout « naturellement », laissant la place aux espèces mieux adaptées ou plus évoluées.
Ses écrits sont d’abord vivement critiqués, par l’Eglise notamment, car qui peut croire à cette époque que l’homme descend du singe et a donc des gênes communs avec un animal ?! …
Quoiqu’il en soit, cette théorie sera finalement reconnue par le monde scientifique, bouleversant ainsi toute une idéologie commune !

Revenons à notre archipel à présent.
Les Galápagos deviennent zone protégée en 1959, lorsque l’Equateur se rend compte qu’il s’agit là d’un lieu unique sur Terre… Les tortues ayant été fortement chassées, c’était le dernier moment pour faire quelque chose et sauver ce bijou !
Et c’est seulement en 1978 que l’archipel est le premier site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le rendant encore plus exceptionnel.

Aujourd’hui, l’archipel abrite donc le parc national des Galápagos ainsi que la réserve marine naturelle, constituant ainsi 97% de « zone protégée » sur tout l’archipel (les 3% restant étant une petite île, Baltra, où siège l’aéroport d’arrivée sur l’archipel et les 4 villes où résident 25'000 habitants).

De nos jours, l’archipel est chaque année de plus en plus visité, en 2006, déjà 150'000 visiteurs en 1 an, ce qui est déjà beaucoup trop, le trafic entre les îles augmentant, il n’est pas bon pour l’écosystème à préserver. Evidemment, l’argent que ce tourisme amène au pays est conséquent (!!) ce qui, du coup, n’encourage pas le gouvernement à y réduire l’accès.
Malgré cela, le site est assez bien préservé, certaines îles n’étant d’ailleurs pas ouvertes au public et les quelques 50 sites d’accès aux îles étant tout de même bien contrôlés et limités. La faune semble donc ne pas trop pâtir du passage des touristes alléchés, espérons que cela se maintienne avec le temps !

La grande question qui s’est donc posée, à nous voyageurs, était : « Y allons-nous ou pas ? » ! Pourquoi cette question me diriez-vous, après toute l’éloge que je viens de vous faire sur le lieu ?? Eh bien la réponse est simple : l’argent !!!
C’est en effet évident que le seul attrait du lieu unique que représentent les Galápagos aurait forcément amené à un « oui » indiscutable ! Mais effectivement, il faut débourser une sacrée dose d’argent pour pouvoir visiter cet archipel splendide !! C’en est même un peu l’abus au final, une carte migratoire à payer à l’aéroport de départ, puis l’entrée au parc (100 $ par personne s’il vous plaît) puis la croisière ou les excursions, car ici presque rien ne peut se faire sans guide ! A cela, ajoutez le vol depuis le continent (pas moins de 350$ par personne), bref, vous arrivez vite à des sommes ASTRONOMIQUES pour seulement 5 jours de voyage ! De quoi créer un sacré trou dans un budget déjà bien entamé par les 5 mois en Océanie ! Quand on pense qu’on est en Equateur, ces prix exorbitants semblent encore plus irréels et injustifiés !
Voilà donc quel était notre dilemme !
Bon, on n’a pas non plus tergiversé des années sur le sujet, car évidemment, l’idée de ne pas y aller alors qu’on est si proches et que c’est une étape tellement spéciale a vite été balayée ! On s’est donc lancés dans le projet, étant tout de même conscients qu’il faudra contrôler de près le budget pour les prochains mois à venir !

C’est donc ainsi que nous quittons Guayaquil, la moche, pour entamer les 1112 km qui nous séparent de Baltra, île d’arrivée dans les Galápagos !
Nous avons finalement opté pour une croisière de 5 jours, en mode économie (la moins chère !), sur un bateau pouvant transporter maximum 16 passagers, du nom de « Amigo I ».
Et puis ce sera une expérience particulière en soit de vivre 5 jours sur un bateau, même si cela sera plus compliqué que pensé, vous allez le lire !

Le confort sera tout relatif durant ces 5 jours, on s’y attendait, mais c’est toujours autre chose de le vivre, surtout lorsque vous y rajoutez un ami éternel mais très présent cette fois : le mal de mer !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Nous nous sommes munis de médicaments contre le mal de mer avant de partir et heureusement, sinon ces 5 jours auraient été une horreur totale ! Mais n’allons pas trop vite !

Tout d’abord, parlons du premier jour. Nous atterrissons donc dans les Galápagos, après une petite heure et demie de vol, avec une des 2 seules compagnies qui desservent les îles. En arrivant, on nous avait dit que quelqu’un nous attendrait pour nous prendre en charge. Après avoir donc collecté nos bagages, nous cherchons du regard « quelqu’un » mais ce quelqu’un n’est pas là ! :D
Un gars de l’aéroport nous dit d’attendre… c’est à ce moment-là que nous prenons contact avec un couple de suisses qui nous ont repéré et qui sont également en attente pour monter sur le fameux « Amigo ». Le temps passe plus vite en discutant mais au final nous attendons plus d’1 heure et demie avant de rencontrer enfin les personnes qui vont s’occuper de nous ! Mais c’est pas fini. On attend encore 2 autres personnes qui vont arriver plus tard avec un autre vol ! … Mouais…. Heureusement qu’il y a déjà de quoi observer la faune, des pélicans et des frégates font leur show pas loin…
Bref, en étant parti de notre hôtel de Guayaquil à 5h45 le matin, c’est à 12h15 que nous sommes enfin sur le bateau, heure locale (donc 13h15 à Guayaquil !)… La première journée est bien entamée.
Nous faisons alors connaissance avec l’équipage, le bateau et les passagers.

L’équipe n’est pas si mal, nous serons au final 13 passagers, dont 5 suisses, 4 israéliens, 1 anglais (également surnommé John Locke, vous verrez pourquoi), 1 belge et 2 américaines. Tout le monde semble sympa. On est une bonne équipe. C’est déjà un bon point ! Et le nombre est idéal.
Parlons maintenant de l’équipage : 8 personnes pour s’occuper de nous, tous des locaux, dont le capitaine, un mécano, un moussaillon, les cuisinières, la barmaid et surtout surtout, notre GUIDE ! Une jeunette, gentille et mignonne, pas plus de 25 ans, qui a tout, sauf l’armature d’une guide !!!!!! Steffany, son petit nom. Timide, mollasse, peu enthousiaste (et cela s’empirera avec les jours), très peu entreprenante et encore moins autoritaire….. Vous l’avez compris, cela sera LE point négatif du séjour ! Quel dommage, surtout ici aux Galápagos, un tel monde à découvrir !!!
Un petit mot sur le bateau, pas si mal au premier abord, d’autant plus que nous avons, avec le couple de suisses, les 2 meilleures chambres du bateau. En effet, nous avons des fenêtres nous, le reste des passagers sont en dortoirs sans fenêtres « dans la cale ». Nous sommes sur l’étage principal, avec un lit double. Nous verrons, bien sûr, au fil des jours, que le bateau (qui date de 1984) n’est pas tout neuf, et que beaucoup de petites choses laissent à désirer, mais disons que pour le principal, c’est pas si mal.

Une première constatation en embarquant : ça bouge !!! Et pourtant là on est à quai, dans le petit port de Puerto Ayoha, sur une des îles peuplées de l’archipel, Santa Cruz.
Aïe aïe, ça va être dur. On avale direct notre premier comprimé « Mareol », histoire que ça soit pas tout de suite le cirque. Et puis directement, c’est l’heure de dîner, premier repas sur le bateau mais avec l’envie de vomir à chaque oscillation du bateau, c’est dur. On ne mangera pas grand-chose, malgré l’aspect du repas qui a l’air pas mal du tout. Et il ne faudra pas plus de 30 minutes pour que Rose vomisse pour la première fois, la petite pilule y compris ! ça commence bien ! :D
Nous pouvons tout de même préciser que durant toute la croisière, l’estomac de Ben tiendra bon. Avec le Mareol, tout se passera pour le mieux… c’est plutôt l’estomac féminin qui va peiner, classique !

Juste après, la première activité : on va visiter, sur terre, la « station Charles Darwin », sur l’île de Santa Cruz, où on pourra observer des tortues géantes des Galápagos (c’est énorme !), des bébés tortues ainsi que des iguanes terrestres splendides, gardés dans le centre pour soin ou pour protection. Comme par exemple la fameuse tortue mâle, « Lonesome Georges », dernier d’une espèce qui est déjà considérée comme éteinte (à cause de la tuerie de milliers de tortues par l’homme !).
C’est à cette occasion qu’on se rend déjà compte que les explications de la guide ne seront pas beaucoup au rendez-vous. La guide, née aux Galápagos, parle anglais durant toute la croisière. Mais franchement, on se dit que peut-être elle aurait dû parler espagnol, vu la peine qu’elle avait à articuler 3 mots d’anglais ou à trouver ses mots ou à comprendre nos questions, qui n’étaient pas non plus bien compliquées pour une guide accréditée des Galápagos ! … ça promet.
N.B.
Petite précision : toutes les informations que vous lirez dans ce blog ne proviennent en aucun cas des explications de notre guide, mais d’infos recherchées et trouvées par la suite par nos propres moyens ! Heureusement qu’Internet existe !

Sur le chemin du retour, nous serons témoin d’une scène que l’on ne peut voir qu’aux Galápagos : des pêcheurs, occupés à couper leurs poissons, doivent « se battre » avec les nombreux pélicans et même une otarie, bien intéressés par leur butin. La cohabitation « homme-faune » est surprenante et magique à la fois, sur cet archipel. On se rend vraiment compte qu’ici c’est un monde à part.
Après cette touchante scène, nous retournons (peu entrain) sur l’Amigo, pour notre première nuit…

Il faut savoir que, de manière générale, ici tout est organisé pour que les trajets entre les diverses îles que nous visiterons se fassent de nuit, durant que l’on dort (soit-disant !)… Nous revenons donc sur le bateau, nous prenons notre première douche froide (pas d’eau chaude !) dans une cabine étroite, en se tenant aux murs (sales !!) pour ne pas tomber avec le rythme des vagues ! Puis nous reprenons place dans la salle des repas, pour notre second repas, mieux géré que le premier…
Ensuite, on va dormir assez tôt, sur conseils de la guide, car après ça va bouger ! Et de toute façon, on va vite découvrir que couchés, c’est la meilleure des positions pour pas avoir trop envie de vomir, ou du moins pour retenir le tout le plus longtemps possible !
Nous nous endormons donc assez rapidement, jusqu’à 2h du matin, lorsque le capitaine allume les moteurs (bruyants et situés tout près de notre cabine), pour rejoindre l’île de Floreana, prochaine destination.
C’est alors qu’on se dit : ouais, ça bouge pas mal quand même ! En étant à l’étage principal, les mouvements se font plus sentir qu’à l’étage des dortoirs par exemple, et le tangage du bateau est même visuellement possible, par la fenêtre… Mais on se rassure, on se dit que tout est normal et on dort plus ou moins, le sommeil entrecoupé par certaines secousses plus violentes.
On comprend aussi que tenter d’aller uriner plus ou moins proprement durant les déplacements va être un challenge en soi !

Les moteurs seront éteints à 7h du matin, une demi-heure après notre levé (petit déjeuner à 7h !) et quelques minutes après avoir vomi 3 fois consécutives pour Rose (le Mareol ne devait plus faire effet, il va falloir augmenter la fréquence de la dobe !) ! On se met donc joyeusement à table pour notre petit déjeuner, l’estomac irrité tout sauf enclin à recevoir une quelconque nourriture !

Pour notre deuxième journée, nous allons visiter l’île de Floreana, île au sud de l’archipel. C’est une île habitée mais nous ne verrons pas le tout petit village, nous nous arrêterons plus loin.
Pour la visiter, nous y allons depuis l’Amigo avec une petite barque à moteur, très peu stable… on embarque les 15 dedans (avec la guide et le moussaillon aux commandes) et on commence nos « wetlandings », c’est-à-dire notre « atterrissage mouillé », sans ponton. On débarque sur une plage déserte où Rose sent direct que l’estomac supporte mal tous ces changements ! Se retrouver sur terre ferme après plusieurs heures à danser sur le bateau renforce encore plus le sentiment que tout bouge autour de soi et les nausées sont de retour ! Pfffff pas simple.

La végétation de l’île semble très sèche, des arbustes bas et une multitude d’arbres semblant secs. Cela donne un charme à cette île qui semble vraiment déserte !
On visite l’île à pied, durant 1 heure environ, suivant la guide et ses toutes petites explications par ci par là… Les chemins que nous empruntons sont préparés pour le tourisme et nous n’avons pas le droit de nous éloigner de là. D’un côté, c’est bien, une façon de préserver le lieu. D’un autre côté, l’archipel n’est pas le lieu où l’on se sent libre de visiter les terres, tout est très contrôlé et on n’a pas le droit de faire ou d’aller où on veut.
La première belle surprise ne se fait pas attendre : on arrive aux abords d’un petit lac presque sec où mangent paisiblement 2 flamants roses. Quel spectacle, car le sol sur lequel ils sont a un tel reflet, c’est superbe !
La mitraille de la photo commence !

Après cela, nous nous déplacerons sur une plage de l’autre côté de l’île où nous ferons principalement connaissance avec les crabes locaux ! Et il y en a !!! Ils jouent les stars devant l’objectif, pour notre plus grand plaisir. Leurs couleurs sont explosives. On les observe longuement en train de manger, se déplacer, nous éviter, éviter les vagues, sur une belle plage où le soleil tape bien… la guide, toujours muette, nous attendra durant une petite heure, au bout de la plage.
Ce sont sûrement les ancêtres de ces crabes qui ont fait la traversée (1000 km !) il y a des millions d’années de cela, pour atterrir ici, aux Galápagos ! Il n’y a pas que les hommes qui font des voyages d’une vie ! :D

Nous retournons sur le bateau pour notre repas de midi et nous nous déplaçons un peu plus loin, sur une autre côte de l’île. On redescend pour aller voir une boîte postale des plus singulières. En effet, il paraîtrait que le tonneau coloré devant lequel on se trouve ait été utilisé pour la première fois par le capitaine James Colnett, en 1793, lorsque l’industrie de la baleine battait son plein dans le coin ! Floreana était alors un arrêt fréquent sur la route de la chasse, et cette boîte a été utilisée pour poster du courrier à destination ou venant du continent. Les navires s’y arrêtant collectaient ainsi le courrier ou le transportait plus loin, selon leur itinéraire.
De nos jours, on y trouve une multitude de lettres ou vieilles cartes postales et la tradition veut que nous récoltions le courrier à destination de notre pays d’origine et que nous le transmettions de main à main à son destinataire. Nous avons ainsi pris une carte postale, destination Fribourg. On l’amènera à notre retour en Suisse ! :D
Ça aurait été sympa de poster aussi du courrier à notre tour, mais pour cela, il aurait fallu qu’on nous en informe avant et comme la guide fait super bien son boulot, aucune personne de notre groupe ne postera de courrier !
Après Post Office Bay, nous ferons une petite virée dans une grotte naturelle faite par l’ancienne lave, toute sombre, humide et abritant au final un petit lac souterrain. Sympa, surtout avec des tongs (heureusement que j’avais demandé à la guide avant si on avait besoin des chaussures de marche).
Sur le chemin du retour, nous verrons également quelques iguanes marins et quelques otaries. Mais ce n’est encore rien par rapport à la suite !

La prochaine nuit sera difficile ! Nous partons juste après le repas (vite se coucher après avoir mangé, avant de se sentir mal), et le programme dit que vers les 2h du matin on devrait être stoppés… on pourra au moins dormir les quelques heures qui restent tranquillement.
Le bateau bouge beaucoup plus cette nuit-là, la guide nous avait dit que les eaux seraient plus agitées cette nuit, zone de courant. Mais purée ! Difficile de vraiment dormir car les vagues et le balancement du bateau sont violents ! En plus, nous avons une fenêtre qui ne tient pas fermée (c’est ça l’Amigo !) et qui tape donc à chaque balancement, après s’être totalement ouverte sur les eaux sombres agitées du Pacifique !
Rose effrayée, la nuit sera peu reposante ! Finalement, le capitaine éteint les moteurs à 5h du mat !! …. Il ne reste plus grand-chose avant le réveil. La plisse sera de mise pour la prochaine journée.

Nous nous retrouvons tous ensemble, les yeux collés, devant le petit déj. On apprend qu’à cette période de l’année, les courants marins changent ce qui amène plus de « turbulences marines »…. Mouais… quelle consolation ! :D

On se prépare et on repart. Aujourd’hui : Española.
Cette île est la plus vieille de l’archipel et la plus au sud. Elle est uniquement atteignable par une croisière et toujours avec un guide bien sûr !
Sa faune est unique. Plusieurs espèces sont considérées comment étant endémiques à l’île d’Española seulement.
En débarquant, nous nous retrouvons nez à nez avec une centaine d’iguanes marins ! L’iguane marin, contrairement au terrestre très coloré, est noir, couleur camouflage puisqu’il tente de ne pas se faire repérer par les oiseaux, lui qui vit sur les pierres de lave volcanique noire. Mais les iguanes d’Española sont les seuls de l’archipel à changer de couleur (rouge) lors de la période de reproduction.
Les iguanes marins, comme tout reptile, se gorgent de soleil durant une bonne partie de la journée pour réchauffer leur sang froid, pour pouvoir ensuite faire quelques activités comme nager et plonger pour se nourrir. Nous voyons donc, à cette heure de la matinée, toute la colonie en plein réchauffement. Se déplaçant légèrement à notre passage, et encore !
On doit faire attention de ne pas marcher dessus…
Ces iguanes cohabitent avec quelques otaries qui prennent, elles aussi, le soleil. Certaines leur passent par-dessus, sans poser problème à quiconque ! :D
Nous nous éloignons ensuite de la plage pour arriver de l’autre côté de l’île, où un spectacle de falaises nous apparaît. Toute la côte sud de l’île possède des falaises, lieu privilégié de nombre d’oiseaux qui nichent ici ! D’ailleurs, les pierres des falaises sont presque toutes blanches, recouvertes par le guano (excréments d’oiseaux).
On fait alors la connaissance d’un oiseau superbe, exceptionnel, très attachant : le fou à pattes bleues ! Il y a 3 espèces de fous endémiques aux Galápagos : le fou à pattes bleues, à pattes rouges et le fou de Nazca. Nous ne verrons que le premier durant notre escapade.
Cet oiseau assez gros ne craint pas vraiment l’homme, se laisse approcher. Il a des beaux yeux ronds captivants et effectue une danse et un sifflement tout particulier pour attirer l’attention de la femelle : il siffle régulièrement après avoir piétiné le sol de ses pattes bleues presque fluos durant quelques secondes. Superbe.
On passe même à côté de mâles qui couvent leurs œufs.

Les autres habitants particuliers de l’île : les albatros ! Ces énormes oiseaux, les plus gros oiseaux volants au monde d’ailleurs, ressemblent plus à une grosse dinde qu’à un oiseau !
Española est leur unique lieu de nidification ! Quel privilège de les voir ! On passe près de leur nid, où le mâle et la femelle se relaient pour couver l’unique œuf par année qui a été pondu. De janvier à mars, ces gros oiseaux migrent jusqu’en Equateur et au Pérou et ne reviennent qu’en mars aux Galápagos, pour tout le processus de séduction, ponte, couvée.

A part cela, nous avons été entourés par une foule d’autres oiseaux, dont nous ne citerons as les noms (nous ne les connaissons qu’en anglais). En tout cas, quelle belle balade. Presque 2h dans cet air chaud et sec, jusqu’à revenir sur la plage de départ, où les iguanes avaient quasiment tous disparus, occupés à cette heure-ci à nager ! Nous en croiserons même un lors de notre retour sur l’Amigo, en pleine séance de natation ! :D C’est authentique une balade dans les Galápagos, quand même !

Après un bon repas, nous retournons sur terre, sur une plage qui nous a marqué pour toujours ! Une couleur à couper le souffle, digne des cartes postales et de tout archipel paradisiaque, sauf qu’ici, il y avait les otaries en plus !!!!
Waouw !! Ce point d’accès est proposé uniquement pour la baignade ou le snorkeling. En effet, le parc des Galápagos est strict sur l’utilisation des lieux de visite. Certains sont fait pour la marche, d’autre pour la baignade, d’autre pour le snorkeling, et il faut s’y tenir !
En parlant de snorkeling, il fut très (trop !) présent dans le programme de la croisière. L’agence de voyage où nous avons fait nos réservations nous disaient qu’il n’y en avait pas beaucoup mais en fait cela fût presque la moitié du programme ! Le premier jour, estomac dans les talons oblige, nous avons renoncé à aller en faire.
Sur Española, on pouvait en faire depuis la plage, Ben s’y est attelé mais malheureusement les eaux étaient troubles. Le dernier jour on a boycotté le tout, l’eau étant méga froide ! Mais bon, visiblement on n’a pas raté grand-chose, sauf un peu d’eau dans les yeux et dans la bouche… :D
Mais revenons à notre île : parlons un peu des otaries, habitantes quasi permanentes sur tout l’archipel ! Si elles ne sont pas en ville, elles sont sur les côtes sauvages ou dans l’eau en train de nager ou en train de sécher au soleil. Mais en tout cas, nous n’en avons jamais vu autant que sur cette plage !!!
Presque indifférentes à notre présence, elles ouvrent vaguement un œil pour le refermer aussitôt lorsqu’on s’en approche. Nous avons par contre formellement interdiction de les toucher. Mais elles viennent même parfois nager avec vous, surtout les petits. Certains « snorkeleurs » en ont fait l’expérience.

Pour dire un petit mot sur leur nom : officiellement, ces bêtes sont des « otaries des Galápagos » mais communément ils sont appelés « lions de mer » ou « sea lions » comme n’a pas arrêté de répéter notre guide. Mais en fait, les vrais lions de mer sont plutôt les bêtes « mastoc » que nous avons croisées en Nouvelle-Zélande, si vous vous rappelez.

Enfin voilà, nous avons passé 2 heures de promenade, séances photos ou vidéos, baignade et tentative de snorkeling sur cette île exceptionnelle, nous mélangeant allégrement aux habitants locaux !

Après cet intermède enchanté, nous retournons à bord et bonne nouvelle : nous partons tout de suite pour la prochaine île, il est 15h. Nous arrivons donc, 5h plus tard, dans le port de Puerto Baquerizo Moreno, capitale de l’archipel et de San Cristobal, où notre bateau mouillera durant la nuit, nous laissant enfin une nuit convenable à passer !

Le lendemain matin, enfin un tant soit peu reposés, nous « visitons » par l’intermédiaire du bateau qui tourne autour, un gros caillou planté au milieu de l’eau, proche des côtes : Kicker Rock. Rien de bien spécial. Après quoi, dernière activité snorkeling pour nous, dans une baie très belle aux eaux très froides il paraît, avant de retourner au port.
Nous descendons l’après-midi sur l’île de San Cristobal, où nous allons visiter un centre explicatif sur l’histoire de l’archipel. Nous confirmons bel et bien que notre guide c’est n’importe quoi lorsqu’elle nous balance gentiment : « vous lisez les panneaux et si vous avez une question, vous pouvez demander ». Tout cela alors que d’autres groupes sont là avec leur guide qui leur commente chaque panneau ou chaque stand ! Mouais….
On en apprend un peu plus sur l’histoire des îles puis nous avons quartier libre durant quelques heures. Nous nous baladons donc dans le coin, le centre possédant quelques sentiers aménagés dans la flore locale avec quelques points de vue sur l’île. Durant la promenade, rencontre uniquement avec une foule de lézard de toutes sortes, et particulièrement le « lézard de lave », endémique à l’archipel.
Cette journée, pour dire qu’elle représente quasiment un tiers de notre croisière (première et dernière journée pas entière) a été très « light » niveau programme, voire nulle. Dommage…

Puis arrive la nuit la plus mémorable de tout le trajet : surnommée la « Nuit de l’Horreur » ou la « Nuit où la Mort n’est pas loin » !
En effet, cette nuit, encore un trajet entre deux îles et pas un petit, un bon gros trajet ! On part à 10h le soir et on arrive, en retard d’une heure, à 7h le matin !!!! Autant dire que dormir n’a pas vraiment existé, surtout qu’il fallait se tenir pour ne pas tomber ou rouler par terre ou se vomir dessus, tellement c’était violent !
Là on peut dire qu’on a été 2 à avoir la trouille et à se dire que, définitivement, l’Amigo ça le fait pas ! Un petit bateau comme ça peut pas non plus traverser tout et n’importe quoi !!!
Le tangage était tellement fort qu’on avait l’impression à chaque balancement qu’on ne revenait pas à la position horizontale mais qu’on allait définitivement basculer dans l’eau ! Pffff !!!
Et tout ça, avec un temps clément, c’était juste les courants marins qui perturbaient le tout ! On n’ose même pas imaginer ce que c’est que d’avoir une tempête avec un petit bateau comme ça !!!!
Nous avons heureusement survécu à cela, mais ça pas été facile ! D’autant plus que c’était pas court !
Mais nous avons eu confirmation que c’était la boucherie totale le lendemain matin lorsque nous découvrons plusieurs verres cassés au sol dans la salle des repas, une guide aux cernes prononcés qui nous dit que c’était violent cette nuit et encore plus lorsque les cuisinières découvrent que la cuisine s’est déplacée durant la nuit ! … ben dis donc !

Tout à fait crevés, nous débarquons en groupe de zombie (on était tous dans le même cas !), ventre vide (visite avant petit déj), sur la dernière île que nous visiterons, à 7h le matin. Seymour Norte.
Il s’agit là d’un îlot plutôt, tellement c’est petit. Mais pourtant, ça valait le coup d’œil !
Ici nous allons voir de près une espèce d’oiseau qui nous a déjà nargué maintes et maintes fois durant la croisière, la « frégate magnificens ». Cet énorme oiseau noir se baladait souvent au-dessus de notre bateau, durant nos déplacements.
Il niche sur Seymour Norte, à côté d’une grosse population de fous à pattes bleues, deuxième habitant principal de ce petit îlot. Et en fait, c’est pas pour rien qu’ils cohabitent !

La frégate est appelée ainsi ou même surnommée « l’oiseau pirate des Galápagos » car elle a pour principe de se nourrir et de nourrir ses petits par le vol des butins des autres ! En fait, cet oiseau ne produit pas suffisamment « d’huile imperméable » par ses glandes pour être « waterproof » et pouvoir ainsi passer son temps à pêcher dans l’eau. Il se voit donc contraint à voler pour vivre.
Et justement, c’est là qu’intervient notre cher fou à pattes bleues. Lui est, en effet, un excellent pêcheur. Lors de son retour au nid avec son butin, il se voit donc dans l’obligation d’en donner une partie au moins à la frégate qui le harcèle jusqu’à avoir sa part ! Et comme les fous nichent au sol, juste au-dessous des frégates qui nichent dans des arbustes, difficile d’éviter la confrontation !
Les frégates dépendent donc directement de la capacité de pêche des fous, en tout cas sur cette île.

Nous nous sommes donc promenés au milieu des nids des 2 espèces, tentant de photographier la frégate qui a une autre particularité : le mâle enfle sa gorge rouge pétant pour attirer la femelle, impressionnant !

Après avoir encore aperçu quelques otaries, des araignées matinales et un iguane terrestre, nous retournons pour notre dernier repas sur l’Amigo, avant de vite débarquer, avec toutes nos affaires cette fois, pour nous faire amener à l’aéroport, où nous quittons ce somptueux monde animal pour rejoindre le continent !

Bilan de la course : on est contents de l’avoir fait ! C’est sûr, on aurait regretté de ne pas y avoir été !! Le lieu est tout simplement incroyable, tellement particulier et tellement beau.
Les îles nous ont semblé aussi bien préservées, malgré le tourisme.
Maintenant, c’est SUR que si on devait le refaire, on ne le ferait pas ainsi. La croisière déjà, peut-être mieux vaut mettre encore plus d’argent et être sur un navire correct, niveau confort mais aussi niveau sécurité ! Et peut-être aussi qu’il serait intéressant de vivre un peu dans les villages des îles et de se déplacer par nos propres moyens, dans la mesure du possible bien sûr (guide obligatoire oblige !).
Et puis, point noir quand même, le prix exorbitant ! C’est quand même exagéré ! Surtout vu notre bateau et notre guide, qui n’en était pas une, ça fait un peu mal. Enfin bon…

Quoiqu’il en soit, nous revenons avec de très belles photos, 703 clichés pour être précis, de quoi avoir du boulot pour le triage (et pour le blog) !!!! Ensuite, nous revenons avec quelques kilos en moins, peut-être, merci les vomissements !
Mais les Galápagos restent une étape à marquer d’une pierre blanche dans notre long voyage, c’est sûr !


Une fois au sol, de retour brièvement à Guayaquil, nous nous sommes tout de suite dirigés vers notre prochaine et quasiment dernière destination équatorienne : Cuenca, une ville plus au sud du pays.
Mais avant cela, nous vous laissons un peu de temps pour respirer après ce blog conséquent. Désolés mais on ne pouvait pas faire ce blog sans le peaufiner au max ! :D




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11th July 2011

Superbe Horreur
Salut les traceurs de l'oubli ! Superbe votre récit épique du séjour aux Galapagos. Hu hu, nager avec les otaries, là je suis jaloux ! Terrible ! Vraiment l'huile vos photos des pures gueules du coin. Aie, le mal de mer, il paraît que ça ne se soigne pas. Faudra faire avec pour un moment, comme le pote à Torfin ;-) La sueur la "nuit de l'horreur" dis donc. Mais ce sont de ces souvenirs qui marquent et qu'il fait bon évoquer confortablement plaqué chez soi ^^ Bon, maintenant il est temps de garder les pieds au sec pour un moment; un peu de répit pour les estomacs! Tout de bon pour la suite !
11th July 2011

Ola Friscos ! Oui là on est encore un peu sous le coup de l'émotion...le tangage "virtuel" a eu de la peine à passer. Mais c'était quand même du bon ! Oui c'est sûr, là on va garder les pieds au sec pendant un bon moment... demain, c'est le Pérou ! Bonne suite d'été, il fait chaud ? a + :D

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