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Published: September 25th 2016
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Sumatra 3ème étape : Lake toba Lac majestueux d’un bleu intense, niché en altitude parmi les sommets volcaniques de Sumatra, c’est le plus grand lac d’Asie du Sud-Est couvrant une superficie de 1707km². Au milieu de cette immense étendue d’eau, une île presque aussi vaste que Singapour a été créée par le volcanisme. Plus exactement, c’est une caldeira, c’est à dire un lac né suite à l’éruption d’un super-volcan il y a 30 000 ans à 75 000ans … Selon certains spécialistes, la dernière éruption, qui remonte à 80 000 ans, aurait plongé la planète entière dans l’obscurité, c’est dire la violence de la chose… brrrr !!!
Trêve de vision apocalyptique, revenons sur Samosir où un village touristique concentre les services: Tuk-Tuk ou je réside. C’est un ancien haut-lieu de la culture « hippie-peace-and-love » (avant l’avènement des full-moon parties en Thaïlande !), cet endroit est aujourd’hui d’un calme absolu…
Pour la première aprem, nous décidons de se la jouer tranquille. Après un petit tour dans le village c’est repos, mémoire et resto. Ça fait du bien de ne pas courir.
Le lendemain, journée plus active sachant que c’est la fête de l’indépendance. Les festivités ne seront
malheureusement pas à la hauteur de nos attentes. Tout se passe sur un stade en extérieur foot. Le manque d’organisation fait que, globalement, nous allons attendre deux heures pour rien excepté quelques danses et le long discours en indonésien d’un Monsieur semble-t-il important. Après cet échec, départ pour Amarita, un village ancien avec plusieurs vestiges de la civilisation Batak et la reconstruction d’un village Batak.
Les Batak sont une ethnie descendant des tribus du Nord de la Thaïlande et de la Birmanie parmi les plus belliqueuses, qui pratiquait le cannibalisme rituel jusqu’en 1816. Convertis au christianisme mais conservant des croyances animistes – croyance dans l’âme des éléments de la nature – ils occupent en majorité l’île de Samosir. Partout sur l’île, on peut apercevoir des tombeaux bataks, qui sont parfois de véritables chefs-d’oeuvres architecturaux. Ainsi, au milieu des rizières fertiles se dressent de grands tombeaux à plusieurs étages décorés d’une maison de style batak. Ca fait étrange de se balader en Indonésie, premier pays musulman au monde, et de ne croiser que des architectures chrétiennes…
Ensuite, nous nous rendons à la plage de l’île pour une petite baignade et observer le paysage. Nous nous dirigeons finalement vers lac
Sidihoni, en plein cœur de l’île. Tout cela s’effectue en scooter car, en bon petit touristes, sous suivons les conseils de Lonely planet: “les routes tranquilles de Pulau Samosir” font de l’île un endroit idéal pour explorer à scooter. Rouler à travers une belle campagne entourée de luxuriantes montagnes volcaniques et du lac splendide constitue le moment fort d’un séjour...
Durant tout le trajet, il est vrai que la route se révèle très belle. Les hauts plateaux centraux de Samosir s’élèvent à 700m au-dessus du lac et offrent une vue somptueuse sur les montagnes embrumées. Le sommet de l’escarpement forme un grand plateau qui abrite un petit lac, le Danau Sidihoni, notre destination. On traverse des petites forêts de pin qui donnent un petit côté méditerranéen à l’ensemble. Le lac, lui se révèle mignon et l’ambiance y est paisible.
Après ce petit arrêt, nous reprenons la route du retour. Après quelques kilomètres, celle-ci se transforme en chemin. Ce n’est plus que des cailloux et de la boue. A deux sur un scooter dans ces conditions, c’est juste hyper dangereux. Comme notre allure est très réduite, la nuit commence à tomber. N’ayant pas de lumière sur mon scooter, il
est encore plus difficile de conduire. Plusieurs fois je ferais descendre mon passager pour plus de sécurité. Malheureusement, après bien 1h30 de combat, la route à raison de moi. En passant sur une pierre, ma passagère bouge ce qui change l’équilibre du scooter. Je n’arrive pas à rattraper le coup et bam nous voilà par terre.
Je sens immédiatement la douleur au genou et au pied droit. Ma passagère qui n’a rien est complètement sous le choc et ne sers à rien. Malgré la douleur, je dois gérer la situation. Je m’occupe donc du scooter qui miraculeusement marche toujours et après avoir rapidement checké mes blessures, je reprends le volant à contrecœur mais il faut bien rentrer. L’heure restante sera un calvaire mais enfin nous arrivons. Je nettoie mes blessures à l’alcool (aie aie aie) et me rends compte que j’ai besoin de points de suture. Gentiment, le propriétaire de l’auberge m’amène au « dispensaire » du coin où je suis prise en charge comme il se doit. Après une petite heure de soin, je ressors bien éprouvée et avec trois magnifiques points de suture au genou. Mieux qu‘un tatouage, une cicatrice de voyage 😉.
Après ces péripéties,
je vais directement me coucher.
Le lendemain, mon genou m’handicapant pas mal (impossible de plier la jambe), je reste à l’auberge toute la matinée pour travailler sur mon mémoire et me reposer. L’après-midi, je prends le ferry qui me ramène sur “le continent”. Je continue dans les transports avec 18h de bus pour rejoindre Bukkitingi, beaucoup plus dans le Sud. Heureusement, un Belge voyage aussi et nous discutons une grande partie du trajet. Celle-ci durera finalement 22h car nous crevons... et croyez-moi, 22h de bus c’est très loooooooonnnnnnnnngggggg...
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