Arthur's Pass et Punakaiki, New Zealand (ou Comment Relier le Pacifique à la Tasman Sea)


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Published: February 25th 2014
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16 fév

(Toujours à l'Onuku Farm Hostel d'Akora...)



La journée à commencée par un chien hurleur au creux de la vallée en pleine nuit.

Et le coq est venu coccoricoter par la suite.

Et c'est maintenant le paon intrigué qui glouglousse en m'observant par la fenêtre sans rideau de notre petite shed poussiéreuse.

Et les cigales qui n'ont pas arrêtées une seule seconde leur grinçante symphonie de toute la nuit.

Aucun autre choix que de me lever donc.

J'enfile un pantalon mou et je vais me faire bouillir de l'eau pour me faire un café fort dans le semblant de cuisine du campground de l'Onuku Farm Hostel.

J'y sort les cigales prisonnières une à une en les agrippant par leurs vibrantes ailes alors qu'elles chialent en levant leurs pattes griffues. Beaucoup sont déjà mortes séchées par l'effet de serre de la cuisine mal en point.

Il fait chaud ici.

Je sort de l'endroit étouffant, tasse de café à la main alors que deux porcs perçés aux narines me glissent entre les jambes.

Ce sont les mascottes de l'auberge perdu ces deux-là.

Je cale mon café pas suffisamment fort finalement... et reprend la route en direction des montagnes qui séparent la côte est de celle de l'ouest.

Arthur's Pass: la route qui sépare Christchurch de Greymouth, la route qui sépare l'Océan Pacifique de la Mer Tasman.

Les champs d'herbage doré s'allongent au pieds des collines qui au loin deviennent rapidement de grands monts couverts de conifères.

D'étranges pierres arrondies apparaissent au loin comme un décor préhistorique.

Et puis des rivières asséchées aussi coupent parfois le paysage accidenté.

...



Il nous reste que quelques kilomètres avant d'atteindre notre petite maisonnette d'Arthur's Pass au coeur de la traversée de la barrière montagnarde... alors qu'un type bedonnant et mal rasé nous arrête à l'entrée d'un court pont traversant une rivière à sec.

Il secoue nerveusement un drapeau rouge.

Un filet de fumée grise s'étire de derrière une courbe devant nous.

Rapidement, l'étouffante boucane se gonfle noire.

La file de voiture derrière nous aussi se gonfle.

Nous sommes en première ligne: voiture en feu... qui a enflammée les broussailles.

Et voilà qu'on a droit à l'hélico qui déverse son eau sur l'embrasement maintenant.

Il ne reste qu'à patienter donc.



Heureusement, il fait un beau 23 degré... et pis on a déjà réservé notre chambre à Arthur's Pass aussi.

Voilà.



Ce sera un deux heures d'attente finalement.

Deux heures: c'est suffisant pour fraterniser avec nos kiwis de voisins ça.

...



On arrive finalement à notre maisonnette à la tombée de la nuit.

Pas moyen de souper à des heures raisonnables ici, avec toute cette route à faire.



17 fév

Il fait frais dans les montagnes de l'Arthur's Pass.

C'est donc couvert de polars qu'on ira se dégourdir les jambes ce matin.

Ce sera 1 heure de montée jusqu'au Devil's Punch Bowl, chute située tout près de notre maisonnette qu'on a finalement partagé avec des allemands ricaneux.



Et puis ce sera encore de la route par la suite.

De la route jusqu'à Punaikaiki, en passant par Greymouth et par les Pancakes Rock.



On a retrouvé l'Océan turquoise, là où les dauphins sont visibles du haut de notre chemin en corniche.

L'eau est mouvementée tout en bas de la route en lacet.

Le vent du large souffle tiède et franc.

Mon cou et mon bras droit sont rouge écarlates, brûlés par le soleil agressif d'après-midi. Je suis encore au volant de la Mitsubishi, donc assis à droite dans la voiture. C'est l'inhabituel côté droit de mon corps qui reçoit l'attaque du soleil rageur de la conduite.

J'ai le bronzage plutôt débalancé dois-je vous avouer.

Quand j'enlève mon t-shirt, j'ai l'impression d'en porter toujours un, mais trop blanc et anormalement poilu.

...



On arrive bientôt à notre Campground où l'on s'installe dans une petite cabine aux lits superposés, à deux pas d'une plage violentée par l'Océan.

Je vais respirer rapidement l'air saline venue de la mer Tasman avant d'aller m'installer au zinc de la taverne du coin.

Brouhaha touristique.

Deux pintes de bière cuivrée me suffiront pour me griser et me permettre de bien dormir sur l'inconfortable dureté de mon matelas de camps.

Voilà.



Note à Moi-Même:

Comment ne pas payer pour une fourrure d'opossum dans les boutiques souvenir?

Réponse: En ramasser une, écrasée sur le bord de la route.



Etienne X


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