Give Me More Time in Patagonia!


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South America » Chile » Magallanes » Puerto Natales
March 4th 2009
Published: March 28th 2009
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I know, I am almost four months behind on my blog. It has become ridiculous. All of this time, I have been writing in my notebook though, but oddly enough, internet access has been less easy, and slower than anywhere else (ok, bad excuse...). Anyways, I will slowly catch up on those four months, but starting with the latest and keep posting...

I was supposed to spend 10 days in Chilean Patagonia. Why so much time? had asked some people. The answer was "why not 15 days, rather?" Because I could not get enough of walking in wilderness, of that pure light bathing blue glaciers and mountain peaks, of that feeling of being at world's end, even though I did not get as far south as the famous Ushuaia. I could not expect that coming from summertime Santiago, where I was wearing tank tops and flip flops, eating juicy peaches and watching life go by sitting at a crowded cafe terrace, just like home...

I landed in Punta Arenas by day break, red-eyed. My CS host Gian had to go to Puerto Natales for work and he gave me a ride--a strike of luck (again!) since that's the starting place for trekking in the Torres del Paine National Park. I spent the rest of the day running up and down the windswept little town, its streets lined with zinc-covered houses, to organize the upcoming trek: 5 days of walking and camping in the park. Tent, cooking set and gas, check. Walking poles, check. Cool trekking partner, Swiss German Mariella, check. Dried fruit and chocolate, check. Ready. Set. Go.

Patagonia is windy. We were warned. Still, when I ran up the hill before the ferry's departure to go see a waterfall, I was not expecting to be nearly swept off my feet, and to have to hang on the handrail to take a picture. Pushed by the wind, wipped by the rain, I was running and laughing, soaking in the magnificence of the scenery, turquoise lakes surrounded by soft hills and snow-covered mountain peaks. The afternoon walk up to the glacier was no less impressive, with regard to the views, and to the wind, we often lost our balance, holding on to our walking poles or to each other, laughing, our faces wet with, not rain, but drops of lake water lifted by the gusts of wind...

The first glimpse of a completely blue chunk of ice on the brownish lake took my breath away. Then came the glacier itself, majestuous, more than 200 km long, so huge its end was way out of sight, and I knew I had made the right decision to walk five days rather than the three originally planned. Day 2 was short, and we rested the afternoon in a big refuge, drinking hot chocolate while gazing at the mountains. Day 3 started with a beautiful ray of pink morning light on the peaks as we were dismantling the tent. We needed that, and a hearty breakfast, to get us in the mood for our longest day: 10 hours of walking, fortunately including 6 without the backpacks... It was both Mariella's and my biggest walking day ever, so we celebrated with red wine and a hot meal at the refuge!

Nights were freezing, literally, and we were really happy, the following evening, to be invited by the rangers in their warm little hut to share mulled wine before retiring to our cold tent. After just a few hours of shivering and trying to sleep, we were up again, in the dark, on our way to the mirador to watch the sunrise. Up the valley, out of breath, the last fifteen minutes we were scrambling up a dangerous slope of loose rocks, almost running on all fours, hoping to reach the top before the sun would start hitting the famous Torres del Paine. We made it just on time, rolled out our mats and sleeping bags, took out the hot tea and settled for the show.

And what a show... With no clouds in sight, the towers lit up with a pinkish orange light, as the valley became a rainbow of morning colors. Silent contemplation. Complete oblivion of the cold, blisters, sore legs and back... As dawn was turning into morning, we hopped back down to camp and almost raced down the valley, as fast as a horse smelling the stables, and arrived at the reuge just in time for a celebratory cold beer and sandwich.

A few of the guys I had been trekking with were going for the whole circuit, and I felt both envy and relief (after all, a hot shower and a bed were awaiting me!). But I had to move on if I wanted to see the impressive Perito Moreno glacier in Argentinian Patagonia, so I was up again at 6am the following morning to get on the bus over the border...




Je sais, j'ai presque 4 mois de retard dans mon blog. C'est devenu ridicule. Pendant tout ce temps, j'ai continué à écrire dans mon carnet, mais, assez curieusement, l'accès à internet s'est révélé moins facile, et plus lent que nulle part ailleurs (ok, mauvaise excuse…). De toutes façons, je vais progressivement revenir sur ces quatre mois, en commençant par les derniers, et continuer à publier…

Je devais passer une dizaine de jours en Patagonie chilienne. Pourquoi si longtemps ? m'avait-on demandé. La réponse était "pourquoi pas aussi bien 15 jours ?" Parce que je ne pouvais pas me lasser de marcher dans cette nature sauvage, de cette lumière pure qui inonde les glaciers bleus et les pics montagneux, de ce sentiments d'être au bout du monde, même si je ne suis pas allée jusqu'à la fameuse Ushuaia. Je ne pouvais pas m'attendre à ça en venant de l'été de Santiago, où je portais des débardeurs et des tongs, où je mangeais des pêches juteuses et où je regardais passer la vie, assise à une terrasse de café bondée, comme à la maison…

J'ai atterri à Punta Arenas au lever du jour, les yeux rouges. Mon hôte CS devait aller pour son travail à Puerto Natales et m'y a emmenée - un coup de chance (encore !) car c'est le point de départ pour les randonnées dans le Parc National Torres del Paine. J'ai passé le reste de la journée à courir du haut en bas de cette petite ville balayée par le vent, aux maisons alignées, avec leurs murs recouverts de zinc, pour organiser mon trekking : 5 jours de marche et de camping dans le parc. La tente, l'équipement pour la cuisine, ok. Bâtons de marche, ok. Une compagne de trekking sympa, Mariella, Suisse Allemande, ok. Des fruits secs et du chocolat, ok. A vos marques ; prêts ; partez.

La Patagonie est pays de vent. On nous avait prévenues. Quand même, quand j'ai couru en haut de la colline avant le départ du ferry, je ne m'attendais pas à être quasiment soulevée de terre, et devoir m'accrocher à la rambarde pour prendre une photo. Bousculée par le vent, fouettée par la pluie, je courais en riant, je m'imprégnais du paysage magnifique, des lacs turquoise surplombés par les collines et les sommets enneigés des montagnes. La montée vers le glacier de l'après-midi n'était pas moins impressionnante en ce qui concerne les paysages comme le vent ; nous avons souvent perdu l'équilibre, du nous appuyer sur nos bâtons ou entre nous, en riant, et le visage mouillé, non par la pluie, mais par des embruns du lac soulevés par des rafales de vent…

Le premier coup d'œil sur un morceau de glace complètement bleu sur fond de lac brun m'a coupé le souffle. Puis vint le glacier lui-même, majestueux, plus de 200 km de long (je crois) , tellement immense que l'on n'en voyait pas le bout, et j'ai su que j'avais pris la bonne décision de partir marcher 5 jours plutôt que les 3 initialement prévus. Le 2e jour a été court, nous nous sommes reposés dans un grand refuge l'après-midi, installés avec du chocolat chaud pour regarder les montagnes. Le 3e jour a commencé avec un magnifique rayon de lumière rose matinale sur les somets pendant que nous démontions la tente. Nous avions besoin de ça et d'un breakfast réconfortant avant d'entamer notre plus longue journée : 10 heures de marche, dont 6, fort heureusement, sans les sacs à dos…C'était pour Mariella comme pour moi la plus longue journée de marche que nous ayons jamais faite, et nous avons fêté ça avec du vin rouge et un repas chaud au refuge !

Les nuits étaient littéralement glaciales, et nous avons été vraiment contentes, le lendemain soir, d'être conviées par les gardes forestiers dans leur petite cabane chauffée pour partager du vin épicé avant de nous retirer dans notre tente bien froide. Après avoir essayé de dormir en tremblant de froid, à peine quelques heures, nous étions de nouveau debout, sur le chemin du mirador, encore dans la nuit, pour voir le lever du soleil. En haut de la vallée, à bout de souffle, on a parcouru les 15 dernières minutes d'escalade sur une dangereuse pente de rochers glissant sur le sable, presque en courant a quatre pattes, en espérant atteindre le sommet avant le soleil n'éclaire les fameuses Torres del Paine. On est arrivées juste à temps, on a déroulé les matelas et sacs de couchage, sorti le thé chaud et on s'est installées pour le spectacle.

Et quel spectacle…Pas un nuage en vue, les tours illuminées de rose orangé, pendant que la vallée devenait un arc-en-ciel de couleurs matinales. Contemplation en silence. Oubli total du froid, des ampoules, de nos jambes et dos douloureux… Alors que l'aube devenait le matin, on est redescendues, presque en faisant la course, comme un cheval qui sent l'écurie, et on est arrivées au refuge juste à temps pour faire la fête avec une bière fraîche et un sandwich.

Quelques-uns de ceux avec qui j'avais fait la randonnée partaient pour le circuit complet, et j'en ai ressenti autant d'envie que de soulagement (après tout, une douche chaude et un vrai lit m'attendaient !). Mais il fallait que je bouge si je voulais voir l'impressionnant glacier Perito Moreno en Patagonie argentine, et je me suis levée à 6 heures le lendemain matin pour attraper le bus qui passait la frontière…

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