Montagne et expériences


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July 22nd 2008
Published: July 22nd 2008
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Un retour brumeuxUn retour brumeuxUn retour brumeux

Voici une partie de la brume qui c'etait abattue sur nous le soir precedent. A ce stade, elle etait suffisamment dispersee pour me permettre de prendre une photo!
Wow, enfin, nous sommes sortis de notre univers de poussière et de sueur!

En effet, suite à un tumultueux périple sur le second terrain de notre richissime employeur, moi et mon comparse nous sommes enfin décidés : nous devions sortir, tenter l’aventure, nous jeter dans les bras de la nature. Ainsi c’est mis à germer et à fleurir, dans l’espace d’un après-midi, l’idée de gravir une montagne. Mes rêves m’ayant déjà attirés le regard sur une de ces rocailleuses promesses de verdures, le choix ne fut pas très long. Après avoir testé le majestueux palace de toile de ce joyeux luron de Manuel pendant une soirée près de la rivière de François, nous remballâmes le chapiteau de cinq par six pieds et commençâmes à faire nos paquetages.

Quelques rangements plus tard, entrecoupés d’un nombre incommensurable de retour aux chambres pour ramasser ‘’le truc très important qu’il me manquait’’, nous partons finalement. En ce milieu d’après midi très chaud, deux jeunes aventuriers quittent leur fastueuse demeure le cœur à la découverte et le pied sûr. Dès les premières minutes, il devient clair qu’aucune norme ou route pré-tracée ne les arrêtera! Sans trop de discussion, ils quittent la route qui avait
De l eauDe l eauDe l eau

Manuel nous montre sa decouverte... rafraichissante.
été convenue et s’enfoncent dans les terres, sillonnant cours d’eau et champs de tout genre. Confrontés aux fourches affûtées et aux molosses des paysans revendiquant la propriété des flancs de la montagne, nos deux braves personnages franchissent falaise, plateau, puis ravin pour finalement écraser involontairement le pied verdoyant de la montée qui sera la leur pour les prochaines heures. Accompagnés par le son lointain, mais omniprésent, d’une retentissante cloche bovine, ils affrontent forêts, fougères et ronces, tous plus impressionnants en nombre et en taille les unes que les autres. Finalement arrivés à un petit plateau (qui se révéla être en fait un sentier), une pause fruitée leur permet de réaliser autant le chemin parcouru que le chemin restant, mais également le fait moins agréable que la coiffure d’abord chatoyante de la montagne avait rapidement tournée au gris de la cendre. La montagne venait de prendre un coup de vieux! Mais ne se laissant pas effrayer par ce présage, ils redressent le front et repartent à l’assaut après avoir décidé du nouveau cap qu’ils suivraient. C’est donc à travers un autre champ de fougères qu’ils firent la rencontre moins agréable de leur nouvel adversaire, celui qui les suivrait en amplifiant son
A simple glimpseA simple glimpseA simple glimpse

Juste pour vous montrer rapidement par quoi nous etions entoure durant la montee.
ampleur au fil de le progression : La bouse de vache. La montagne étant protégée contre l’exploitation par les éleveurs, ces derniers en tire avantage en laissant vagabonder leur bêtes partout sur les flancs, les crêtes, les cimes, les abords… partout sur la montagne! Quoi qu’il en soit, l’aventure comprend ses risques, alors la route se poursuit.
Quelques instant plus tard, attiré par le bruit, Manuel découvre avec émerveillement une source d’eau potable (ou du moins, nous n’en sommes toujours pas mort). Cela adonne extraordinairement bien avec le fait que ce dernier vient de vider ses dernières réserves et que je me rationnais depuis trop longtemps. Une fois rassasiés, nous découvrons avec joie un petit sous-bois qui m’avait d’abord tenu à l’écart par son entrée. Au travers des feuillages apportant finalement un repos à nos narines, nous affrontons ainsi la première partie de la crête de la montagne. Peu après, la végétation change encore une fois pour nous laisser dans de grandes étendues d’herbes plus ou moins hautes et de roches grugées par le temps. Après la découvertes d’assez de variétés de plantes/fleurs/baies comestibles pour nous permettre d’élaborer mentalement une belle salade, nous tombons sur une seconde petite fontaine, mais
Manuel l interpideManuel l interpideManuel l interpide

Chaudement recouvert du coton ouate Kamakura, Manuel affronte les periples de la descente, la "tete dans les nuages".
l’eau croupie nous fait rapidement quitter l’endroit. Le reste de la montée s’effectue de manière assez systématique, marche forcée entre les bouses et les roches sur un fond magnifique de montagnes et de forêts splendides, jusqu’au sommet.
À partir de ce moment, les émerveillements les émotions fortes commencent vraiment à se succéder, même si la montée avait été très intéressante et divertissante.

Première surprise : Nous voyons le sommet. Nous avançons vers les roches que nous pensons déterminer ce dernier, et au dernier moment, je m’arrête sec : Au lieu de retrouver le même relief de touffes d’herbes et de cailloux de l’autre côté, c’est une falaise qui nous accueille, rejoignant celles de plusieurs autres montagnes environnantes pour créer un grand vallon! J’ai vraiment été très surpris. C’est la preuve qu’il faut toujours être prêt à tout et ne pas trop se faire d’idées préconçues dans la vie!
Bref, là, nous décidons de prendre une petite pause. Assis, nous observons le paysage et nous entendons, au loin, un bruit sourd et continu. Nous pensons d’abord qu’il s’agit d’une chute, donc nous commençons à la chercher du regard en contrebas de la falaise, à la rencontre des vallons, mais nous
Un retour brumeuxUn retour brumeuxUn retour brumeux

Voici une partie de la brume qui c'etait abattue sur nous le soir precedent. A ce stade, elle etait suffisamment dispersee pour me permettre de prendre une photo!
ne trouvons rien. Revigoré par la beauté des paysages, je me débarrasse de mon sac et me lance à la découverte de la crête alors que Manuel prend un brin de repos bien mérité. C’est peut-être l’idée la plus dangereuse que j’ai eu du voyage pour le moment, mais oh! Que ça a été trippant😉.

En voyant que la falaise est un peu moins escarpée où je suis rendu, je décide de m’y aventurer, quittant la terre stable. Je ne le sais pas, mais je disparais aussi de la vision de Manuel. La progression va assez bien, je glisse de roche en roche, je m’arrête et j’avance, je fais une bonne distance. J’atteint finalement un plateau sans trop de problème. J’observe en contrebas, mais toujours pas de chute ou de cours d’eau en vue. Je marche tranquillement sur le plateau relativement escarpé, et c’est là que ça se complique un peu. Sans trop m’en rendre compte, je met le pied sur des roches instables et je descend un peu dans la falaise. Bon, pas de peur, tout va bien, je remonte sans problème, mais l’adrénaline a embarqué, donc je me remet à bondir de roches en roches pour avancer,
Les aventuriers!Les aventuriers!Les aventuriers!

Voici les deux valeureux compagnons qui affronterent sans crainte, mais non sans effort, les multiples dangers de la montagne.
courir sur le sol en pente et prendre des risques. Super trippant, vraiment plein d’émotions, mais quand j’y repense, s’aurait pu être très dangereux. J’atteint encore une fois un plateau, mais cette fois, il n’y a plus de falaise à ma droite, c’est une grande parois de roc. Encore sur le coup de l’adrénaline, je me lance dans son escalade. Au départ, tout va bien, mais rendu à quelques mètres dans les airs, d’un mouvement un peu trop téméraire, je m’accroche à une pierre et elle se déloge. Je me rattrape de justesse et c’est là que je réalise que non seulement, je suis haut, mais surtout qu’en dessous, ce n’est pas un sol plat où je peux tomber et me rattraper, c’est une falaise, donc une chute très, très longue et sans doute pas très agréable, pour peu dire. De plus, je réalise que je n’ai pas avertis Manuel et qu’il ne sait aucunement où je suis; je suis donc sans support. Je peux dire sans honte que j’ai vécu une bonne minute de peur. Heureusement, j’ai réussi à reprendre le dessus, car je commençais à capoter et quand j’ai vu que tout ce que je voulais faire, c’était
L escaladeL escaladeL escalade

Une petite vue du bas de la montee que je m'apprete a  faire.
sortir de là, j’ai bien vu que ça allait me faire faire encore plus de gaffes. Une bonne respiration et la lucidité revient. Et une chance! Car la voie dans laquelle je voulais me lancer c’est révélée encore instable, donc j’aurais sans doute été trop hâtif et ça aurait pu mal finir. Finalement, en testant les pierres unes à unes et en restant calme, j’ai terminé la parois et je me suis hissé en haut, au niveau de la crête du sommet. Fini les sensations fortes pour l’heure! Je m’assois et je respire et au loin, je peux voir d’immenses montagnes au sommet ennuagé. J’entend et je vois également un aigle royal, mais trop loin pour ma caméra, donc pas de photo! Ça a été une très belle récompense pour ce brin d’effort qui se terminait. Quelques minutes plus tard, Manuel me rejoint et me dit qu’il me cherchait partout. Bref, je comprend maintenant bien pourquoi dans tout les guides, on recommande de toujours avertir et de ne jamais quitter seul dans un endroit qu’on ne connaît pas! Autant pour ma sécurité que pour mon ami, qui commençait à se demander comment réagir s’il ne me retrouvait pas, ou pire!
L'escaladeL'escaladeL'escalade

La paroi: Avant.
N’empêche, ça m’aura fait vivre quelque chose de vraiment particulier et je ne regrette vraiment pas cette expérience.

Quoi qu’il en soit, nous reprenons nos sacs et nous nous remettons en marche, car notre objectif véritable est un peu plus bas; un beau pic rocheux idéal pour camper. La marche est agréable et relaxante, un beau petit sentier entre de grosses pierres, toujours entouré d’un magnifique paysage. Nous atteignons finalement le pic en question, notre destination finale pour la journée. Le reste de la journée se passe de manière très relax; on s’installe, on grignote, on se promène un peu autour, on observe le troupeau de vache en contrebas, on rencontre une famille de chèvres de montagne, on ramasse du bois pour un feu éventuel, puis on s’assoit et on jase.
On soupe tranquillement en regardant les couleurs du ciel changer; Nous sommes trop haut pour voir le soleil se coucher (nous avons la tête dans les nuages, au sens propre!), mais nous voyons toutes les teintes du ciel et ses changements.

On ne sait pas si on en avait le droit, mais lorsque l’obscurité commence à s’installer, nous partons un petit feu de camp pour entretenir la
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La paroi: Apres.
veillée. Alors que Manuel l’alimente, je lève la tête et j’ai droit à une belle surprise; Pendant nos discussions, nous avions réalisé que nous voyions vraiment loin à l’horizon et même qu’en plus de voir tout Bagnère, nous pouvions voir Lourdes et Tarbes.
Quand je lève la tête pour jeter un coup d’œil, je vois tout d’un coup les lumières des lampadaires des trois villes s’allumer en cascade. L’espace d’un instant, toutes les villes sont éclairées, comme dans une petite explosion de lumière.
Un autre événement marquant de la soirée : Alors que nous discutons et que la nuit c’est finalement installée (nous pensions qu’il ne ferait jamais noir, car rien en haut ne bloque la lumière des étoiles), nous ressentons un frisson de fraîcheur. Nous jetons un coup d’œil derrière nous et nous sommes frappés de surprise : Un véritable nuage dense de brume s’avance assez rapidement vers nous. Autant il faisait clair quelques instant auparavant, autant une minute plus tard, nous étions entourés d’un blanc épais et nous ne voyions plus à deux mètres devant nous. Vraiment intense comme sensation! Nous sommes restés dans ce nuage jusqu’à notre descente le lendemain. Comme nous apercevions un tracteur effectuant des
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Une petite vue du bas de la montee que je m'apprete a faire.
mouvements étranges très tard la nuit, nous avons éteint notre feu pour éviter des problèmes éventuels et nous sommes allé nous coucher. Juste avant, j’en ai profité (comment faire autrement!) pour aller près de la falaise, dans ce super contraste de blanc-brume et de noir-nuit, faire mes katas. Vraiment pas évident, mais encore une fois, toute une expérience!

Comme nous nous couchons dans la petite tente de Manuel, il commence à pleuvoir. Ça ne pose pas de problème sur le coup, mais le lendemain matin, nous nous réveillons dans l’eau, tout le bas de nos sacs de couchage trempés, notre linge humide… et Manuel qui n’a pas de linge chaud. Nous repaquetons tout en vitesse pour éviter de rester trop longtemps immobiles dans l’eau et après c’être vêtu de manière plus convenable, nous nous remettons en marche. La brume persiste toujours, ce qui rend la descente à la fois trippante et plus dangereuse. Le chemin du retour se passe très bien et nous réussissons à éviter les maisons des paysans sans créer de remous.

Voilà! Ce fut notre première excursion en dehors de l’hôtel, mais non pas la dernière! Nous partons demain pour Carcassonne avec une amie de
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Le chemin qui passe par le haut des montagnes, vu d'un cote...
Manuel et sa cousine. Nous prévoyons faire Carcassonne, Lourdes, Pau et Biaritz dans la semaine. Je vous tiens au courant!

Du reste, après notre retour de la montagne, nous nous sommes remis au travail. Tess, la femme de François, est partie en Finlande avec leurs 3 filles pour nous permettre de rénover complètement le 4e étage. Nous avons donc plusieurs pièces à détruire, balayer, puis rebâtir. Tout avance assez bien, comme vous pouvez le voir sur les photos qui suivent!

Pour répondre à vos commentaires;
Premièrement, merci d’écrire, c’est amusant de savoir qui nous lit!
Pour ce qui est de la température ici, c’est un peu comme le désert! Le jour, il fait assez chaud et beau, mais dès que le soleil baisse, la température suit et il fait pas mal froid, assez pour que mon manteau et mon coton ouaté soient nécessaires. Il pleut aussi assez fréquemment en soirée.
Pour ce qui est de l’escalade maman, désolé, je ne pourrai pas passer à côté! Par contre, je te promet de faire attention… désormais.
Au niveau du Tigre et du Léopard, je dois avouer que… j’ai fait un entraînement intense (ça me manquait, je n’avais pas pris le
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Le chemin qui passe par le haut des montagnes... vu de l'autre cote!
temps de m’entraîner depuis un bout de temps, alors je me suis tappé une bonne soirée en continu de tout ce que je sais) et j’ai réalisé que j’ai perdu un peu de vitesse au dépend de la force. Je vais devoir travailler là-dessus, mais je ne crois pas que mon style de combat change tant que ça!
Et Tom, pour la bière, tout ce qui concerne l’alcool ici est vraiment peu cher (caisse de 6-8 pour 3 euros…). Par contre, au niveau de la bière, je n’ai vraiment pas été surpris jusqu’à présent. C’est pas génial. Par contre, le vin est génial!

Voilà, bonne vacances à tous!



Additional photos below
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Une rencontre innatendueUne rencontre innatendue
Une rencontre innatendue

Voyez qu'on peut rencontrer des gens sympathiques n'importe ou!
Le soleil descendantLe soleil descendant
Le soleil descendant

Voici a  quoi ressemble un couche de soleil vu du haut d'une chaine de montagne par ciel nuageux. C'est different, mais ca reste magnifique, ne trouvez-vous pas?
On pique... ici!On pique... ici!
On pique... ici!

Voici, a  quelques metres pres, l'endroit que nous avons choisi pour nous etablir.
La brume...La brume...
La brume...

Avant...


23rd July 2008

Hey!!
Haha, vraiment, je suis très contente pour vous. Vous avez une super main d'écriture et vos textes sonnt très interessant. Michel, c'est en un morceau qu'on veut te revoire!! Ça a l'aire génial votre voyage!
23rd July 2008

Gulp!
J'apprécie que tu ne me ménages pas... Je suis contente de voir que tu ne te prives pas non plus d'expériences et encore davantage de lire qu'elles portent leurs fruits. Si c'est comme ça que ça doit se faire j'va m'faire à l'idée. Bon voyage et j'ai bien hâte de lire vos nouvelles aventures. Bien écrites autant par l'un que par l'autre d'ailleurs.
26th July 2008

Rires et frissons
tu écris vraiment bien Michel. Tu nous fais passé du rire à l'effroi en moins de deux. Continue de nous éblouir par tes textes et de nous faire rire. Quant aux frissons ... Reviens nous dans un seul morceau svp. Les meilleurs samourais, ce sont ceux qui ont survécu; n'oublie jamais ça!
26th July 2008

Formidabel
Cher Michel, Tu nous en mets plein la vue. Maman n'est pas la seule à s'inquiéter. Je suis allée à Carcassonne en 1950! Une ville fortifiée, j'en garde un bon souvenir. Soyez prudents. Grand-papa et grand-maman qui adorent le ¨suspense¨!
5th August 2008

Que d'aventures
Je suis fière de toi et envie tout l'apprentissage que tu fais. J'en aurais besoin pour aménager ma nouvelle maison. Continue de remplir ta tête de belles images. Bravo !
13th August 2008

Mich, ya plus de bananes.
14th August 2008

Merde! (notons que c'est Man qui avait répondu, sous mon nom, à la dernière intervention de ce type)

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