Zika, ou la fois où je me suis ramenée un petit souvenir indésirable du Mexique


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North America » Mexico » Quintana Roo
August 12th 2019
Published: November 13th 2019
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Le 12 août 2019,

Ouf, pas facile l'après Xcaret... Mélie se réveille avec une légère poussée de fièvre. On la recouche pour deux petites heures avec papa (au grand bonheur de celui-ci) puis nous sommes prêts à affronter notre petite journée. Nous avons jeté notre dévolu sur le site maya de Coba, enfoui dans la jungle et à une heure de route de notre hébergement. Ça permettra aux filles de relaxer dans la voiture, et en prime, le site se visite en vélo-taxi, ça devrait plaire à nos trois monstres. Le trajet en voiture n'est cependant pas idyllique... on vide notre stock de collations pour préserver le mieux possible notre santé mentale.



On arrive bientôt dans la petite ville de Coba, c'est touristique mais bon-enfant. On achète nos billets pour une bouchée de pain: 5$ cad par adulte et gratuit pour les enfants, puis on loue les services de 2 vélo-taxi pour transporter tout notre petit monde.Dès le départ, on a droit à des hurlements de rire, les filles s’imaginent faire la course à toute vitesse et les chauffeurs embarquent dans le jeu eux aussi. C'est vraiment agréable, en particulier compte-tenu de la chaleur et de l'humidité des lieux. Seul problème, c'est que lorsqu'on arrive au premier site de visite, Mélie refuse de descendre du vélo-taxi tant elle aime la balade... Nous avons droit à une crise de bacon de la terrible-2 en puissance pour rester dans l'engin roulant... Malgré tout, on insiste, on ne vient pas à Coba tous les jours... Le temple est impressionnant et les marches, vertigineuses.Il s'agit de l'un de seuls temples du Yucatán où il est possible de grimper, mais pour notre part, nous ne nous y risquons pas, les filles sont bien trop jeunes pour ça. Par contre, cela ne nous empêche pas d'apprécier les techniques fantaisistes de certains touristes pour redescendre les marches en un seul morceau... Je rigole bien, mais honnêtement, je n'aurais pas fait mieux! Le vélo-taxi nous emmène ensuite voir quelques autres structures de moindre importance, mais après une bonne heure sur le site, nous avons eu un bon tour d'horizon de l'endroit. Vraiment, avec des enfants, le site de Coba est idéal: visite relativement courte et le nec-plus-ultra: un vélo-taxi pour garder tout le monde de bonne humeur!



On sort du site et on marche quelques minutes jusqu'à un petit restaurant local où j'aurai droit à mon meilleur repas du séjour, un poulet traditionnel maya. Nous sommes juste devant un lac où une pancarte annonce de prendre garde aux crocodiles!!! Après le dîner, en dignes explorateurs que nous sommes, nous partons en quête de l'une de ces bestioles, du haut d'un quai sécuritaire quand même. Ce sera malheureusement sans succès pour nous... On reprend ensuite la direction d'Akumal, notre quartier général. Mélie nous fait le plaisir de dormir dans la voiture plutôt que de hurler, fiou! Après un repos bien mérité et une petite baignade en règle dans la piscine, nous nous dirigeons vers le très charmant resto de bord de mer «La Buena Vida», où l'on mange, au choix, les pieds dans le sable ou sur une balançoire face au bar. Nous faisons très (trop) bon usage du happy hour et les filles s'empiffrent de gâteaux. Le repas sera aussi marqué par une légère ondée (euphémisme, une vraie de vraie douche tropicale!) mais notre serveur a vu venir le coup et nous a déménagé juste à temps à une table abritée, ouf! Échappée belle!



Le 13 août 2019,

Des ruines mayas, on aime ça! Ce matin, ce sera direction Tulum! Le ciel est d'un bleu éclatant et il fait une chaleur pas possible, mais cela ne nous arrêtera pas. On arrive après un petit 20 minutes de route dans le parking déjà blindé d'autobus. Ça commence bien, le stationnement à lui tout seul coûte plus de trois fois le prix du billet... On passe la grille d'entrée et soudainement, on se croirait directement arrivés au USA: Subway, Starbucks, Haagen Dazs, Senor Frog et tonne de boutiques souvenirs à gogo made in China. Partout, des figurants en costume pour prendre la pose moyennant rétribution... Un petit (gros) goût de bile me monte à la bouche. Je DÉTESTE ce genre d'endroit. On en sort au plus vite et on doit ensuite marcher quelques centaines de mètres pour se rendre au site à proprement parler. Il y a beaucoup de monde, même à cette heure matinale. C'est parfois difficile de se frayer un chemin dans la foule et on galère sur les sentiers de sable et de racines avec la poussette, surtout que les directions ne sont à peu près pas indiquées. Il faut dire que le site est plus étendu que ce qu'on l'on croyait de prime abord, il y a plusieurs structures disséminées sur un périmètre assez large, pas seulement le temple emblématique de Tulum suspendu au-dessus de la mer turquoise des Caraïbes. D'ailleurs, cette vision idyllique, nous n'y aurons pas droit car la mer est encore brunâtre et infestée de sargasses. Tulum, c'est aussi une faune impressionnante qui enchante les filles: on voit plusieurs énormes iguanes et coatis que nos trois monstres effraient malgré elles en voulant s'en approcher plus que de raison. Mélie, pour sa part, apprend des nouveaux mots et nous désigne un iguane après l'autre. Cependant, la chaleur nous rattrape et après le millième «il fait chaud, j'ai soif» et un tour d'horizon pas mal complet des lieux, on déclare que c'est l'heure d'aller à la plage. Cela, c'est sans compter un petit malaise de l'Homme sur le chemin du retour, qui nous force à nous arrêter au Subway entrevu plus tôt pour faire le plein de sous-marin et d'air climatisé.

En rembarque finalement dans la voiture et on roule quelques minutes à peine jusqu'à la Caleta Tankah. Les gardes, à la grille, nous annoncent un prix d'entrée de 18$ US par adulte. C'est le prix à payer si on veut, en ce beau et chaud mois d'août, profiter d'une mer sans sargasse dans la région. On paie notre dû et on s'avance jusqu'au chic hôtel bordant la plage. L'endroit est particulier. On retrouve une plage normale mais ce qui fait l'attrait du lieu, c'est la cuvette semi-circulaire délimitée par de gros rochers qui forme une véritable piscine naturelle. Les rochers empêchent les sargasses de pénétrer dans ce petit coin de paradis et l'eau provient de cenotes souterrains, c'est donc absolument limpide et très rafraîchissant. Sérieusement, le coup d’œil nous a jeté par terre. Quelle belle manière de terminer notre voyage! Les filles sont ravies, elles sont de plus en plus à l'aise dans les vagues et on passe un après-midi de rêve!



On veut terminer la journée en beauté, alors nous décidons de retourner à la Buena Vida pour notre dernier souper au Mexique. Manque de bol, ou pas, une noix de coco passe à deux doigts de me tomber directement sur la tête... Un peu plus tard, pour rajouter du piquant au repas, on se rend compte que Maé pleure en silence sur sa chaise, sans bouger. Pas normal. Danaé nous mentionne alors qu'elle pense que sa sœur a mangé «ça». «Ça» se trouvant en fait être un piment jalapeno ressemblant innocemment à un concombre... Pauvre Maé...Nous,on ne savait plus trop s'il fallait rire ou pleurer avec elle...



Le 14 août 2019,

Toute bonne chose a une fin. C'est aujourd'hui que l'on rentre au pays, snif. On fait tranquillement les bagages dans notre petit appartement puis on s'en retourne vers Cancun. En chemin, comme il est tôt, on décide de bifurquer vers Puerto Morelos pour un dernier au revoir à ce village que j'ai tant aimé. C'est aussi l'occasion d'acheter quelques derniers souvenirs et de récupérer les Crocs jaunes de Maé, qu'on avait précédemment oublié, et qu'on pensait bien ne jamais revoir. Nous rendons la voiture tel que prévu et la dame du comptoir de location ne sourcille même pas quand je lui fais mention de la «peut-être égratignure» de notre cru sur le bolide. À l'aéroport et dans l'avion, c'est étonnamment zen compte tenu des circonstances (trois jeunes enfants pleines d'énergie quand même) et on rentre à la maison sans anicroche, hormis pour Maé, chez qui il semble qu'une phobie des escaliers roulant se soit déclarée. Ça a donné lieu à quelques scènes bruyantes disons, comme Maé sait si bien le faire...



Quant au prétendu zika, et bien c'est une dizaine de jours après notre retour au Québec que ça m'est tombé dessus: douleurs et raideurs articulaires, fatigue comme c'est pas possible, brouillard mental, fourmillements, étourdissements, tremblements, alouette... après une dizaine de rendez-vous en médecine de famille et un fast-pass en infectiologie, un paquet de prises de sang et trois mois d'arrêt de travail (et ce n'est pas fini), ben on espère encore qu'un diagnostic de zika tombe enfin. Que ce soit «juste» le zika, tsé.



Le Mexique hors tout-inclus, ça coûte combien?

Avion: 1745$ cad pour toute la famille, 1 bagage en soute inclus

Voiture pour 8 jours, assurance bombproof incluse: 336$ US

Casa Primavera: 4 nuits x 200$ cad par nuit: 800$

Camp Akumal: 4 nuits x 90$ cad par nuit: 360$

Nourriture et souvenirs (déjeuner de viennoiseries à l'appartement; dîner sur le pouce, fast-food ou petit resto; souper dans de chouettes restaurants):1015$ cad

Activités: 765$ cad (Xcaret ayant coûté à lui seul 418$, avec la gratuité pour nos 2 plus jeunes...)


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