La cité d'Angkor, la 8ième merveille du monde


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October 17th 2012
Published: October 18th 2012
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Le 17 octobre,

On est encore debouts à 4:30, l'heure des poules. Notre chauffeur de tuktuk nous attend comme prévu. Ce matin, on suit la foule qui se dirige vers Angkor Wat pour le lever de soleil. Nous sommes quelques centaines à franchir tous en même temps le long pont qui mène à la première porte. La foule poursuit en direction des étangs, là où se reflète le soleil pendant son ascension céleste. Pas nous. On s'arrête après la première porte puis on prend à gauche, sur les rebords de cet énorme monument. Nous sommes à peu près seuls dans ce petit coin, avec les tours d'Angkor Wat en arrière plan au loin. Franchement, on en espérait pas tant sur ce site ultra-visité. On assiste tranquillement au lever de soleil tout en mitraillant les tours avec nos appareils-photo. Une fois le soleil levé, plusieurs touristes font le trajet en sens inverse, ils retournent en ville prendre leur petit-déjeuner. On en profite pour aller visiter le temple, c'est vraiment plus paisible que ce à quoi on s'attendait. C'est très vaste et les bas-reliefs qui décorent les murs intérieurs sont vraiment exquis. On s'amuse à repérer les différentes divinités et scènes mythologiques. On passe un bon 2,5 heures à contempler et visiter ce temple. En sortant, on croise deux petits singes qui jouent nonchalamment sur la balustrade, jusqu'à ce qu'un homme passe avec un sac rempli de nourriture. Alors, ils font ce qu'on est en droit d'attendre de la part de singes et ils tentent de voler le sac... On aime les singes, ils réussissent toujours à nous faire sourire!



Également, pour mieux comprendre la spendeur d'Angkor, il faur savoir qu'à son apogée, Angkor était une citée comptant plus de 100 000 habitants, soit la plus grande ville du monde entre le 9e et le 15e siècle. Le monument principal, Angkor Wat, a été construit en même temps que Notre-Dame de Paris et les deux édifices ont la même hauteur. Seulement, Angkor Wat est entouré de murs faisant 1,5 km de long par 1,3km de large, ce qui en fait la plus grosse structure religieuse au monde. Bref, ça vaut vraiment le coup d'oeil!



On rejoint ensuite sagement notre chauffeur. Il devait être bien content de son pourboire d'hier car il nous emmène voir deux temples ne figurant pas sur notre itinéraire de la journée. Au premier temple, on se fait poursuivre par une bande d'enfants voulant nous vendre toutes sortes de babioles. L'une des petites filles pousse même la note en demandant à Carlo 2$ pour aller à l'école... C'est certain que c'est beaucoup plus payant pour les familles d'envoyer leurs enfants vendre des souvenirs aux touristes et quêter que de les envoyer à l'école... Mais de là à encourager ça, même si les enfants sont craquants... On évite donc ces pièges et on visite rapidement les deux petits temples dont on a oublié le nom.

Ensuite, direction Ta Keo, un temple-montagne à la décoration absente. ll n'aurait pas été terminé, c'est pourquoi son aspect est si primitif. On monte péniblement les marches jusqu'en haut du temple. Les marches n'ont rien à envier à celles de nos amis les mayas, c'est tout simplement vertigineux et casse-gueule. En haut, le soleil cogne dur. On redescend après en avoir fait rapidement le tour et on va prendre le petit-déjeuner en compagnie des poules qui se promènent librement dans le restaurant... Heureusement, on a notre déjeuner à emporter préparé par l'hôtel et on se contente, sur place, de prendre des boissons en canettes plutôt que des shakes aux fruits. Pas si fous que ça les petits québécois!

On repart. On devait aller visiter le temple de Ta Nai, mais le chauffeur nous apprend que c'est une marche à pied de 1 kilomètre pour y parvenir, et qu'on doit ici tourner à droite, plus loin à gauche, et compagnie. Avec les 40 degrés ambiants dans une jungle étouffante, la perspective n'est guère invitante, on décide de passer notre tour. On prend alors la direction de Ta Phrom, le troisième joyau de la cité d'Angkor, célèbre notamment pour avoir figuré dans le film de Tomb Raider. En fait, si Ta Phrom est si célèbre, c'est que la nature a ici fait son oeuvre. On voit des racines pousser sur les murs et s'enchevêtrer dans les portes, la jungle est partout, c'est très atmosphérique. Seul problème, c'est qu'à cette heure de la matinée, nous ne sommes pas seuls. Partout, il y a des groupes de chinois, dont certains crachent allégrement par terre, c'est la foule et la cohue. Faire une bonne photo relève de l'exploit, tous les bons spots sont squattés en permanence. C'est dur également de bien s'imprégner de l'atmosphère du lieu quand il y a tant de monde. Néanmoins, en escalandant quelques piles de roches écroulées, on finit pas se trouver un petit coin tranquille et la magie de Ta Phrom opère, on tombe sous le charme. Et quand on revoit nos photos par la suite, on se dit qu'on a été bien chanceux de visiter ce temple.

Après Ta Phrom, il nous reste deux lieux à visiter avant de clôre cette journée. Tout d'abord, le temple de Bantey Kdei, qui nous rappelle un peu la jungle de Ta Phrom, mais en moins charmant et moins acchalandé. Dans le temple, on se fait remettre par une vieille dame, presque de force, deux bâtons d'encens pour faire des offrandes à Bouddha. On s'exécute par dépit puis la vieille dame nous attache chacun un bracelet de ficelle autour du poignet... Elle nous demande ensuite de déposer de l'argent dans le plateau d'offrandes. S'il y a bien une chose qu'on déteste, c'est de se faire forcer ainsi la main, on refuse. La dame entreprend alors de défaire les petits bracelets... Tant pis, elle pourra reprendre ses bracelets et ses bâtons et se trouver d'autres touristes. On sort du temple puis on va observer rapidement le site de Srah Srang, un immense réservoir d'eau construit jadis par la civilisation d'Angkor. C'est maintenant l'heure de retourner à l'hôtel.

Après une bonne période de repos à la piscine, nous allons dîner. Je tente le tout pour le tout en goûtant le plat national, du chicken amok... Mais j'ai la surprise de retrouver dans mon assiette une pseudo-omelette avec quelques morceux poulet.... Pas tout à fait ce que j'espérais, mais Carl, lui, trouve ça bien drôle. Ce fut mon tour de rire quand, plus tard, on est allé manger un cornet de crème glacée. Carl voulait goûter la saveur de durian, un fruit typique asiatique qui pue carrément... Il a détesté ce goût, au point qu'il a été nettoyer sa base de cornet de la crème glacée au durian pour pouvoir le terminer. Le comble c'est que quand, par pitié, je lui remets mon reste de cornet, il trouve le moyen de faire exploser celui-ci et d'en mettre partout sur lui et par terre. La grande classe!!! On se fait ensuite masser pendant un bon 2 heures pour se remettre de toutes ces émotions! Lol. Décidémment, on adore notre voyage! On va ensuite faire un peu de shopping dans le coin touristique puis on revient à temps pour notre souper fourni par l'hôtel, un BBQ khmer traditonnel. Disons que le tout se situe entre la fondue et la raclette, dans un récipient de métal, et que je n'aimerais pas être celle qui doit laver le récipient en question car la viande cuit à même le métal, en laissant s'écouler les jus dans un rebord où mijote une soupe... C'était néanmoins très bon et différent!



Le 18 octobre,

Encore debouts à 4:30. On veut encore jouer aux Indiana Jones et visiter un temple au lever du soleil, alors qu'il n'y a pas un chat dans les environs. Cette fois, nous nous dirigeons vers Preah Khan, un temple qui fait un peu le bilan de tout ce que nous avons vu jusqu'à présent: bas-reliefs, visages aux sourires énigmatiques, jungle en liberté... Tellement en liberté que l'allée qui mène au temple est complètemnt bloquée par un arbre qui a été déraciné... On entend des bruits sauvages dans la forêt qui borde le temple. Une heure durant, nous nous promenons dans les nombreuses salles, escaladons les porches et prenons de multiples photos, sans personne en vue. Ça vaut bien le réveil à 4:30!

On retourne au tuktuk bien contents de notre visite. On doit aller visiter le site de Kbal Spean, bien différent de tout ce qu'on a vu jusqu'à présent. On appelle ce site la rivière aux mille lingas car, dans le lit de la rivière, on retrouve des milliers de scuptures de forme phallique, ainsi que quelques personnages gravés sur les berges. Pour nous y rendre, on doit d'abord faire une heure de tuktuk qui nous fait passer dans des zones rurales. Cest vraiment très joli, plusieurs enfants nous saluent de la main, les buffles d'eau mangent paisiblement et le soleil se lève au-dessus des rizières. Wow! On découvre même un nouveau mode de transport. Il s'agit d'un devant de tracteur (2 roues + le moteur) relié à une longue tige horizontale à laquelle les fermiers attachent une pseudo-charette. Dans le coin, ça fait office de transport scolaire ou public! On est vraiment dans un autre monde! Une fois sur place, on déjeune puis on débute l'ascension de 1,5 kilomètre qui doit nous mener jusqu'au site. C'est plus sportif que ce que l'on attendait, à plusieurs reprises, on doit se cramponner à la roche pour monter. On arrive finalement en haut d'un seul morceau et on admire les étranges lingas ainsi qu'une jolie cascade. C'est le temps de redescendre, c'est un peu périlleux par moment. On voit monter un groupe de femmes des Philippines en gougounes et avec des grosses sacoches fleuries. Elles peinent après seulement quelques centaines de mètres... Elles nous demandent si le chemin à venir est plus difficile que ce qu'elles viennent de franchir... Ehhhhh.... Oui... Mais on les encourage et elles repartent de bien bonne humeur. On ne saura jamais, par contre, si elles sont parvenues jusqu'en haut...

Re-tuk-tuk, cette fois pour se rendre à Bantey Srei, dite la citadelle des femmes car on dit que seules des femmes auraient eu la finesse de sculpter les bas-reliefs de ce temple tant ils sont détaillés et délicats. Et en effet, on voit pourquoi. C'est vraiment très joli, on a jamais vu des reliefs sculptés aussi profondément dans la pierre et aussi bien conservés. Ça valait assuément le détour.



Notre dernier arrêt de la journée, c'est le musée de la mine, qui parle du travail d'Aki-Ra, démineur au Cambodge et ancien enfant-soldat des khmers rouges. Le musée parle du fléau que sont les mines anti-personnelles au Cambodge et tous les profits sont remis à l'orphelinat situé derrière le musée et dirigé par Aki-Ra et sa famille. Un bien beau projet! Et il suffit de se promener dans les rues de Siem Reap ou de Phnom Penh pour constater le fléau que sont ici les mines. On ne compte plus les infirmes et les handicappés qui mendient dans les rues, avec une signe près d'eux mentionnant qu'ils ont été victimes des mines antipersonnelles, avec souvent un écriteau qui raconte leur histoire en anglais. C'est déchirant, surtout quand on sait qu'ici, il n'y a aucune sécurité sociale, ces personnes dépandent vraiment des dons offerts pour survivre... Difficile, dans ces circonstances, de ne pas ouvrir son porte-feuille, on se laisse attendrir de temps à autre, mais on ne peut pas donner à tout le monde...

On retourne à l'hôtel pour notre désormais traditonnel après-midi de repos: pisicne et chaise longue. Ensuite, petite séance pédicure-manucure pour moi tandis que Carlo se fait masser les pieds. Depuis notre départ, nous en sommes à 9 heures de soins et massages. On a vraiment une bonne moyenne. Pour notre soirée, on a prévu d'aller manger dans un restaurant offrant un spectacle de danses traditonelles cambodgiennes. Cependant, on apprend que le père du roi, ancien roi lui-même, est décédé le 14 octobre dernier et que par conséquent, il est interdit aux cambodgiens de boire, danser et faire la fête 7 jours durant. Donc pas de spectacle de danse pour nous ce soir.... On mange plutôt à l'hôtel. La télé du restaurant passe en boucle des images de rapatriement du corps, car le roi-père est décédé en Chine, où il allait se faire soigner... On essaiera de trouver une alternative pour demain soir...

En terminant, on aimerait ajouter un petit mot sur le Cambodge, et surtout, sur ses habitants, tout simplement adorables. Ici, tout le monde a le sourire facile, que ce soit les chauffeurs de tuktuk, les commis à l'épicerie et particulièrement, tous les employés de notre hôtel. Il suffit que nous leur sortions l'un des 3 mots de khmer que nous avons appris: bonjour, non et merci, et immanquablement, c'est un rire avec un grand sourire, même quand on refuse d'acheter un bidule ou de prendre un tuktuk. Bref, on apprend le khmer beaucoup plus facilement que le thai, et ça nous sert bien!


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Angkor 4Angkor 4
Angkor 4

Au centre, soit à droit de la tour central, il y a des travaux en cours, pour la garder intact...


18th October 2012

Merci de nous faire partager vos expériences avec ta touche d'humour. Nous avons vraiment hâte de découvrir le Cambodge à notre tour. Bonne continuation!
18th October 2012

Encore merci, toujours merci
Votre périple est toujours aussi passionnant à lire! Virginie, tu as vraiment manqué ta vocation de journaliste! Ici, tout va bien. Il y a un restaurant Khmer à Verchères, le connaissez-vous? On s'en reparle à votre retour! J'ai toujours hâte de vous lire! Diane
18th October 2012

Voyage
Encore une foi vous nous faite vivre des moments incroyables, sans vous nous n'aurions jamais vu de si beaux endroits Merci infiniment. Louise. .
21st October 2012

Vous en aurez vu des levers de soleil... vous n'aurez sûrement pas de plaies de lit au retour!

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