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Published: January 26th 2014
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Cela fait tellement longtemps que je n'ai rien écrit sur le blog que je ne sais plus par où commencer... En 2010, j'ai commencé à rédiger ce blog alors que je m'apprêtais à partir un an seule à l'aventure. 4 ans plus tard, j'ai voyagé dans une vingtaine de pays et pourtant l'envie de bouger et de faire de nouvelles rencontres est resté intact, voire s'est même amplifié.
En cette fin d'année 2013 j'ai d'ailleurs mis le pied en Afrique et j'ai retrouvé un sentiment que je n'avais plus eu depuis 2010 : l'inconnu total, la surprise des premiers instants dans un endroit qu'on a jamais vu mais tellement rêvé, les nouveaux paysages, les visages, les odeurs, les contrastes de couleurs... En une seconde l'émerveillement me rappelle pourquoi j'ai choisi cette vie d'aventures et de lendemains incertains.
Et pourtant ces quelques semaines en République Centrafricaine n'auront pas été les plus faciles. On peut dire que l'Afrique m'a donné un peu de tout ; de grandes joies avec des rencontres formidables, de la surprise, des remises en questions mais aussi un aperçu de la guerre, de la peur dans le regard des gens, la tristesse, l'impuissance et les rumeurs qui
enflamment les communautés comme une traînée de poudre.
Logée chez les prêtres dans un petit village, nous les 2 blancs, on passe notre journée à être appelés par tous les habitants du village pour dire bonjour ou par les enfants et notre éternel nom : « moudjou » (blanc en centrafricain). A notre passage ils nous font signe, courent après nous ou viennent nous saluer (souvent en m'appelant "ma soeur" d'ailleurs, pensant que je suis une religieuse...). En quelques semaines tout le village nous connaît et on est invité un peu partout, particulièrement chez le commerçant libanais du village qui deviendra notre ami, nous invitant chaque dimanche à manger un festin chez lui. Il nous faudra d'ailleurs pas mal de courage pour goûter tous les mets de la gastronomie centrafricaine parce qu'ici TOUT se mange ! On aura donc aiguisé nos papilles gustatives en mangeant du varant (gros lézard), de l'anguille du fleuve, de l’éléphant, de l'antilope, du boa et... du cousin (belle image pour parler du singe !)
Au final j'aurais passé 7 semaines dans une communauté, bien cajolée par les locaux mais la Centrafrique c'est aussi un conflit bien au delà de ce qu'on peut entendre
à la télé, avec des villages complètement pillés, brûlés, des populations décimées et des gens vivant dans la peur constante du lendemain. En l'espace de quelques semaines l' « ambiance » a changée du tout au tout. Avant les affrontements de Bangui le 5 décembre, on disait que le problème venait « de l'extérieur du pays » et que les différentes communautés centrafricaines (musulmans, chrétiens ou autres) avaient toujours vécu ensemble. La colère, la peur et même les dires de la communauté internationale auront finalement donné une tournure religieuse au conflit avec des centaines de milliers de déplacés vivant dans la peur et dans des conditions intolérables.
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Cath
non-member comment
Merci:)
Ah ça faisait longtemps et toujours autant émue de te lire....ton article n'est pas très long et je respecte...quoi tu as mangé de l'éléphant???? Rhodoïd c'est pas beau:-(!!! Bisouss poulette:)