Patagonia: the Strongest Winds, the Bluest Ice, the Brightest Moon


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South America » Argentina » Santa Cruz » El Calafate
March 13th 2009
Published: March 28th 2009
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"C'est mignon comme tout!" ("cute as a button" maybe?) was the first thing the French people in the bus said as we arrived in Calafate, a small, touristy town, its tidy streets lined with chalet-like houses surrounded by fragrant roses and lavender. Not much else to do though, than go admire the Perito Moreno glacier, one of the very few advancing glaciers in the world, and one of the largest too. As recommended by another traveler, I went for a full-day glacier trek, rather than a cheaper trip to gaze at the glacier from the miradores, waiting for a chance to see a break off. Contrary to what one could think, break offs happens because the glacier is advancing, not receding.

During the 30 minutes we spent on the miradores before the trek, we were saw a huge block of ice, the size of a 15-floor building, crash into the milky blue lake with a thunderous noise. Open-mouthed, I had no time to take the camera out, but considered myself lucky to have witnessed it. What I found particularly impressive, aside from the blue of the ice and the sheer size of it, was the noise the glacier would make continually, like an invisible thunderstorm. And to walk on the glacier, to enter this lunar desert of ice so blue it was hard to believe it was natural, to go up and down ice hills, follow with the eyes the winding blue rivers falling into mysterious caves below us, have lunch by a curacao-blue lake, enter small ice caves--it was like exploring a whole different planet.

But treading the ice with heavy crampons is no walk in the park, especially after a five-day trek in the mountains, and I felt so utterly exhausted in the evening that I decreted a whole day of rest, sleeping in the morning and do nothing, except call British Airways to postpone my flight for five days, thus making time to go to Chalten, another purpotedly beautiful and unmissable mountain. Mariella, my Torres del Paine treeking partner, had caught up with me, so on Saturday we were off together on the trail of the Fitz Roy mountain range with the tent, food for four days and high spirits. This time I had brought a heavy duty sleeping bag, and good food, with tomato sauce instead of nasty dehydrated pasta "sauce;" my bag was so heavy me and my knees were really happy the first day was only a three-hour walk!

Mariella wanted to do the ice trekking here, as she had not done it in Perito Moreno, and I was happy to tag along with her, though my right knee was starting to hurt. It was a completely different experience from the previous ice trek, with only six people as opposed to twenty, and on a smaller but much craggier glacier, making for a more adventurous trek, jumping over deep crevasses, treading on endless slopes, and trying our hands at ice-climbing. On our way to the glacier, an entertaining two-hour scramble along the lake and through the forest, some gusts of wind were so strong we had to sit holding on to a rock, and wait for it to subside. We could sometimes see a gust coming, from the cloud of sand or water it would lift before throwing us off balance. But it was fun, the weather itself was warm and beautifully sunny; only the Cerro Torre would remain eternally hidden behind an ever-moving mushroom-shaped cloud, constantly giving the impression it would lift and reveal the peak--but it never did.

That cloudless, balmy night, we were hoping to see a wonderful starry sky as in Torres del Paine, but the rising moon was so supernaturally bright it was like trying to see stars in daylight... Our luck continued the next day with a refreshing breeze cooling off the warm day, and a bright sun casting a very pure and particular light on the Fitz Roy mountain and the turquoise or emerald lakes in front of it. I know of no other physical effort more rewarding than this, even if I had to limp up and down the mountain trail with my sore knee.

On Tuesday, we walked back to town and I bid farewell to Mariella, as she was moving north, and I was going back to Punta Arenas where my CS host Gian was expecting me the day before my flight. After a hearty dinner accompanied by good Chilean wine, he left me to a big, cozy wood fire and I fell asleep in front of it, right on the carpet, feeling like a little princess in my own little cottage overlooking the sea. Nothing like that to recover from my treks and be ready to leave Patagonia in good shape, well-rested and with clean clothes!




"C'est mignon comme tout !" c'est ce que les Français qui étaient dans le bus ont dit tout de suite en arrivant à Calafate, une petite ville, touristique, avec ses rues bien nettes et ses alignements de chalets, entourés de roses et buissons de lavande. Mais pas grand chose d'autre à faire que d'aller admirer le glacier Perito Moreno, l'un des rares glaciers dans le monde qui avance, l'un des plus grands aussi. Selon les recommandations d'un autre voyageur, je me suis engagée pour une randonnée d'une journée complète, plutôt que d'opter pour un tour moins cher pour regarder le glacier à partir des passerelles, pour tenter sa chance de voir un effondrement. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les effondrements se produisent ici parce que le glacier avance, et non parce qu'il se rétracte.

Lors des 30 minutes que nous avons passées sur les passerelles d'observation, nous avons vu un énorme bloc de glace, de la taille d'un immeuble de 15 étages, s'effondrer dans le lac d'un bleu laiteux avec un bruit de tonnerre. Bouche bée, je n'ai pas eu le temps de sortir mon appareil photo, mais j'ai considéré que j'avais eu de la chance d'en avoir été témoin. Ce que j'ai trouvé particulièrement impressionnant, à part le bleu de la glace et sa dimension, c'était le bruit permanent du glacier, comme un orage invisible.

Et marcher sur le glacier, entrer dans ce désert lunaire de glace si bleue qu'il était difficile de croire que c'était naturel, parcourir du haut en bas des collines de glace, suivre des yeux les cascades bleues tortueuses qui tombaient dans de mystérieuses cavernes sous nos pieds, déjeuner au bord d'un lac au bleu curacao, entrer dans de petites grottes-c'était comme explorer une planète totalement différente-.
Mais marcher sur la glace avec de lourds crampons n'est pas se promener dans un parc, surtout après 5 jours de randonnée, et je me suis sentie si épuisée le soir que je me suis accordé un jour entier de repos, à dormir et ne rien faire le matin, si ce n'est appeler British Airways pour reporter mon vol de 5 jours, me donnant ainsi le temps d'aller à Chalten, une autre montagne splendide à ne pas manquer. Mariella, ma compagne de trekking à Torres del Paine, était partante, et le samedi, on était en route pour la montagne Fitz Roy avec la tente, des provisions pour 4 jours, et enthousiasme.

Cette fois, j'avais emporté un sac de couchage haute performance, et de quoi se nourrir bien, avec de la sauce tomate au lieu de "sauce" déshydratée degueu pour les pâtes ; mon sac était si lourd que nous avons été bien contents, mes genoux et moi, que le premier jour ne consiste qu'en trois heures de marche ! Mariella voulait faire sa randonnée de glacier ici, car elle ne l'avait pas faite à Perito Moreno, et j'étais contente de marcher avec elle, bien que mon genou droit commence à être douloureux.

Ca s'est révélé une expérience complètement différente de la précédente randonnée sur glace, avec seulement 6 personnes au lieu de 20, et sur un glacier beaucoup plus petit mais beaucoup plus escarpé, ce qui rendait le trekking plus aventureux, nous obligeant à sauter au-dessus de profondes crevasses, descendre des pentes sans fin, et escalader la glace. Sur notre chemin vers le glacier, une balade divertissante le long du lac et à travers la forêt, des rafales de vent si fortes qu'elles nous contraignaient à nous asseoir sur un rocher pour attendre qu'elles s'estompent. On pouvait quelquefois voir arriver une rafale, avec le nuage de sable ou d'eau qu'elle soulevait avant de nous faire perdre l'équilibre. Mais c'était chouette, le temps était doux et magnifiquement ensoleillé ; seule le Cerro Torre resterait toujours caché derrière un nuage en forme de champignon, toujours mouvant, qui donne tout le temps l'impression qu'il va monter et révéler le sommet, en vain.

Cette nuit-là, douce et sans nuages, nous espérions voir un magnifique ciel étoilé à Torres del Paine, mais la lune qui se levait était si brillante que c'était comme essayer de voir des étoiles en plein jour…Notre chance s'est prolongée le lendemain, sous forme d'une brise rafraîchissante, et un soleil brillant qui envoyait une lumière pure et très particulière sur la montagne Fritz Roy et sur les lacs turquoise et émeraude qui se trouvent devant. Je ne connais pas d'effort physique plus gratifiant, même si j'ai boitillé en montant et descendant le sentier de montagne avec mon genou douloureux.

Mardi, nous sommes revenus à la ville, et j'ai dit adieu à Mariella, qui se dirigeait vers le nord, alors que je revenais à Punta Arenas où mon hôte CS Gian m'attendait la veille de mon départ en avion. Après un dîner chaleureux accompagné de bon vin chilien, il m'a laissé devant un grand bon feu de cheminée devant lequel je me suis endormie, à même le tapis, avec l'impression d'être une petite princesse dans ma petite villa surplombant la mer. Rien de tel pour récupérer la fatigue des randonnées et me retrouver prête à quitter la Patagonie en forme, bien reposée, et avec des vêtements propres !

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