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Published: February 20th 2014
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12 fév
Je me lève du dortoir de la chambre 7 du Top10 de
Queenstown et, sans même ouvrir les yeux, je me retrouve sous l'eau tiède de la douche communautaire. C'est que c'est un départ rapide encore une fois ce matin. On prend donc place dans notre
Mitsubishi Lancer louée, mes yeux endormis derrière le volant, et on s'accroche au
Highway vers
Te Anau dans le
Fiordland.
Notre regard passe des plaines dorées aux collines verdoyantes,
et des pâturages herbacés aux montagnes perdues dans les nuages laineux à l'horizon.
Les lieux semblent totalement vidés de ses habitants. Il n'y a de vivant que les bêtes qui nous ignorent dans les champs. En Nouvelle-Zélande, il y a 22 moutons pour 1 être humain. Donc, comme il y a au moins 3 personnes aux alentours (nous)... il devrait aussi y avoir 66 moutons, non?
Non. C'est faux.
Ici, il y en a au moins 1000.
Après quelques heures de route, on arrive à
Te Anau, petit village touristique de 3000 habitants appuyé au lac du même nom, abritant une surpopulation de canards silencieux. Selon mes calculs, au village, il devrait y avoir 66
000 moutons aussi. Mais je n'en vois aucun pour l'instant. Normal, on est mercredi après-midi après-tout. Ils sont probablement au travail les moutons. Ça fait du 9 à 5 ces bêtes-là.
5h45Pm.
On se rend en traversier à une grotte tout près pour y observer des vers qui brillent de l'arrière-train pour attirer les insectes dans leur guet-apens de bave.
Ambiance abyssale. Silence de mort dans la noirceur complete de la grotte.
Au dessus de nos têtes, les
glowworms brillent faiblement.
Ils sont agglomérés comme des constellations dans le néant.
C'est fascinant mais quelque peu angoissant comme expérience dois-je avouer.
Je sort du ventre de la montagne un peu aveuglé par le soleil à peine voilé par la grisaille. De la noirceur totale à la tiède clarté de notre journée qui s'éteint.
La météo nous annonce de la pluie pour demain.
Pour ma part, je vous annonce que nous serons sur un voilier dans les fjords au même moment.
Note à Moi-Même:
Ne pas manger les
Lamb tongues en canne.
13 fév
"Bon matin les amis" nous lance Annie
en arrêtant son cadran dans la pénombre.
No Snooze.
Nos trois semaines en Nouvelle-Zélande sont réglées au quart de tour.
Toasts au beurre d'arachides et café instantané... et nous revoilà à bord de la voiture grise pour un deux heures de route matinale vers
Milford Sound, fjord réputé de la Nouvelle-Zélande.
Le ciel est affreusement nuageux.
Mais il ne pleut pas.
Les montagnes au loin sont étouffées par les nuages fantomatiques plannant sur le décor.
La sinueuse route nous plonge parfois dans des forêts denses et intensément humides.
Le paysage détrempé se dramatise au fur et à mesure qu'on rejoint le fjord réputé.
Milford Sound.
On prend place sur notre bateau de croisière, caché au creux de nos coupe-vent. Le souffle du large est frais mais assurément tolérable. Autour de nous, les infranchissables falaises de pierres fendent les eaux noires et profondes du fjord.
Phoques et oiseaux pêcheurs.
De majestueuses chutes s'effondrent du haut des montagnes hantées par les nuages. Normal. Il tombe plus de sept mètres de pluie par année ici. Heureusement, le temps pluvieux ne se pointera qu'à notre retour de l'excursion.
On s'est sauvé de la douche froide finalement.
On retourne à
Te Anau sous la délicate pluie qui n'arrête que rarement sur le
Fiordland.
Température de cotton-ouaté.
Souper au
chili con carne.
Notre petite cabine qui nous sert de dortoir se mutera en chambre-à-gaz ce soir.
"Etienne! Tu ne sens pas le pet: tu sens la Mort!" que me dira Marilou.
Et bien.
Aucune preuve que c'est moi anyway.
Etienne X
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