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Published: September 1st 2011
A notre arrivée à Labuanbajo, Catherine et moi sommes fatiguées, sales et je suis enrhumée. Au lever du jour, on arpente les rues en reconstruction. Sur les hauteurs, on admire le panorama: on est face au parc national de Komodo, un ensemble d'îles célèbre pour les varengs qui y habitent. Les gros lézards, ça me plait bien, mais moi ce qui me démange, c'est de tremper mes palmes dans ces eaux à la fois cristallines et agitées.
Sur le ferry, on a rencontré un couple de polonais et une anglaise et coup de chance, ils plongent tous. Je les convainc que la meilleure façon de plonger dans le parc, c'est de prendre une croisière. Ca tombe bien, un centre de plongée nous propose de nous en organiser une, sur un petit bateau, juste nous 5, à un prix plus que démocratique. Le top ! Mais voila, Catherine a une peur bleue du courant et ce n'est pas ce qui manque dans le coin. La partie la plus délicate est donc de la convaincre qu'elle ferait une grosse erreur en ne venant pas avec nous. Quelques arguments bien placés et elle est des nôtres !
Avant d'embarquer sur notre "yacht",
on part pour une journée sur l'île de Rinca, pour voir les fameux varengs. J'ai franchement été déçue. On nous promet un "trek" pour aller les voir dans leur habitat naturel et on les retrouve tous sous les cabanes du campement des gardes, à renifler les odeurs de cuisine. Ils sont impressionnant, mais je m'attendais à quelquechose de plus sauvage. On marche une petite heure sur un sentier qui a plus l'air d'une autoroute pour touristes. Je retrouve tout de même le sourire quand on a la preuve en image que c'est bien la saison des amours... Et qu'on est témoin qu'en ce qui concerne les dragons de Komodo, c est la femelle qui lève la queue pour signifier au mâle qu'elle est d'accord !
Le lendemain, embarquement matinal sur notre bateau traditionnel avec notre guide Willy, notre capitaine, le cuisto et un assistant. Le bateau est rustique mais vient d'être refait. Pour moi c'est la grande vie, on est partis pour 3 jours en mer.
Les plongées sont à la hauteur des compte-rendus que m'avaient fait d'autres plongeurs. Il y a du courant mais notre guide connait les sites comme sa poche et nous évite les courants
descendants. Nous on a juste à profiter des superbes coraux et des poissons par milliers. En cette saison on ne peut "que" plonger au nord et a l'est du parc national, mais ça représente déjà un paquet de sites. La qualité des plongées se fait sentir dès le premier jour lorsqu'on assiste à une scène de chasse dans laquelle les thons, les carangues, les fusilliers et les requins se mêlent. Puis c'est un mérou géant qui fait son entrée, suivi de près par un gros napoléon. A Crystal Rock, j'ai les oreilles qui sifflent, je crois entendre des dauphins... Ce n'est pas une illusion et ils passent furtivement dans le bleu. Ce qui est bien à Komodo, c'est qu'il y a du gros, du très gros, du petit et du très petit. Pour la première fois, je vois des hippocampes pygmée (d'une taille d'un petit centimètre...), cachés dans du corail mou.
Mais la plongée la plus impressionnante reste celle qu'on fait sur Makassar Reef. On est prévenu, ce n'est pas la saison des raies manta, mais il est tout de même possible d'en voir quelques unes (en saison ce sont des centaines de raies manta qui se nourrissent sur
ce récif). C'est une belle plongée dérivante dans un fort courant, sur un fond sableux à 10m. Autrement dit, si il n'y a pas de manta, on ne voit rien. On scrute dans toutes les directions et après 20 minutes la première pointe son nez, remontant le courant à une quinzaine de mètres de nous. Quelle excitation, mais rien en comparaison au reste de la plongée. Les mantas s'enchainent, telles des vaisseaux spatiaux qui passent au dessus de nos têtes. Elles sont immenses, le spectacle est grandiose. Elles remontent lentement le courant en quête de nourriture, pendant qu'on s'accroche sur quelques rochers pour ne pas être emportés, admirant chaque centimètre carré de leur corps et retenant notre respiration pour ne pa les faire fuir. L'une d'entre elle passe à 2m50 de moi, s'arrête alors que ses nageoires sont en l'air. Lorsqu'elle les ramène vers le bas, je manque de la toucher, mais elle reste stoïque, se pose quelques minutes et repart comme si de rien n'était. Quand un géant de 5m d'envergure s'arrête à quelques centimètres de soi, l'excitation est à son comble. Au début je crois rêver, mais après 80 minutes de plongées, je suis carrément au paradis. On
remonte sur le bateau hystériques, conscients qu'on vient de vivre un grand moment dans nos petites carrières de plongeurs... Une chose est sûre, j'en connais une qui n'a plus peur du courant !!!
Malheureusement les vacances de Catherine ne sont pas extensible et il faut déjà repartir. Il y a 2 ans, Cath et moi nous rencontrions sur une croisière plongée en Egypte et aujourd'hui on est complice comme les deux doigts de la main. Comme quoi en plongée, les belles rencontres ne se passent pas que dans l'eau !
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cath
non-member comment
alors là ma louloute, tu as réussi à me faire des frissons rien qu'en lisant ton article... que d'émotions, limites j'ai les larmes aux yeux!!! un grand merci à toi pour me remémorer ces supers bon souvenirs et un grand merci surtout d'avoir insisté pour que je viennes sur cette croisière...oh la la je vais chialer!!! énormes bisous ma loulouteeeeeeeeeeeeee je t'adoreeeeeeeeeeee et tu me manquesss énormément!!!