San Carlos de Bariloche


Advertisement
Published: December 23rd 2014
Edit Blog Post

Total Distance: 0 miles / 0 kmMouse: 0,0


17 décembre 2014 - Jour 61

On passe la première partie de la journée dans un bus, pour changer... Franchement, à ce stade je commence un peu à saturer des bus. Surtout quand on t'annonce un trajet de 5h30 à l'achat du ticket mais qu'à cause de travaux et du passage de la douane il se transforme en 7h! Heureusement les paysages deviennent un peu plus intéressants du côté argentin. On est sur une route de montagne, au milieu d'une belle forêt et on aperçoit des sommets enneigées au travers. On traverse une première station de ski hyper chic, on se croirait à Crans-Montana. C'est une ville avec des petits chalets en bois pour les boutiques du centre-ville et des propriétés de riches en périphérie.



L'ambiance est pratiquement la même à San Carlos de Bariloche, en plus grand, avec un côté un peu plus citadin. En fait la ville a été fondée par des suisses-allemands et des allemands c'est donc normal qu'on y retrouve un petit côté suisse. Et ils jouent cette carte-là à fond pour le tourisme. Tous les hôtels sont en style chalet et il y a des chocolateries à chaque coin de rue. C'est difficile d'imaginer que cette ville située au bord d'un magnifique lac est une station de ski hyper réputée en hiver. Et pourtant il y a bel et bien les montagnes en arrière-plan, couvertes de neiges éternelles.



Pour notre part, on fera du tourisme demain, on va d'abord faire le tour des compagnies de location de voitures avant qu'elles ferment. Car là, on fait juste un saut en Argentine mais l'idée est de louer un 4x4 pour descendre plus au sud par la Carretera Austral au Chili et rendre la voiture du côté argentin. D'après les informations qu'on a trouvées, ils nous conseillaient de louer le véhicule en Argentine où c'est moins cher et Bariloche étant la plus grande ville de la région c'est là où on a le plus de chances de trouver. Mais ça ne va pas se passer aussi facilement... Toutes les agences ne louent que des voitures de tourisme pour faire le tour des lacs de la région, elles n'ont pas de 4x4. Et comme la Carretera Austral n'est pas asphaltée, il n'y a pas de discussion, il nous en faut un. Il y a bien les grosses compagnies genre Europcar et Hertz qui en louent mais ça reviendrait à CHF 6750 pour 2 semaines... non merci. Bon, il faudra qu'on passe encore un peu de temps sur Internet pour trouver une solution.



Passons à un autre impératif: l'argent. Et on n'est pas sortis de l'auberge non plus en Argentine. A cause du problème d'inflation du pays, les retraits d'argent sont très limités et les argentins n'on pas du tout confiance en leur système bancaire. Ca veut dire qu'il y a très peu d'endroits où l'on peut payer par carte de crédit et quand c'est possible ils ajoutent une commission très importante. Mais les retraits aux bancomats sont très difficiles aussi car ils donnent très peu, en ajoutant également une commission, à laquelle on doit encore ajouter celle de notre banque suisse. Et il est fréquent qu'une machine n'ait pas assez de billets pour faire un retrait. Il existe aussi un marché noir où tu peux changer de la monnaie étrangère à un taux plus avantageux que le taux officiel mais c'est illégal et ça ne nous arrange même pas puisqu'il faut avoir du cash étranger à la base. Bref, on a trouvé un bancomat qui fonctionne par coups de CHF 300.-. On va faire des retraits quotidiens avec chacune de nos cartes tant qu'on est à Bariloche pour nous faire une réserve pour le reste de l'Argentine.



Et dernier point de la journée, on a réservé la croisière qu'on voulait tellement faire à Ushuaïa. Car la haute saison commence et les places devenaient limitées, on aurait trop regretté ne pas pouvoir la faire, même si elle coûte particulièrement cher, CHF 3000.- par personne... Ce qui fait qu'on a une échéance, on doit impérativement être au sud du continent le 17 janvier.



18 décembre 2014 - Jour 62

Pourquoi quand on arrive dans une ville il fait super beau et le lendemain quand tu veux la visiter il fait moche? Il y a un vent de folie aujourd'hui, à décorner les boeufs, comme on dit. Welcome to Patagonia! Du coup c'est vachement moins agréable de se promener au bord du lac, j'en perds même l'équilibre tellement ça souffle fort. On va plutôt se contenter du centre-ville dans ce cas.



Vu les problèmes d'argent du pays, on se renseigne sur le fonctionnement des transactions Western Union, au cas où on serait vraiment coincés avec les banques. Les agences sont nombreuses mais elle exigent un numéro d'identification pour chaque personne qui réceptionne un virement en Argentine. Une espèce de code fiscal. Il se demande une fois et est valable pour tout le séjour. Du coup, on prend le temps de faire les démarches pour l'obtenir, juste au cas où.



Puis on continue notre prospection d'agences de location de voitures mais cette fois pour un véhicule basique pour pouvoir faire le tour de la région des lacs en 2 jours. Je ne sais pas si c'est parce qu'on est dans une station de ski mais tout coûte particulièrement cher! Et les prix varient du simple au double! On finit par réserver avec une petite agence locale pour le lendemain mais même pour ça on aura galéré...



On s'octroie une petite pause gourmande dans l'après-midi avec une belle part de tarte et un chocolat chaud qui fait du bien par ce vent glacial. Et histoire de mettre à profit cette froide journée, on prend un peu d'avance en allant déjà acheter nos billets de bus pour notre prochain transfert. Le terminal étant en-dehors de la ville, ça nous évite de perdre du temps sur un autre jour.



Pour l'anecdote, le soir on est allés se faire un Mac Do vite fait, oui je sais, honte à nous, mais c'est le premier du voyage et c'est parce qu'on n'avait vraiment pas faim à cause de la tarte... Hé bien même le Mac Do est plus cher que chez nous!



19 décembre 2014 - Jour 63

Ce matin, on réceptionne notre voiture de location et c'est parti pour le tour de la région! Ca me fait super plaisir de pouvoir être autonome en voiture, même si pour le moment, je préfère laisser le volant à Alex pour sortir de la ville.



On se rend tout d'abord à Cerro Catedral, le point de départ de la station de ski la plus importante de la région. Ils ont de la chance, ils n'ont pas de col de montagne pour l'atteindre, c'est presque une autoroute qui monte. Et waouw, la taille du parking au télésiège, tu peux parquer toute la ville! C'est vraiment hyper bizarre d'être au départ des pistes un 19 décembre, avec des décos de Noël partout, mais sans neige! On voulait monter avec le télésiège faire une balade en-haut pour voir la vue panoramique mais comme le vent est encore au rendez-vous, il est fermé, dommage. Mais c'est déjà un peu moins nuageux qu'hier.



Puis on continue en direction de Colonia Suiza, un village qui a été fondé par des Romands. Il n'a rien d'exceptionnel mais c'est marrant de passer dans les rues Zurich et Canton Valais au milieu des chalets en bois. Un peu plus loin il y a aussi un point de vue panoramique sur le lac Nahuel Huapi mais le ciel manque de luminosité pour pouvoir en apprécier toute la beauté.



Une fois ce petit détour terminé, on commence la vraie route des 7 lacs en direction du nord. Les lacs s'enchaînent les uns après les autres en nous faisant apprécier toute la palette des bleus. La région est très réputée pour la pêche et le rafting car les rivières qui coulent entre tous ces lacs ont un courant très fort. Il y a aussi de magnifiques plages tout au long de la route mais ce satané vent ne nous laisse pas en profiter. A midi on s'arrête à Villa La Angostura pour déguster notre première bonne viande argentine, miam! Et pour digérer on va faire une petite balade autour de la Laguna Verde où on peut voir l'arbre appelé Arrayan del Amor. C'est un arbre de la famille des séquoias qui a enlacé le cyprès d'à côté en lui faisant un baiser mortel puisqu'il l'a en fait étouffé.



On enchaîne les panoramas de lacs depuis les miradors plus ou moins bien placés le long de la route, route à laquelle il manque 18 km d'asphalte sur un tronçon mais qui se traverse sans difficulté, et on arrive à San Martin de los Andes pour la nuit. C'est aussi une station de ski, plus petite que Bariloche, mais tout aussi chic. Le prix des restos donne le tournis, quand ils ne sont pas fermés ou vides. Le seul endroit où on a trouvé des locaux qui mangeaient et des prix abordables, c'est dans une pizzeria à l'autre bout du centre-ville. Mais il faut admettre que les rues sont magnifiques, toutes décorées avec de magnifiques rosiers de toutes les couleurs. Ce sont forcément des roses mutantes parce que je ne comprends pas comment elle peuvent garder leurs pétales avec tout ce vent!



20 décembre 2014 - Jour 64

Qu'est-ce que je retiendrai de la région des lacs? LE VENT ! Punaise, c'est sensé être leur été là, ça donne quoi en hiver? C'est terrible parce que quand ça ne souffle pas, le soleil chauffe bien mais il suffit d'un coup de vent pour te glacer jusqu'aux os. Tu vois que les gens ne savent pas comment s'habiller: tu en croises autant en short qu'en doudoune. Nous on a de bonnes vestes en gore-tex qui coupent bien le vent, on les met dès qu'on fait un pas dehors, mais c'est quand même pénible. Le soir tu as plein de sable dans les cheveux, enfin, moi dans les cheveux et Alex dans la barbe.



Aujourd'hui on voulait rejoindre Bariloche en faisant la boucle et en passant par la route la plus directe mais elle n'est pas bétonnée. Si c'est comme le tronçon d'hier ça devrait aller mais après être allés se renseigner à l'office du tourisme, ils nous déconseillent fortement de la faire sans 4x4, notre petite Chevrolet ne fera pas l'affaire. Du coup on doit faire une plus grande boucle pour prendre la route asphaltée. Les paysages sont sympas aussi de ce côté, dans un style un peu plus far-west. On a même croisé 4 magnifiques condors. Ils étaient très proches de la route, on a pu s'arrêter et les observer planer juste au-dessus de notre tête, presque plus proches qu'au Pérou.



Ce que je ne comprends pas c'est qu'il y a quand même un certain trafic sur cette route mais il n'y a pas un seul village à l'horizon. Même quand il y a un point sur la carte et un panneau sur la route, il n'y a pas une seule habitation. Et la vue est dégagée, on verrait si c'était plus loin. Ils vont où alors tous ces gens?... Nous qui avions l'intention de manger sur la route, heureusement qu'on s'est arrêtés vers 13h dans une station-service qui vendait des sandwichs parce qu'on n'a rien croisé d'autre de la journée!



Avant d'arriver à Bariloche, on est passés par la vallée enchantée, avec des formations rocheuses aux formes bizarres qui représentent toutes sortes d'animaux. Il y en a même une qui s'appelle le doigt de dieu, rien que ça. On arrive à Bariloche en milieu d'après-midi, j'ai pu tester la conduite en ville puisque c'est moi qui conduisait aujourd'hui. Et ce soir on se fait une belle grosse parillada pour 2, re-miam!



21 décembre 2014 - Jour 65

Départ matinal pour le terminal de bus pour nous rendre à Esquel, plus au sud. C'est d'ici que partent les bus qui traversent au Chili pour rejoindre la Carretera Austral. A force de chercher sur le net, on a trouvé un loueur de 4x4 chilien qui avait des voitures disponibles et qui pouvait nous l'amener à la frontière au nord de la Carretera et la récupérer au sud. Mais on doit passer au Chili en bus et ce bus ne circule que 3 fois par semaine à 8h du matin. Raison pour laquelle on se retrouve à faire une nuit inutile à Esquel pour pouvoir prendre ce fameux bus demain. Dès qu'on arrive au terminal d'Esquel, on se rend au guichet de la seule compagnie qui fait ce trajet pour acheter les billets du lendemain mais il n'y a personne. On se renseigne auprès des autres compagnies: oui, le type est venu ce matin mais il est parti, je ne sais pas s'il va revenir, SI il revient c'est peut-être dès 16h... On repassera plus tard alors.



En sortant du terminal, on se rend vraiment compte de l'inutilité de l'étape. On dirait une ville fantôme, on est dimanche, à l'heure de la sieste, tous les commerces et restaurants sont fermés, pfff la demie-journée va sembler longue. On a finalement trouvé un petit resto d'empanadas super bonnes pour le lunch qui les fait à emporter. C'est marrant de voir défiler tous les jeunes dans leurs bagnoles tunées qui viennent chercher leur repas de gueule de bois. Après avoir déposé nos affaires à l'hôtel, on retente notre chance au terminal, youpie, il y a quelqu'un, mais il nous apprend que les billets s'achètent directement auprès du chauffeur demain matin. Mais alors tu sers à quoi toi? Surtout qu'on apprendra le lendemain qu'il n'a même pas été foutu de nous donner le prix correct du billet...



En ressortant du terminal, oh surprise, une mini fête foraine a été montée. Ils ont fait hyper vite parce que c'est sûr qu'elle n'était pas là ce matin. Elle est tellement petite qu'ils ne vendent même pas de glace, on est obligés d'aller les acheter à la cafétéria du terminal. Avec un chocolat chaud, oui oui, qui a dit que ça n'allait pas ensemble? Puis, en nous baladant plus loin dans la ville on a fini par trouvé des rues commerçantes un peu animées pour terminer la journée.



C'est dommage parce qu'avec un peu plus de temps on aurait pu profiter de faire une excursion dans la région, il y a des tunnels de glace magnifiques. Ou on aurait pu aller voir la cabane où Butch Cassidy et Sundance Kid se sont réfugiés pendant plusieurs mois en essayant de se faire oublier de la justice en se faisant passer pour d'honnêtes fermiers. Mais en arrivant en milieu de journée c'était impossible d'organiser quelque chose. Donc Esquel restera pour nous une journée morte, escale obligatoire avant la frontière.


Additional photos below
Photos: 21, Displayed: 21


Advertisement



23rd December 2014
A défaut de Fendant et de St-Bernard

Ahahahaha!!!! Donne moi une adresse et je t'envoie une bouteille de Fendant! Pour le st Bernard ça va être plus dur...
23rd December 2014
Quelles tartes!

3 tartes sur une photo...
23rd December 2014
Quelles tartes!

T'as vraiment le même humour qu'Alex...
2nd January 2015
A défaut de Fendant et de St-Bernard

Looks like you found a new buddy... & hairstyle! Errr.... I mean beard-style :-P

Tot: 0.069s; Tpl: 0.02s; cc: 15; qc: 37; dbt: 0.0348s; 1; m:domysql w:travelblog (10.17.0.13); sld: 1; ; mem: 1.1mb