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Published: April 12th 2011
Allez hop comme ca ca sera fait : un seul post pour tout l'Australie, forcément incomplet mais qui vous fera suivre les péripéties du vieux barbu avec les images qui vont bien. Apres Singapour c'est Perth qui me voit atterrir, et l'infection de mes blessures doublée d'une creve subséquente a deux nuits dans l'air CONditionné de deux aeroports ont raison de ma petite santé, et me contraignent a quatre jours de saine lecture et rétablissement avant d'attaquer le grand Est, et ses 3500 bornes qui me separent de Melbourne. Dont acte, et 800 bornes en 5 lifts pour le premier jour, ca attaque fort. Apres une nuit a deux pas d'une station service c'est moins glorieux, cinq heures d'attente mais qui valent le coup : je me degotte Scott, autochtone de 2m20 qui file attraper un boulot dans un abattoir a Wagga Wagga, a 500 bornes de Melbourne, parfait. S'ensuivent donc 3 jours de conduite alternée de sa fiere Commodore rouge dans les immensités de l'Australie ouest, avec des pauses carburant (tant voiture que conducteurs), nuits en foetus sur la banquette avant et paysages aussi décoiffants que vertigineux. Arrivée a Victor Harbour, ou le bougre rend visite a sa chere génitrice,
et ou on se fait une halte de trois jours avant de reprendre la route. Deux jours chez un joyeux CS a Wagga Wagga chez qui je refais honneur a la cuisine francaise, et trois lifts plus tard me voila a Melbourne.
Que je redoutais un peu, les agglomérations etant nettement moins ma tasse de the que la cambrousse profonde, mais c'etait sans compter sur CS et son réseau aussi imprevisible que goutu. Jeremy ne peut pas me loger, mais me presente a Vaughan qui vient d'attaquer un squat dans lequel je suis plus que le bienvenu. Une semaine de nettoyage et dumpster diving nous permettent de manger et de nous loger dans une ambiance bien bon enfant, et j'en profite pour découvrir quelques lieux associatifs fort goutus, en prendre plein les oreilles avec la cinquieme de Beethoven par l'orchestre symphonique de Melbourne et faire fureter ma casquette un peu partout en tentant le bateau-stop...pour ce dernier point nouvel echec, il me faut me résoudre a prendre l'avion une fois de plus pour arriver a Hobart. L'Astrolabe a quitté Dumont d'Urville il y a quatre jours et les vents sont favorables, Flo devrait tout bientot etre a quai ca
serait dommage de la louper...un gros jours plus tard ce sont des retrouvailles aussi attendues qu'irréelles, et on en profite pour lezarder dans Hobart pendant une bonne semaine. Grisés par un avis plus qu'enthousiaste d'un ostheo local sur la bonne guérison de son humerus (pour ceux qui n'avaient pas suivi elle avait tente de voir un peu avant Noel si un docteur polaire savait toujours faire un platre, elle n'a je crois pas ete decue ;-) ) on se fete ca en rendant une petite visite a Bruny Island, ses cinq jours sous tente, ses jolis sentiers, ses sangsues assoiffées, ses plages ensoleillées et sa biere ma foi bien rare =)
Rejoints par Laure (une copine de Flo) le programme continue en beauté avec la prise d'assaut du mont qui domine Hobart, Wellington (et un blizzard au sommet, un), le parc de Freycinet avec ses sentiers gentiments physiques pour mieux dominer des plages sublimes, ses possums farceurs qui viennent tenter de nous subtiliser les vivres et nous font nous lever a tour de role la nuit (heureusement le systeme d'alarme sophistiqué couvercle/popote suspendu a un fil marche a merveille) et enfin Maria Island, quatre jours sur une ile sans
Because it's true
Et aussi pour toi Luwak :o)la moindre voiture au milieu des wombats, des kangourous, des araignées, des pingouins et des serpents, et servis par un soleil quasi quotidien...meme si les dix jours passent trop vite on se régale, la Tasmanie a définitivement de bien jolies choses a offrir. Pour mieux s'en convaincre et inspirés par notre éphemere mais ébouriffante ministre des affaires etrangeres nous décidons de pratiquer le coavionage : le pilote d'hélico qui officiait sur DDU (Dumont d'Urville, une de nos bases francaises en Antarctique) loue un avion, il y a deux places dedans...en route ! Vue du ciel c'est encore un autre univers, que je vous laisse contempler en photo :o)
On n'a pas encore tente la montagne, Mount Field park nous voici ! Le stop nous y fait arriver bien vite, et s'ensuivent cinq jours de crapahut et nuits en hutte, un matin de montee a 4h et a la frontale pour un lever de soleil sous un memorable crachin et une caillante non moins remarquable mais ca mis a part ca n'est que nature debordante de nuances, sentiers faisant tantot penser a ceux du magicien d'Oz avec leurs tortueux caillebotis, tantot a une piste pour mouflon surdiplome et lacs de
moyenne montagne, c'etait bon ! Retour en stop tranquillou, deux jours pour souffler et se faire confirmer que ayé l'humerus n'a plus aucune raison de se casser et on s'attaque notre dernier defi : la South coast track. Possibilité d'etre depose en avion et la faire, mais pour 200 dollars d'avion et 60 de bus retour non ca ira...autre solution faire 150 bornes de stop pour traverser la Tasmanie, commencer au lac Pedder une rando de 5 jours, planifier un colis nourriture déposé par les avions qui de toutes facons atterrissent regulierement au seul batiment en dur qu'on croisera dans les deux semaines et continuer tente au vent pour compléter ces 140 kilometres de trek au bout du monde et rentrer également en stop. Devinez ce qu'on a choisi...en plus de nous deux viendra Gillou, le mecano de la TA60 (la mission de Flo de l'année passée), tout baigne ! Le stop nous fait rencontrer des activistes contre la déforestation qui dorment dans les arbres pour bloquer l'abattage de forets quasi millénaires et chez qui on a passe une bien chouette soirée. Le lendemain deux braves clampins s'offrent une heure de détour pour nous emmener au debut de la Port
Davey track (la premiere partie de notre periple), que demande le peuple =p J'ai deja quelques treks a mon actif, celui-la fut le plus boueux, un des plus physiques (pour qui les rafales de vent a 100 km/h sur les cretes qui vous couchent par terre en vous rapprochant dangereusement de la falaise...) mais aussi et ca va souvent de pair un des plus somptueux. Pas une presence humaine en deux semaines (a part le ranger a Melaleuca), des traversees en bateau, de la boue parfois jusqu'a la taille, des sangsues, des passages de riviere a gué, une humidité parfois usante mais des paysages d'Eden et de monde perdu, contemplés assez régulierement la capuche sur la tonsure et la barre de cereale en bouche avant de planter une tente providentielle pour se proteger d'un ciel souvent capricieux mais...que ce fut splendide, cornegidouille ! Retour a la civilisation placé sous le signe de la bonne chere et de la bonne biere, cinq jours a Hobart puis a venir trois a Melbourne avant d'aborder le pays des Kiwis. Je ne sais si ce blog survivra a ce quatorzieme changement de pays car on va y bosser un an, donc potentiellement moins de
On the road
A bit before Nullarbor temps libre (il n'y a qu'a voir le temps qu'a mis ce post a vous parvenir...) mais en tous cas merci de l'avoir suivi et de l'avoir emaillé de vos commentaires, et a un de ces jours pour des nouvelles quoi qu'il en soit !!
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Luwak
non-member comment
Yeeeeeeess!!
Il ne pouvait en être autrement de toute façon =) Merci pour la pensée, elle fait plaisir!! Et bon vent chez les kiwis alors, si telle est la destination!! Au plaisir d'avoir des nouvelles les loulous!