Perù 2014-- Lagunas/Iquitos -- Welcom to the jungle!!


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South America » Peru » Amazonas
November 25th 2014
Published: November 25th 2014
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Je quitte donc Mancora pour rejoindre la « Selva », la partie du Pérou dans la jungle amazonienne.
Un long périple commence ! En effet, je souhaite rejoindre Iquitos, la plus grande ville du monde inaccessible par voie terrestre !

Je commence donc par 6h de bus, ce qui me fait arriver à 4h du matin à Chiclayo. Après une courte nuit j’ai pu réserver mon bus suivant pour la nuit ce qui m’a permis d’avoir la journée pour découvrir cette nouvelle ville. C’est une des villes les plus coloniales et les plus évoluées que j’ai pu voir.
J’enchaine donc avec un bus de nuit, 14h de trajet sans arrêt avec principalement des routes vallonnées. D’ailleurs une bonne partie des voyageurs vomissaient dans des sacs en plastique…
A peine arrivé à Tarapoto, j’enchaine directement par 2h de taxi touristique pour rejoindre Yurimaguas, la première ville où l’on peut prendre le bateau sur le fleuve.

Sur les conseils des locaux, je décide de ne pas rejoindre directement Iquitos mais plutôt de m’arrêter à un quart du parcours dans un village nommé Lagunas. Je prends donc le bateau que je pensais être une nouvelle expérience riche en émotion. Effectivement ça change de ce que l’on peut voir en Europe. Il n’y a pas de siège, chaque passager s’installe dans son hamac qu’il a lui-même installé. J’ai trouvé ça amusant au début, mais plus les heures passent plus on trouve le temps long. Je pensais pouvoir commencer à découvrir la jungle par le biais du bateau mais finalement les fleuves sont tellement larges que l’on ne voit aucun détail.

J’arrive finalement dans la soirée à Lagunas. Mes 4 jours dans la jungle commençant le lendemain, j’ai passé la nuit chez l’habitant comme convenu avec la compagnie. L’habitation était constituée de planches de bois pourries et de taule rouillée pour les murs et le semblant de toit. Le sol était simplement de la terre. En arrivant j’ai demandé si je pouvais prendre une douche, la femme me répond « bien sûr ! » et me dit de la suivre. Je me retrouve dans le jardin avec un sceau d’eau marron devant moi. Je vous avoue que là, j’ai pris la réalité en pleine face et franchement ça secoue… Les toilettes étaient un trou au fond du jardin et dans le village ils n’ont que quelques heures d’électricité par jour. Mais je crois que le pire c’est les différents animaux qui traversent la maison, en grande partie des poules, qui laissent de la fiente partout ou encore des chiens errants. Et j’ai failli oublier la pauvre grand-mère à moitié aveugle qui passe la journée sur son fauteuil en crachant par terre…
Nous étions quatre et deux d’entre nous sont partis à l’hôtel. J’ai décidé de rester pour ne pas les offenser et pour vivre vraiment le truc.

Après une courte nuit, Alex et Lina, nos guides natifs de Lagunas, viennent nous chercher. Nous rejoignons l’entrée de la réserve protégée, qui fait plusieurs millions d’hectares, nous préparons notre canoë et nous voilà partis ! L’aventure commence !
Du début jusqu’à la fin c’était vraiment incroyable ! C’est quelque chose qu’il faut vivre au moins une fois je pense. Tous seuls au milieu d’une végétation immense où résonne seulement les cris des différents animaux, où des nuées d’oiseaux de toutes les couleurs nous survols et où les différents singes vous observent depuis le haut des arbres…
Dès le premier jour, Alex nous dit que nous pouvons voir des jaguars et des pumas mais qu’il faut avoir beaucoup de chance, même eux après toutes ces années n’en ont pas vu beaucoup. Et quelques heures après nous entendons d’énormes rugissements en provenance de la jungle. Nous nous rapprochons très près avec le canoë et nous nous retrouvons à quelques mètres d’un jaguar. Nous ne l’avons pas vu car c’était très broussailleux mais les rugissements étaient de plus en plus fort, on pouvait sentir sa présence. C’était hallucinant ! J’étais émerveillé par cette situation et même les guides étaient comme des enfants devant ce spectacle.
Alors que j’étais inquiet pour la nourriture, j’ai été agréablement surpris. Chaque repas était formidable, nous mangions les poissons que nous avions nous même péché. Cinq poissons différents sur les quatre jours, tous succulents, avec notamment du piranha ! Alex était impressionnant à la pêche, un simple morceau de bois avec un fil au bout et il attrapait un poisson par minute. Il a même péché avec une lance ou encore à la machette ! Nous dormions dans des cabanes, un planché surélevé et un toit en feuille de palmier. Et comme lit nous avions un petit matelas sur le sol avec une moustiquaire, de vrais aventuriers ! Les soirées étaient vraiment sympas, il y avait les deux guides, une espagnole avec moi et un autre groupe qui faisait exactement le même parcours que nous, un couple composé d’un taiwanais et d’une anglaise et leur guide. Et moi, qui a eu à peine 10 sur 40 en langues au bac qui faisait la traduction en anglais et en espagnol pour qu’ils puissent discuter entre eux, j’y crois toujours pas !

Le lendemain, on a eu la chance de voir des dizaines de dauphins gris et roses qui sautaient hors de l’eau, je ne savais même pas qu’il y avait des dauphins dans l’eau douce ! Et apparemment si l’on va plus loin dans la jungle on peut même voire des sortes d’otaries et de phoque. Il y a aussi d’autres animaux que je n’ai pas vus comme des fourmiliers ou des tapirs, ou encore d’autres donc je ne connaissais pas l’existence !
Le soir même nous sommes sortis de nuit, pour aller voir les crocodiles. Enfin, les petits car les crocodiles adultes atteignent jusqu’à 10 mètres… Les guides arrivent à savoir la taille du crocodile grâce à l’espace qu’il y a entre ses deux yeux. D’ailleurs j’ai appris qu’un crocodile ne pouvait pas mordre un humain sous l’eau, car il devrait ouvrir grand sa gueule et prendrait trop d’eau. Il peut toutefois vous balancer en l’air avec sa queue et vous chopper en l’air !
En pleine nuit donc, Alex descend du canoë, s’aventure dans un marécage et revient avec un crocodile d’un mètre dans les mains. Nous avons pu le voir de très près et le toucher. Le fait qu’il y ait sa mère de cinq mètre juste à côté n’a pas dérangé Alex une seconde ! C’est vraiment une autre vie ! Comme la fois où nous sommes revenus à la cabane après une excursion dans la jungle et que nous trouvons Lina endormie avec une machette à la main. Nous avions pensé qu’elle avait peur de se retrouver seule dans la jungle, en fait non elle s’était endormie en se coupant les ongles… à la machette !!!

Sur les quatre jours on a eu deux jours d'une chaleur extrême, c'était difficilement supportable. Et les deux jours suivants on a eu une sacrée pluie, mais on était équipé pour donc au final c'était plutôt agréable, et ça créait une atmosphère différente. De plus se ne sont pas les mêmes animaux qui sont de sortie en fonction du temps.

Une fois revenus de ces quatre jours fantastiques, nous avons été accueillis dans les familles des guides avant d’aller boire une bière tous ensemble pour terminer en beauté. C’est vraiment des moments inoubliables !

Je quitte donc finalement Lagunas le cœur lourd, et je prends de nouveau le bateau pour rejoindre Iquitos. Le bateau rapide cette fois ci. Mais comme il ne peut pas circuler de nuit nous avons passé la nuit dans une auberge dans un autre petit village. Au finale le gain de temps est minime. Ils ne prennent même pas la peine de nous prévenir avant… Ah l’organisation péruvienne ! Je ferais un blog spécial pour parler de la vie de tous les jours au Pérou et des choses hallucinantes que je peux voir parfois !



Me voilà donc finalement arrivé à Iquitos, ville à l’intersection de deux énormes fleuves, dont l’Amazone. Ce ne fut pas ma ville préférée, elle est très bruyante et des milliers de motos-taxis circulent en permanence. De plus c’est une ville très touristique ce qui enlève un peu de charme. Je me suis retrouvé dans une auberge avec sept français ! Plus que j’en avais vu depuis le début de mon voyage. Mais c’était sympa de pouvoir parler un peu ma langue maternelle et de pouvoir comparer nos expériences. Il y a quand même un gros point positif à Iquitos, c’est le marché du quartier populaire de Belém. C’est le marché le plus grand que j’ai jamais fait et il y règne une ambiance vraiment particulière mais agréable.

Après trois jours à Iquitos et ses 35°, je pars pour Huaraz dans la haute montagne de la cordillère blanche où les températures seront bien plus fraiches ! La suite dans le prochain blog !
Hasta pronto amigos !


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