This is Africa


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Rwanda's flag
Africa » Rwanda » Province du Sud
June 12th 2008
Published: June 12th 2008
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Au moment ou j'ecris ce texte (sur un clavier sans accent francais, comme vous l'aurez remarque), cela fait deja 2 jours que je suis arrivee au Rwanda. Selon le plan initial, je devrais en ce moment etre en train de travailler au CHUB (centre hospitalier universaitre de Butare) en chirurgie depuis hier.
Evidemment, "this is Africa" comme me l'a rappele Farouk, un rwandais originaire de Toronto que j'ai rencontre a l'aeroport, reprenant sans le savoir la formule de l'excellent film Diamond Blood. Une expression qui signifie qu'ici, tout peut arriver, meme l'impossible.
Mais dans mon cas, rien que de tres probable et attendu est survenu. Je suis a Butare depuis moins d'une heure n'ayant mis la main sur mes baggages qu'hier soir.
Tout a debute a mon arrivee a Nairobi lundi lorsque j'ai realise que mon sac a dos ne m'avait pas suivi dans mon transit eclair de 45 min a Heathrow. Cette exploit que je n'ai reussi qu'en suppliant le gardien de securite du terminal de me laisser passer le controle de securite dans la section VIP plutot que dans celle de la classe economique ou l'attente etait d'au moins une heure, mon sac ne l'a pas accomplit lui aussi.
Alors que je m'envolais vers le Kenya, il est reste a Londres et il n'arriverait que le lendemain soir avec le prochain vol de British Airways. Or, je devais reprendre l'avion avec Kenya Airways le lendemain matin pour Kigali.
"Aucun probleme", me dit l'employe de British Airways, nous allons vous l'envoyer par le premier vol vers Kigali. Il arrivera mercredi matin."
Autant vous dire a quel point j'etais sceptique, mais avais-je d'autre choix que d'attendre et esperer ?
Je m'installai donc le plus confortablement possible m'ayant confectionne un lit de fortune en rapprochant quelques bancs pour passer la nuit seule dans la zone internationale de l'aeroport de Nairobi.
Et seule, je l'etais reellement. Le seul voyageur en transit cette nuit-la, c'etait moi ! La lumiere glauque et le silence feutre interrompu uniquement par le bruit intermittent des ventilateurs donnait a la scene un air de film d'horreur. Vainement, j'ai tente de trouver le sommeil. Ma deuxieme nuit blanche depuis mon depart.
Le lendemain matin, mon moral etait donc au plus bas, mais heureusement, un sauveur m'attendait a l'aeroport de Kigali en la personne de Gad, l'etudiant en medecine responsable de mon sejour a Butare.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il avait trouve un taxi, une chambre pour moi dans une mission catholique charmante, un cellulaire pour que je puisse le rejoindre en cas d'urgence et un bon repas typiquement rwandais : du riz, de la puree de bananes et des feves noires.
Ainsi ragaillardie, je me sentais prete a m'aventurer dans Kigali. Apres m'avoir donne plusieurs conseils fort utiles, Gad a du retourner a Butare pour assister a ses cours. C'est donc seule que j'ai affronte la bureaucratie du systeme de transport aerien international pour decouvrir ou etait rendu mon sac qui, vous vous en doutiez, ne se trouvait pas sur le vol arrive a Kigali mercredi matin.
Apres plusieurs explications et appels telephoniques a British Airways au Kenya, j'ai finalement demeler la situation et ait mis la main sur mon sac a dos hier soir.
Je vais enfin pouvoir me laver, me peigner et me changer. Tant de petits luxes anodins qui prennent toute leur importance quand nous en sommes prives.
Ce delai m'a neanmoins permis d'apprivoiser un peu mieux la capitale, ce qui me sera utile lors de mes prochaines escales.
Pour retourner a l'aeroport chercher mon sac, j'ai reussi a embarquer dans l'un des innombrables mini-bus qui sillonnent la ville au lieu du tres dispendieux taxi. Les bonnes habitudes du Mali me reviennent tranquillement. Et pour les derniers kilometres, vous pouvez toujours embarquer sur une moto-taxi si la vitesse ne vous effraie pas !
Kigali est tres jolie, etendue sur ses collines qui se perdent dans la brume. Tout y est tres calme, sauf la circulation. Pour traverser une rue, il faut litteralement se jeter devant les vehicules en priant pour qu'ils freinent.
De toute facon, "this is Africa" et comme le dit si pertinnement le t-shirt que j'ai achete a Nairobi pour pouvoir me changer : Hakuna Matata. Aucun probleme.


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12th June 2008

Welcome back to Africa
ça fait quelques fois que je le dois et qu'on s'en parle: faut être fait fort pour l'Afrique, et je pense que tu l'es. courage, le fun s'en vient.. Gad? intéressant.....

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