Début d'un premier voyage!


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India's flag
Asia » India » Rajasthan » Jodhpur
November 2nd 2003
Published: September 15th 2006
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Bonjour les amis et les inconnus. Je suis une fille de Montréal qui un jour a pris la décision folle de se rendre en Inde avec son chum. Sans guide, avec un sac à dos et un Lonely Planet…

Bien entendu j'ai écrit un roman et je voulais enlever de gros bouts, et puis enfin que je me suis dit, vous n'aurez qu'à sauter les bouts que vous ne voulez pas lire! Je garde ainsi l'intégrité de mon texte.

C'est au début du cégep que j'ai décidé que je voulais partir quelque part, loin, n'importe où. Mon principal critère était que ce soit dépaysant. Vous pouvez être certain que j'ai choisi le meilleur endroit...oh oui...

Je dois préciser que ce voyage n'avait aucune prétention spirituelle; je n'allais pas chercher en Inde des réponses à des questions existentielles ou un refuge pour méditer et rencontrer des guides spirituels. Donc ce journal, que j'ai écrit à peu près à chaque jour, n'est qu'un compte rendu de ce que j'ai vécu en Inde, les bonheurs, les places à visiter et les difficultés. J'espère que ces pages et ces photos pourraient servir à ceux qui voudraient y aller. Je l'ai fait aussi pour les gens à qui je n'ai pu que raconter des bribes, des images. Ici, tout est là.

Le début de la fin: Premier contact...pensées générales



Vingt heures dans un avion…c’est long…trop long. Mais on ne s’aperçoit pas beaucoup du temps, parce que notre corps et notre esprit sont fatigués, comme engourdis, et les pensées sont floues. Je n’aime pas trop cette sensation. Moi je dis : chapeau aux hôtesses de l’air, c’est des folles. Pendant ces vingt heures, il a fait jour pendant quatre heures environ. On a failli rater notre vol à New York parce que l’avion à Dorval est parti en retard. Heureusement, ils nous ont attendu. On n’a cependant pas pu réserver une place près de la fenêtre à cause de ça…snif, snif…

Il n’y avait pas beaucoup de « foreigners » (pour les Indiens, ça c’est nous) dans l’avion, à part deux autres jeunes de Montréal, genre hippies gentils…le genre typique des voyageurs jeunes, spirituels et ouverts quoi. Le gars nous a parlé un peu. Il s’était fait un groupe d’amis musiciens à Montréal qui s’appelait les Maharajas, qui font de la musique typiquement indienne. Ils avaient joué un peu partout dans le monde sauf dans leur pays d’origine. Donc il s’en venait les rejoindre à Jaisalmer pour être leur gérant…toute qu’un histoire. Il avait des petits souliers d’Aladin. Bref, c’est la seule personne non-Indienne à qui on ait parlé jusqu’à maintenant.

Ici, ce n’est pas multiculturel du tout. Il n’y a que des Indiens, partout! Les étrangers ne viennent qu’en tant que « foreigners » et ils sont plutôt rares comparés aux millions d’Indiens. Ici, tout le monde est vendeur. Il est presque rare de voir une maison sans qu’elle ne soit rattachée à un petit commerce. En Inde, on est soit commerçant, chauffeur, agent de tourisme ou mendiant. À part les mendiants, les fermiers et les jeunes étudiants, il n’y a personne qui ne soit vendeur de quelque chose. Et Dieu sait comme ils savent que les touristes sont les meilleurs clients. Je sais maintenant ce que veut vraiment dire le mot harcèlement. Dans la rue, il n’y a pas un « Hello! » qui ne soit pas sans arrière-pensée. Si, quelquefois, mais c’est plutôt rare et on ne peut jamais être sûr de leur intention. Je ne suis même pas sûre que le berger suivi des ses moutons sur le bord de la rue (je me croierais dans un vieux film de Jésus, c’est vraiment cool) et qui me sourit n’a pas quelques pantins en papier ou d’autres bricoles à me vendre. Les meilleurs vendeurs sont sans conteste les enfants et les guides touristiques. Eh oui, ce sont les enfants qui sont les plus insistants, mais que voulez-vous, on leur dit « vends ceci » et ils le font parce qu’ils n’ont alors que ça dans la tête et n’ont sûrement rien d’autre à faire…ou bien encore ils ne savent que faire cela.

Les Indiens ne sont en tout cas vraiment pas gênés, c’est dans leur nature de vous regarder dans les yeux jusqu’au moment où vous n’êtes plus dans leur champ de vision. Les guides sont partout où il y a des gens. On a beau leur dire « No, thank you » vingt fois, ils continuent d’essayer de vous convaincre. S’ils perçoivent le moindre soupçon d’acceptation, vous êtes cuits et vous allez devoir débourser des roupies. Bon, vous vous dites sûrement que je ne dois pas les apprécier trop trop avec ce que je dis sur eux depuis tantôt…mais non. Je parle de cela premièrement pour rendre compte d’une réalité que j’ai vécue, donc ça ne veut pas dire que c’est ce que tout le monde a vu, et deuxièmement pour en arriver au fait que tout cela est très compréhensible. Ici, il suffit de les comprendre et d’être très patient : leur survie dépend de leur pouvoir de persuasion. C’est tout.


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