La chaleur fait suer les pensées qui dégoulinent sur mon échine

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Ici, loin de bien des choses, j'arrive à décrocher d'une partie
de moi pour en toucher une autre...

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...pas une nouvelle partie, mais bien une vielle qui m'attend depuis longtemp. Il y a toujours quelques partie de nous qui attend le bon moment pour éclore. Comme les graines d'un arbre patientent jusqu'à des années avant de trouver les conditions propices. La solitude au milieu d'êtres nouveaux, déstabilisants soulevant en moi la nécessité de s'adapter. On dit que l'intelligence dans ses multiples formes est avant tout la capacité à s'adapter à un milieu... on dit aussi plein d'autres choses de l'intelligence, mais bon... Ici, le créatif se plait à trouver comment s'adapter. Je ne me sens pas plus intellignet ici, mais bien soulevé.

La ville, les amis du Québec avec moi, internet, tout cela me garde encore accroché à de vieux paterns. Je rêve cependant de ce moment où je serai sur une plaine, un plateau, une terre qui laisse le vent s'accumuler et me frapper au visage. J'imagine les montagnes, le ciel couvert par des nuages percés de soleil. J'imagine ces quelques vaches tranquilles,ce chapeau sur ma tête et pourquoi pas une chemise à carreaux.

Je me vois être traversé par mille souvenirs qui s'échappent et me tourmentent autant qu'il m'enchantent. Comme une intensité qui vient faire le ménage en moi pour loger du nouveau. Remplacer mes rêves par la réalité, donner des tripes à mes désirs, laisser les chevaux s'échapper. L'Argentine est un pays de rêve, comme bien d'autres. Le rêve est en nous et il n'attend que le bon espace pour croitre. L'esprit du voyage permet de planer sur ces derniers, mais pourquoi s'arrêterait-il dans notre vie de tous les jours? Je vous le dis, la vie est un voyage et chaque instant s'écoule « one minute at a time».

Et tout ça, ça se passe juste dans notre boite à imagination... Le monde est bien réel me semble-t-il, mais nous ne sommes toujours que dans un rêve éveillé dicté par les doctrines du temps. Nous pouvons croire trouver le bonheur où on le veut bien, mais jusqu'à la fin, ne fait-on pas qu'occuper notre esprit du mieux que l'on peut?

J

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Comments

[Horizen]

Le vent de tes pensées remonte jusqu'à notre nez
Tu parlais de belle plume Jéjé... on dirait bien que tu as trouvé la tienne, directement dans ton rêve éveillé/éveillant. Et elle flamboie, et elle écrit d'une encre d'éther. Tes réflexions font voyager! La phrase est clichée, mais non moins sentie; continue de nous faire part de tes pensées, c'est inspirant et inspiré :) Dans ce "chaud" coin de pays (ouais, en débarquant de mon vélo sous le souffle du -45, le contraste est grand^^), tu sembles avoir trouvé de nouveaux souliers, des souliers qui te vont "comme un gant", si je puis dire! Nous sommes tous humains, et nous vivons tous dans une réalité un peu différente, mais le rapport avec notre environnement reste constant. Chaque culture l'exprime et le perçoit différemment, mais il est bien là. Mais le dépaysement doit être grand, entre le contraste de "l'environnement" nord-américain qui s'exprime en livres, salles de classes, paperasse administrative et image corporative, et cet "environnement" que tu as sous les yeux en ce moment, à l'impact réel sur la communauté, laquelle en vit plus près d'ailleurs, et même si l'impulsion de le protéger n'est pas le même, il n'est sans doute pas absent! Continue de vivre ta prose, et fait rimer tes ambitions avec tes actions! C'est "plate" à dire pour nous, mais c'est vrai que je te vois bien là-bas, la chemise ouverte et le chapeau léger, battant ta semelle au gré du vent et sauvant le monde, un sourire à la fois... P.S: Ton oeil de photographe s'améliore de photo en photo!

[Sofi Creimer]

J'ai bien aimé !