Road trip


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Iceland's flag
Europe » Iceland
May 14th 2010
Published: May 27th 2010
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Notre voiture après une route non-pavée...Notre voiture après une route non-pavée...Notre voiture après une route non-pavée...

Vous voyez qu'on exagère pas quand on dit que ce sont des routes d'enfer!
Le 14 mai,

Aujourd'hui ce fut une très très très longue journée de route, donc ce sera un court récit. Nous avons passé plus de 8 heures dans la voiture, et pas avec des conditions faciles, bien au contraire. Pluie, brume opaque, neige, glace, routes de montagne non-pavées, etc. Sincèrement, je ne pensais pas que l'Islande serait une aussi grosse aventure.

Au matin, on se lève. Il pleut. Nous prenons le déjeuner en compagnie des espagnols peu sympathiques. Ils semblent presque surpris qu'on leur souhaite bon matin en arrivant dans la cuisine commune... On remballe nos trucs et comme il pleut toujours, on fait une croix sur le retour au Jokulsarlon, ça n'en vaudrait pas la peine. De plus, tous nos estimés de temps de trajet se sont avérés inexacts: c'est toujours beaucoup plus long que prévu. Cette fois, on décide de faire ça court. On embarque nos sacs dans la voiture et on s'apprête à partir. Un espagnol se lance derrière l'auto en faisant des grands signes de bras?!?!? On arrête. Il ramasse alors un de leur sac déposé par terre juste derrière notre voiture... Pas fort fort... Ils nous voyaient en train de préparer notre départ, ils
Road to nowhere!Road to nowhere!Road to nowhere!

Paysage typique d'Islande
auraient vraiment pu le mettre ailleurs leur sac... Tk, on laisse les espagnols sans trop de regrets.

On commence à rouler. Après une heure, on arrête à Hofn, une petite ville de pêcheurs de 2000 habitants environ (une vraie mégalopole islandaise). On fait une petite épicerie puis on se rend compte qu'un pneu arrière est dégonflé. On craint le pire car Carl a une chance légendaire avec les pneus. À titre d'exemple, cette année en revenant d'une game CH-Boston à Boston, devinez qui a eu une crevaison à 10 km des douanes canadiennes le dimanche après-midi du Superbowl? Carl et moi! Cette fois, le pneu n'est qu'un peu dégonflé, on a évité le pire. On le regonflera de temps à autre tout au long du voyage, sans avoir d'autres problèmes. À un moment, au beau milieu d'un nuage de brume, on se met à rouler entre falaise et mer, il n'y a que la route pour séparer les 2, c'est impressionnant. Par ailleurs, petite anecdote, toute la journée durant, nous avons dû être très créatifs pour nos besoins naturels... pas moyen de trouver une station-service (et encore là, faudrait qu'elle soit ouverte) ou même simplement un arbre pour se cacher et être discret pour les petits pipis périodiques. C'était chic! Heureusement que les routes sont désertes dans ce pays!

On poursuit notre chemin et de temps à autre, sur les côtés de la route, on voit des panneaux avertissant qu'il peut y avoir des rênes pour les prochains kilomètres. On est tout énervés, en voir est l'un des objectifs de la journée. On triche et on trafique les photos une première fois en voyant un troupeau de rênes d'élevage derrière une clôture. Je suis tellement énervée que je leur fais peur en sortant de la voiture pour les voir de plus près. Par contre, quelques kilomètres plus loin, on voit un vrai troupeau de rênes en liberté. J'apprends de mon erreur et demeure dans l'auto pour les observer. On fait des photos prise 2, c'est impressionnant de les voir en vrai. On continue à rouler et on passe dans un tunnel creusé à même la falaise. À l'intérieur du tunnel, ils n'ont pas mis de tuiles ou aplanit le roc, c'est naturel et c'est pas mal plus chic que le tunnel Louis-H. Lafontaine avec le revêtement qui décolle par plaques. Plus loin sur la route, Carl voit quelque chose d'étrange sur le bas côté. On arrête et recule en catastrophe. Le truc ne bouge pas. En fait, il s'agit d'un immense bouc des montagnes avec une gigantesque corne. Il est seul, à moins de 6 pieds de nous. Il nous regarde sans broncher et n'a même pas l'air stressé par notre présence. On n'en revient pas!!! On roule encore et encore et soudain, la route nationale s'enfonce vers l'intérieur du pays, dans les montagnes. Ça ne doit pas être si pire, c'est quand même LA route nationale, l'équivalent de notre transcanadienne... Erreur! On tombe vite sur une piste non-pavée et on voit notre première neige islandaise (ce sera loin d'être notre dernière...). La route monte en lacets serrés sur les flancs des montagnes, naturellement, il n'y a pas de parapets. Je me croirais presque revenue en Bolivie sur la Death Road... sauf que la Death Road c'était en vélo de montagne et que les précipices étaient encore plus hauts... Tout de même, c'est intense!

On parvient finalement à notre seule et unique attraction de la journée, des chutes dont l'une est la 3e plus haute au pays, avec 120 mètres de hauteur. La promenade pour aller voir les chutes est d'une durée d'environ 1hre30. Il pleut, il vente en fou, il fait un froid de canard et le ciel ne laisse entrevoir aucun espoir de temps meilleur. Peu importe, on a besoin de sortir de la voiture et on fait notre possible pour se motiver mutuellement. On commence à monter et on apecoit une chute avec des colonnes de basalte, assez semblable à celle vue hier. On continue. Le chemin est étrange, on doit entrer et sortir de pâturages en ouvrant et fermant des clôtures derrière nous. À un certain moment, le sentier donne l'impression de traverser la rivière... mais il n'y a pas de pont ni de grosses pierres... On monte plus haut, décidés à trouver un passage. Carl trouve un endroit où la rivière est moins large et saute par dessus. Il m'encourage à faire de même mais je ne me fais décidément pas confiance malgré ses démonstrations. Je me sens comme Gimli dans le Seigneur des Anneaux, qui avait demandé à Aragorn de le lancer au-dessus d'un précipice car il n'arriverait pas à faire le saut lui-même... sauf que je ne suis pas Gimli et Carl n'est pas Aragorn, il refuse de me lancer!
Chute d'eau prise 2Chute d'eau prise 2Chute d'eau prise 2

J'aime les couleurs sur cette photo!
On est transi de froid, complètement détrempés, on décide de rebrousser chemin même si on aperçoit le haut de la chute au loin... et pas mal plus haut que l'endroit où nous sommes. Tant pis. En descendant, on croise un trio de belges (qui ne parlent pas francais, encore): un père avec ses 2 enfants adultes, un garçon et une fille. Ils nous demandent comme c'était là-haut. On les informe de nos difficultés... Ce ne sera pas la dernière fois que nous croiserons ces belges, c'est même devenu un sacré running gag au cours des jours suivants, vous le verrez bientôt!

On rentre dans l'auto complètement dégoulinants de pluie. On met tout à sécher puis je prends le volant. Ça fait changement, d'habitude c'est Carl qui conduit car il est très sujet au mal des transports. Et non, ce n'est pas parce que je conduis mal! Les conditions météo sont horribles, on roule pendant 2 heures dans une brume vraiment vraiment opaque. Pour arranger le tout, j'ai réservé dans une guesthouse située un peu à l'intérieur des terres. En effet, il y a une piste de quelques 40 kilomètres, tout près de la route nationale, qui permet aux touristes venant hors saison ou n'ayant pas de 4x4, d'avoir un aperçu des paysages de l'intérieur du pays. Après coup, je me demande quelle idée de fou j'ai eu. Je tourne sur la piste. Il y a de la neige des 2 côtés, la voiture réagit bizarrement, ça glisse. Après seulement 2 kilomètres, j'arrête la voiture et demande à Carl de reprendre le volant. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Carl me confirme que c'est effectivement très glissant. Je n'ose pas imaginer, advenant une sortie de route, combien de temps il faudrait attendre pour voir une autre voiture passer. Toujours dans la brume et maintenant aussi dans une tempête de neige, on passe par-dessus de grosses plaques de neige, ça glisse de plus en plus. Me semblait que la route était ouverte toute l'année... Ça doit être vraiment l'enfer en plein mois de janvier. Une vraie de vraie route de montagne celle-là. Je mange mes bas pendant tout le trajet!

On parvient finalement à notre guesthouse. C'est vraiment un trou perdu au milieu de nulle part. Il y a une pompe à essence (mais pas de gaz depuis 3 jours car la citerne n'est pas passée), une chapelle, une habitation et quelques bâtiments d'utilité. La dame nous installe dans son sous-sol, c'est la guesthouse. Après tout ce trajet, on dirait le jardin d'Éden. La propriétaire est très sympa et ce petit aspect «maison familiale» fait beaucoup de bien après toute cette route d'enfer. On se prépare un très bon souper puis on se relaxe dans notre chambre. Nous sommes les seuls clients de la guesthouse mais plus tard en soirée, des membres de la famille des propriétaires arrivent. Ils jasent un peu au sous-sol, et cela nous permet de faire la connaissance du chien de la ferme, un petit pinscher ayant beaucoup beaucoup de voix. On se couche pas très tard, dehors c'est encore la tempete.




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Encore des rênesEncore des rênes
Encore des rênes

(sauvages ceux-là!)
Des couleurs!Des couleurs!
Des couleurs!

Et un ciel horrible!
Du SkyrDu Skyr
Du Skyr

Notre boisson fétiche pendant tout le voyage. Il s'agit d'une sorte de fromage-yogourt à boire


28th May 2010

l'enfer
Cela n'avait aucun sens vous auriez pu y laisser votre peau. Cèst bien beau l'aventure mais il faur être jeune et fonceur je pense que ce ne serait pas pour nous ce voyage. Chose est certaine vous ne critiquerez plus nos routes du Québec Salut à vous deux bisou

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