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Samedi le 4 juillet, la météo est moins coopérative que la veille. Le brouillard est très bas et tout est gris. Nous continuons notre route dans les fjords de l’Est puis vers Akureyri, la « capitale » de nord de l’Islande et deuxième ville du pays avec ses nombreux 15 000 habitants.
La première destination est Seydisfjordur, supposément le plus beau village de pêcheurs de la côte Est. Peut-être était-ce le temps grizaillou (nouveau mot inventé?), mais personne n’a été vraiment impressionné. C’est aussi là que certains ont perdu un peu d’intérêt pour les « foss » (chutes), étant restés dans la voiture pour cette énième. C’est vrai que passé la douzaine, elles commencent vraiment à se ressembler. Juste samedi, je pense qu’on en a vu 5 ou 6, en plus des petites cascades qu’il y a partout. Pour ma part, j’essaie de suivre ma philosophie « tant qu’à être icitte » et d’aller tout voir.
Nous retournons ensuite vers l’intérieur des terres vers le centre du pays et plus on s’éloigne de la côte, plus le soleil est présent. Nous nous dirigeons vers la région du Lac Myvatn, très active côté géologique, géothermique, volcanique,
etc. Il y a aussi une quantité impressionnante de moustique.s Les paysages changent à une vitesse impressionnante, passant des hautes montagnes enneigées, au sol lunaire, au sol martien, aux plaines verdoyantes, etc. On arrête quelques instants pour admirer une chute qui en vaut la peine : Dettifoss, la plus puissante d’Europe, et sa petite sœur Selfoss. Dans ce dernier cas, elle obtient des points supplémentaires parce que pour se rendre à côté, il faut essayer de trouver un chemin parmi un dédale de petits ruisseaux et de petites mares pour ne pas se retrouver avec les pieds trempés. Problème de logique + grosse chute, quoi de mieux pour meubler son samedi après-midi?
La prochaine destination est Hverir, où on peut voir de la bouette bouillir, se faire cuire à la vapeur en quelques secondes à peine et sentir la toujours agréable odeur d’œufs pourris associée au souffre. On s’enfile ensuite deux cratères volcaniques tour à tour : Viti et Hverfell. Tout le monde a fait son cardio quotidien pour monter jusqu’au deuxième et JS l’a même redescendu « style libre » en dehors du sentier prévu, de l’autre côté de la montagne. Après 15 minutes à l’attendre
en bas, on se préparait à envoyer l’équipe de sauvetage. Ont-ils des Saint-Bernards avec des barils dans le cou en Islande?
Après une pizza chez Daddi’s, où Michèle a appris que se racler la gorge en public était une coutume locale acceptée, nous avons repris la route vers Akureyri, avec un court arrêt à Godafoss, une autre chute mais pas la moindre. Lorsque l’Islande s’est convertie au christianisme en l’an 1000, un important individu (le « law speaker ») a jeté toutes ses gravures païennes de dieux nordiques dans la chute, d’où son nom de chute des dieux. Comme ça fait une semaine qu’on délire sur la géhenne, on a renommé le canyon de ce nom. Arrivée à Akureyri vers 23h00 où on retrouve notre très bel appartement, tout comme le précédent d’ailleurs. Très moderne. Très « Ikea ».
Dimanche matin, direction Husavik, le Tadoussac Islandais, mais avec 98% de chances de voir des baleines. On a opté pour un tour de trois heures en zodiac, qui est en fait un bateau rapide avec un gros beigne autour. A-t-on vu des baleines? Oui. On a vu leur dos, le petit crachat d’eau et d’air
et même une ou deux fois un bout de queue ou de nageoir. On aurait aimé en voir une sauter comme sur la photo publicitaire de la compagnie qui fait le tour, mais ça semble être plutôt rare puisque le guide a dit qu’il n’en avait pas vu une sauter depuis le début de l’année. Au moins, on a vu une baleine bleue, le plus gros animal sur terre. Du moins, ils nous ont dit que c’était une baleine bleue. On est pas très bon pour identifier les dos de baleines à 100 mètres de distance. Le clou de l’expédition a été quand le conducteur a fait quelques enchaînements de virages rapides au retour au port. J’aurait bien pris 3 heures de ça. Retour à Akureyri en fin d’après midi après un arrêt au village du père Noël. Petite visite de la ville. Rien de palpitant à voir là.
Lundi, on entame les Westfjords, la pointe nord-ouest de l’Islande, et la partie considérée comme la plus « sauvage » (à part les highlands du milieu où il n’y a absolument rien). Le temps est encore une fois très gris, mais pas de pluie. On fait un arrêt
à Siglufjordur, village de pêcheurs où est située la meilleure attraction d’Islande : le musée de l’ère du hareng! Tout ce que vous voulez savoir sur le hareng, et encore plus! Avec des parfaites reproductions des bateaux de pêche, de l’usine de transformation et même du bureau du comptable. À une certaines époque, la pêche au hareng représentait 50 % de l’économie Islandaise. On a eu la ruée vers l’or; ils ont eu la ruée vers le hareng. Et tout comme dans le klondike, le hareng a fini par disparaître. Bon je m’égare; quand je commence à parler « hareng », je ne suis plus arrêtable! Mais sérieusement, c’est un très bon musée. Dans le style « village d’antan », c’est dans le mieux que j’ai vu.
Après cette pause hareng, on avait plusieurs heures de route à contourner des fjords jusqu’à notre hôtel à Drangnes, le bout de nulle part. Particulièrement frisquet et venteux. Nous continuons ensuite dans les Westfjords pour les deux prochains jours.
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François P. Turgeon
non-member comment
Enjoy the beach!
Un mot pour te dire que quelqu'un te lit et te rappeler un phrase que tu avais déjà dit : «Les gens qui prennent des photos avec leur I-Pad, c'est un signe que la fin du monde approche». Je ne me souvient plus dans quel contexte, mais je suis assez convaincu que c'est toi. Mes parents aussi d'ailleurs.