Séjour à Moshi


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November 11th 2015
Published: December 17th 2015
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Lorsque notre agent de voyage nous a suggéré un arrêt près du Kilimanjaro au cours de la préparation de ce voyage, nous nous sommes dit que ce serait l’endroit idéal pour faire des randonnées.

Lors de l’organisation de notre séjour, nous optons pour un hébergement à Moshi, ville située au pied du Kilimanjaro et desservie par l’aéroport du Kilimanjaro. Nous choisissons l’établissement Twiga Home, qui propose une navette vers l’aéroport et le centre-ville de Moshi, ainsi qu’une série d’excursions dans la région.

A l’aéroport, plusieurs taxis proposent leurs services vers Moshi ou Arusha, à un tarif prohibitif. Pas d’Uber par ici, ni de wi-fi une fois à l’extérieur… Nous contactons la gérante de Twiga Home, qui nous envoie un chauffeur à un tarif plus abordable.

Le logement est excentré par rapport au centre-ville et éloigné de commerces, mais propose 3 services de repas – petit-déjeuner, déjeuner, dîner – et des boissons tout au long de la journée. Une navette gratuite permet également de se rendre au centre-ville à certains horaires. Sur place tout se règle en espèces, comme à Dar-es-Salaam. N’ayant pas de dollars, nous avons pris le parti de retirer régulièrement des sous en fonction de nos besoins.

Pour notre 1ère journée à Moshi (le jeudi), nous empruntons la navette du matin pour aller au centre-ville et faisons le retour à pied. Comparée à Dar-es-Salaam, la ville est petite et plutôt rurale ; peu de personnes croisées parlent anglais.

De retour à notre logement, nous réglons nos frais d’hébergement t le transport de la veille, puis consultons les excursions proposées.

A notre grand regret, les activités touristiques sont globalement hors de prix. A titre d’exemple, il faut débourser au moins 1000$ US / personne pour 4 jours de safari dans les parcs nationaux ou 1500$ / personne pour 6-8 jours d’ascension du Kilimanjaro. Budget auquel il faut bien sûr ajouter d’autres frais dont les pourboires pour les guides/cuisiniers/porteurs. L’ordre de grandeur de ces tarifs est d’autant plus surprenant que le niveau de vie tanzanien est assez bas : on peut en effet manger dans la rue pour 1$, et s’offrir un bon restaurant pour 6$ boisson incluse (ndlr : 1 dollar vaut entre 2000 et 2150 shillings tanzaniens, et environ 1€).

De plus le prix des prestations est systématiquement indiqué en dollar, dont le taux de conversion est fluctuant selon le service / l’interlocuteur, ce qui nous est très défavorable et ne facilite pas l’évaluation du budget.

Après réflexion nous décidons tout de même de faire 2 ou 3 excursions au cours du séjour : aux chutes Materuni avec visite d’un producteur de café dans ce village, aux « hotsprings » et peut-être chez les Massaï selon le budget. Nous réservons la 1ère pour la journée du samedi, puis commençons à planifier notre séjour à Zanzibar.



Le samedi matin, trajet en voiture puis 45 minutes de marche en direction des Materuni Falls. L’eau, qui provient du Kilimanjaro, est très fraîche (10° ?). En chemin, nous bénéficions de très bonnes explications en anglais sur les plantes et arbres observés, de la part du guide local. Après une pause casse-croute, 45 minutes de marche retour pour l’arrêt suivant chez notre guide. Ici, nous découvrons le processus de fabrication du café depuis la collecte des graines jusqu’à sa consommation. Même pour moi qui n’en suis pas amatrice, il est bon et pas trop fort. Dernière étape de la journée : escale dans un bar local pour découvrir la « banana beer », en version artisanale puis industrielle. Le goût est assez proche du « vin de palme » camerounais, et elle n’a aucun rapport avec la banane car il semble que c’est une bière à base de mil. A tester, on aime ou on n’aime pas.

Le dimanche matin, je fais une croix sur la messe dans l’église locale car on m’indique qu’elle est en swahili. Après un tour en ville pour tenter de faire réparer mon téléphone, je décide de retenter ma chance dans le prochain pays visité (l’Inde) en espérant que le coût soit moindre. Nous nous rendons ensuite aux hotsprings, source d’eau chaude à 2h de route de Moshi. Le site est joli mais nous a été largement survendu, et on ne nous avait pas informé du droit d’entrée à payer par les touristes. Quoi qu’il en soit, nous profitons de cette rivière chaude pendant 2h puis rentrons sur Moshi.

Le lundi, je vais à la rencontre d’une communauté de massaï avec l’aide du guide rencontré 2 jours avant. Plusieurs jeunes massaï parlent anglais, et connaissent Samuel Eto’o (footballeur camerounais de renom). L’ambiance est bonne enfant à travers chants, danses, photos et discussions sur leur culture. Quelques femmes me présentent des bijoux qu’elles ont confectionnés. Après quelques achats souvenirs, nous nous séparons. Après un tour de la ville de Moshi avec le guide, je rentre rejoindre Julien.

Le soir, nous sympathisons avec un jeune étudiant australien. Avec d’autres amis, il est venu faire un stage dans un hôpital local pendant quelques semaines, et terminer ce 1er séjour tanzanien par l’excursion du Mont Kilimanjaro.

Le mardi midi, nous quittons Twiga Home pour l’aéroport. Petit incident au départ : quelques jours avant, nous avions indiqué à notre souhait d’utiliser leur navette pour retourner à l’aéroport. La veille du départ, je demande au guide combien peut coûter la course depuis notre logement vers l’aéroport, afin de vérifier si le prix que nous prévoyons de payer est dans la moyenne. Dans la foulée, il contacte une de ses connaissances et arrange notre transport du lendemain. A sa demande, je lui communique la fourchette de temps à laquelle nous pensons partir, et lui précise que nous préviendrons son chauffeur de notre horaire réel de départ.

Le lendemain, nous nous retrouvons avec 2 voitures distinctes. Tout le monde parlant swahili, ce sont les haussements de ton qui nous mettent au fait de la situation. Chaque chauffeur pensant être dans son droit, nos bagages se retrouvent séparés dans les différents coffres. Ayant déjà réglé la course auprès de Twiga, c’est finalement leur chauffeur que nous choisissons et nous excusons auprès de celui envoyé par le guide. Nous quittons Moshi et nous envolons pour Zanzibar, en rêvant de terminer ce séjour tanzanien de façon plus apaisée.

Observations du séjour :
Nous nous sommes demandés comment faisaient les tanzaniens pour bénéficier des atouts naturels de leur pays. Il s’avère que les prix des activités touristiques sont beaucoup plus accessibles pour les ressortissants du pays et des états voisins. A titre d’exemple, l’entrée aux hotsprings est gratuite pour les locaux et le coût de l’ascension du Mont Kilimanjaro serait d’environ 2$ / personne. Cela reste dommageable pour le tourisme venant d’autres pays africains, et même d’ailleurs.Prendre de la marge par rapport aux informations des distances qui sont communiquées : 15 minutes de marche signifient souvent une bonne demi-heure de trotte, et de façon générale il n’est pas inutile de multiplier par 2 l’estimation des temps de trajet.Il est possible de négocier le prix du taxi, et il vaut mieux entrer directement en contact avec des locaux pour bénéficier de prestations au meilleur rapport qualité / prix. Ne pas parler swahili est un handicap, l'apprentissage de quelques mots est bien perçu par les locaux.Séjour reposant et riche en rencontres humaines.



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