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Le col entre Santiago et Mendoza, pas loin du plus haut sommet d'ameriques La traversee des Andes entre Santiago et Mendoza est assez impressionante!
Depuis la route on peut voir l'Aconcagua, plus haut sommet d'ameriques, qui culmine a 6962m.
J'ai fait la route avec un americain de 25 ans avec qui j'ai ete mange le soir meme a Mendoza. Un bon americain, qui compte bien devenir millionaire en dollar, car en ameriques tout le monde peut le faire si on en a la volonte.
Lendemain je rejoignais une ferme que j'avais trouve grace aux listings du wwoof. Mon idee etait d'y rester 2 semaines et de decouvrir la vie du paysan. . .
Je vous le dis tout de suite, je suis parti apres 3 jours. C'etait super interessant mais j'avais trop envie de bouger. De plus c'etait assez crevant, peu comfortable et cette vie en communaute me pesait beaucoup.
Des le premier jour je me suis dit que je ferrais peut-etre mieux de continuer de voyager. Je pense que je ne me mettrai plus dans une telle situation ou je dois rendre des comptes. Meme s'ils etaient tres comprehensifs je ne pouvais pas me lever le matin et dire "Tiens, je prendrais bien le prochain bus".
Je suis arrive
la-bas avec une bouteille de vin mais on m'a directement dit que la famille ne buvait pas d'alcool.
La famille c'est: les grand-parents (separes) et leur 2 enfants, une fille qui vit avec un francais et un fils qui vit avec une argentienne. Autour d'eux gravitent des volontaires et des habitues du lieux, sans compter les chats et les chiens. La ferme s'etendait sur une vingtaines hectares, principalement des pommiers, mais aussi des cerisies, pruniers, patates, jardins potagers. . .
En 3 jours j'aurais fait un peu de tout: de la construction, ceuillir des pommes, couper des legumes, les laver dans la rivieres a la main, aider a preparer le marche du samedi, bêcher, defaire des supports en bambous, porter des choses et d'autres.
Le lieux etait dans une mouvance naturiste. Pour eux, une alimentation saine est un mode de vie. Les repas etaient uniquement composes de legumes ou presque. La grand-mere pense que le monde irait mieux si tout les gens venaient vivre dans les champs et cultivaient leurs propres fruits et legumes (sans machine ni engrais evidemment). Mais elle etait consciente qu'elle etait extremiste... une personalite tres forte!
J'aurais quand meme eu pas mal de conversations interessantes
sur l'agriculture.
Par exemple, leurs champs paraissaient mal entretenus, avec pleins d'herbes dans tous les sens. Mais pour eux ils n'y aucune raison de retirer toutes ces soi-disantes mauvaises herbes. Elles auraient beaucoup d'avantages: proteger du froid, ameliorer l'humus qui est ainsi plus fertile et retient mieux l'eau.. et certaines ont meme d'excellentes vertus car elles permettent - par exemple - de fixer dans le sol l'azote contenu dans l'air. Pour eux tout est une question d'equilibre naturel et du coup ils n'utilisent pas de pesticides car ceux-ci eloignent non seulement les insectes mais aussi les predateurs de ces insectes. En 5 ans ils n'ont eu aucun probleme de maladie ou d'invasion. Leur plus grosse menace est le risque de voir des mines s'ouvrir plus haut sur la montagne, ce qui polluerait terriblement l'eau.
Leur legumes etaient assez bon et la taille de leur carottes allait de 1 cm a 25 cm. Apres cela on se demande comment est-il possible de retrouver au supermarche des carottes de tailles egales . . . Ils passaient aussi beaucoup de temps a faire secher leur legumes et a preparer des conserves afin de pouvoir passer l'hiver.
Concernant les labels bio, d'apres eux ca
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Le parc de Mendoza faisait du sens au debut, mais tout le concept aurait perdu de son sens une fois que ces produits se sont retrouve dans les grandes surfaces. Aussi, un groupe comme Max Havelaar a du bon car ils payent un peu plus que le marche. Mais leur prix reste lie au marche, alors que l'ideal serait un prix fixe . . . Ils ont eu un label ethique pendant un temps, mais ne paye desormais plus pour conserver ce label car ils n'essayent plus d'exporter. Toutes leurs productions est soite pour leur consomation propre, soit pour le marche bio de Mendoza qu'ils ont eu meme mis en place. C'est un marche bio dans le sens ou les vendeurs se controlent les uns les autres. Pour eux, les labels bio etaient plutot bon il y a quelque annees mais n'ont fait que s'assouplir depuis lors. Par exemple, les exigences imposes par l'europe sont en fait moins severe que ce qui ce faisait avant au niveau de la France.
Ils ont essayez deux fois d'exporter des fruits mais cela leur a valu beaucoup de tracas. En effet, l'acheteur a chaque fois pretendu qu'une partie de la marchandise etait arrive avariee et n'a pas
tout paye. Personne ne pouvant aller verifier ce qu'il en etait reellement. Ils ont cependant eu bcp de chance avec une exportation de cerise: le prix avait ete fixe en US dollars, hors la crise s'est declenchee pendant le trajet, avec une enorme devaluation du peso, du coup les dollars leur ont apporte 4 fois plus de pesos qu'attendu, ce qui a permis de liquider leur dette bancaire . . .
Le francais, qui possede aussi une ferme de 4 hectares en France (ajd tenu par sa soeur) avait pense a envoyer la marchandise directement a sa ferme en France. Mais cela demande bcp de logistiques pour aller recuperer les fruits a l'aeroport et les ecouler le plus rapidemment possible.
Apres avoir dit au revoir a tout le monde et laisse les vetements de travail que j'avais achete expres j'ai repris mon sac et la route.
Ne voyant pas venir de bus j'ai essaye le stop. Finalement un couple d'amis americains, m'ont pris et ils ont propose de s'arreter pour prendre une biere. J'ai meme manger, et ils m'ont tout offert!! du coup j'ai laisse dans leur voiture le vin qui etait destine a la ferme. Le gars
vit a Mendoza depuis 1.5 ans et a achete des vignes. Il semblerait que pour creer une societe et engager des gens il faille s'associer a un argentin. Du coup il travaille en independant et paye les gens au noir lors des vendeanges. Et il utilise les services d'une cooperative pour tout le process de fabrication du vin. Il attends toujours sa premiere cuvee.
En arrivant a mon auberge a Mendoza j'ai rencontre un belge avec qui je suis aller faire la route des vins en velo le lendemain. L'idee est de rouler jusqu'au bout de la route et de revenir en s'arretant aux differentes bodegas. On en a fait 3, plus une oliveraie par erreur (on pensait que c'etait aussi un vignoble). Le belge etait sommelier et m'a dit pas mal de truc interessant. Par exemple je ne savais que pour faire un meilleur raisin une des premieres choses a faire est de laisser peu de branches sur chaque arbuste.
J'ai aussi decouvert le concept de plantation bio-dynamique, ce qui consiste a respecter le cycle de la nature, par exemple en recoltant les raisins a la pleine lune (apparemment l'attraction de la lune fait monter la seve et
rends les raisins plus juteux) et - a l'oppose - en taillant les arbustes quand la lune n'est plus la. Apparemment ca peut aller jusqu'a planter les arbustes en zigzag afin de suivre les traces des ruisseaux sous-terrains.
A mendoza j'aurais aussi fait du parapente !
C'etait assez super, surtout le decollage. Ca commence de facon tres chaotique - il faut courir avec le guide, coller l'un a l'autre - puis tout d'un coup c'est le calme absolu et une longue descente de 20 minutes!
Le soir meme je prenais un bus pour Cordoba.
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