Hawke’s Bay : entre saveurs du terroir et années 30


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February 7th 2011
Published: February 7th 2011
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Nos narines ayant fait le plein d’odeur d’œufs pourris durant presqu’une semaine, nous quittons la sulfureuse Rotorua pour la côte EST. Les œufs au petit déjeuner vont vite être remplacés par des toasts et du miel !

L’excellente route, le soleil de plomb et les merveilleux paysages traversés font de cette journée « trace » un vrai bonheur. Les roches volcaniques et denses forêts laissent peu à peu place à de verts pâturages, puis à de très belles plaines et collines légèrement arides, signe que ça tape par ici !
Nous entrons donc dans l’Hawke’s Bay, région réputée pour son terroir d’exception ! En tant que fidèles adeptes des produits du terroir valaisan, cette escale est naturellement un passage obligé et également l’occasion de changer d’odeur.

Napier : ville de l’Art Déco

Notre point de chute pour ces 3 jours se nomme Napier. Son nom n’a rien à voir avec Jack Napier alias « le Joker » mais plutôt à Charles Napier, général anglais et héros de la guerre des Indes. Dommage :-).
Dès notre arrivée, son charme et son contraste avec Rotorua opèrent : 30 degrés, agréable vent marin, immense plage de galets noirs et architecture Art Déco. Pour les moins portés sur l’art du Corbusier, l’Art Déco c’est le style des années 30 : petites bâtisses très colorées qui se succèdent le long de la rue. Il n’est pas rare ici de voir des Borsalinos et des petits bijoux de voitures de collection.
Mais pourquoi donc cette ville est-elle ainsi ? Le visage de Napier a été totalement remodelé (ouh pas mal le clin d’œil, comprendront ceux qui peuvent) le 3 février 1931 lors d’un tremblement de terre de 7.8 sur l’échelle de Richter. Dès lors, les architectes de l’époque adoptent le style Art déco. Fière de cet héritage, la ville cultive cette image avec passion par le biais d’un festival international, de magasins et d’attractions touristiques.

Le backpacker que nous avons investi n’est pas tout à fait dans ce style typique. Rien que son nom aurait dû nous mettre la puce à l’oreille mais… Archie’s Bunker. Bien que le gérant soit super sympa et toujours prêt à donner un coup de main pour les activités locales, notre chambre de 6m2 ne dispose d’aucune fenêtre. Bon d’accord c’est normal, c’est un bunker. Pour la cuisine et les douches, c’est assez ambiance « vestiaire de foot» :-).

Te Mata Peak : après l’effort, le réconfort

Après cette première journée de découverte de la ville, nous décidons le lendemain de rapidement sortir de notre cage (au moins il y a des barreaux dans une cage) pour aller respirer un peu d’air pur.
La campagne environnante de Napier est vraiment très jolie : des chevaux qui galopent dans d’énormes prés d’herbes jaunies par le soleil, quelques arbres ici et là, des maisons en briques jaunes pâles avec un toit arrondi et un petit muret de pierres beige clair délimitant la propriété. Il y a comme un vent méditerranéen qui souffle ici, un air de Toscane.
Après une heure de balade au volant de notre Alfa, euh Nissan, nous arrivons aux abords du Te Mata Peak, notre objectif du jour. Une brève marche nous emmène rapidement au sommet d’où nous disposons d’un panorama privilégié.
Bon c’est pas tout ça mais va falloir tout de même goûter aux saveurs locales ! Direction une fromagerie artisanale. Oui je sais ce que certains se disent : y a du fromage en Nouvelle-Zélande ? Peuvent-ils rivaliser avec un bon Valdor ? Et la tomme à Brigitte ? Le Camembert ? Et bien fort de constater que nous avons été très agréablement surpris. Notre repas du jour s’est composé d’une feta exquise, un morceau de Tukituki (fromage de vache), un peu de pain, des biscuits, un pâté à je ne sais quoi et, bien entendu, un p’tit verre d’blanc. Pour l’heure, du Sauvignon Blanc, cépage omniprésent dans le coin.
C’est donc tout sourire que nous nous sommes dirigés ensuite vers une fabrique de miel. Après tout, n’est-ce pas l’heure du dessert ? Les 12 miels testés par nos soins se sont révélés… spéciaux. Bons mais spéciaux. Nous repartons au final avec nos 500g :-).

In vino veritas

Notre dernier jour sur place devait être LA journée clée de l’osmose terminant en apothéose notre escapade gourmande : dégustation de vins en parcourant les caves à vélo.
Rose, peu encline à utiliser ce moyen de déplacement, forte d’une expérience peu convaincante à Majorque il y a quelques années, s’est tout de même laissée convaincre par un « Jalabert » d’un jour prêt à lancer son sprint décisif à l’orée des caves.
Malheureusement, le matos loué (oui je sais un peu facile comme excuse) ressemblait plus à une relique moyenâgeuse qu’à un VTT (impossible d’utiliser le plateau principal, donc vive le moulinage, les freins qui fonctionnaient une fois sur deux et un plateau rouillé à outrance). De plus, un fort vent constamment de face ralentissait notre cadence déjà bien lamentable. Ajouter également que les routes empruntées sont principalement goudronnées et regorgeant d’un fort trafic routier. Ah, et pour finir, et pas des moindres, nous avions un peu… sous-évalué les distances ou surestimé nos capacités, c’est un autre point du vue mais je préfère le premier :-).
C’est donc dans une joie et une bonne humeur toute relative qu’après une heure et demie nous atteignons, « Jaja » en tête, la première cave : Mission Estate Winery, la plus vieille cave du pays ! Les 6 pinards dégustés se révèlent plutôt plats, fades, légèrement acides,... bref c’est pas le Valais quoi ! Allez, faut quand même dire qu’il y a juste une Syrah qui peut se vanter d’avoir touché nos cœurs de valaisans. Mais son prix aussi, CHF 30.-.
C’est avec un large sourire que nous enfourchons nos bécanes pour notre prochaine destination : Church Road Winery. Mais là, c’est la stupeur : crevaison pour Rose ! C’est décidemment pas encore le jour de la réconciliation entre le vélo et Rose.
Fort heureusement, la prochaine cave est à 10 minutes à pied. Arrivés sur place, c’est avec joie que nous constatons que c’est autre chose ici : la qualité des vins est très élevée. La serveuse nous a même sorti une cuvée spéciale quand nous lui avons dit que son vin était meilleur que dans la précédente cave !
Allez hop deux bouteilles pour la route : un pinot gris légèrement sucré et une majestueuse Syrah. Le retour vers le Backpacker s’est fait en bus :-).

Voilà, au final, cette étape fût mémorable à plus d’un titre et nous vous conseillons de tester quelques vins de Nouvelle-Zélande !



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7th February 2011

En manque de Dextrose
Salut les Kiwis ! Ah enfin un panoramique, joli ! C'est assez la monstre barbe votre pic au milieu des plaines. Napier sous un soleil de plomb ça me change de la pluie. C'est bien mieux ! Petit sourire de côté en lisant le récit de votre équipée cycliste. Vous avez gardé les photos de la sueur pour le retour ? :D Lance
10th February 2011

Pour certaines choses, mieux vaut ne pas avoir de photos même si on sait tous qu'un maillot vert brille à l'horizon :) Sinon oui Napier vraiment très propre, bonne graille, spot clé, soleil :) Pas si facile que ça les panoramiques, faut bien avoir l'axe ^^

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