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Published: October 28th 2007
enfants impatients
sur la plage en attendantAujourd'hui, j'ai vécu un moment unique et très émouvant. Au village, c'était la fête, car les chasseurs de bélugas (qilalugaq) sont revenus après 2 semaines de voyage. Selon la tradition, ce sont des chasseurs, (l'élite) choisis par la communauté, qui vont chercher les vivres pour l'hiver, pour toute la communauté. Ce soir, ils sont revenus avec 18 bélugas. Quelle cérémonie! Tout d'abord, les gens du village furent avertis du retour et tous savaient qu'ils arriveraient vers 17h. Alors, nous nous sommes rendus sur la plage et avons attendu avec les quelques centaines de personnes, hommes, femmes, enfants. À un certain moment, nous avons vu poindre les trois chalutiers et plus ils approchaient, plus les gens criaient pour les accueillir. Et eux, pour souligner leur victoire, tiraient dans l'eau en avançant. Toute cette parade a duré environ 45 minutes avant que les chasseurs descendent et arrivent sur la plage. Ils ont traîné un béluga bébé dans une bâche, qu'ils ont déposée sur la plage, entourés de tous les gens du village. Les chasseurs de photos, eux se régalaient. Enfin, un chasseur a fait une entaille et a exposé la partie qu'on traite de vrai "régal", le
. Ce mets se mange cru et provient de l'endroit situé juste sous la peau. Ce n'est que du gras. On en distribue à tous ceux qui en veulent. Pour le déguster, on s'en met un bout dans la bouche et là, avec un couteau, on coupe la partie qu'on veut mâcher et on en donne au voisin, etc... Le béluga ouvert ainsi nous fait voir la chair rouge qui sera découpée et congelée pour la distribution communautaire. Nous, les Blancs, n'avons pas droit à cette partie, car c'est la bouffe Inuite. Je dois vous dire que j'ai goûté au mattak; c'est caoutchouteux et sans goût. Mais, d'avoir assisté à cette tradition m'a appris beaucoup sur la ténacité des Inuits. Ils ne sont pas prêts de délaisser leur langue, leurs coutumes et leur culture. D'ailleurs, nous en avons la preuve tous les jours, dans nos classes. Le lendemain, toute l'école était envahie par l'odeur du béluga. Ouf!Sur la photo où on voit une île, c'est là où les chiens de traîneaux sont "entreposés" pendant la période estivale. Jusqu'à ce qu'il neige, on les garde là et on va les nourrir quotidiennement. Ce sont des chiens gagnants, entraînés pour les compétitions. Quand j'ai pris la photo, je pouvais les entendre hurler. Aujourd'hui, (quelques jours à peine plus tard) ils ne semblent plus y être, car je les entends, mais les plaintes viennent d'ailleurs. Sur une autre photo, vous voyez la nouvelle école se bâtir. Elle ouvrira en septembre prochain; elle logera de la maternelle à la 2è année. Ça décoincera la nôtre. Pour le moment, nous vivons à l'étroit, sans salle de profs, par exemple.Pour ce qui est de ma vie ici, c'est toujours enlevant, car chaque nouvelle journée m'apporte un nouveau défi. Je ne peux jamais dire que c'est monotone. Oh! non! Voilà! Une autre belles histoire des pays d'en haut. À bientôt.
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Paul Masse
non-member comment
La plage est immense mais on voit des drôles de bikinis. Ils ne sont pas comme en Floride. Ce doit être une mode typique à la région. C'est bon de voir que tu ne t'ennuies pas. Est-ce que tu trouves ça beau une école en érection ma soeur? Y a-t-il longtemps que tu n'en avais pas vue une... pas une école? Si je me retenais pas j'irais te visiter. J'y pense.