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Published: March 1st 2016
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Marie Il est tard quand nous atterissons ce samedi 14 février à l'aéroport de Punta Arenas...et là tout de suite le froid nous saisit...On comprend mieux pourquoi nous sommes les seuls en short ! Après quelques minutes de taxi, on débarque dans une auberge dans un piteux état, pas de fenêtre à notre chambre, des murs aussi fins que des feuilles de cigarette, un lit superposé sans échelle... le lendemain matin, en bons français que nous sommes, nous partons à la recherche d'une boulangerie ! Les rues sont absolument désertes, on s'approche du port et du centre ville et toujours pas plus d'animation... On finit par demander à un rare passant ou peut-on acheter du pain, on comprend que seul le supermarché ouvre à 10 heures... oulala voilà note programme de la journée chamboulé! Heureusement un rayon de soleil nous réchauffe un peu pendant l'attente et egaye un peu cette ville bien triste...ici encore presque toutes les maisons sont en tôle et il y a si peu de couleurs... pas de doute, nous sommes bien au bout du monde !!!
Ici, tous les guides en parlent, il ne faut pas passer à côté de l'ile Magdalena, l'ile
qui abrite la colonie la plus importante de pingouins de Pentagonie chilienne. Ceci étant, la solution la plus 'économique' (quand même plus de 50 euros par personne) pour s'y rendre c'est d'embarquer pour deux heures de navigation aller et autant pour le retour pour une heure sur place...je suis un peu sceptique, est-ce que ça vaut le coup? On se renseigne à l'hôtel en arrivant samedi soir et ils nous expliquent qu'il faut réserver et qu'il y a peu de chances qu'on ait des places pour le lendemain ; ils nous promettent quand même d'appeler pour nous. Quand on revient de notre virée au supermarché dimanche matin, bonne nouvelle, ils ont réussi à obtenir des places pour nous. Il faut prendre tout de suite un collectivo (taxi collectif qui fonctionne comme un bus sans horaire et sans arrêt, il faut faire signe ...ils sont très nombreux au Chili) mais manque de bol, la ligne pour aller au port ne semble pas fonctionner le dimanche...avec une chilienne qui est dans la même situation, on finit par prendre un autre collectivo vide qui accepte de faire le trajet pour nous. Arrivés au port, dernier suspense, l' hôtel n'a pas transmis nos noms
mais ceux d'autres clients et le bateau est déjà plein...ils nous font attendre si des passagers avec reservation ne venaient pas et 3 minutes avant le départ, ils finissent par nous accepter, yes ! On espère ne pas être déçus!
En s'approchant de l'ile après deux heures de navigation sur une mer bien sombre, on aperçoit plein de petits points blancs...est-ce que ce sont des oiseaux, des pingouins? Et peu à peu, ca se précise, ce sont bien des centaines de pingouins qui sont là, tout proches sur le rivage. La visite est extraordinaire, les pingouins sont à quelques centimètres, ils ne semblent pas se préoccuper de nous... Certains se reposent d'autres s'amusent ou encore se promenent... ils sont vraiment mignons avec leur manière de marcher si particulière !! Des goélands et des cormorans les accompagnent, le spectacle est magique sur cette ile balayée par un vent glacial ou seul un phare construit par des navigateurs européens il y a quelques siècles témoigne de la présence humaine. Les couleurs ocre de la terre, noire et blanche des pingouins et des oiseaux, et grise de la mer sont magnifiques, nous sommes juste émerveillés de se trouver la, si proches de
l'Antarctique, dans un tel cadre...
Les pingouins ici sont des pingouins de Magellan, ce sont les plus petits, pas plus de 40 centimètres, ils nichent dans des cavités qu'ils creusent dans la terre. C'est la que les femelles couvent les oeufs qu'elles pondent en arrivant tous les ans sur l'ile au mois d'octobre. Les petits naissent en décembre, nous les voyons déjà quasiment aussi grands que leurs parents ! En mars/avril, ils repartiront sur l'Antarctique pour y passer l'hiver. Ils se nourrissent essentiellement de poissons, nous les voyons nager et sauter dans les vagues, extra ! Dans l'ensemble, ils sont silencieux, de temps en temps, l'un d'entre eux pousse un cri long et strident en levant son bec vers le ciel !
On rentre sous le charme de ces jolis oiseaux...nous ne pourrons pas plus nous attarder dans cette ville si reculée... Ce lundi, on part direction Puerto Natales afin de préparer notre trek dans le Torres del Paine ! Journée fastidieuse, tout ce qu'on perçoit de la ville, c'est qu'il s'agit d'un petit port de pêcheurs en perte de vitesse, qui a cherché à renaître grâce à sa proximité avec le parc du Torres del Paine :
on y trouve une ribambelle de magasins de matériel de rando à vendre ou en location, des agences d'excursions, des hôtels... Nous, on doit non seulement faire nos courses pour nos 4 jours de rando, louer le matériel qui nous manque, préparer nos sacs mais surtout anticiper sur les jours qui suivront, notamment notre remontée vers le Nord pour être fin février aux alentours de Puerto Montt afin de démarrer nos trois semaines de woofing ! Il y a plus de 3000 kms à vol d'oiseau mais surtout très peu de routes au Chili car cette région est pleine de lacs, de bras de mer...il nous faudra donc passer par l'Argentine en empruntant la fameuse carretera australe. On trouve un trajet de bus qui nous fait passer en Argentine, nous permet la visite du fameux glacier du Perrito Moreno et nous emmène jusqu'à un village argentin dont on nous parle beaucoup, El Chalten, car c'est le point de départ d'une rando fantastique vers le sommet du Fitz Roy, point culminant de la Pentagonie argentine. De là nous prendrons un bus vers le Nord.... ouf nous avons trouvé une solution, on se couche exténué un peu avant minuit ! Le lendemain,
réveil réglé à 6h30 pour prendre un bus vers le Torres !
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Blandine
non-member comment
Quelle aventure dis donc ! beau récit ! qu'ils sont mignons ces petits pingouins!