Catlands to Akaroa, New Zealand (ou Le Chant des Cigales Désenchantées)


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February 22nd 2014
Published: February 22nd 2014
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14 fév

On prend notre temps ce matin, question de bien se réveiller: c'est qu'il y a beaucoup de route à faire aujourd'hui. On traversera l'île du sud d'ouest en est, de Te Anau à Dunedin sur la côte du Pacifique.

Escale dans les Catlands en après-midi.

Épave et marée basse.

Le bleu du ciel est presque disparu sous les nuages cendrés. Et le vent souffle fort. Fort à faire courber les arbres.

On longe les baies aux côtes ravagées par l'Océan colérique venu de l'Antarctique tout au sud.



Alors qu'on marche calmement sur la plage de la Cannibal Bay, on aperçoit, juste-là, devant nous, siestant dans le sable tiède ou dans les lits d'algues malodorantes...

...une horde de lions de mer couchés peinards dans la bourrasque venue du large.

Ils sont là, nous ignorant alors que je m'allonge à plat ventre sur la plage, Nikon à la main, à quelques mètres seulement des limaces aquatiques. Wow. On est tous les trois souriants devant cet inhabituel spectacle.

Le voyage nous surprend parfois là où on s'en attend le moins.



C'est avec un peu de sable au fond des poches et les yeux rougis par le vent salin que nous arrivons finalement à Dunedin.

La petite cabine où nous dormirons ce soir n'est pas plus grand qu'un cabanon de banlieue.

Trois lits sans couverture and All Facilities. Besoin de rien d'autre ce soir anyway.

On se relance sur la route encore demain.



Note à Moi-Même:

Avec ce voyage en Océanie, j'aurai foulé tous les continents... à part l'Antarctique.



15 fév

Notre voiture roule dans la délicate pluie matinale.

Mais ça va se calmer rapidement alors que le soleil devrait repousser les nuages en après-midi. Heureusement car c'est un long cinq heures de route à faire aujourd'hui jusqu'à Christchurch.

Une longue route étirée.

Rectiligne.

On aperçoit parfois l'Océan turquoise à l'est.

Et parfois aussi, on entre doucement dans les terres où les moutons tondus couvrent les pâturages comme si on les avait semés au gré du vent.

On s'arrête ici et là, dans les petits patelins face à l'Océan, là où des artistes et des artisans semblent sourire pour tout et pour rien, comme chatouillés par la vie.

Oamaru et Timaru.

Villes à consonance maori.

On devait y voir des colonies de pingouins mais ils débarquent sur les plages rocheuses d'ici qu'en soirée. Dommage. Nous serons pour notre part déjà bien loin à leur arrivé.



Au lieu de s'arrêter à Christchurch pour la nuit, nous décidons de pousser un peu plus la route et d'aller poser les pieds sur la péninsule Akaroa qui ne devait pas se trouver très loin de la ville. Mais malheureusement, ce sera un deux heures dans les courbes qu'on allait devoir ajouter au compteur.

...



On arrive à destination alors que je suis quelque peu irritable derrière le volant ramollit.

Nos freins ont une odeur de surchauffe.

Il est 19h00 et j'ai une sérieuse envie de me doucher, de laver mon linge et de ronfler au creux d'un lit Queen mou.

Mais je ne faisais que rêver.

Onuku Farm Hostel.



On arrive donc sur cette ferme à l'ambiance plutôt hippie au pied d'une montagne où un jeune barbu à la réception nous reçoit pied-nus et en jogging.

On est envoyé au Campground de l'autre côté d'une rangée d'arbres étouffés par le crissement des cigales.

Infestation.

Il y en a partout de ces gros insectes bruyants.

Partout je vous dit.

Sur le toit de notre petite cabane en tole sans électricité: cigales.

Mortes dans le lavabo de cuisine: cigales.

Sur le dos, entrain de brailler sur le coin d'une fenêtre: cigale.

Sur la fesse de la fille juste là: cigale.

Au fond de mon sleeping bag: cigale.

C'est comme des gros cafards bruyants et maladroits les cigales.

Mais au moins, les coquerelles, c'est silencieux. Bon. Hypocrites... mais silencieuses.



Bzzzz. Wzzzz.

J'ai la curieuse impression d'installer mon sleeping bag sous un pilone haute-tension.

Le crissement des cigales est constant.

Électrique.

De jour comme de nuit.

Ça chante beaucoup plus que ça enchante ces bestioles.

Pour une fois que ce ne sera pas le ronflement du dortoir qui me tiendra réveillé.



"Etienne! Ya une grosse araignée à côté de mon oreiller! Iiiiiiiiiiiiiii!" projette en écho Annie qui recule soudainement de sa couchette.

Voilà. Ce n'est pas une farm hostel pour rien ici on dirait.

C'est Noé qui se prépare encore une fois pour le déluge.



Note à Moi-Même:

C'est la première fois qu'on me donne une courge en cadeau.



Etienne X


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