Ecuador


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South America » Ecuador » South » Vilcabamba
February 24th 2014
Published: February 24th 2014
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Je passe donc la frontière vers l'Equateur, pays que j'ai déjà visite durant près d'un mois et demi. J'arrive a Tulcan, ville de frontière et je prend un bus vers Otavalo. 3 heures de bus, 3$, 1$ l'heure pour tous les bus du pays. Je me retrouve dans un petit hostal qui porte le nom de La casa del Che. En effet, le monsieur en charge se prénomme Che et accueille des jeunes qui tentent de révolutionner le monde a travers le voyage, la musique, l'artisanat, etc. C'est un endroit merveilleux ou j'ai rencontré des gens tout aussi merveilleux d'un peu partout dans le monde. Nous dormions presque sur le plancher et la douche était glaciale, mais c'est un des endroits les plus chaleureux ou j'ai mis les pieds depuis le début de mon voyage. Notre Che nous héberge pour la modique somme de 1,50$. Toute la journée et ce jusqu'aux petites heures du matin, nous échangeons tous ensemble. Nous partageons les repas, nous faisons de la musique, nous apprenons des nouvelles techniques d'artisanat, etc. Nous retrouvons une petite famille. La grande famille des voyageurs sans le sous. Les gens voyagent avec leur musique, leur art, leur cirque. Toutes les manières sont bonnes pour voyager. On apprend a apprivoiser le monde de la rue et on apprend comment voyager avec le minimum de ressources financières.

Je garde des souvenirs mémorables de ces moments passés a la Casa del Che, cette petit maison jaune aux murs délavés, ou on a envie de croire au changement, le changement qu'aurait voulu Che Guevara. On tente donc de lui faire honneur a notre façon... Dans cette enceinte, on a l'impression que tout est possible, surtout ce qui ne l'est pas. C'est magnifique!

Je crois que la moitié des jeunes femmes que je rencontre dans cette maison voyagent seules. Des femmes magnifiques, incroyables, avec des idéaux, des idées. Des femmes indépendantes, belles, fortes, qui foncent et mordent dans la vie. Des femmes qui ont soif de voyage, de rencontres. Des femmes seules, mais unies et réunies dans ce petit hangar de paix. Solidaires pour la même cause, solidaires et fières d'être ce qu'elles sont et fières de ce qu'elles accomplissent. Des voyageuses au coeur d'or, des femmes si belles a voir. Ces femmes en contradiction avec celles du pays, qui elles dépendent (pour la plupart) beaucoup des hommes, de leur famille, de leur travail. Des femmes qui ont peur de s'affirmer, de lutter, qui préfèrent rester dans leur confort inconfortable. Des femmes qui ont peur et qui n'ont pas les mêmes opportunités, qui naissent dans un endroit ou tout (ou presque) est déterminé pour elles. Ces femmes qui nous regardent du coin de l'oeil pendant que leurs hommes ne se gênent pas pour nous siffler, nous regarder comme de la viande fraiche, nous demander nos numéros, nos courriels, et même nous demander en mariage. Tout cela pourquoi? car je suis blanche et par-dessus le marché: blonde. Welcome to South America. Tout cela a l'air bien dramatique dit ainsi, mais je crois qu'il y a certains élans pour la libération de la femme, de ce que j'ai pu constater, le Colombie a l'air d'avoir un pas en avance, tout comme le cône sud du continent. Toutefois, selon moi, tant que la religion restera importante, le progrès ne sera pas immense ou sera fait dans les plus grandes villes ou les esprits sont plus ouverts et ou l'éducation est davantage accessible. ]'ai eu plusieurs discussions intéressantes avec des gens qui gardent une image assez ancienne du féminisme et qui se réfère davantage aux courants plus radicaux (soit lors de la deuxieme vague), mais qui sont d'accord avec les principes feministes, soit l'egalite entre le sexe et les genres.

Dans ce même laps de temps, a Otavalo, j'ai décidé de revenir au bercail plus tôt et donc d'acheter mes billets de retour. C'est donc avec une date de retour en tête, (ce qui me paraissait bizarre car depuis le début je n'avais aucune idée d'ou ni quand je revenais) que je suis partie vers Mompiche, sur la cote équatorienne. Un peu de soleil, la mer, la paix... Jusqu'à l'inondation de ma tente et mes effets durant la nuit. La mer étant excessivement forte, je me réveille au milieu de la nuit dans l'eau qui avait submergée et inondée le terrain de camping ainsi que tous ses occupant(e)s. Une petite cabane plus loin se fait emporter par la mer, les rues sont inondées, les gens ne semblent pas trop préoccupés...

C'est donc le signal du départ vers Baños. 3 bus et plusieurs heures plus tard, j'arrive dans cette petite ville assez touristique mais bien charismatique pour y rester quelques jours. Des rencontres, des discussions, des prises de conscience, des coïncidences, des retrouvailles, bref des moments vraiment géniaux avec des gens tout aussi spéciaux. Un volcan en éruption, un petit passage dans la jungle équatorienne, et une petite excursion dans un temple Hare Krisna le temps de reconnecter avec moi-même au sein d'une nature incroyable.

Le détour dans la jungle fut incroyable. Je suis partie sur un coup de tête avec un argentin, sans savoir ou nous allions ni comment. Bus, pouce, aventures... Personne ne passe sur la route, il nous reste plus de 10 km a faire, Diego se fait mordre par un chien fou et la nuit arrive. Pas de lumière dans ce coin, pas d'hostal, bref RIEN. Un taxi passe et nous amène. Il nous laisse dans une communauté kichwa, nous passons un pont suspendu en décomposition, suivons un chemin qui ne mène nul part, revenons sur nos pas et finalement aboutissons dans le milieu de rien avec deux petites cabanes ou nous passons la nuit. Ils traitent la blessure de Diego avec une plante hallucinogène. Seulement en apposant les herbes sur la plaie, celui-ci a l'impression que tout se met a bouger autour.. Une petite hallucination qui ne dure que quelques minutes alors que normalement, l'effet de la plante dure 8 heures lorsqu'ingérée par voie orale. Nous apprenons sur les plantes médicinales, les méthodes de chasse, ils nous amènent voir une cascade incroyable, puis nous revenons et je m'arrête a un centre de méditation VRINDABAN, ce mot signifie monde spirituel ou tout le monde va en paix.

Et cet endroit porte vraiment bien son nom. ]'apprend sur la communauté Hare Krisna, je passe un temps incroyable dans cette communauté qui cuisine de façon divine.

Les derniers moments en Equateur se passent a Vilcabamba, un petit pueblo un peu hippie et super tranquille. La rivière, la bonne bouf et la tranquillité composent mes deux derniers jours en cette terre équatorienne.


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