Mancora et la menace d'un Tsunamie


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April 9th 2011
Published: April 9th 2011
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C'est à Cajamarca que j'aurai fait la rencontre de deux voyageuses en solitaire qui se sont rencontrées plus tôt et avaient décidé de faire un bout de chemin ensembles. Deux femmes voyageuses de plus dans mon décompte de ces dernières, à en croire qu'il y en a effectivement beaucoup, et en apparence en plus grande quantité qu'en ce qui à trait à la gente masculine. Allant elles aussi en direction du Nord, je me suis joint à elles pour un séjour à Mancora, une des rares zones de plages du Nord du Pérou, donnant sur le Pacifique, où l'eau est suffisamment chaude pour y faire trempette. Mais avant de vous parler de ce lieux, je dois vous offrir cet avertissement gratuit (yeah!):

Mesdames, Messieurs, lorsque vous voyagez en autobus, que vous vous arrêtez un 30 minutes sur la route le temps de faire une pause café dans un petit restaurant non loin, ayez toujours à la vue votre autobus. Ne vous imaginez pas que 30 minutes signifie nécessairement .. 30 minutes. Et surtout, surtout, ne croyez pas qu'il soit IMPOSSIBLE qu'un bus initialement plein à craquer, parte sans vous, sans que personne, PERSONNE, ni même vos nombreux voisins de sièges, ne mentionne au chauffeur que vous êtes absents.. non.. n'y croyez pas, car oui, c'est bel et bien POSSIBLE.

Nous étions trois, les trois seules "gringos" (touristes) de l'autobus, à luncher, tranquillement comme tout le monde, vérifiquant l'heure régulièrement afin de ne pas dépasser les 30 minutes. Parfois, le fait de voyager à plusieurs devient un risque, le risque que chacun se laisse aller lousse, se fiant sur le bon jugement des autres. C'est du moins mon cas. C'est un moyen pour moi de prendre un peu de repos dans ce voyage quelque fois fatiguant, surtout en solo, car tout doit être pensé, vérifié, à plus d'une reprise. Alors je suis là, tranquille, sans jeter un seul oeil sur l'autobus. Après près de 30 minutes, on se dirige à l'extérieur du restaurant pour s'apercevoir que bon, l'autobus y est toujours et que la porte est fermée, on ne peut donc toujours pas y monter. Plusieurs personnes, comme nous, attendent le départ du dit autobus. Après près d'une heure, alors qu'on se dit que c'est pas mal abusé de nous faire attendre le double du temps, le chauffeur ouvre enfin les portes de l'autobus. Alors ici, se produit un moment troublant: l'autobus, bien qu'IDENTIQUE de l'EXTERIEUR, est ... DIFFERENT de l'INTERIEUR! Merde... on réalise: il ne s'agit pas du nôtre... et c'est l'unique autobus encore sur les lieux.... et il y a pire: nos gros sacs à dos se trouvent dans l'autre autobus..!!! Tout simplement incroyable.. comment cette situation à pu se produire? Déjà, nous avons été beaucoup trop relaxes et confiantes quant au temps (ici, comme ailleurs, on vous dit 30 minutes, mais ce peut vouloir dire 15 comme 45..). Puis, comment est-ce possible que personne, ni même mon gentil (sarcasme ici) voisin de siège (le salaud) n'ait relevé notre absence au départ de l'autobus? Bref.. Je n'en revenais tout simplement pas du ridicule et du sur-réel de la situation. Jamais ça ne m'était arrivé. Mais, on se console en se disant que nous sommes loin d'être les premières à qui c'est arrivé.

Heureusement, dans cette malchance d'histoire, nous avons eu une chance inouïe: l'autobus dans lequel nous avions abouti était de la même compagnie que le nôtre (de là la confusion due à la même apparence extérieure de l'autobus), et qui plus est, une compagnie suffisamment bien réputée qui tient assez à cette réputation pour prendre en main la situation. Bien que ce fût après quelques regards d'enfants perdus de notre part et l'aide d'un groupe de femmes passagères qui, à l'écoute de notre histoire, se range de notre côté et se mettent à parler au chauffeur afin qu'il accepte de nous prendre abord (malgré que ce soit complet), et communique avec le second autobus afin que ce dernier nous attendent quelque part sur la route. Ouf... alors, après nous avoir installé "confortablement" dans l'allée d'autobus, nous avons roulé une bonne heure, avant de retrouver, avec joie, notre autobus (et surtout.. nos bagages!!!). On s'attendait à des choux et des tomates en plein visage à notre entré, mais rien de tout ça. Au pire, j'aurai droit à une excuse bâtarde de mon voisin de siège (dans la vingtaine, qui a du bien se marré en réalisant que les trois gringos avaient loupées leur autobus..) lorsque je lui ait demandé s'il avait indiqué au chauffeur notre absence... Mais bon, tout est bien qui finit bien, nous sommes arrivées à destination, à Mancora, et avons certes, appris de cette aventure!

Alors revenons à ce cher Mancora.. A l'horaire: soleil, plage, chaleur étouffante même par moment, bonne bouffe (entre autre, le Ceviche; plat de poisson cru bien que pas tout à fait, car cuit d'une certaine manière dans un jus de citron), lecture, relaxation et... alerte au Tsunami. Eh bien oui. Après l'inondation à Rurrenabaque, les pluies diluviennes et éboulement de terrain à Lapaz évités de justesse, c'est à Mancora, qu'un matin, on me met au courant du tremblement de Terre au Japon et des possibles retombées graves sur la côte Pacifique, là où justement, à quelques centaines de mètres, se trouvait mon hôtel.. Le président de l'Équateur, le voisin d'à côté, par mesure de sécurité, fera évacuer toute la zone côtière. Tandis que chez le Pérou, les autorités resteront optimiste, et demanderont aux habitants d'attendre les environs de 16h pour de plus ample information, à savoir la hauteur des vagues qui viendront s'échouer sur leurs côtes vers les 20h, 21h. Avec mes deux compagnes de voyage, nous avons tâché de nous faire une meilleure opinion de la situation en allant chercher de l'information ici et là dans le village, dont entre autre chose, à l'hôtel de ville. On nous y montrera une carte de la ville, montrant les zones à risques dans le cas d'un tsunami.. notre hôtel se trouvant dans l'une de ces dernières, chouette. On nous fera donc savoir qu'il vaut mieux attendre les 16h et aux besoins, on devra se réfugier en hauteur, dans les collines avoisinantes. D'un autre côté, un couple de touristes qui n'avait aucunement l'air alertés par la situation, nous indiquera que déjà, à l'heure actuelle, les premières vagues avaient atteinte les côtes des États-Unis, avec à peine un mètre d'hauteur ou même moins. Alors il en résulterait nécessairement des vagues plus petites sur les côtes du Pérou. Pendant ce temps, on fermait l'accès à la plage dès les 15h et des poussières. Bref. De l'information penchant d'un côté comme de l'autre.. et on nous devait de prendre une décision. L'idée de faire nos gros sacs pour les transporter en haut de la colline par mesure de précaution, ne sachant pas si nous allions devoir y dormir ou non (!?), ne nous plaisant guerre.. et ne désirant pas jouer avec le feu, on décida de quitter notre petit paradis pour se réfugier dans la ville la plus proche, loin des côtes. On aura tôt fait de se rendre compte que nous n'étions pas les seuls à faire bagages: les billets d'autobus pour la dite ville, bien qu'il y en ait un bus à toutes les demis heure, disparaissaient le temps de le dire, et nous passerons proche d'être dans l'incapacité de quitter les lieux. Bref. Comme on dit si bien: vaut mieux prévenir que guérir! 😊 Dès le lendemain, après avoir eu confirmation qu'il n'y avait eu aucun dégât sur la côte du Pacifique et qu'il n'y avait plus de risques à l'horizon, nous sommes retourné séjourner encore quelques jours dans notre beau petit paradis douillet!

Comme "les choses sont bien faites", à l'hôtel, j'aperçois un jeune homme qui me dit bien quelque chose.. et puis j'ai un éclair: un voyageur que j'avais d'abord rencontré un peu plus de deux mois plus tôt, dans le Nord de l'Argentine, puis une seconde fois en Bolivie, et puis voilà.. jamais 2 sans 3! Et... certains d'entre vous l'aurez devinez.. Il s'agit évidemment d'un français!! En sa compagnie, j'aurai fait la rencontre de non pas 1, ni 2, mais 3 autres français! Tous plus sympathiques les uns que les autres. Un groupe avec qui je planifierai une seconde rencontre, plus tard, en Equateur... pays dont je vous parlerai dès ma prochaine entrée!


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