West Coast Trail


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Published: October 13th 2014
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Le temps file, il court, et lui, il n’a pas de sac à dos!

Je me sens l’envie d’écrire, mais je garde les heures pour la recherche et la préparation des étapes du voyage. Les vers et proses resteront sur pause un temps encore. Mais avant que mon carnet de voyage ne prenne (encore plus) l’eau, j’en jette ici quelques morceaux, histoire de les archiver, et de vous sustenter…



West Coast trail

Jour 1 (Vendredi):

Quitter Vancouver. Je suis impressionné par l’efficacité du système de transport en commun (j’viens de Sherbrooke hein, pas difficile à impressionner!), des autobus doubles et électriques alors qu’on est à quelques heures de l’Alberta, des stationnements de voitures convertis en stationnements de vélos…

Je dois dire, cependant, qu’un autobus accordéon paqueté au max et sans fenêtre ouverte, ça sent fort…

Toute la folie de la gestion des déplacements, du monde, du stress de la ville… tout ça me rentre un peu dedans aujourd’hui, après une semaine en montagne. Je ne me sens pas à ma place. Vivement en être sorti.

Délais à Tsawassen (90min), on traversera donc de nuit malgré tous les efforts pour faire le chemin sous le soleil couchant. Y’a sans doute quelque chose d’autre qui m’attend en échange!

Arrivée 23h downtown Victoria. Après avoir déambulé longtemps, je m’endors vers 1h, un peu craintif, dans le buisson d’un parc (Beacon hill) non loin de mon point de départ pour le lendemain.



Jour 2 (Samedi):

Réveil à 5h.

Rencontre de Claude (J’apprendrai 7 jours plus tard que son nom de famille est Bournival). Il monte jusqu’à l’entrée nord de la trail, veut faire la rando en 7 jours, et sa femme vient le cueillir à l’entrée sud pour l’amener au traversier ensuite.

Après un moment de discussions, je lui propose de faire l’expédition ensemble. On s’entend pour essayer, et évaluer si c’est intéressant après la première journée. Dans tous les cas, il accepte de me faire un lift jusqu’à Victoria dans 7 jours. Un stress de moins!

Je réalise qu’on est maintenant très off season; on est les derniers voyageurs à embarquer sur la trail, le service de bus privé arrête pendant qu’on sera encore dans l’expédition, et le nombre de travailleurs locaux descend beaucoup (moins de chances de se faire prendre sur le pouce, sur les logging roads déjà peu fréquentées…).

La route entre l’entrée sud et l’entrée nord est terrible; ils brisent des morceaux de l’autobus toutes les semaines. Je réussi quand même à récupérer une heure de sommeil par petits coups.

Surprise en apprenant que le coût d’entrée de la trail est pas mal plus élevé que ce que je croyais avoir lu sur le site… 168$

On s’engage rapidement sur la trail après notre super cours d’introduction à la vie sauvage et à la protection contre les tsunamis, obligatoire pour pouvoir débuter l’expédition.

Première journée, 14km.

Rencontre des derniers voyageurs sur la trail, qui remontent vers le nord.

Ciel, température parfaite, couché de soleil impeccable, étoiles superbes. Plus d’une 15e d’étoiles filantes. On voit super clairement les détails de la Voie Lactée.

250ml de riz, c’est trop pour un souper. Les légumes déshydratés, ça marche super bien et ça donne un punch vraiment cool au souper.

Le fromage cheap, c’est mal (Bachir)



Juste ciel! Sous les étoiles.

Moi, je le file-lent-ement. À prendre le temps de respirer, à compter. À me conter comment je suis chanceux, à danser entre ours et loup. La brunante d’une vie simple, avec passion. Je dors, désormais, dors à poings debout, hauts vers le ciel d’une victoire celle du bonheur.



Jour 3 :

11km (10h30 à 15h15)

250ml de gruau, c’est bon comme quantité pour le matin. Les fruits déshydratés, c’est complètement génial.

Repas près des jets d’une belle baleine, et de phoques.

Empreintes de cougars autour du campement; restes d’un saumon près de la rivière. On suit leurs traces toute la journée.

Aigle royal au second campement.

Rocher percé, caverne.

Le premier Cable Car; plus exigeant qu’on ne le pensait! À 2, ça va, mais seul, ça doit être chiant!

Utilisation de 2/5 du carburant pour faire bouillir 4,5L??? Je l’ai sans doute laissé bouillir beaucoup trop, à valider, sinon surconsommation.

Idées de textes à écrire lorsque j’aurai le temps; Préparation (Vélo, kayak) – Attente/fusion (marée, pluie)

Voit-on plus les étoiles filantes lorsque la lune est couchée? Pourtant, elles sont bien assez brillantes, non?

Je trouve que la gestion de la nourriture et des trucs odorants, pour les ours et autres, c’est vraiment compliqué, j’suis pas très bon. Surtout quand on doit suspendre les sacs, comme aujourd’hui; j’oublie toujours quelque chose.

Sauce Knorr qui demande du lait; ça prend du lait, sinon c’est dégueux.



Jour 4 :

15km (9h à 16h)

Pluie le matin; Claude part plus tôt

Le fait de marcher seul est très intéressant, surtout en sachant qu’on retrouvera les partenaires pour le repas, plus tard dans la journée. Rythme, solitude…

Je rejoins Claude pas loin de la rivière qu’on doit traverser en bateau. Ce dernier arrive en même temps que nous au quai, super hasard!

Nitinat, on se paye la traite; gros morceau de saumon Koho braisé et frais du matin + patate énorme (25$)

Fillette à Nitinat, langue maternelle Nitidat, Hippie/Hipster (cuisinier)

Crottes d’ours 38km-40km

15-17km dans ce genre de terrain, ça se fait, mais pas mal ma limite pour avoir du fun dans une journée, chargé comme ça.

Longues passerelles en bois, ça fait du bien.

36km-42km, très techniques, épuisants.

Super camping!



Jour 5 :

11km (11h-14h30)

Pluie avant le réveil

Ça me prend un temps de fou partir le matin, c’est horrible

Claude part à 9h; moi à 11h.

Se perdre au phare

Chez Monique, restaurant de burgers sur la plage; elle est partie, la saison est finie. Très belle place quand même, ça doit être cool!

Cable car tout seul, c’est vraiment chiant. Selon les traces dans le sable, Claude a, tout comme moi, essayé de trouver une façon de passer à gué, sans succès.

Marcher longtemps dans le sable, c’est vraiment comme marcher sans raquettes dans la neige.

On passe à travers pas mal tous les types de terrain, journées très diversifiées!

On finit la journée en faisant un passage à gué pour éviter un second cable car; expérience amusante, eau mi-cuisse.

Hamac permanent avec cordes récupérées au site de camping.

Provisions pour soupers et déjeuners sont correctes, mais il me manque de collations.



On finira par la connaître sous le nom de Wet Coast trail. En effet, elle nous aura mis l’eau à la bouche les premiers jours, et partout ailleurs les suivants!



You can lose yourself out there (reading in front of the sea and sunset). Just be here, and nothing else…

I’d have a child here.



Jour 6:

14km (9h à 16h) (52km à 66km)

Nuit presque blanche. Écureuils?

Les scénarios de notre vie (ours, cable car)

Je réussis à partir tôt!

?250?, 217, 71, 93, 102 (barreaux d’échelles, ne comptabilise pas les échelles de moins de 50 barreaux)

Logan creek, escaliers et pont étrange, impressionnant

Cable car sont plus faciles, le câble fait moins une banane

Traces de loup

Elk = Wapiti?

J’ai particulièrement mal dans les jambes aujourd’hui, elles sont lourdes. Étrange.

Pâtes+fromage+fruits+huile

Beach access A et B; mauvaises indications sur la carte, dangereux à mon avis. Camping plutôt difficile, inconfortable là (forêt, boue).



Jour 7 :

?4km?(12h à 14h)

C’était supposé être la section la plus difficile, on nous avait dit que ça prenait 4-6h.

Relax

Impression de marcher sur la lune

Roche et surge channel sont très intéressants.

Devoir choisir son chemin dans une grande étendue, sans traces, parfois devoir revenir sur mes pas.

La caverne est vraiment intense, superbe.

Journée couverte, mais belle température quand même.

Ajout d’épices et fèves trempées toute la journée au riz, bon bonus.

Campement construit avec des rebus sur la plage; toiles en cas de plus, poteau central tenu par plein de cordes.


Additional photos below
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13th October 2014

Wet but so so beautifull
Tes photos sont vraiment belles, quelle belle rando, mais le peu que l'on peut deviner par tes photos que cela ne doit pas être de tout repos, Belle continuation
22nd October 2014

La vrai vie !
Profite de cette retraite bien méritée ! C'est la meilleure période de la vie pour être intense avec la nature, pour être en communion avec son moi de l'infiniment petit à l'infiniment grand, dans un tout parfait. Comme il n'y a que le présent qui importe, tu es infiniment heureux ! Profites-en pour mettre des bornes temporelles pour te permettre plus tard de faire des voyages dans le temps qui te permettront de relativiser la vie humaine, la société, les défis de ta génération. Je t'aime! Jean XXX

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