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Published: January 6th 2010
Aujourd'hui, le 21 novembre, nous quittons la grande ville et partons pour le désert!! En effet, nous nous dirigeons vers Bahariya, première contrée bédouine à l'ouest du Caire.
Après cinq heures d'autobus et environ 400 km, nous arrivons finalement à notre destination au beau milieu du désert : le grand oasis (un vrai!) de Bahariya, recouvert de palmiers et tout!
Comme on s'y attendait, à notre descente, plusieurs rabatteurs du coin nous attendent déjà pour nous offrir leurs « services ». Parmi la meute, l'un d'entre eux nous offre gentiment de nous accompagner jusqu'à l'hôtel où l'on pense dormir. On est plutôt sceptique au début mais finalement le tout se fait sans frais et sans tracas. On finit par contre par choisir l'hôtel voisin pour ses meilleures chambres. On y retrouve alors Ahmed, notre gentil (et vraiment mollo!) accompagnateur de tantôt, et nouvel ami bédouin, pour un délicieux thé de bienvenue.
En soirée, c'est aussi lui qui nous offre de nous emmener voir un spectacle de musique traditionnelle bédouine avec son ami Mahmoud. A notre grande surprise, nous sommes les seuls touristes sous la grande tente... et Kim, la seule femme (!!!) parmi 45 hommes! Nous y passons
une soirée fort agréable installés sur des coussins, à boire du thé, à danser (J-F! oui, oui J-F!!!) et à écouter les musiciens : flûtes et guitares traditionnelles, percussions et chants. Mais l'image qui nous marquera le plus est sans contredit la danse bédouine exécutée par tous ces jeunes hommes qui, à tour de rôle, se déhanchent et bougent lascivement leur derrière devant leurs amis qui jubilent en tapant des mains... disons que l'on ne verrait pas ça partout au Canada! Voilà aussi pourquoi on n'y a vu que J-F (et non Kim) danser, quoique certes beaucoup plus timidement que les habitués... Héhéhé! A noter qu'on nous explique ensuite que les femmes font de même entre elles puisque dans la culture bédouine, les hommes et les femmes célèbrent la plupart des occasions spéciales chacun de leur côté. Les femmes touristes sont donc « privilégiées » de pouvoir être témoin de ce spectacle (!).
On finit ensuite la soirée chez nos deux amis... à négocier, à deux heures du mat, un tarif pour une expédition dans le désert! En effet, c'est avec eux (ce sont de vrais guides) que nous décidons de partir pour trois nuits dans le désert blanc!
Le surlendemain, au petit matin, le 4X4 de Mahmoud est plein à craquer : nourriture, abri, matelas, sacs de couchage, eau (!), gaz et brûleur, bois pour le feu, couvertures en laine de dromadaire, tapis, tout semble y être! Notre première destination : le désert noir. Pas difficile de comprendre pourquoi on l'appelle ainsi quand l'on observe les centaines de montagnes noires comme du charbon qui tapissent cette partie du désert.
Après une (trop) courte promenade sur l'une de ces montagnes, on s'arrête pour dîner. On se dirige ensuite vers la région surnommée « les dunes sablonneuses » où l'on passera notre première nuit. C'est à ce moment que l'on réalise les talents (et la témérité) de notre conducteur, Ahmed. En effet, il s'amuse comme un fou à rouler sur les dunes et à les dévaler à toute allure (oui, oui, avec nous à bord!!!). Même son ami Mahmoud semble avoir peur que la voiture renverse à quelques occasions. Entre ces palpitantes cascades (et ces haut-le-coeur), on peut quand même admirer la grande beauté des paysages désertiques qui nous entourent. Du sable à perte de vue, des dunes magnifiques (quoique beaucoup moins hautes qu'en Namibie) et des rochers
qui se dressent ici et là sur notre passage.
En fin de journée, on nous laisse d'ailleurs seuls sur ces superbes dunes aux teintes dorées pour le coucher du soleil pendant que nos deux guides s'occupent de monter le campement. Quel beau moment (!) et quelle belle surprise quand on les retrouve! Un bel abri aux couleurs vives a été érigé pour bloquer le vent, des tapis installés pour notre confort et aussi une petite table, des coussins et des grignotines... le tout perché au sommet d'une dune!!!! On se croirait dans un film! On passe d'ailleurs une soirée inoubliable autour d'un agréable feu de camp, d'une bonne chicha et d'un délicieux "whisky" bédouin (thé très sucré à la menthe) à discuter de tout et de rien et à rire aux éclats avec nos guides. Puis quand le vent se lève, et que le feu vascille, aucun problème! On ne fait que déplacer le feu avec une pelle (!) et le transporter au beau milieu de notre abri entre les tapis! Ébahis par la scène, nous continuons avec joie à profiter de cette soirée mémorable!
Lorsque vient le temps de se coucher et comme les nuits sont extrêmement
froides dans le désert, on sort nos gros chandails, nos tuques, nos sacs de couchage et nos grosses couvertures en laine de dromadaire! Une fois bien emmitoufflés, on comtemple le spectacle grandiose qui s'offre à nous : des milliers et des milliers d'étoile qui tapissent le ciel. On n'en a jamais, mais jamais, vues autant!!! Ici une centaine de constellations, là-bas une pluie d'étoiles filantes... c'est complètement fou.
A l'aube, la chaleur du soleil qui se fait sentir de plus en plus, de minute en minute, nous tire de notre profond sommeil. Après le petit déjeuner, nous quittons les dunes pour les magnifiques rochers d'El Aquabat. On croirait y voir le rocher percé à la seule différence qu'il est blanc comme neige et flotte sur une mer de sable. Malheureusement, on n'y passe pas assez de temps. Mais on rejoint bientôt le tout petit oasis de la « source magique » pour dîner. Contrairement aux cinq grands oasis de cette partie de l'Égypte (tel Bahariya) où l'on a construit des villes, les quelques oasis que nous rencontrons lors de notre séjour dans le désert sont beaucoup plus petits, voire minuscules en comparaison, et sont exactement à l'image que nous
avons tous d'un oasis. Par contre, ceux que l'on croise sont maladroitement aménagés pour les touristes, fort fréquentés et malheureusement ternis par le nombre de déchets que l'on y trouve. Malgré tout, croiser en plein désert un petit îlot de palmiers où coule allègrement une source d'eau potable demeure une vision impressionnante et à la hauteur de notre imagination!
En fin d'après-midi, nous arrivons un peu tard au site le plus célèbre du désert blanc, surnommé les « champignons » en raison des milliers de formations de calcaire blanc qui « poussent » partout dans la région. C'est ici que l'on passe notre deuxième nuit. Ce soir, on en profite pour s'éclipser de nos guides et aller faire une promenade romantique sous les étoiles pour admirer ces formations calcaires illuminées par la lueur du clair de lune! De toute beauté!
Le lendemain, encore une fois réveillés par le soleil et la chaleur du matin, on passe l'avant-midi à se promener parmi les milliers de champignons blancs. Les formes que peuvent prendre ces rochers sont infinies. Un peu comme des nuages, on a l'impression de voir un lapin par ici, un visage par là, puis un oiseau ou un
chameau tout au fond là-bas.
Puis, pour notre dernière nuit dans le désert, nos guides ont choisi leur endroit de prédilection pour son calme et sa beauté : le désert blanc de l'ouest. Un peu comme le site de la nuit précédente, la partie ouest du désert est caracterisée par ses formations de calcaire blanc mais qui, ici, atteignent des sommets vertigineux et une hauteur inégalée. C'est d'ailleurs sur le sommet d'une dune, entourés de ces massifs rochers blancs, que nous passons notre dernière soirée autour d'un feu à converser avec nos guides et à admirer les étoiles une dernière fois.
Puis, c'est déjà la fin. Une dernière promenade en voiture et, bien sûr, quelques cascades sur les dunes et nous voilà sur la route du retour. Après trois, quatre heures, nous rejoignons l'oasis de Bahariya... où nous attend un autre long trajet d'autobus de cinq heures jusqu'au Caire. En fait, tout ça n'aurait pas été si mal si on ne nous avait pas débarqués en plein milieu d'une rue en banlieue du Caire plutôt qu'à la station d'autobus du centre-ville comme prévu. Hélas, une autre fausse promesse! Il faut dire que notre patience est mise à rude
épreuve depuis notre arrivée en Égypte. Le pays est absolument magnifique mais malheureusement certains habitants peuvent rapidement vous le faire oublier! On vous sollicite sans arrêt, on vous achale, on essaie de vous arnaquer, on ne vous livre pas ce que l'on vous avait promis, etc. Bref, il faut constamment être sur ses gardes. Ça peut vite devenir irritant. C'est donc en partie pour ces raisons que nous décidons finalement de ne pas nous rendre au sud de l'Égypte (à Louxor et à Assouan, justement des endroits de prédilection pour les rabatteurs et arnaqueurs...) On choisit plutôt de rester au Caire afin de prendre une pause des déplacements incessants.
Le repos doit toutefois attendre parce que Kim tombe malheureusement malade de la gastro pendant quelques jours. Les tylenols, les compresses d'eau froide... et les cheeseburgers (!) du McDo (notre premier depuis notre départ!) ont finalement raison du virus après trois jours.
Heureusement, cet épisode est entrecoupé par une très, très bonne nouvelle! En effet, grâce à la mère de J-F qui a fait la liaison avec la banque au Canada, on peut respirer à nouveau puisqu'elle nous apprend qu'un 400$ débité frauduleusement du compte de J-F par un
guichet égyptien avant notre départ pour le désert a été remboursé! OUF!! Encore un gros, gros, gros merci à la mère de J-F pour son aide précieuse!!
Pour les quelques jours qui restent, on s'amuse donc a courir les bons petits restos de la ville - qui, soit en dit en passant, sont extrêmement bon marché!!! - afin de savourer les spécialités égyptiennes et maghrébines : falafels, koftas, kocharis (un festin de glucides avec nouilles, riz et pois chiches, le tout dans une sauce tomates), houmous, feuilles de vigne, baba ganoush (purée d'aubergine épicée), taboulé, etc. On arrive aussi à trouver assez facilement les endroits où l'on peut se désaltérer avec une bonne Stella, une des seules bières égyptiennes. Il faut dire qu'étant un pays musulman, ce ne sont vraiment pas tous les restos du pays qui servent de l'alcool.
On apprend aussi à mieux connaître d'autres quartiers de la ville. On retourne au quartier islamique à quelques reprises afin, entre autres, d'arpenter les légendaires ruelles du souk Khan El-Khalili pour dénicher la fameuse chicha que J-F souhaite ramener avec nous. Ça nous prend deux jours de magasinage et de négociations! ...et ce, malgré le fait que ce
cher Mohammed Saïd, du Berlin Hôtel, avait pris le temps de nous enseigner les chiffres arabes, tant phonétiquement qu'à l'écrit (voir photo pour une petite leçon). On s'écrase dans les cafés, dont le célèbre ahoua « El-Fichaoui », on flâne dans les venelles bondées de commerçants.
Une de ces soirées, on assiste également au spectacle de la troupe de danse El-tannoura dans l'imposant hall de la Wakala El-Ghouri. C'est un spectacle haut en couleurs, fascinant (et gratuit!) avec d'excellents danseurs et musiciens! On peut y voir les derviches, membres d'une confrérie religieuse (soufie) qui dansent aux rythmes de la musique et des percussions mais surtout, qui peuvent tourner sur eux-mêmes à vive allure pendant près de 20 minutes, voire même jusqu'à 45 minutes!!!!!!!! Hallucinant... autant pour le danseur que pour le spectateur!!!
On arrive aussi enfin à trouver le quartier copte où l'on passe notre dernière journée en sol cairote. On visite le vieux quartier historique, ses églises chrétiennes et sa synagogue. Fait intéressant à noter, les coptes, la minorité chrétienne de l'Égypte, compte pour environ 10% de la population et représente la plus vieille communauté du pays.
Voilà donc pour le fascinant pays des pharaons, des
pyramides, des dromadaires, des Bédouins... et plus encore!
Le lendemain matin, on sort nos GROS chandails, nos bas de laine et nos polars pour se rendre à l'aéroport... Direction Russie!!! Nous sommes le 9 décembre (DEJA!!!)
Salam!
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Alex et Olive
non-member comment
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Vous avez l'air super contents lors de cette visite du désert et du Caire, continuez comme ça. Ici en Angleterre il y est tombé 40cm de neige hier soir, on est tous bloqués chez nous et il continue à neiger... on se dirait à Montréal tellement il y a de la neige. J'ai mis des photos sur FaceBook si vous êtes capable de les voir. Continuez bien en Russie et prenez bien soin de vous. Plein de gros bisous!! Alex & Olive