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Le bus vient nous prendre à 7h30, nous arrivons à l’entrée du parc à 10h avec un brief des gardes forestiers sur les dangers des feux (incendies malheureux en 2008 et 2011 causés par des touristes qui ont complètement détruit des hectares de végétation). Comme nous voulons faire le circuit d’ouest en est (comme un vrai W qu’on écrit ), nous restons dans le bus jusqu’au prochain arrêt d’où nous allons prendre un catamaran qui va nous amener jusqu’à notre point de départ. Il est 11h20, le bateau ne part qu’à midi, nous avons tout juste le temps d’aller jusqu’à Salto Grande, une cascade à 1km de là (avec retour en courant, un peu stressant pour démarrer mais bien pour la mise en jambe, sans le sac je tiens à préciser)
Puis traversée d’une demi-heure, où déjà nous découvrons les paysages magnifiques. Nous avions déjà vu les fameuses tours Las Torres depuis l’entrée du parc et elles en jetaient déjà pas mal, mais là la vue est plus panoramique et nous devinons les différentes passages que nous allons emprunter les prochains jours. Ah oui, bonne nouvelle, il fait beau !
Arrivée au refugio Pueho, point de départ de notre
W. Nous avons 3,5h/ 4h devant nous avant d’arriver à la fin de notre première étape, une petite journée pour démarrer. Et là, la première heure, je comprends toute la portée du mot ‘ambitieux’ : LE POIDS DU SAC SUR LE DOS, incroyable. Je sais que je me charge trop de vêtements (au cas où !) quand je pars en rando mais alors là, la nourriture, le sac de couchage et la tente font un effet nouveau…je sais je parle déjà de douleur avant même d’évoquer les paysages mais c’était quelque chose, même si on avait été briefé («votre programme : le premier jour, vous allez penser ‘je vais mourir’ ; le 2
ème jour ‘mais oui, je suis vraiment en train de mourir’, le 3
ème jour ‘ah ben non, je suis toujours là mais ça fait mal’, le 4
ème jour ‘ça va mieux’, et le 5
ème jour ‘c’est top je suis bien’, mais c’est fini’ ! »). Du coup, pauses fréquentes.
Voilà c’est dit, donc maintenant les paysages, qui justifiaient aussi largement les pauses fréquentes. Je vous le dis tout de suite car j’écris ce blog a postériori, je pense que c’était ma branche préférée du W. Nous nous
sommes enfoncés dans les vallées, avons surplombé des lacs chacun aux couleurs hallucinantes, découvert ce glacier niché au fond, traversé des forêts d’arbres cramés (oui, tristes vestiges des incendies), admiré des icebergs plus ou moins gros, passé des petits ponts de bois (supportant maximum 1 personne !), mis les pieds dans des torrents, enjambé des rochers, scotché sur les monts soupoudrés de neige etc..
Et puis le campement était bien agréable au pied de la montagne, dans la forêt et à quelques minutes du glacier qui est aussi superbe de plus près à la nuit tombante, surtout qu’il n’y a personne autour ! En plus grand luxe (par rapport aux autres camps), nous pouvons manger dans une pièce couverte. Bon, on a failli mettre le feu avec notre gaz qui s’est enflammé (littéralement) avec celui d’à côté mais plus de peur que de mal ! Nuit dans la tente qui est ma foi plutôt petite et ça va être le baptême de mon sac de couchage que je transporte depuis 2 mois, enfin !!
>PDJ : Parfois je me suis demandé ce que je venais faire dans cette galère, mais en levant les yeux j’ai vite trouvé la
réponse.
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